8— Le Soleil de Colombie, vendredi 14 mars 1986 Conférence Par Dufrane Jean Mallaurie, ethnologue. Autant dire savant encyclopédis- te et hardi explorateur. Il faut un sacré courage pour aller sé- journer, non loin du péle, parmi les Esquimaux, et une - rare culture pour parler et écrire sur ce sujet. Professeur a l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, de Paris, auteur d'un ouvrage remarquable: “Les derniers Rois de Thulé”’, monsieur Jean Mallaurie, notre conférencier du $ mars est d’origine normande.. Admirateur du courage et de la foi des peuples primitifs, il se penche sur leurs moeurs avec sympathie, se sert pour les faire connaitre des outils de la science moderne: téléphones, imprime- rie, micros bien réglés pour ses conférences. Mais au départ de chaque expédition, il se vét de fourrures, et va séjourner, non loin du Péle Nord, avec ceux qui n’ont pour outils que le javelot, France Yarc, le harpon, la hache et le couteau. Monsieur Mallaurie, d'origine normande, déplore la lente agonie du pommier contaminé par les pluies acides. Il aimerait une conciliation fraternelle de la vie primitive et de la vie moderne. A cet égard, il pense que nous avons beaucoup a réapprendre des Esquimaux. Leurs sens sont plus développés que les nétres. Ils hament dans l’air _ glacial lapproche lointaine d’un ours. Ils entendent 4 plusieurs milles le triste appel de la _ baleine perdue... Et ils ont plus de coeur que nous. Ils ne tuent pas, comme l’homme blanc qui va a la chasse, par sport et plaisir mais pour survivre. Et il méne pendant trois jours le deuil de sa proie. Rarissimes Thulé, les colonnes d’Hercule; que je croyais des mythes, existent. J'ai vu cela sur les vues rarissimes, dont le conférencier illustrait sa causerie. Les colonnes d’Hercule? De gigantes- ques tours carrées sur une mer de glace. Thulé, non pas ces Iles Shetland ow la situaient les géographes d’hier mais tout le Grand Nord: ‘canadien, groen- landais,sibérien. Non plus le poéme réveur, inspiré par la légence de Faust, de Gérard de Nerval: Il était un roi de Thulé. A qui son amante fidéle. légua comme souvenir d’elle, une coupe d’or ciselé. Mais l’or existe sous les glaces épaisses du Péle Nord, du moins|’or noir, le pétrole. Mais il existe aussi, ici et 1a, en sa solidité réelle et fascinante. Sur une vue fort rare, unique méme, monsieur Mallaurie nous a montré une mine dor de Sibérie. Il s’agit d’une mine qui remonte au temps des Tzars. Une vague cheminée, des cahutes, un monticule de gravats. Monsieur Mallaurie nous a montré aussi Des oiseaux qui protégent les avions La Société “Aéroport de Paris” qui gére les aéroports d’Orly, le Bourget et Charles-de-Gaulle vient de recruter quatorze rapaces et quatre fauconniers pour protéger les avions atterris- sant et décollant a Paris-Charles- de-Gaulle. ; Aux grands maux les petits remédes: en 1985, sept avions ont été obligés de freiner en ou de revenir se poser peu aprés le décollage parce qu'un de leurs réacteurs avait avalé une mouette, un vanneau ou un colvert. Les ailettes des Recensement Liitalien, l’allemand, lukrai- nien, le chinois et le portugais sont les cing langues non offi- cielles déclarées en plus grand nombre comme langue ma- ternelle au Canada. Ces langues représentent les langues ma- ternellesde 18 pour cent de la. population canadienne. Selon le Recensement de 1981, plus de la moitié d’entre elles habitent dans cing grandes villes: - Toronto, Montréal, Vancouver, Edmon- ton et Winnipeg. Vous savez maintenant pourquoi chacune de ces villes a son propre cachet exotique. Le Canada nous donne le meilleur de tousles mondes! aubes ne résistent pas au choc et il en coitite trés cher de réparer cette mécanique de précision. Impossible Les aéroports de Paris avaient bien tentés de rendre la vie impossible aux volatiles. Ils avaient diffusé des enregistre- ments de cris de détresse de ‘mouettes, le long des pistes. Des - fusées explosaient a quelques centaines de métres d’altitude. Des bruiteurs hurlaient des sons insupportables. D’abord, _ les oiseaux se sont enfuis, puis ils se sont habitués au tintamarre et ils sont revenus sous les roues des avions. Lidée est venue d’utiliser ce qui terrifie, le plus et a tous les coups, la gent ailée: les rapaces. Donc, du lever au coucher du soleil, deux équipes de deux faucon- niers arpentent les pistes de Roissy. A chaque décollage ou atterrisage, elles laissent le vautour ou le faucon-pélerin en vol. Sa simple présence suffit a- éloigner les autres oiseaux. Net De temps a autre, il plonge sur une proie. Comme une balle de 800 a 1300 grammes, il frappe son objectif et le tue net avec ses serres. Son maitre le laisse alors Plerinonique.— aah a |Vous pouvez gagner} UN VOYAGE A QUEBEC offert par le Bureau du Québec a Edmonton — La télévision de Radio-Canada Participez 1. Le prix mensuel du mois de mars 2 billets pour Expo 86 Tirage: 14 mars 2. et a l’émission finale le 21 mars tirage de fin de saison a 18h30 “dépecer sa victime pour ne pas le dégoaiter de la chasse. Cette bombance n’est pas quotidienne, car l’ordinaire d’un faucon se compose de trois ou quatre poussins morts qui lui sont nécessaire pour rester en grande forme. Lorsque I’oiseau de proie refuse de rejoindre le poing ganté de son maitre, une petite balise radio attachée a sa queue permet dele — localiser 4 coup sir. Au Moyen Age, les fauconniers ne dis- posaient que d'une clochette pour cela. Fructueuse Les aéroports de Paris espérent que cette expérience sera aussi fructueuse que celle menée durant l’hiver 1983-1984 sur l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Le nombre des collisions des avions avec les vanneaux y avait .diminué des trois quarts grace a Taction des fauconniers. A Paris-Charles-de-Gaulle, il en coaitera 100,000$ par an pour nourrir et défrayer les quatorze oiseaux de proie et leurs fauconniers venus de la volerie des aigles de Kintzheim (Bas- Rhin) . C’est beaucoup moins que ne coite un seul réacteur d’Airbus ou de Boeing. une petite ville de Sibérie aux rues pavées naguére par les prisonniers politiques. Il a parlé du prestigieux transibérien., et je pensais au Michel Strogoff de Jules Verne. Triste Quittant le Nord russe, nous sommes allés au Nord Améri- cain. Derriére une grise fenétre, un jeune homme triste regarde la rue. C’est un jeune chémeur de race Inuit. On s’avise que la fringale d’assimilation des autres peuples par les peuples prétendus civilisés ne vaut rien. Ou du moins ne vaut pas plus que la fringale “d’apurté” de ces mémes peuples. Hélas, comme au temps de Cochise, les blancs veulent assimiler ou prendre. On connait Vhistoire de Cochise, chef apache couragent et intelligent. Il guerroyait contre l’envahisseur blanc. Celui-ci, pour -l’apaiser, lui a concédé une riche “ Réserve” Postes Deux timbres pour Expo Les deux premiers timbres- poste portant sur Expo 86 ont été émis le 7 mars 1986 4 Vancouver au cours d’une cérémonie qui a eu lieu dans le foyer du Palais des Congrés et Commerce, Place Canada. Le juge René J. Marin, président du conseil d’adminis- tration de la Société canadienne des postes, a fait savoir que “l’un de ces timbres-poste illustrerait le pavillon vedette d’Expo 86, celui du Canada. Ce pavillon permet- tra aux visiteurs du monde entier de constater les progrés énormes qu’ont faits les Canadiens dans les domaines des transports, des communications, des arts et du divertissement”’. Ce timbre-poste, d’une valeur Echanges internationaux 25 familles recherchées Interculture Canada, une organisation de premier plan dans le domaine des échanges inter-nationaux, permettra a des jeunes du Brésil, de l’Espagne, du Japon et d’une trentaine d’autres pays, de poursuivre au Canada, leurs études secondaires pendant l'année scolaire 1986-87. Pour accueillir ces étudiants, agés entre 15 et 18 ans, interculture Canada est a la recherche de 25 familles. en Colombie-Britanni- que. Accueillir, c’est inviter généreu- sement un jeune d’un autre pays a découvrir un coin du monde qu'il n’a jamais vu. C’est lui faire partager notre culture et notre langue tout en l’aidant a sintégrer dans un nouveau milieu familial et scolaire. Ouvert En échange de son hospitalité, la famille d’accueil aura a son tour, la chance de découvrir un autre pays, a travers les coutumes et traditions de ce jeune étudiant. “Une expérience semblable per- met d’ouvrir les yeux et le coeur sur le monde”, nous. disaient récemment des parents d’accueil. » C'est aussi une occasion unique de développer une. amitié durable. Il n’est pas nécessaire d’avoir _ des enfants pour accueillir. Il est _ - conjointement avec un timbre de Prestiges du Grand Nord ne faisant en cela que lui rendre un peu ce qui appartenait aux Indiens. Et aprés la mort de Cochise on a repris ce qu’on lui avait rendu. De tels abres existent encore de nos jours pour toute l’Amérique du Nord, parfois ratifiés par la justice. Voila diverses idées que m’a inspirée la conférence de ce soir-la. Quelle lecon tirer de cette causerie? Humains Comme nous les Esquimaux sont humains, avec des qualités différentes des nétres. Il faut comme avec les Indiens, une ; cohabitation fraternelle (I ya assez d’espace). Ils méritent, comme les Indiens, d’avoir “leur mot a dire” surtout sur les affaires de leur territoire ancestral. Conférence infiniment riche parce qu’elle nous a enseigné, parce qu’elle nous a donné a penser, et aussi a réver: Il était un Roi de Thulé... mere de 0,34$ a été émis le 7 mars eb tances qeensltinsnat ni 0,39$ (tarif du courrier de premiére classe vers les Etats- Unis). Le timbre de 0,39$ représentera le volet des commu- nications de l’expostion, qui a OSA ae es Is spree pour théme: “Un monde en i mouvement, un monde en 4: contact”. | Deux autres_ bres-; = | seront €mis le 28 avril. porteront sur le Centre Expo, ainsi que sur l’autre volet du théme d’Expo 86, les transports. Les quatre timbres-poste, qui sont l’oeuvre de la designer Debbie Adams, seront tirés a quinze millions d’exemplaires chacun par la British American Bank Note Inc., d’Ottawa. lly important toutefois d’étre ouvert, généreux, compréhensif et de savoir intégrer ce jeune comme un véritable membre de la famille. Interculture Canada est mem- bre du réseau AFS programmes internationaux - interculturels. L’organisation vise 4 promouvoir la paix en facilitant les occasions d’échange entre gens de culture et de pays différents. L’orga- nisme est non-gouvernemental et sans but lucratif. Interculture Canada offre aux familles de- Colombie- Britannique une occasion d’enri- chissement humain et culturel sans égal. Pour de plus amples renseignements, les personnes intéressées peuvent composer ; sans frais le 1-800-361-1879 ou f écrire au 59, rue St-Jacques, suite 700, Montréal, P.Q. H2Y 1K9. ea seniaeaianoniadbansetens N‘ATTENDEZ PAS _ ABONNEZ VOUS