2, Le Soleil de Vancouver, 5 juin 1970 LE SOLEIL de vancouver ‘Le seul hebdomadaire de langue frangaise © de la Colombie Britannique 7 Directeur-redacteur: André Piolat Rédaction: Jean Riou, Roger Dufrare, ‘Yvonne sbgrall, L. lLarcoux, LE SOJEIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltd ~ 66I est I5e avenue Pour tout renseignement Vancouver I0, C.B. Abonnement:*I an, #6.00 concernant le tarif des annonces; Tél. 879= 2814 par le Conseiller Municipal Les problémes auxquels les gens incrits a l’assistance so— ciale ont 4 faire face, sont bien plus graves que la plupart de nous ne le réalisent, Durant la décennie s’étendant entre 1959 et 1968 la population de Vancouver s’est accrue de 400 A 450,000 environ ce qui représente une proportion de 121 pour cent. Durant la meme période les cas d’assistance sociale 4 Van— couver sont passés de 6,000 a 12,000 ce quireprésente une aug— mentation de 100 pour cent, Au cours de la derniére an— née le nombre des personnes inscrites A l’assistance sociale s’est accru de 30 pour cent, Les frais de cet organisme sont partagés entre les trois niveaux de gouvernement, 50 pour cent reviennent 4 Ot— tawa, 30 pour cent & la provin— ce et 20 pour cent &-la muni— cipalité, L’administration et les tarifs sont placés sous le con— trdle provincial. Contrairement aux affirmations de Monsieur Phil Gagliardi, les gens de l’assistance sociale ne sont pas des déchets de la so— cieété pas plus que des pares— seux qui ne veulent pas travail— ler, Ils sont des @tres souffrant de problémes réels, crées par le genre de société dans lequel nous vivons, Problémes de san— té (physique et émotionnel), cho— mage, manque de formation pro— fessionnelle, @pouses abandon— nées avec leurs enfants, et ainsi de suite, Une enquéte entreprise récem— ment par notre sevice d’assis— tance sociale a révélé que la mauvaise santé est le plus gros probleme auquel les indigents ont a faire face et un probleme majeur pour 29 pour cent des familles, 69 pour cent des femmes célibataires et 54 pour cent des hommes célibataires, Au deuxiéme rang vient le cho— mage qui affecte 27 pour des cas familliaux, 8 pour_cent des fem— mes célibataires et 31 pour cent des hommes célibataires, Contrairement aux rumeurs mensongeres, notre service sociale a établi que l’alcool et les drogues nereprésentent qu’un problémenineur qui n’affecte que 2 pour cent des cas familliaux, 4 pour cent des hommes céli— bataires et 5 pour cent des fem— mes célibataires. (Selon mon opinion ces figures sont inférieures 4 celles que l’on pourrait établir parmis les po— liticiens),' Les femmes aban— données représentent 13 pour cent des cas d’assistance sociale, Les méthodes employé 5 pour résou— dre ces problémes n’ont pas sur— vit en efficacité l’accroissement rapide du nombre de cas ce qui — Quel prénom donnez-vous a votre fils, madame? — Zptklonyfr. Cela me rap- pellera son pauvre pére. —Il était Tchéque? —Non, oculiste! , Harry RANKIN a amené une crise de * pre— miere classe” dans tout le sys— teme, Les sommes allouées sont rj— diculement basses en cette pe—. riode de vie chére, Dans bien des cas. un tiers de l’allocation sert 4 payer le loyer. De plus si les allocations sont augmentées (elles le furent derniérement de $5.00). Les propriétaires s’accaparent ces sommes en augmentant le loyer d’autant, L’aide médicale ne peut @tre 4 la hauteur de la demande pour faire face aux problemes qui existent dans ce domaine, Nos services de for mation pro— fessionelle sont insuff Sants Notre personnel ~ spécialisé d’assistance sociale est obli— gé d’effectuer trop de paperasse au lieu d’étre employé la ou est le besoin A aider les gens dans le besoin, D’autre part nos cadres sont ‘insuffisants Faire la liste de nos imperfections revient 4 sug— gérer la solution, Les allocations devraient @tre portée A un minimum de 200 dollars par mois pour chaque adulte célibataire ou encore lorsqu’il n’existe qu’un seul pa— rent. 300 dollars pour mari et femme, Et 75 dollars par mois pour chaque enfant, Ces gens doivent @tre logés dans des appartements & bon marche afin de rendre cer— tain “le fait que les propriétai— res ne bénéficient pas de la majeur partie des allocations. Un systeme d’as sistance mé— dicale doit @tre etabli afin d’é— liminer les problemes de santé auxquels les indigents sont ex— posés, Des services de formation pro— fessionnelle ainsi que des bu— ‘reaux de placement doivent @— tre développés, offrant de plus une paie décente durant la pé— riode de formation ainsi que des garderies ou les meres pour— raient laisser leurs enfants tan— dis qu’elles sont a lfécole ou au travail, Les personnes acculées & l’as— sistance sociale doivent se voir accordé une voix dans les dé— cisions qui contrdlent leurs vies. Avec un chdOmage grandissant et tous les probl@mes d’insta— bilité de notre société dominée par la violence le nombre des cas d’assistance sociale va con— tinuer a s*élever, L’argent dépensé & subvenir aux besoins immédiats de ces gens en leur donnant en me— me temps l’aide dont ils ont besoin pour se sortir de l’as— sistance sociale, est de l’argent bien dépensé., C’est tout comme de l’argent dépensé pour la mé— decine préventive, Encouragez nos annonceurs Le secrétaire d’Etat 4 la défense nationale de France, M, André Fanton, s*est entretenu avec le ministre de la défense du Canada, M, Léo Cadieux, & Ottawa, M, Fanton (a gauche) visite les installations militai— res canadiennes 4 ]’invitation du gouvernement fédéral qui souhaite une plus grande coopération en matié- de défense et qui voudrait améliorer les relations franco—canadienne, EDITORIAL LE CONCOURS DE FRANGAIS Voila! les des sont joues pour les eleves qui ont participe au concours de composition francaise. Il ne fait pas de doute que pour sa premiére anrée le concours fut un succés, Grace a l'initiative du Groupe Francophone et en collaboration avec notre journal. tt Te Soleil'' ce concours eut pour principal but d'encourager 1'émulation chez les éléves dans la connaissance du fran- gais. Jl ne fait plus de doute que ce resultat fut atteint, car l'en- semble des compositions furent exellentes et dohnerent du mal aux trois membres du Jury. | _— : ale —- Malzre ce succés, quelques questions peuvent Se poser quand a la participation. On’ remarque que seules les ecoles secondaires de Vancouver ont participe’ a ce soncanss ouvert a toutes les @coles de la C.B. et aucune ecole privée n'a participe, On peut egalement regretter du trés petit nombre d'éléves de lan- gue frangaise participant & ce concours. Trés peu y ont participé et c'est bien dommage 4 Malzre’ cetbe petite participation d'éléves de larigue francaise ont stapergoit que la connaissance du frangais dans not reprovinte dé— pend surtout des connaissances apprises 4 I'ecole du moins nour le francais écrit. Et si les éléves canadiens frangais se placérent bien, les éleves dont la langue maternelle est l'anglais dominéreat le concours par leur doubles effort de bien faire dans une langue qui leur est ébtrangére. 1! Te Soleil '! désirant prolonger sa collaboration etles bien- faits de ce concours a dgcide de donner un abonnement gratuit, hon seu lement aux sept premiers, dont les noms sont en page quatre, mais aux seize premiers. Votre journal, .par cet effort. tient suxtout 3 garder vivante TESS mulation chez les elves et & les aider & conserver leurs connais— sances de la seconde langue du pays. Voici les noms des bénéficiaires plus des sept premiers, Ngoc Bui, 10éme année de Lord Byng; d'un abonnement gratuit en 10eme2 nee de John Oliver; Leslie Hinson 10éme année de Windermere;Gary Har- mel 10éme année de John Oliver; Merryn Ko,11éme année de Sir Charles Jom Easterbrook, an- Tupper; Henry Lee;12éme année de Gladstone; Leslie Whitcutt 12&me an- née d'Eric Hamber;. Victoria J. Wong,l08me année de John Oliver; Hen- ry Zukowski,10éme année de John Oliver. Toutes nos félicitations 4 tous ces éléves et en particulier aux sept premiers et nous espérons que ce premier succés encouragera le Groupe Francophone 4 répéter ce concours dans les années ‘a venir, la collaboration du "Solei=" leur @tant assurée, ‘ André *Piolat La mort gratuite MacIntosh rencontre son ami MacArony : — Savez-vous, mon cher, an- nonce-t-il, que notre ami Mac- Farlane est mort ? — En jouant au billard élec- trique. D’inanition. _ ~— Je ne comprends pas. _D’inanition, au billard électri- que ? Maman tricote des chaussons ‘ de laine pour le futur petit frére de Pa- trick : — Non. —Oui. L’appareil donnait — Comment tu peux — Si. En France, pendant ses sans cesse des parties gratui- lui tricoter des chaus- vacances. tes, alors, il a joué, il a joué, sons ? s‘étonne |'enfant, — Il n’était pas malade. Sa- vez-vous de quoi il est mort ? il a joué, il a joué, il a joué, wane UES tu sais pas combien il joué, joué, joué... va chausser |