2— Le Soleil de Colombie, vendredi 24 janvier 1986 -Premiére étape Suite de la page 1 n’a été que peu évoqué. Passer de l’enseignement du francais a l’enseignement en francais n’est pas qu'une simple question de terminologie. Que va-t-on offrir 4 ces étudiants: du droit, de l'économie, des scien- ces. L’université Simon Fraser a élaboré un projet baptisé Option francaise qui a été présenté par Parzival Copes, professeur 4 SFU. Aux cétés de programmes spécia- lisés (littérature, culture et lin- guistique ainsi que le programme déja existant offert aux profes- seurs d'immersion), le projet comprendrait des cours généraux histoire et de sciences politiques consacrés au Canada mais pou- vant aussi toucher la France. Cette intervention du Dr. Copes a finalement été la seule abor- dant le sujet des programmes. Nul doute qu’une réflexion sera rapidement entamée sur ce point car elle est d’importance. Elle permettra de donner au systéme son efficacité et contribuera a son succés auprés des candidats po- tentiels. Comment? Reste le nerf de la guerre, Vargent. Et 1a, il faut se garder d’un trop grand optimisme et s'avancer prudemment. Les re- présentants des ministéres se sont montrés trés clairs 14-dessus. Le secrétariat d’Etat, par la voix de Mary Anderson, chef de liaison des langues officielles dans le domaine de l’enseignement, a rappelé que le gouvernement fédéral avait prolongé de deux ams son entente avec les gouver- nements provinciaux pour l’en- : asin \ des y offi- e¢ Aucun collége communau- taire en Colombie-Britanni- que offre des cours utilisant le francais comme langue d’ins- truction a l'exception des cours de langue et de littéra- ture francaises. ® Plusieurs colléges commu- nautaires considéreraient |’im- . plantation de nouveaux cours en frangais, s'il y avait une demande. e Il existe aucune politique officielle en Colombie-Britan- nique concernant l'utilisation du francais comme langue d’instruction. @ Les étudiants de la Colom- bie-Britannique désirant amé- liorer leurs habilités linguisti- ques en francais dans des domaines autre que la litté- rature ou les cours de langues traditionnels doivent quitter la province. Faits saillants Voici les faits saillants de la situation du post-secondaire en francais en Colombie-Britannique tels qu’ils ont été dégagés par les responsables de la FFC dans un rapport préliminaire. répartition des fonds. Ce n’est que dans le cadre d’une nouvelle entente, a dit en substance la représentante du _ Secrétariat d’Etat, que le fédéral pourrait vraiment peser en faveur du postsecondaire en francais. En attendant c’est au gouvernement. provincial de s’en occuper. Du cété provincial, la position est simple et l’argument brutal. L’argent qui serait utilisé pour le postsecondaire est de l’argent en moins pour l’immersion et le programme-cadre. Et l’argent pris pour le francais est de l’argent en moins pour I’anglais. L’argument a été présenté par Dean Goard, directeur du secteur universitaire au ministére des universités, de la Science et des Communications. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il a été loin de faire l’unanimité autour de la table. Olga Kempo, profes- seur au Collége Capilano, a pour sa part affirmé que les fonds employés devaient étre supplé- mentaires, pour éviter au nou- veau systéme de se créer des ennemis dés son origine. Rien n’est vraiement réglé, ni en passe de l’étre, dans le domaine du financement, d’au- tant que, comme l’a souligné Geoff Mills, implanter de nou- veaux cours “cotite toujours plus cher que maintenir ceux qui existent”. Mais la barriére qui se dresse entre les discours des ministéres et celui des autres intervenants semble pour le mo- ment bien solide. Quand? “Tl faut agir vite et commencer maintenant, a commenté Olga Suite de la page 1 demandes. “Les critéres dépen- dront de la capacité de revenu de ces familles, de la composition des ménages, s'il s'agit de famille monoparentale par exemple”, a expliqué André Gagnon. Il est certain que ce ne sera pas tout le monde qui pourra payer les 500 dollars demandés pour un deux chambres a coucher ou les 600 dollars pour un trois chambre a coucher. “Nous allons permettre a vingt-cing pour cent de nos locataires (soit 5 ou 6 familles de payer moins), le reste paiera donc les 500 ou 600 dollars prévus, ce qui est encore sous les prix réels, puisque dans ce quartier une location similaire se compte dans les 1,000 dollars.” L’éventail des familles sera donc plus grand. La construction, entreprise par la compagnie Tri Power Construction Ltd, se terminera en mai prochain, et c'est 4 ce moment-la que les locataires prendront possession des vingt-trois logements - 17 de deux chambres a coucher, 5 de trois chambres a coucher et un d'une chambre pour personne handicapée, un an aprés la mise sur pied du projet et aprés bien des obstacles causés par les parents des éléves de 1l’école Saint-Sacrement qui ne voulaient pas voir disparaitre le terrain vague, qui servait depuis une vingtaine d’année de terrain de jeu a leurs enfants. Les quatre-vingt familles inté- ressées a se loger dans le quartier et qui en ont fait la demande Courrier Kempo. Les jeunes doivent avoir e En Colombie-Britannique les universités offrent des cours de perfectionnement pour les enseignants au niveau du programme-cadre de frangais et de l’immersion. e Au niveau des trois uni- versités, nous retrouvons des professeurs capables et dési- reux d’enseigner leur matiére dans la langue de Moliére. e Il existe aucune structure officielle 4 l'intérieur du mi- nistére des Universités, de la Science et des Communica- tions ou du ministére de Education qui étudie la ques- tion de l’€ducation postsecon- daire en francais en Colombie- Britannique. e Il existe aucun comité consultatif au niveau collégial et universitaire qui étudie la question de l’enseignement postsecondaire en francais. Comme les responsables de la Fédération semblent croire que le Franco-Colombien est incapable de composer sa propre lettre exprimant ses sentiments envers la Fédération, je me dois de vous soumettre, pour publication, un autre modéle de lettre que vos lecteurs préféreront peut-étre aux autres! Cher M. le Ministre, (Fédéral ou Provincial) . A la suite de l’annonce par la Fédération des Franco- Colombiens du 20 décembre qu'elle doit fermer ses portes pour un certain temps 4 cause d’une lacune de fonds, japprécierais votre appui aux suggestions suivantes : 1. La démission immédiate du Comité Administratif de la FFC; 2. L’annulation de la sub- vention annuelle du Secrétaire d’Etat a la FFC due en mars 1986; 8. Une réponse négative a la demande “... d’un montant supplémentaire sur une _ base d’urgence et en raison des cir- constances exceptionnelles...”, selon la FFC, adressée au Secré- taire d’Etat; f Remplissez ce coupon d’abonnement et renvoyez-le au Soleil de Colombie, ; 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 | Abonnements: Canada = - 1 an 15.0082 ans 25.008 : Etranger -1 an 20.00$ 2 ans 35.00$ | on = | Don au Soleil: ...........$ mon nouvel abonnement. | | | | | | | J’inclus ..........$ pour __ le renouvellement de mon abonnement | | | | | | | | | @ << a ts \ tay oi SU @)a! ‘“‘La Cour’’ en marche -André Gagnon, président dela Sté d'habitation La Vérendrye, sur’ le chantier de “La cour”. auprés de la Société de la Vérendrye seront toutes contac- 4. Un refus aux demandes de subventions soumises au B.C. Lotteries et le ministére des Communications; 5. Une ré-évaluation par les associations-membres de la FFC sur l’existence d’une Fédération et une nouvelle définition des taches et responsabilités de la dite Fédération envers la communau- té franco-colombienne. Les événements récents sem- blent justifier certaines questions sérieuses posées depuis deux ans ayant trait 4 la qualité de gestion financiére et morale de la FFC. Espérons, monsieur le Ministre, que vous prendrez en considéra- tion les points soulevés et que nos associations franco- colombiennes en feront autant. Bien 4 vous, Lyse Hales tées dans les semaines qui vien- nent. Québec . _ RobertBourassa Robert Bourassa respire. I] est maintenant autorisé a venir écouter les critiques de l’opposi- tion et répondre - a l’Assemblée Nationale. Le Pre- mier ministre québécois aen effet _ été élu député de la circonscrip- tion de St-Laurent, en recueillant 16,135 voix contre 1,692 a Sid Ingerman (NPD) et 782 a Gilles Rhéaume (Parti Indépendantis- te). Le PQ n’avait pas présenté — i de candidat contre M. Bourassa. “Nous avons gagné la guerre le 2 décembre”, a déclaré le Pre- mier a ses partisans. “A présent, © nous avons complété le renou- veau politique du Québec”. En quelle année fut fondée Montréal, et par qui? En 1642, par Matsonneuve. d'une adresse, afin de pouvoir, TE OSE ee otitie LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DELA COLOMBIE BRITANNIQUE Fondateur: ' André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: Francois Bourboulon Composition: Sylvie Arsenault Secrétaire: Héléne Adl PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Téléphone: 879-6924, 879-6656 Courrier de deuxiéme classe We* ah numéro d’enregistrement Association de la 0046 ee Abonnement 1 an: Canada 15.00$ Etranger 20.00$ Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). 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