sonevevtrtetorentrttennce, Til 4 ce Soleil de Colombie, vendredi 29 juin 1979 Les Acadiens du Nouveau- Brunswick: | Au coeur du pays 14 avant tout, perpétuer la tradition Les Acadiens ont profondément marqué l'histoire du Nouveau- Brunswick, province qui se souvient avec fierté de son passé. Venus de_ France au 17e siécle, ils s’éta- blirent a l’origine en Nouvelle-Ecosse. En 1755, sous le régime anglais, la colonie acadienne fut démembrée, chassée de sa terre et dut essaimer dans diverses colonies anglaises d’'Amérique. Mais |’amour des Acadiens pour patrie était si fort qu’ils y retournérent progressive- ment (1763-80) en s’instal- lant cette fois un peu plus au nord, au Nouveau- Brunswick. L’influence acadien- ne est trés vivante dans le Nouveau-Brunswick d’aujourd’hui, tant dans la langue et dans l‘artisanat que sur le plan des at- traits touristiques, surtout le long de la céte nord de la province. Le Village acadien, prés de la petite localité de Caraquet, est un vivant tableau, dynamique et coloré, qui raconte Vhistoire et la vie de ces courageux pionniers. Résultat de dix ans de labeur, le Village re- crée la vie des Acadiens au’ Nouveau-Brunswick en- tre 1780 et 1880. Tout est authentique, jusqu’aux outils qui ont servi a . -restaurer _ batiments, ‘ceux-la- Toes qui au- en pu servir aux Aca- diens de |’époque. Avant d’entrepren- dre la visite du village, -on présente aux visiteurs un montage audio-visuel sur l’histoire des Acadiens et un film sur le projet de restauration. Puis, c’est la tournée du site, avec ses 50 batiments et 125 ‘‘Acadiens’’ en costume d’époque qui se font un laisir d‘interrompre_ leur ravail pour renseigner les visiteurs. Le Village consiste en installations de péche, cing fermes, dix maisons restaurées, un magasin général, une taverne, une école, une chapelle et une forge, tout aussi animés qu’il y a 100 ans. Le village voisin de Caraquet, que l'on disait autrefois étre le plus long leur * au Canada parce.que sa grand rue s‘allongeait sur 12,8 km _ (huit milles), est la plus ancienne colonie acadienne de la province (1757). De nos jours, c’est un important centre de péche qui se _ souvient de ses origines. Son Musée acadien raconte les trois grandes amours de ce peuple: |’église, le foyer et la mer. La collection qu’il renferme va du mo- bilier fait a la = main du début du 18e @ |’un des tout premiers projec- teurs de films du_ siécle. Les Acadiens n’é- taient pas riches, comme en fait foi le Village acadien, avec ses demeures d’une piéce, certaines n’‘ayant qu’un sol de terre battue. lls n‘avaient que le strict nécessaire. La comparaison en- tre le Village Acadien et le site historique de Kings Landing, autre villa- e de pionniers situé a ~ 7 km (23 milles) de Fredericton, capitale du Nouveau-Brunswick, est a cet égard assez révélatrice. Kings Landing retrace la vie quotidienne des loyalis- tes d’a peu prés la méme époque mais la différence dans les styles de vie est apparente ence que les maisons des loyalistes sont beaucoup plus conforta- bles. Comme le Village acadien, Kings — ‘Landing est une colonie active oula vie se déroule sous les y. eux des visiteurs. La seule difference, c'est que le niveau de vie y est un peu plus élevé, comme le démontrent la poterie, la coutellerie, les outils, le mobilier et les étoffes qu’‘on peut y admirer. A environ 64 km (40 milles) de Caraquet, dans la ville de Nigadoo, se trouve La Fine Grobe, a la fois restaurant et galerie d'art, ou |’on peut goiter la cuisine acadienne et se familiariser avec l’artisanat local. Les spec- tacles présentés en soirée ont la réputation d’étre excellents. Le propriétaire et chef-cuisinier, Georges Frachon, a appris son art dans son pays natal, la France, et il utilise des recettes authentiques Café-croissants qu onsert “Le déjeuner des paresseux” LE DIMANCHE, DE 10h A MIDI Café en musique Littérature a gogo “Jazette” dominicale Au Centre Culturel Colombien 795, 16iéme Avenue Quest, Vancouver. Tél. 874-9105 Notez, notez bien! Le café-croissant continue avecla FJC Toujours 4 la méme adresse. transmises de génération’ en génération pour prépa- rer de _ délicieux repas qui peuvent durer quatre heures. La copropriétaire et hétesse Hilda Frachon cultive un intérét trés vif et un talent certain pour l’art acadien si bien repré- senté dans le restaurant méme et dans la galerie de |’étage supérieur. L’artisanat tradition- nel acadien, nous a ex- pliqué Mme Frachon, re- fléte le. mode de vie simple des premiers colons, d’ou la frivolité était pratiquement exclue. Tout avait une fonction: les. populaires tapis fabriqués.a partir de vieux. bouts de tissu. (habituellement en laine), étaient réalisés beaucoup plus pour .leur chaleur que pour l’appa- rence et représentaient des sujets de tous les jours comme les chevaux, la maison, le chat ou le chien domestique. La sim- plicité fonctionnelle de ces oeuvres les rend parti- culiérement attrayantes. Aujourd’hui, i! exis- deux millions d‘Acadiens, dont environ 500,000 dans les provinces atlantiques du Canada, 400,000 ou plus au Québec et le, plus grand nombre, 800,000, en Loui- siane ot la plupart se rendirent aprés leur ex- pulsion de Nouvelle-Ecosse en 1755. Le reste est disséminé au Canada et a travers le monde. Les Acadiens _for- ment un gious d’une ardente fierté, unis par les liens du sang, par leur nom de famille, la no- blesse de leur histoire et leur accent chantant. Le Nouveau-Bruns- wick est le théatre de nombreux festivals d’été: le Festival acadien de Cara- quet (du 10 au 19 aodt 1979) est l’un. des plus dynamiques. Une _ foule d’activités culturelles, so- ciales et sportives don- nent aux touristes une lecon colorée sur la vie et \‘histoire de |’Acadie, tout en répondant a |’objectif premier: perpétuer la tradi- locaux du Club Eternelle- Jeunesse sont situés au 1605, 12éme Avenue Ouest, 3éme étage (entrée rue Fir). Quatre couples francopho- nes ont créé un club dé- nommé “Loisirs-familles”, et organisent des excursions et pique-niques le dimanche. Tél. 294-3984 ou 291-1910. Le 75iéme anniversaire de la paroisse de St-Brieux, en Saskatchewan, sera célébré les 29, 30 juin et ler juil-” let. Tous les anciens sont invités. Le 50iéme anniversaire de mariage de M. et Mme Léon Paul Bougie sera célébré a Bonnyville, en Alberta, le 30 juin (tous les amis sont Depuis te ler juin, les terait dans le monde tion. ‘Chronique francophone par Jean-Claude ARLUISON -cordialement invités) et le— ler juillet (portes ouvertes). ‘Un collaborateur du Soleil a recu cette lettre de son petit neveu du Québec. Fai-~ sons-lui done une surprise. « Bonjour, Comment vas-tu? Moi, ¢a va bien. Je suis un peu en retard pour te répondre, je m’excuse. Avant-hier, ona été ala _ Ronde, j’ai été dans la Pitoune deux fois avec grand-papa et grand-mére. J’ai passé au Satelli- popette, c’est a la télévision, au canal 10 4 C.F TM. C'est un programme pour les jeu- nes de mon age. _ Je n’ai plus d’autre chose a te dire. Je te dis Salut goglus. Jean-Francois. » Le saviez-vous ? En 1976, le Canada se classait au premier rang dans le monde pour la pro- duction de nickel, d’amiante, de zinc et d’argent; il était le deuxiéme pour l’or et la potasse. Nos foréts s’étendent sur 4,4 millions de kilométres carrés, de l’Atlantique au Pacifique, et elles ne sont surpassées, quant ala super- ficie, que par celles de l'Union soviétique et du Brésil. _ Les cours d’eau canadiens comptent parmi les plus importants du monde quant a leur production d’énergie hydro-électrique; ils ont fourni plus de 72% de I’éner- gie électrique du Canada en ts 1976. Le Canada se classe au second rang dans le monde pour la production d’énergie hydro-électrique. Parmi les plus importants complexes, il y a ceux de la Baie James et de la Manicouagan au Québec, du fleuve Columbia en Colombie-Britannique, et des chutes Churchill au Labrador. La province de l’Alberta produit maintenant 80% du gaz naturel du pays; ce gaz est transporté par gazoduc a plus de 1 560 localités, de Vancouver a Montréal. Nos réserves de pétrole, dans les sables bitumineux de l’Alberta, sont évaluées a 197 milliards de barils. Ces impats qui ne cessent d’augmenter Par W. Roger Worth Les millions de contribua- bles canadiens qui avaient !’im- pression que leurs imp@ts au- gmentaient 4 un rythme anor- malement rapide depuis 1961 viennent d’apprendre qu’ils ne s’étaient pas trompés. Une étude effectuée récem- ment par I’Institut Fraser de Vancouver révéle que la famille canadienne moyenne a vu le - total des impéts qu’elle paie augmenter de 302% depuis 1961. Pis encore: selon cette étude, l’augmentation serait en fait de 336% si l’on tient compte du montant croissant de la dette gouvernementale - (déficit financé par impéts dif- férés). Roger Worth est Directeur, Affaires publiques, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante Ce qui est plus important, peut-étre, ce sont les compa- raisons entre les hausses d’im- péts et l’augmentation des cofits affectant d’autres parties des budgets des consomma- — teurs. Ainsi, en 1961, la famille canadienne moyenne avait un revenu total avant impét de $8,187 et devait payer $1,863 en imp6ts directs et indirects. | La méme année, cette fa- mille devait payer $1,066 pour son logement, $1,305 pour sa nourriture, et $491 pour I’ha- billement. ‘Voyons maintenant ce qui s’est passé entre 1961 et 1978. Au cours de ces 17 années, le revenu total de cette famille a augmenté de 231%, attei- gnant la somme de $27,101, tandis que l’indice des prix a la consommation a enregistré une hausse de 134%, due en partie a l’augmentation des frais de logement ($3,781, soit une hausse de 255%), d’ali- mentation ($3,549, soit une hausse de 172%) et d’habille- ment ($1,474, ce qui correspond a une hausse de 200%). «* LIVRES OFFREZ des LIVRES EN FRANCAIS Livres pour enfants, bandes dessinées cartonnées, en couleurs. De 50c. a $2.50. Livres variés. Romans policiers et d’espionnage; aventures, biographie a partir de $1 .00. A la Librairie du “Soleil” 3213 Cambie 879-6924 Mais ces augmentations ont été dépassées de loin par celle des imp6ts, qui ont enregistré une hausse de 302% en 17 ans, pour atteindre un total de $7,486, ou méme de $8,123 (soit une hausse de 336%) si l’on tient compte des déficits gouvernementaux. Il est important de noter qu’au cours des années en ques- tion, le gouvernement a lancé quelques programmes fort coiteux, qui ont réduit le mon- tant des dépenses que le sec- teur privé aurait normalement dé supporter. Deux exemples: le systéme national de soins médicaux et l’expansion con- sidérable de l’aide gouverne- mentale aux personnes agées. Néanmoins, d’autres dé- penses (et imp6ts) du gouver- nement ont augmenté de maniére spectaculaire au cours ~ de ces années. L’étude fournit également quelques indications sur les méthodes de perception des” imp6ts, et sur un aspect pou- vant expliquer la réaction rela- tivement timide du public de- vant ces changements. D’aprés l'étude, ‘‘Alors que la plupart des Canadiens sont habitués a penser que les impdéts sur le revenu sont les plus ‘importants parmi ceux qu’ils paient . . . d’autres im- pots deprésentont en fait une fraction plus importante de leur fardeau fiscal total’’. L’Institut reléve qu’en 1978, la famille canadienne moyenne a payé $3,134 en imp6ts sur le revenu, mais que d’autres im- pots - allant des taxes sur le pétrole et sur les véhicules a moteur, aux taxes sur les spec- tacles et sur les biens immobi- liers - se sont élevés 4 $4,352. En d’autres termes, les im- pdts autres que ceux sur le re- venu - dont beaucoup sont du type indirect - constituent prés de 60% du fardeau fiscal glo- bal que la famille canadienne © moyenne doit supporter. PS Wenn. MG ee te ee ge oe