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PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANES _ a
Lorsqu’il faudra aller vers vous, & mon Dieu, faites
‘ que ce soit par un jour od la campagne en fete
poudrolera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas, -
choisie un chemin pour aller, comme if me plaira,
au Paradis, od sont en plein jour les étoiles.,
rendral mon baton et sur la grande route

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‘ee et je diral aux Anes, mes amis:

Parce que l'univers n'a pas de structure '

’ ’ s que l'homme
persccehie ae Lace eecber matiére, que le monde est je suis Francis Jammes et je vais au Paradis
gence, aucune finalité, a is’ ee Se car il o’y a pas d’enfer au pays du Bon-Dieu.
aveugle et le hazard hee eo la causalité _ Je leur diraig Venez, doux amis du ciel bleu,

. de la nature, que Peefick toe rh nd rea les créations — pauvres bétes chéries qui, d’un brusque mouvement d’oreilles,
ST wht te Ronee de cen gra s des maux qui acca- hassez les mouches plates, les coups et les abcilles... .
sonne et ne signifiant ih a BCELOCHER voulus par per- -Que je Vous apparaisse au milieu de ces bétes

* Be, ni worale, ni Aroite. ad ace qu*il n'y a ni justi- ue jaime tant parce qu’elles baisseot Ia téte Jit
c muleank -Ou-oecke. soehel Dart rs autres que ceux ré- oucement, et s‘arrétent en joignant leurs petits pieds
lthistoire au moins en bane; eres cake Pp ala d’une fagon bien douce et qui vous fait piti¢.
ce Gat Indcneke, actin Dax be S'y passe quelque cho- - _- Parriverai suivi de leurs milliers d’orcilles,,
boca Sesgsi iment ecu, tte aoe le plaisir ne peut- ' guivi de ceux qui portérent au flanc des corbeilles,
ge ae OCP Pee ’ Be.anete que tous les efforts z de ceux trafnant des voitures de saltimbanques
ie eas Se Peg multiplier les biens et les ae ,ow des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
accroftre la capacité “8 rtcir: perte puisqu'ils ne peuvent de ceux gui ont su dos des bidons bossués,
chant céla7sis "ese BéMiveé tee de joie) le sage qui, sa- des finesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
les craintes vaines et les fa ge yrtene qui produisent ~ j de ceux A qui l'on met de petits pantalons ;
et calme, éprouver la joie aux desirs peut, conscient A cause des plaics bleues et suintantes que font
vivre en éternité comme un DeLee et, sans étre éternel, Jes mouches entéiées qui s°y groupeat en ronds.

ee Bt boo, fd Esl re Dieu, er avarce Eo fines je Vous oe

'  \p*apraés une de aites que, dans ha paix, des anges nous condulseat
“traits du aéses pense e” Be Peg ces : Ne Ne ae vers ct ruisseaux Cunt of gribhent des cecises

7 eet de te poets eide. so. es ‘fisses comme fa chair qui rit des jeunes filles,
Sot et faites que, peaché dans ce sfpus A

sur wos divines eaux, je sois parcil aux fines

oa ouce pauvreté FRANCIS JAMMES

qui mireront. leur humble et