ee nee Le réle des associations de parents — par Paul Charbonneau acommission des parents francophones (CNPF) existe officiellement depuis 1979. Ce n’est toutefois que depuis 1988 que des organismes de parents existent dans toutes les provinces et au Yukon. Dans une série de trois articles, nous tragons un bref por- trait de la situation des comités de parents au pays et de I’état actuel des dossiers dans lesquels ils inter- viennent. Nous les regroupons se- lon leur niveau d’avancement par rapport 4 la reconnaissance des droits que leur confére l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Les laissés pour compte de larticle 23 C’est 4 Terre-Neuve et au La- » brador, en Colombie Britannique et 0 Education: «Enjeu National»-Volume |, Semaine du 5 mars 1990 au Yukon (les territoires du nord- Quest ne sont pas encore membre de la CNPF) que la situation de 1’édu- cation en frangais est la plus lamen- table. Sur les deux versants du pays, la loi scolairene reconnait pas les droits des francophones. Aux deux extré- mes, les parents sont devant les tribunaux pour corriger la recon- Naissance des droits les plus élé- mentaires. Terre-Neuve et Labrador A Terre-Newve, la Fédération des parents (FPFINL) fondée depuis un an seulement a réussi a créer ou consolider des comités dans toutes les communautés francophones ou acadiennes. En plus de soutenir le groupe de St-Jean qui revendique l’accés a un établissement d’ensei- gnement et sa gestion, la FPFTNL s’est dotée d’une programmation qui appuie les efforts des parents de laGrand Terre pour laconstruction de la deuxiéme phase du centre communautaire et scolaire Ste-Anne (inauguré en 1989); ceux de cap St- Georges qui revendiquent un tel centre pour leur communauté; et des parents de 1’ Anse a Canards qui revendiquent auprés du conseil scolaire une structure d’accueil préparatoire a des études a La Grand’ Terre. A Labrador Cité, ob les sections francgaises existent depuis plus de 20 ans, on tente d’as- surer la mise sur pied de projets préscolaires pour consolider une structure de recrutement d’enfants qui trop souvent se dirigent vers V’immersion. Les grandes priorités au-niveau provincial sont d’assurer le déve- loppement d’un curriculum de qualité au ministére, de faire recon- naitre le droit al’instruction en fran- gais dans la loi scolaire et faire accepter par le gouvernement, le principe de la gestion des écoles francaises par les francophones. Le ton des négociations avec le minis- tre de l’éducation laisse croire 4 des résultats concrets prochainement. A preuve, le comité de St-Jean a décidé de reporter!’ audition de leur cas au printemps, dans |’espoir d’obtenir un réglement hors cours. Fédération des associations de parents et d'instituteurs de langue frangaise de I'Ontario 325, rue Dalhousie, piéce 501, Ottawa (Ontario) KIN 7G2 (613) 235-4321 Notre devise dequis plus de 38 ans: Télécopieur (613) 235-7121 «Collaborer pour éduquer au foyer eta Vécole»- re. $s Notre mission: «Assurer la collaboration des parents et des instituteurs pour une éducation francophone de qualité en Ontario.» Madame Marguerite Yamasaki Présidente générale Madame Chantal Normand - Secrétaire générale mtn chien tn Colombie Britannique ane En Colombie Britannique, |’as- sociation des parents du programme cadre de francais (APPCF) pilote une multitude de dossiers. Toute- fois, c’est l’opération Loi scolaire, la démarche juridique visant la reconnaissance légale non seule- ment de l’accés mais aussi de la gestion, qui retient la plupart des énergies. Déposée le 21 mars 1989, la cause devrait étre entendue le 7 mai 1990. Entre-temps, le gouver- nementa inséré dans la nouvelle loi scolaire, le droit 4 l’instruction en francais pour sa minorité franco- phone et étudie présentement le mécanisme de négociation qui a conduit en Saskatchewan aux re- commandations du Comité «Gal- lant» sur la gestion scolaire. En paralléle, l’APPCF entre- prend un vaste exercice de consul- tation, sur les besoins d’écoles centres communautaires, auprés de lacommunauté franco-colombienne et qui devrait servir de guide a leur implantation. Il faut signaler que la Colombie est la seule province ou le principe d’école communautaire est déja reconnu par la loi scolaire pour les anglophones. Entre-temps, cons- ciente que le préscolaire constitue le meilleur outil de recrutement et de préparation a 1l’école, 17 APPCF intervient maintenant dans ce sec- teur. Campus moderne Services: Centre fransaskois Mission: Education francaise et catholique de qualité - Programme scolaire: cours secondaire (pré-universitaire) Pensionnat: d'études . . .) COLLEGE MATHIEU d‘éducation Sac 20, Gravelbourg (Saskatchewan) SOH 1X0 7 jours sur 7 (60 places pour filles et 70 places pour garcons) (10 salles de classes, 2 labos, bibliothéque, micro-informatique, salles chapelle, cafétéria, auditorium, gymnase, piscine, musique, radio- étudiante, photographie, haltérophilie . . . (306) 648-3491 ou telécopieur (306) 648-2604) Yukon La Société de parents de White- horse est le comité de parents pa- rainné par 1’ Association franco- yukonnaise. Aprés une année de longue tergiversation, il semble bien que l’école Emilie-Tremblay pour- rait emménager dans ses propres locaux au cours de la prochaine année. Cette école est la premiére école francaise hors Québec située au nord du 60e paralléle. La loi scolaire du Yukon, jusqu’a mainte- nant, laissait entre les mains du gouvernement territorial la gestion des écoles. Toutefois, avec le con- texte de la refonte scolaire qui pres- crit la création d’un conseil sco- laire, les francophones entendent, — et c’est au nombre des priorités de — la société de parents, de toutfaireen — leurs pouvoirs pour s’assurer le contrdle du futur conseil scolaire. En outre aprés avoir mis sur pied une garderie parascolaire, les pa- rents entendent au cours des pro- — chains mois organiser une garderie préscolaire. A tous ces projets, s’ajoute leréve avoué de lacommu- nauté d’avoir un jour son propre lieu de rassemblement oi seraient centralisées toutes les activités dela francophonie. Les franco-yukonnais ~~ 2 se donnent cing ans pour réaliser ces objectifs. La situation change Nous avons catégorisé ces ré- gionscommeleslaissés pour comp- te de l’article 23. C’est pour mieux illustrer les retards occasionnés par des gouvernements qui, aucours de | histoire récente, n’ ont pas été aussi sensibles que d’autres aux revendi- cations de leur minorité. La situa- tion change rapidement. Qui aurait dit en effet qu’un jour nous parle- rions de gestion scolaire dans ces régions extrémes du pays? Beau- coup de choses restent a faire. Toutefois, compte-tenu des nom- bres et malgré un certain isolement, force nous est de reconnaitre que les acquis sont importants. Paul Charbonneau est directeur général de la Commission natio- nale des parents francophones (CNPF). Ge L'Université Sainte-Anne ~)\ ie Pointe-de-l'Eglise, Nouvelle-Ecosse, Canada, BOW 1M0 Tél: (902) 769-2114 Fax: (902) 769-2930 Choisissez ce qu'il y a de mieux... rien de moins! ~~ un site enchanteur pour vos études universitaires ee Sea