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ities

Loisirs

13

D’ici, nous nous rendons &
la salle d’exposition d’une manu-
facture de saris en pure soie. Cou-
leurs et motifs ravissants, véritable
féte pour les yeux. (Passons sous
silence l’arrét que nous ferons plus
tard a un troisiéme bazar... capita-
liste, et cent petits faits cocasses
sur mes compagnons touristes, ou
Sur notre «restauration», histoire
d’abréger ce récit.)

Etape suivante: ascension du
mont boisé Chamundi, par un che-

_ min si tortueux que l’autobus doit

parfois descendre, pour ainsi dire,
afin de mieux monter. Mille mar-
ches d’escalier ombragées ménent

_ €galement 1a-haut. Au deux-tiers

de la montagne repose, couché, le
fameux taureau Nandi, monolithi-
que noir de 5 m de hauteur. Ses
grosses pattes courbées de devant

4 sont décorées de couronnes de fleurs

fraiches. Des «pélerines» en saris

_ Touges ou blancs prient, les mains

jointes, sous le regard indifférent
de l’énorme béte. Il suffit de tour-
ner la téte pour admirer, bien sir,
un magnifique panorama.

Au sommet, un grand «roi-
démon» aux couleurs voyantes,
cimeterre brandi d’une main, co-
bra ondulant del’ autre, fixe le loin-
tain. Statue grotesque, aux yeux de
l’Européen. Je contemple ensuite
un autre de ces nombreux temples
hindous quine manquent jamais de
me fasciner: tour pyramidale sculp-
tée de sept étages, typique du sud
de 1’Inde. Une cérémonie se dé-
roule 4 V’intérieur; le célébrant
disparait dans un nuage d’encens.
A la sortie, j’apercois une vache
sacrée marquée au front de deux
barres rouges, comme le front de
I’Indien qui lui caresse les flancs.

Riz sculpté
Et nous nous retrouvons de
nouveau dans cetair climatisé dont
les occidentaux ne savent plus se
passer. Prochaine visite: ancien

'- palais transformé en musée des

Beaux-Arts - au nom composé de
huit syllabes! Exposition impres-

Voyages

Au royaume des maharajahs

sionnante d’objets artisanaux et
historiques, d’instruments de mu-
sique anciens et de trés nombreux
tableaux. Parmi ceux-ci: orchestre
de musiciennes en costumes régio-
naux, festivités royales, scéne de
victoire, enfant (de trois ans!) ala
mamelle (lait moins cher, peut-
étre)... Yaime cette lumiére que
filtrent les doigts d’une jeune femme
protégeant d’une main la flamme
de sa bougie. Un tableau aux tein-
tes chaudes me frappe particuliére-
ment: un jeune noble au sourire

Le fameux taureau andi:

sadique vient de couper avec son
sabre, au-dessus de sa téte, une des
ailes déployées d’une sorte de
vautour a téte de coq; a ses cdtés,
son épouse en pleurs. Le clou de
ma visite, cependant: examen au
microscope d’un grain deriz sculp-
té en figurine! Il mériterait sans
doute les honneurs du livre Guin-
ness des records.
C’est maintenant le moment
de nous rendre a1’ illustre palais du
maharajah («grand roi»). Cette
immense demeure indo-sarrasine -

-entourée de murs - ne cesse d’atti-

rer des visiteurs de partout. Ses
innombrables lignes droites ou
courbes sont toutes illuminées, nous

< dit-on, le dimanche soir. Serait-ce

la un modéle idéal de l’architec-
ture indienne? II nous faut encore
nous déchausser. Ah! ces maudits
grains de sable qui me collent aux
pieds. Se présentent a la vue, en
peu de mots: verriéres, miroirs,
colonnades, infinité de dorures,
portes en bois sculpté, planchers de
mosaique, tableaux relatant des faits
historiques..., le tout imprégné d’une
ambiance des «mille et une nuits».
Le palais poss¢de son propre tem-
ple hindou. Des vendeurs nous at-

tendent a l’extérieur avec, entre
autres, des séries de cartes postales
fort laides et des peaux de serpent
qu’ils cherchent 4 vendre @ prix
dor.

L’autobus nous conduit fi- _

nalement aux grands jardins Brin-
davan. Le tarif est minime, mais
cing fois plus élevé pour ceux qui
ont un appareil-photo, c’ est-a-dire
presque tout le monde! Longs mi-
roirs d’eau au centre. Je me pro-
méne seul au soleil, librement. Jolis,
ces jardins, mais j’en ai vu d’au-
tres. La plupart des visiteurs affi-
chentun certain air bourgeois. Plus
tard, bavardage familier, assis a
l’ombre, avec Marie et Pascal, jeune

couple montréalais en lune de miel
qui ne me rappelle rien de moins
que les beaux amants de Shakes-

peare.

Hymne a la joie

Le jour décline déja. Je me
retrouve enfin parmi une foule
rassemblée autour d’un grand bas-
sin pour une «féerie des eaux»:
hymne a la joie harmonisé de jets
dansants aux couleurs d’arc-en-ciel.
De subtils parfums chatouillent mon
odorat. Célébration de la vie digne

Le voyage de retour 4 Ban-
galore dure trois heures. Repos bien
mérité. J’apprécie l’air climatisé

comme un bénédiction du ciel. On -

nous présente un autre film-salade,
huilé de romantisme et vinaigré de
bagarres. Cela ne m’ étonnerait pas
que je fasse, cette nuit, des réves
étranges, «psychanalysables», des
réves oi rites hindous, temples
pyramidaux et force brutale se
méleraient 4 la vie fastueuse
d’antan au royaume des mahara-
jahs.

des princes de Mysore. Jean-Claude Boyer
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Les mots croises de Tima Sekkat

Grille 24

{oes VV. VI

bea
oft PNA MN BR WH WN =

Solution de

la semaine derniére

Grille 23

VILVIIIX X_  Horizontalement Verticalement I I IW IV V Vi ViLVIIxX x
1- Thésaurise I- Qui s'accompagne de A
2- Sans notion morale - En téte malheur IC A A E L S “

as d'arrivistes Il- Ferons venir 21 0|P 2 s Z. AIL

3- Faire tort 4 - Nom donné III- Placer - Glace anglaise
par les Juifs aux peuples IV- Colére - Accés 3 R A aL. E A A E
étrangers a leur culte V- Vicié - Affirmation x5 &.
4- Homme ignorant - Une VI- Aluminium - Pronom per- 4| P 1\> O
éternité qu n'a pas de fin sonnel - Eu 5101S = ANT
5- Maman - Unité de travail VII- Qui ne pése guére - Réde R bs 4 7. L
6- Infinitif - Drame japonais- __ VIII- Pour faire la biére 6
Fin de verbe IX- Propre- Montre sesdents 7 A a = E O
7- Couverture - Voyelles X- Infinitif - Avant nous - 24
8- Récipient d'encre - Entre Entendre 81 T| EIR \/
amis :
9- Affaiblie - Non cuit 91 |“ A G
10- Choisie - Il est précieux 10) FU] S{I

Le Soleil de Colombie