en 4 tt er — tte tt AAS a ee Tt te cai ere - at OE er = a a OS — ee —— tn cet a “ oie a a = - Sn ee ee st coe = ~ tat tn te ee pe et ae om ec Lt ON tt ~ ee tet tt et ae 4 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 18 aviil 1997 M. Fou Ts’ong... un homme trop humble... PAR HUGUETTE GAGNON C’est un peu la curiosité qui nous pousse quelquefois a aller en- tendre un concert; cette semaine notre curiositénous a menéesa l’Orpheum Theatre, pour écouter le pianiste chi- nois Fou Ts’ong. Eh bien! notre intui- tion (féminine...) ne nousa pas trom- pées... Nous avons assisté un récital merveilleuxdonné parmonsieur Fou Ts’ong, quiavait décidé, pourla cir- constance, d’offrir un hommage 4 Franz Schubert, en cette année du bicentenaire de la naissance ducom- positeur. M. Fou Ts’ong M. Fou Ts’ong avait choisi d’interpréter, entre autres, Quatre im- promptus, D.935,\a célébre Sonate en si bémol majeur, D. 960, ainsi que douze Landler, D. 790, piéces qui furent toutes composées durant les dix derniéres années de la vieducom- positeur. Nous avons été épatées parla prestance du pianiste; ce n'est pas seulement avecses mains, ses mains magnifiques, qu'il joue, mais c’est avec toutson corps. Son jeu demains est fascinant. M. Fou ressent trés bien ce qu’il joue, et |’interpréte de facon incomparable. II vit l’oeuvre qu’il livre 4]’auditoire. On y ressent toute ]’émotion, la poésie, le romantisme, la mélancolie, la solitude dont Franz Schuberta imprégné ses oeuvres. M. Fou Ts’ong rend parfaitement la nuan- ce, les changements de tempo sont parfaits, M. Ts’ongestun merveilleux | interpréte romantique. Oui, M. Fou Ts’ongestun trés grand pianiste, et généreux en plus! Aprés moult applaudissements, les ~ | mélomanesonteu droit trois rappels de ce petit homme qui humblement déclare: “je ne suis qu’un débutant, Dieu mercijecommence enfinadcom- * prendre lamusique...” Ehbien! siun débutant peut interprétercomme cela, nous nous demandons bien comment il le fera lorsqu’il sera grand? 0 «Les enfants sont des jvges impitoyables» PAR DENIS GUERIN Dans le cadre de l’opération Avril... le mois du délire!, Yves Beauchemin étaita Vancouver les 8, 9et 10 avril demierpourlelancement de son demier livre, Alfred et la lune cassée. Depuis le succés du Matou il y a quinze ans, l’écrivain québécois aététraduiten 17 langues etplusd’un million d’exemplaires de ses livres ont été vendus 4 travers lemonde. Ce quinel’empéche pas de rechercherle contact de ses premiers lecteurs, les enfants, comme ce futlecaslorsdesa visite de classes de programme cadre et d’immersion de la province. Le Soleil: Comment s’est déroulé votre rencontre avec les enfants? Yves Beauchemin: Pour moi, c’est un travail costaud, méme si c’était une rencontre la bonne franquette. Je leurexplique que le métierd’écrivain demande beaucoup de travail, de provincial de la chanson 1997 le vendredi 25 avril, 19 h 30 au Studio 16 de la Maison de la francophonie 1545, 7° Avenue Ouest, Vancouver Entrée: 10$ 4 I'avance et 12$ au guichet Le Gala met en vedette: Catégorie Aufeur- compositeur-interpréte Jacques Léger Nisha Ouellette Rhéal Poirier 1551-C, 7 Avenue Ouest, Vancouver, (C.-B.), V6J 1S1, TG: (604)732-5562 Tééc.: (604)736-4661 Radio-Canada CBUF-FM Colombie-Britannique =} Catégorie /nferpréte Catherine Bourget Meélonai Brisdon Amélie Lefebvre BILLETS: Centre culturel francophone de Vancouver (604) 736-9806 = & F Une famille indésirable PAR DENIS GUERIN On ne choisit pas ses parents: c’est ce que semble se dire le jeune Yvon Tremblay tout au long de la piéce de Claude Dorge et Iréne Mahé, jouée la semaine demiére au Studio 16 du Théatre La Seiziéme. D’emblée, Les Tremblay dresse le portrait d’une fa- mille plutét déchirée. Entre la mére, qui utilise la “cause francophone” a des fins personnelles, et le pére, quia depuis longtemps renié son héritage pour faire sa place dans |’économie anglophone manitobaine, iln’y a plus \ aucune affection. Seuls l’habitude et l’intérét les poussent a continuer 4 vivre ensemble. Au milieu d’eux, ou plutét 4 l’écart, leurdemierfilsde 15 ans, venu surle tard, fait figure d’électron libre. Deses parents, Yvon n’obtient, a dé- faut d’attention, que de l’argent. Et seule la compagnie de sa grand-mére Amanda lui donne] illusion de gran- dir dans une atmosphére familiale qu’iln’a en réalité jamais eu lachance de connaitre. II ne lui reste alors plus qu’a envisager un départ prochain, projet qui, trés vite, prendra les appa- rences du réve. A travers |’histoire d’une fa- mille francophone nantie, Les Tremblay aborde le théme universel des valeurs perdues, incarnées parla grand-mére mais aussi par le jeune Yvon. Respecteux de la tradition et de la famille, ils sontles deux princi- pales victimes de |’arrivisme qui guidel’actionde Raymondet Claire, les parents. En pére a demi-fouettard et en mére préte a tout pour arriver, Marcel Gauthier et Lucille Beaudin- Wiltshire sont d’ailleurs trés convaincants. Aprés La Déposition, leThéa- tre La Seiziéme présentait donc une piéce qui fait tout autant partie du répertoire dramaturge francophone. Prochain rendez-vous pour les ama- teurs, la troisiéme édition du Festival Théatre-Jeunesse qui aura lieu 4 Gibsons les 2,3 et 4 mai prochain. Nathalie Dionne, une étoile montante de la mode PAR MAMADOU GANGUE Nathalie Dionne, une jeune fran- cophone, vient d’intégrer le cercle fermé des designers de Vancouver. Originairede la ville de Québec, née en Allemagne, Nathalie Dionne est arrivéea Vancouver en 1995. Elle a fréquenté Ecole de Mode Chatelaine a Ste-Foy. Satoute premiére collection prin- temps-été, présentée le 12 avrildernier, lui accorde une place aux premiéres loges dans lunivers naissant de la mode sur la Céte Pacifique. Le défilé placé sous le signe original d'une «Nuita Zanzibar» fut en soi une invitation au voyage vers des rivages otiles Couleursse déclinent sous tous les tonsetrimenten harmonieavec la Vie. L'Tle de Zanzibar, intégréeal’actuelle Tanzanie en Afrique de l'Est, symbolisait en son temps la version africaine d'une civilisa- persévérance, etde chance etd’un peu de talent. Jeleurdis qu’il fautmaitriser sa langue - les enseignants sont tou- jours contents quand je dis ¢a ! Les enfants sont aussi trés intéressés par les considérations économiques demon métier; je leur réponds quej’ai la chan- ce de pouvoir en vivre, mais quec’est rare. Et puis il y a toujours les questions inattendues: un enfant du fond de la classem’a demandé si j’étais toujours marié... I] avait remarqué que je ne portais pas d’alliance! L. S.: Qu’est-ce qui vous a poussé 4 écrire pour les enfants? Y.B.: Mon fils était effrayé par la longueur de mes livres pour adultes - 600 a 800 pages. Alors j’ai décidé d’écrire pour les enfants. Mon fils était Une création d’UNA DESIGN un des personnages demon premier livre, etil a voulu quej’y introduise un de ses copains, et la chienne de son copain. Cela a donné Une histoire a faire japper. Aujourd’hui mon fils a 16 ans, etne lit plus aucun de mes livres, méme pour adultes... En tout cas, ce n’est pas facile d’écrire pour les en- fants. Ils sontimpitoyables. Quand ils n’aiment pas, ils vous le disent tout de suite. Maisils ont plutét!’air d’appré- cier car il ya une véritable explosion dela littérature pourenfant. Au Québec, 100 nouveaux romans pour enfants paraissent chaque année. Quanta mes livres, je sais que certains adultes les achétent, et qu’ils sont parfois génés de me le dire... L.S.:”Que retenez-vous de votre ve- tion raffinée. S'inspirantde ce patrimoine haut en couleurs, la collection d’'UNADESIGN, dirigée par Nathalie Dionne depuis sa création en décembre 1996, réconciliea juste titre la Haute Couture avec lélégance féminine au quotidien et en plus ses étoffes donnent auxmannequinsun port fier. Un véritable air du Sud remplis- sait 4 merveille le Hall du 425 de la rue Carrall, grace au doigté musical du Disc- Jockey Marc Fournier quiasu faire coha- biterleZoukde Franky Vincent, leBaobab de Dakar et la Bosa Nova brésilienne. Par ailleurs, UNADESIGN desti- ne les fonds récoltés lors de la «Nuit a Zanzibar» 4 Vision Mondiale-Canada quipilote des projetscommunautaires de soutien aux malades du Sida en Tanzanie.Q) nue en Colombie-Britannique ?” Y.B.: “C’est la premiére fois que je venais 4 Vancouver et ses environs. Etj’aieu|’impression d’étre dans un pays étranger. Vancouver, parexem- ple, est une ville-champignon, c’est cequim/’aleplus frappé. Jesuis venu par curiosité et sympathie, sans étre ce qu’on appelle un spécialiste dela francophonie hors-Québec. Ici, j’ai vu des preuves d’attachement 4 la langue bien touchantes, mais on ne peut pas espérer que beaucoup de choses se passent en frangais. Les enfants quej’ai rencontrés, parexem- ple, avaient un fort accent anglais. Méme si c’est trés beau de vouloir gardersa culture d’origine, il est trés difficile d’échapper a I’anglais”.Q Le concert printanier de la Vallée de Comox COURTENAY: Les francophones et les francophiles de la Vallée de Comoxserontchoyésle 10mai, lors du concert printanier qui aura lieu au théatre de la vieille église (Old Church Theatre, 755 avenue Hamston, 4 Courtenay). Ils auront le privilége d’entendre deux chora- les francophones: la chorale locale “Les Voix de V’ile” et les “Echos du Pacifique” de Vancouver. Avecune population de plus de 2,000 francophones et de nom- breux francophiles, la Vallée de Comox semble étre un lieu favora- ble a la mise enplace d’une chorale francophone. Forte de cette prise de conscience, |’ Association Franco- phone créait, en novembre 1995, la chorale “Les Voix de Vile”. Au début, nous n’y comptions que quel- ques membres. Par la suite, plu- sieurs sontdevenus membres de la chorale pour chanter en harmonie et présenter le premier concert of- ficiel, au mois de décembre 1996. Les choristes pratiquent réguliére- mentune fois parsemaine, du mois de septembre au mois de mai. Parlons maintenant de la chorale “Les Echos du Pacifi- que”. Ce groupe a été formé en 1973 par quelques chanteurs ama- teurs de Maillardville. Leur man- dat est de promouvoir la culture canadienne-frangaise parle chant. Ce groupe continue a prospérer et représente maintenant un élément bien établide la culture francopho- ne en Colombie-Britannique; leur repertoire est vari€ et original. Les “Echos du Pacifique” ont voya- gédans presque toutes les provin- ces au pays et conservent un trés bonsouvenir de leurconcert avec Gilles Vigneault, sur la scéne de l’Orpheum Theatre, en 1989. La Vallée de Comox est heureuse de les accueillir ils nous promettent unspectacle inoubliable. Vous pouvez vous procu- rer des billets pour ce spectacle a l’Association Francophone, 479A., 46 me, ainsi que chez Fish’n’Stitches, #5, 678 Anderton, a Comox. Pour plus de renseigne- ments, composez le (250) 334- 8884 ou le (250) 338-2193.0