er a L’ ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT Encore de nos jours, 1’é- ducation , dans certains pays comprend la connaissance de la nature: la vie des plantes, l’art de planter et de prendre soin des arbres et des fleurs. Dans l’Antiquité, cette part de l’éducation était primor- diale; l’adolescent Egyptien, Perse, Grec et Romain (tout au cours de sa jeunesse et de sa maturité) était respon- sable d’arbres qu’il plantait et dont il prenait soin= au: cours des années; il décou- vrait ainsi la Nature et ap- prenait A la respecter. Est- ce le cas chez nous - On ne trouve que peu de connais- seurs qui sachent prendre soin de la Nature, et méme parmi ces connaisseurs, ra- res sont ceux quisavent oeu- vrer en relation avec la Na- ture. : Mais qu’est-ce qu’il y a de si compliqué en ce qui con- cerne la plantation d’un ar- bre. On ‘fait un-trou*et 1’on met l’arbre dedans, n’est- ce pas. Oui, ceci est vrai pour quelqu’un quine voit pas de différence entre planter un pieu et planter un arbre, et qui ne se soucie pas du résultat futur; c’est d’ail- leurs pourquoi l’on voit bien souvent, dans des jardins, des plantes qui.végétent et crévent; mais l’on voit éga- lement l’inverse: des ar- bres qui étouffent la porte d’entrée de certaines de- meures ou bien qui rentrent par les fenétres. Ce manque de soin ou de connaissance, au moment de la plantation, vous oblige A mutiler ou a détruire cet arbre qui main- tenant vous géne, ou inver- sement vous fait désespérer d’avoir un jour de l’ombre sur votre terrasse; en dé- pit des apparences, ce n’est pas la faute de la nature, mais bien de la ndtre. Une fois encore, combien de fois l’ai-je entendu moi-mé- me, il faut réfléchir avant d’agir. C’est A vous d’ima- < ee Ce? oy PO De droainaace giner ce qui va se passer une fois que vous aurez plan- té. Il vous faut non seule- ment penser en termes d’ esthétique (c’est le cas lors- que vous plantez un arbre, parce que sa forme, sa couleur et sa taille vous ont plu lorsque vous visi- tiez un jardin A l’autre bout du pays, mais vous n’avez remarqué, ni le climat . ni exposition, ni le +sol, qui sont les relations d’envi- ronnement de cet arbre, et lesquelles peuvent étre fort différentes dans le cas de votre jardin. Il vous faut connaftre les particularités de toute plan- te, ses besoins et ses exi- gences: - Conditions de sol, acidi- té, humidite - : - Exposition, vent, soleil, froid - - Dimensions: enracine- ment et développement aé- rien - e) Source. ce malace % cach bisme , > Un fidéle lecteur de ‘‘ Vous m’en direz tant’’, M. Alban Beaudry, professeur de francais modele, qui fait tous les efforts possibles en vue de.la bonne langue, me demande de parler un peu, dans ma chronique, des différences: entre 1l’anglais et le frangais. Y a-t-il des différences fondamentales entre ces deux langues, dans leur maniére spécifique d’a- border la réalité. Il va sans dire que, lors- qu’un unilingue vit, agit, aime, meurt, il ne se pose aucune question de ce genre. C’est lorsqu’un étre humain se trouve en situation de bi- linguisme que cela le tra- casse: l’anglais est-il plus clair, moins clair, plus con- cret que le francais. C’est un probléme de linguistique, c’est un probléme qui nous concerne, nous Québécois. Voyons d’un peu prés ces deux média, et essayons de chercher impartialement leurs qualités et leurs dé- fauts. i Le francais est, de par sa nature, clair. Ilaime l’ordre direct, sujet, verbe et com- plement. C’est ce qui fait sa force. Sur ce point, l’anglais perd duterrain: Langue pra- tique peut-étre mais parfois obscure. Si je dis: the man was to be jailed, bien sQr je comprends, mais la facon de dire cela n’est pas aussi net- te, aussi claire que le fran- cgais: on donna l’ordre d’em- prisonner cet homme. Le passif, qui revient si souvent en anglais, alourdit la phra- se, la prive de cette force directe qu’est la phrase ac- tive. Les pronoms ON _ et IL sont bien pratiques. L’an- | eo coin ae ace dele ehgoeWancase ; vous men direz tant par Louis-Paul Béguin Deux facons d’appréhender le monde glais aime rester dans_ le mouvement, c’estvrai:‘‘IT’S NO USE RUNNING’? se di- ra: ‘*PAS LA PEINE DE COURIR’”’. Nous employons l’infinitif, plus ‘‘décisif’’ a- lors que l’anglais emploie le participe présent plus ‘¢en mouvement’’. L’anglais juxtapose simplement des mots tandis que le fran- cais aime développer la pensée et l’exprimer toute entiére. Dans son ouvrage ‘‘Lan- gue francaise, langue hu- maine’’, Jacques Duron don- ne de cette fagon un peu né- gligée de J’anglais. d’ex- primer une idée, l’exemple suivant: A PLUM _ ROSY- CHEKKED WHOLESOME APPLEFACED YOUNG WO- MAN, Toute une série d’ad- jectifs 4 la suite les uns des autres. C’est impossible en frangais; il faut relier le tout: UNE JEUNE FEMME DODUE AUX JOUES ROSES, AU VISAGE REBONDi COM- ME UNE POMME ET RES- PLENDISSANT DE SANTE. Bien sdr, les anglophones se comprennent. (La n’est pas la question ). Il n’en est pas moins vrai que le frangais est une langue plus liée que l’anglais, une langue qui n’ aime pas les inversions. L’ anglais laisse au lecteur le soin de faire l’effort de com- préhension nécessaire 4 la liaison des différents mem- bres de la phrase, tandis que le frangais donne au lecteur une phrase toute précise, claire et bien nette. C’est ce- la la clarté du frangais dont parlait Rivarol. Le frangais ‘‘éclaire’’ la pensée, lapro- jette en phrases sfres et dé- finitives. Il n’y a plus rien 4 dire, aprés, pas d’inter- prétation 4 donner qui ne soit la bonne. C’est pour ce- la que le francais a été long- temps la langue de la diplo- matie. L’anglais est 4 l’ai- se dans le concret, dans le mouvement, le frangais est 4 V’aise dans l’abstrait. I est la langue par excellence des avocats et des diploma- tes. Il peut redevenir la langue de la technique. On peut dire que l’anglais filme ‘‘l’?-homme qui agit”? C’est ce qui fait sa force et par les temps quicourent, ou la vitesse régne,J’ anglais est une langue utile et pra- tique. L’anglais filme l’action, le francais au contraire aime l’analyser, cette action, la préciser, y ajouter méme quelque chose de rationnelet - d’analytique. Ils’agit donc de reconnaftre 4 l’anglais son sens du mouvement, et au francais son habileté ase dé- tacher des sensations pour aborder la raison. Dansle texte philosophique et abs- trait, le frangais est incom- parable. Descartes, aprés tout, était francais. Langue de la raison et de la logi- que, le francais donne 4 1’ homme une culture basée sur la pensée raisonnée et fondamentalement juste. L’ anglais, moins discipliné, se plaft dans 1’4 peu prés mais ne perd pas son temps a a- nalyser chaque partie du message qu’il exprime tout cru mais rapidement et ef- ficacement. Deux fagons d’ appréhender le monde. LA PHOTO CONTROLE ODE par Lucien BELLIN ~ Li? EX: PO Se toT sO N. Le séjour de la félicité sera le partage des hommes ver- tueux; il sera planté d’arbres et de vignes. “ ~MAHOMET -. Koran LXXVIII 3215 Cambie la maison de la parole _ Si vous vous entenez stric-. tement A la moyenne de vo-' tre - cellule - photo - é- lectrique, vous obtiendrez des résultats moyens 4 la projection de vos diapositi- ves, mais cela peut étre fa- cilement changé en fermant ou en ouvrant le diaphragme. Pour ceux qui, comme nous aiment faire de la diapositi- ve en couleur, une exposi- tion précise deyvient obli- gatoire, car l’on n’a pas |’ opportunité de retoucher la photo, du fait qu’elle est dé- veloppée automatiquement en laboratoire. Ce n’est pas comme le blanc et noir que vous pouvez rectifier au cours de l’impression; avec - les films diapositives, ce que vous voyez, c’est ce que vous recevez. Avec certains appareils, dits ‘‘reflex’’, vous voyez exactement la scéne quise- ra reproduite sur la diapo- sitive. Il est trés important que vous maftrisiez la technique de 1’exposition; car il est trés décevant de regarder une diapositive qui a été surexposée ou sous- exposée parce qu’alors tou- te sa chaleur, sa poésie, n’ existent simplement plus. Piusieurs photographes professionnels et la majori- ° té des bons photographes-a- Mmateurs prennent la méme scéne 4 des expositions dif- férentes, simplement pour s’assurer de la qualité au- thentique de la photo. Alors, notez 1l’exposition, la distance, l’ouverture du diaphragme et variez l’ex- position ainsi que le numé- ro de la photo prise: EXemple: HO 23s She i2om fo 7d-4? He 2A =e O0 t222 dsA2 #25 ~> =-ES*2008f:5:6> d:4’ Par ces notes, vous connai- trez l’importance de la bonne technique et aussi 1’ influence de la lumiére sur la précision des couleurs et vous obtiendrez ainsi une plus grande satisfaction. Livres disques et : revue ae wh Gee {LIBRAIRIE FRANCAISE ) 1141 DAVIE Vancouver