Information Génération 2000 a la découverte du Canada Tisser des liens plus solides entre les jeunes n prés de quatre mois, K ils auront rencontré au moins 200 000 jeunes a travers tout le pays. C’est a Vancouver que les jeunes de l’association Génération 2000 ont terminé leur tournée du Canada, qui les amenés - en mini-van - du Nouveau-Brunswick a la Colombie-Britannique, dans Vobjectif de tisser des liens plus pays. Huit équipes ont sillonné étroits entre tous les jeunes du i 3 bonnombre d’écoles dans l’estdu § pays et six équipes (cing équipes = dans 1’Ouest. Cing petits sketches interprétés par les quatre membres del’équipe se proposent d’aborder avec un certain humour les problémes auxquels_ est confrontée la jeunesse d’aujourd’hui. Devant des éléves anglophones, une francophone) : z ~en francais langue seconde de rei Se, 10éme année de_ 1’école Handsworth de Nord Vancouver le 18 mai, l’équipe francophone présentait sa derniére _ représentation, ov il était question d’avenir professionnel, du sida, des stéréotypes régionaux ou de la politique. Parmi le public du jour, un certain flottement est perceptible. Un petit nombre d’éléves- toujours les mémes - exprime ses réactions, les autres restent pour le moins passifs. Question de langue, bien sir. La discussion qui suivre aura donc lieu exclusivement en anglais. Cette tournée constitue le premier programme national de Génération 2000, organisation but non lucratif et non partisane dont le but consiste 4 mettre les étudiants “au défi de prendre part dans les décisions qui vont déterminer leur avenir”. Génération 2000 a ainsi1 intention de lancerune série de programmes “pour que les jeunes se prennent en main” jusqu’a l’an 2000. Les quatre jeunes de l’équipe francophone, d’origine trés diverse (Manitoba, Terre- Neuve, Nouvelle-Ecosse et Québec) se déclarenttrés satisfaits de l’expérience ‘unique qu’ils viennent de vivre. “A chaque fois, les gens nous racontaient U histoire de leur région: j-ai appris plus pendant cette tournée de quatre mois qu’ al’ université,” affirme Dougald, de Winnipeg. Les inquiétudes de Christian, le Québécois du groupe, sur la perception que les autres provinces ont du Québec se sont dissipées. “Au Québec, on nous présente des gens qui marchent sur le drapeau du Québec.Moi jeneme suis jamais senti géné par le fait que je parlais francais” ,raconte- t-il. Christian. dés son retour au Cing sketches pour évoquer les problémes des jeunes. Québec, entend également faire partager |’autre réalité qu’il a découverte au cours de son périple, celle de la vigueur de la langue frangaise au Canada tout entier: “Au Québec, on sait que 1’on parle frangais a St-Boniface ou au Nouveau-Brunswick, mais on n'a aucune idée du nombre de francophones qui habitentailleurs. -Parexemple,enOntario,ilyades | gens qui vivent et travaillent eh francais et on ne le sait pas au Québec”. Mais Christian rappelle aussi une de ses expériences dans une école francophone du Manitoba. “J’ai demandé aux éléves: “Alors, vous étes fiers d’étre Franco-Manitobains?” Bien sir, ils m’ ont tous répondu _ oui... Alors je leur ai demandé pourquoi je les avais entendu parler anglais dans les couloirs. Ils n’ ont pas beaucoup apprécié ma remarque.” Renaud Hartzer | Editorial Harcourt, le conciliateur es véritables négociations constitutionnelles débutent. A E la fin du mois, Joe Clark soumettra ses nouvelles offres a l’ensemble des gouvernements provinciaux. Chacun établit et précise ses positions pendant que le Québec est toujours 4 1’écart attendant le respect des cing conditions de Meech pour retourner a la table. Le droit de veto constitue la principale pierre d’achoppe- ment pour le Québec. La communauté québécoise ne veut tout simplement pas étre reconnue comme étant égale a celle de - Terre-Neuve. Le poids politique du Québec et la clause de la société distincte s’avérent des arguments massue pour justifier le maintien du droit de veto surtout lorsque l’on combine la volonté québécoise a celle de I’Ontario. En dernier ressort, c’est la population de la Belle province qui décidera du sort des offres de Joe Clark lors du référendum du mois d’octobre. En Colombie- Britannique, la population aura aussi le dernier mot. Jusqu’a présent, Mike Harcourtn’a pas fait beaucoup de vague, ni par ses déclarations ni par ses actes. La stratégie du chef néo-démocrate semble s’inspirer de la modération et de la négociation. Le rapport constitutionnel de la province repose sur sept points fondamentaux qui devraient servir de base a la constitution. Le ton du rapport sous-entend que plusieurs points sont négociables et ces principes plutét que des prises de position rigides laisse une certaine marge de flexibilité au premier ministre Harcourt. Cette relative liberté de négociations peut se révéler un atout ou un inconvénient car le véritable défi de Mike Harcourt est de faire entendre et de faire respecter la voix de la Colombie- Britannique a cette table constitutionnelle. Le chef néo-démo- crate, par sa présence et ses interventions, doitréussir 4s’imposer pour donner plus de crédibilité 4 la Colombie-Britannique sur le Certains facteurs jouent en sa faveur tel la croissance économique de la province, l’émergence des néo-démocrates a. travers le Canada et son ton de conciliateur. Le front commun de 1’Ouest, son appui a la société distincte et sa relative complicité avec Robert Bourassa peuvent lui nuire. Mais ultimement, c’est l’échiquier canadien. L’adoucissement de son parti face 4 la dualité linguistique annonce un peu ses couleurs de conciliateur. Mais les requins constitutionnels veillent. Mike Harcourt devra véritablement avoir une main de fer dans un gant de velours pour réussir son Daniel Bélanger "plan national, un créneau peu occupé durant le régne créditiste. | lui qui définira le réle futur et 1’importance de la C.-B. sur apprentissage du fonctionnement de la démocratie canadienne. - Six semaines au Soleil Je me présente, je m’appelle Nathalie Hales et je viens tout juste de terminer ma premiére année a Puniversité d’Ottawa. Néanmoins, je suis une étudiante trés privilé- giée car, non seulement je suis bé- néficiaire des bourses de la Fonda- tion Donatien Frémont, de la Fon- dation André Piolat mais aussi de celle de Radio-Canada qui m’a per- mis d’y effectuer un stage pendant trois semaines, avant de passer les six prochaines semaines au Soleil de Colombie. Je crois qu’avec tou- tesles expériences vécues et les con- naissances acquises au cours de ces semaines dans médiatiques francophones, je me sens doublement encouragée de continuer mes études dans ce do- maine. des milieux Nathalie Hales Vendredi 29 mai 1992 Le Soleil de Colombie Le Soleil _ de Colombie Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Lyne Vigneault, Marc Foumier, - Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu’elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coiite 25$ au Canada, 30§$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 EE