En milieux minoritaires _Les parents sont un moteur de la survie par Jean-Pierre Dubé 1 y a dix ans, les pa- rents n’exercaient pas une influence recon- nue dans le systéme d’éducation. Les choses ont changé. Aujourd’hui, on leur donne le crédit d’un réseau d’écoles et de garderies dans toutes les provinces 4 majorité anglophone. «Dans la lutte contre 1’assi- milation, nos priorités d’ actions se concentrent sur les écoles frangaises, les services présco- laires, et la sensibilisation des parents quant aux choix de la langue parlée a 1’enfant dés les premiers .balbutiements et au niveau du choix de la langue parlée a la garderie,» souligne le président de la Commission na- tionale des parents francopho- nes (CNPF), Raymond Poirier. «Le reste ne peut pas marcher sans ¢a: la revendication politi- que, les mouvements de jeunes, le secteur culturel, rien ne peut survivre a long terme si les pa- rents ne choisissent pas le fran- ¢ais comme langue de la pro- chaine génération.» Mais il n’est pas facile d’étre prophéte dans son pays. Dans quatre provinces seulement (le Nouveau-Brunswick, certaines azégions. de.1’Ontario, .1’ile-du- Prince-Edouard et, prochaine- ment la Saskatchewan), les pa- rents ont obtenu la place qui leur revient dans le systéme scolaire. Le r6le des parents est donc appelé 4 changer, selon Ray- mond Poirier. «Avec l’adoption de la Charte en 1982, les parents sont passés de la revendication politique a la contestation juri- dique. La prochaine tache des comités de parents est d’étre des partenaires dans la mise en oeuvre de l’article 23. Dans dix ans, il sera trop tard. Convaincre les gouvernements «Une partie de notre travail, poursuit le président, est de con- vaincre les gouvernements de l’importance de l’offre active de l’éducation francaise. Quand le gouvernement dit que c’est une chose normale, et prend les devants pour assurer l’accés a l’école, par exemple, cela a un poids énorme pourtout le mon- de», soutient Raymond Poirier. Un des objectifs les plus ur- gents de la CNPF, précise le directeur général de 1a commis- sion, Paul Charbonneau, est de documenter les besoins éduca- tifs des francophones du pays. «Nous allons sous peu pouvoir dire, aux gouvernements, exac- tement ou se trouvent les clien- téles de 1’éducation frangaise, et quels sont les modéles de servi- ces pertinents. On ne peut plus négocier sans savoir de quoi on parle au juste.» Les recherches entreprises par la Commission permettront d’identifier tous les citoyens visés par l’article 23, c’est-a- dire les ayants droit. «Il n’est pas certain que tous les citoyens visés peuvent étre admis al’école frangaise, avise Raymond Poi- rier. Le r6le de la CNPF est de faciliter le débat sur cette ques- tion. Nous étudions divers mé- canismes d’accueil des ayants droit. Qu’est ce qu’on fait quand les enfants ne comprennent ou ne parient pas le frangais?» La Commission nationale as- sistera chacune de ses compo- santes a découvrir le modéle particulier qui leur convient respectivement. Ilenvademéme dans un autre débat, celui du développement de centres sco- laires-communautaires, le der- nier cri dans la lutte contre 1’as- similation. L’année du préscolaire Mais les préoccupations im- médiates tournent autour de la mise sur pied de services pré- scolaires. « 1990 est l’année du préscolaire 4 la CNPF », an- nonce Raymond Poirier. Con- trairement aux écoles, les gar- deries relévent entiérement de comités de parents. Elles recoi- vent l’assistance des divers ministéres de la Santé. «A Otta- wa, souligne Paul Charbonneau, il faut s’assurer que le ministére de la Santé précise sa mission en matiére linguistique. Et dans les provinces, il est loin d’étre ac- quis que les gouvernements respectent le choix linguistique des parents, lance-t-il. Ons’ima- gine encore que la garderie bi- lingue répond aux besoins des francophones. En fait, c’est un outil d’ assimilation.» « Un atout important joue en notre faveur, et ce sont les pa- rents eux-mémes, constate Ray- mond Poirier. Une transforma- tion s’opére chez les parents au moment d’inscrire leur enfant dans une garderie ou une école. Ils deviennent soudainement préoccupés par la qualité des services et la langue utilisée. Plusieurs commencent ainsi a s’impliquer.» Le mouvement de parents remplit donc un autre service a la minorité, ont constaté les offi- ciers de la Commission: «il as- sure le recrutement de leaders. La plupart du temps, leur impli- cation comme parents n’est qu’un début dans une série de contributions dans leur milieu». Jean-Pierre Dubé est journaliste pigiste au Manitoba. M. Paul Charbonneau, directeur général de la CN PF (a gauche) accompagné du président M. Raymond Poirier (a droite). INSTITUT DETUDES PEDAGOGIQUES DE L’ONTARIO THE ONTARIO INSTITUTE FOR STUDIES IN EDUCATION 252, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 1V6 A VOTRE SERVICE... EN FRANCAIS ! CENTRE DE RECHERCHES EN EDUCATION FRANCO-ONTARIENNE Centre de documentation CREFO : bureau 6-210 consultation sur place aux heures normales de bureau liste des publications des membres envoyée sur demande info créfo, bulletin d'information gratuit agent d'information : Bernard Courte, (416) 923-6641, poste 2736 ETUDES SUPERIEURES EN FRANCAIS «Langue et éducation» et «Société et éducation» deux programmes menant au dipléme de M.Ed. de PIEPO-Université de Toronto offerts par l’entremise de l’éducation a distance (aussi ouverts aux étudiantes et étudiants de la région torontoise) Pour plus de renseignements sur les conditions d’admission, contacter Eleanor Paul, Bureau des études supérieures : (416) 923-6641, poste 2608 ou Frangoise Pelletier, au CREFO : (416) 923-6641, poste 2494 Va L'EDUCATION DE QUALITE EN FRANCAIS, UNE PRIORITE A TOUS LES NIVEAUX. — ee — 8 2132 rue Broad, - Téléphone 569 -2188 & LA GESTION DES FCOLES FRANSASKOISES - Les services de garde, - Le préscolaire,. - Les maternelles, - Le primaire, - Le secondaire, - L'enseignement du postsecondaire Régina (Saskatchewan) S4P 1Y5 = dpe Association culturelle franco-canadienne dela Saskatchewan S GS O66 [WAe Z Np SuleWes ‘{{] ewNjOA-«jeUdeN Nefuy» :uoleonpy