16 - Le Soleil de Colombie, vendred: 13 novembre 1987 Octobre: 1835 CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE PHILIPPINES : SUICIDE MANQUE Janv. (AFP) — nille de s’imm Charles Louis Havas crée ‘Agence France Presse Par Patrice Romedenne Paris, octobre 1885. Dans ce bureau de traduction qui lui tient lieu de décor journalier, l"homme pose un regard quinquagénaire sur cette satanée pile de journaux qu'il lui faut traduire, encore et toujours. Comme hier, comme demain. Une idée lui traverse le cortex. Pourquoi ne pas fournir a la presse francaise, voire étrangé- re, ce flot d’informations brassé quotidiennement? Pourquoi pas, en effet? Idée loufoque? Non, géniale : Charles Louis Havas, traducteur et ex-banquier, vient dimaginer JlAgence France L’entreprise (initialement bap- tiste l’Agence des Feuilles Politiques - Correspondance Générale) est familiale’ : monsieur traduit de l'anglais et de l'allemand, madame se concentre sur les publications espagnoles et portugaises. Trés vite, le couple Havas s’apercoit qu'il est assis sur une mine d’or. Hommes d'affaires, banquiers et journaux se ruent vers cette entreprise d'un genre nouveau et s'y abonnent. Le pouvoir ne tarde pas a devenir le client privilégié de l’'agence Havas qui tient en lui le partenaire indispensable a son expansion dans le domaine encore inexploité de la produc- tion et de la _ distribution d@'informations. Le développement des moyens de transmission assure a l’agence Havas une croissance exponen- tielle. Par autorisation spéciale du ministére de |’Intérieur, elle bénéficie dés 1845 du télégraphe électrique. Exit les pigeons voyageurs qui effectuaient initia- l'information. A chacun sa chasse gardée : l'Europe méridionale, la France d’outre-mer (et plus tard l’Amérique latine) reviennent a Havas, le nord et l’est de l'Europe a Wolff, empire britannique et ’Extréme-Orient a Reuter. Le couple Havas n’a_ pas dhéritier. Ainsi, aprés le Second empire, l’agence abandonne le statut d'entreprise familiale pour celui de société anonyme. Une période florissante s’offre a elle et va se prolonger jusqu’au crépus- cule de la IIe République. La Révolution industrielle, les con- quétes coloniales, l’explosion du marché de la presse, la pose du cable transatlantique, les inven- tions du téléphone, de la radio, ou du téléscripteur sont autant de parameétres favorables a l’expan- sion de l’agence Havas. Celle-ci gagne en volume d'information, en précision, et en rapidité. Qu’il est loin le temps ow I’on attendit onze jours pour apprendre l’assassinat du président améri- cain Abraham Lincoln (1865)! Mais la plus belle réussite de l’'agence Havas est sans doute la mise en place du jumelage information-publicité. Non con- tente de fournir des informations aux journaux, l’agence leur sert de régie publicitaire. Dés lors, succés journalistique et succés commercial conférent a Havas, entreprise en situation de monopole, une puissance sans pareil. 1914 : cst la guerre et son cortége de souffrances. Pour Havas et ses collégues, c’est lheure des premiers ennemis. L’entente cordiale, pourtant salutaire, est sacrifiée sur l’autel Rapidité et précision : l'agencier toujours en quéte de révélations en a fait deux régles de travail. Le massacre des Jeux Olympiques de Munich en 1972, les morts de Maoet Staline sont des scoops. Ils appartiennent a l’histoire de l’Agence France Presse. Mais parfois, les lettres dérapent et les neurones ne suivent plus. Le jour de la mort du maréchal Tito, une dépéche tombe sur les téléscripteurs de AFP : «Le maréchal Tit est mort». Suit Anecdotes légendaire «Le maréchal Toto est mort». Autre exemple, avec cette dépéche de New Delhi : «La société américaine Pepsi-Colo et sa grande rivale Coco-Cola». De Athénes, cette fois : «Le chauffeur du propriétaire du journal, assassiné le 21 février, est mort». De Manille : «...une constipation de milttatres fomentée pour tuer Cory Aquino». Et encore, a propos de Valery Giscard d’Estaing : «Il dévalue les pentes de Courcherel. Lumineux. Chiffres ¢ 570 journalistes travaillent dans les locaux parisiens de l’Agence France Presse, au 11-15 place de la Bourse. e En province, 80 journalistes et 1000 pigistes traquent l'information. e A l’étranger, l’AFP posséde 150 bureaux, 300 journalistes et autant de pigistes. © L’AFP informe 24 heures sur 24. e 500 journaux, 350 radios, 200 chaines de télévision et environ 100 agences de presse composent la clientéle de PAFP. : e Au total, prés de 7000 journaux et 2500 radios a travers le monde _ utilisent, directement ou _ indirecte- ment, les services de ]’AFP. Cela représente 2 milliards de lecteurs. L des nationalismes montants et de leurs implications. Aux échanges d’informations entre les agences, succédent les affres du blocus et de la censure. Sous le regard tranquille des Américains, une ére nouvelle commence pour les Européens celle de la concurrence... Ce dur apprentissage se solde par d’énormes pertes financiéres entre les deux guerres. Au début des années 30, Havas, dont le secteur publicitaire prend large- ment le pas sur celui des informations, se tourne vers VEtat et dans la foulée fait une croix sur son indépendance. En 1940, l’agence Havas touche le fond. Plusieurs de ses collabora- teurs entrent dans la Résistance; parallélement, l’occupant alle- mand transforme sa branche d'information en un _ «Office Francais d’Information» de triste réputation. Au lendemain de la Seconde ~ Guerre mondiale l’agence Havas scissionne. Elle conserve la branche publicitaire mais ]’infor- mation revient désormais a Agence France Presse. Les débuts de la toute nouvelle AFP sont difficiles comme un lende- main de guerre... Car la presse francaise vit chichement, éco- nomise le papier. Pas question dans ces conditions de consacrer le peu d’argent qu'il lui reste a l’achat des services de l’AFP. Le Manille, 14 tentaient a Ma: que de regagn qu’ils avai ST eanonine, ont l’essence, MB/CB ent pris de la sau DE 27 CHINOIS Vingt-sept Chinois qui oler par le fey Plutét raté leur suicide parce Ce de poisson Pour de 1 @ Alt-elig voment e, Le trib Premier 2914) 3 Fay. 84 ma ’ Voulait rendre visite unal, gon pp ot) & ra » 8on 58 Mére po uae 8’est me €po ndreme » langé Pas f Dea Nt le gein généroux om bébe, rae Mére, r milliers de Balland]. Tantét calme, tantét bouillonnante, la rédaction d’un journal, d'une radio ou d’une télévision est immanquablement bercée par le bruit lancinant du A cage al qui crache sans discontinuer des dépéches. Attentats, révoltes, déclarations politiques, mouvements sociaux, rien n’échappe a la vigilance des fourmis de AFP. Tout comme les informations folles : elles tombent régulitrement et nous rappellent, si c’est encore utile, que la planéte ne tourne pas tout a fait rond. Les dépéches reproduites sur cette page sont extraites du livre «Un monde fou, fou, fou...», dans lequel Michel Vergez a rassemblé les plus incroyables dépéches de I'Agence France Presse. [Editions Nn de oe lune & deg amig dane faits divers, subvention €tatique ressurgit, faisant de |’AFP une agence gouvernementale officielle aux yeux de l’opinion publique. En 1957, une loi dote l’AFP d’un statut garantissant son indépendance. Enfin! Désormais, ; elle fonctionnera comme une sorte de coopérative de toute la presse frangaise. En trente ans, l’agence a doublé le volume de ses activités. et quadruplé son chiffre d’affai- res, en conservant sensiblement les mémes effectifs. Cependant, elle n’a pas su négocier le virage des années soixante-dix, ne flairant pas le débouché des entre orises. Dans un contexte de crise économique mondiale, firmes bancaires et industrielles recher- chent des informations financié- res. Aujourd’hui, Reuter trans- met l’évolution des taux de change, du prix des monnaies, des cours de bourse et autres informations économiques a ces clients fortunés qui assurent 95% anglaise. L’AFP, elle, est restée dans ses starting blocks. Le plus grand ratage de sa vie. L’AFP mise aujourd’hui sur le professionnalisme d’un service général animé par des journalis- tes politiquement indépendants. 1975 a marqué le passage a l'informatique, Lutilisation pro- gressive des satellites, et le début de la diversification. Le sort de AFP dépend a présent de ses performances dans les domaines de la radio, de la télévision, de la télématique, de la photo ou des banques de données. Ces nouveaux services lui offrent une chance unique de sauver sa place dans le club -trés select des grandes agences de _ presse mondiales, aux cétés de l’anglaise Reuter et de _ l’américaine Associated Press. Ou sinon... Sinon, J’AFP rejoindra le groupe moins prestigieux des agences a vocation nationale ou régionale, composé actuellement de DPA (République Fédérale d’Allemagne), EFE (Espagne), le rectificatif, tout aussi P.R. : eek ; ‘ 5 vieux réflexe de la demande de _ du chiffre d’affaires de l’agence Ansa (Italie). = LT lement le parcours Paris-Boulo- HALLUCINATION COLLECTIVE AU BENGALE : DES gne-sur-mer en quatre heures de uN HERITIER NoMME gEsUS-CHRIST anal MALADES CROIENT QUE LEUR SEXE RETRECIT — Le. testamen i . = : : : Londres, 10 déc- Ces aan probleme “eh ErAvs-Un75 tale ait Pees ee ae ras a ptais Charis Tous Fa be wisux esteere ie: ee hommes. outit Mocaae * i LES PROPOSITIONS sexueil rétrécit et aux femmes que leurs seins s’atro- des émules : les années 50 voient insoluble kat Digweed, enseignant pers Ee = hdd D'UN REPRESENTAWT phient, a atteint la dimension d’une véritable épidé- apparaitre une concurrence ph Sud de lAngleterre), & as 0 000 france) & = UR AMELIORER LE BUDGET mie au Bengale occidental. (dans de 30 000 livres ( vienne ashington, 18 m, Le malade atteint du « koro», nom de cette activée par l’extention du réseau télégraphique. Les agences Reu- ter (créée a Londres par les Anglais) et Wolff (créée a Berlin par les Allemands) font leur ait a se produire ins, ent entrée sur la scéne de ]’informa- ease peritiers terrestres, oe invase ends que i ar: démccrate dy Wisconsin, cee sae Teprésentant de rombler les importants déficita Dee 3 testteux Par le préside nt Reagan, a une nie de propositions distribu a> ses ‘arini seg « me les finances de l’Etat x a mes miracles » figurent notam maladie, traverse des crises d’angoisse aigué, obsédé par une hallucination le persuadent que son organe sexuel rétrécit et risque de disparaitre dans son abdomen, entrainant sa mort, sslon le rapport. Quant aux femmes, ajoute le journal, leur angoisse vient de ce qu’elles sont conveincues que s'est leur poitrine qui rétrécit. + a condition que ’ ans. : gur terre d’ic! = pire, auteur du tes on laquelle de ses tament & ajouté reviendrait au si le jugemery . Mes ate t en ju ant Le report 5 S ee an = enkscams ereaqué Me teerau Seigneur Jour soit chrétienneMen! Hrsag nas ps Page de la retraite des emplo FESSES COPIES CONFORMS: ‘p) — Un g6ologue qui, avec Associated Press, ete es monntwe |, L’indexation de ye Calgary (Alberta) 18 mare cane baissés on tail i échu en parteé®: testamentaires, d’RONPSMY fags valour 8 allocations social are surpris pantalon® \) wuotheque couvrent leur pays depuis 1848. Mais les exboueNne emauyés : 118 ne dlspoe®) S boursiaéres et non sur le ose: Vindice | ae Calgary ee ses fesses nues dans ca ies snkan’: i n : mm cem tOoco oP Pour tous ces” protagonistes, fonctionnaites, Soo refuser @ allover. ae = tas 6q* fonds in: Blea bs du bombardier We ies vie, - pad pendant que le personnel l'alternative est simple : s’enten- Saeeete presentera en wffirmant By Jason - Par des a Sem. age de 36 ans. a ott 6 mas = cai ‘u Tembo , dique, invoquant que dre ou se battre comme de Dieu. ret pour qu’aucu] C8UX & ceux ursement des frais médj. L'impu' eeu juce en invod a Rene: nt aujourd’hul en loré 1a clemenc! presente car, amp en Mberté Tis prie A condamnati a décidé de laisser le ge0logue a partir vulgaires chiffonniers. imposteur ne se Paris, juillet 1959. Les trois Vhert installai Digweed a souhaité que ne s’q ‘Tains de y, tion des Missiles mob: , lus’ r ofesseur : 6sus fo) ules MX 41 n’ait p 7 agences européennes jouent la Sesrunk ala ee sid Aah aban yageurs, : sur des = wigoire a penein oe a “ 4% i senté d’ic E MARS 82 avec la justi Lbs carte de J'intelligence et se pas ate 4 MoR/SM Pe (A! partagent le gateau mondial de 02132 DiC. 81 AFP 190002 MARS