TRADITION L’EPLUCHETTE DE BLE D’INDE Ca commengait par V’épluchette, ¢a finissait par le mariage...Les moeurs ont bien modifiés cette coutume que nous avons pourtant conservée. A l’épluchette d’aujourd’hui manque peut-étre le charme du célébre épi rouge... Le canadianisme "épluchette" désigne vraiment une tradition de chez nous. Il est une substitution de "épluchure". On connait bien le déroulement de cette féte sociale. Antoine Gérin-Lajoie nous définit cette coutume dans son roman Jean Rivard, le Défricheur. En résumé, la voici: AVautomne, une fois les épis entassés dans les hangars, or invitait les voisins a aider a effeuiller les robes des épis. Cela se déroulait dans la cuisine on se passait la vie de famile. Pas besoin d’annuler en cas de mauvais temps! Au signal de Vhabitant, on s’élancait assis péle-méle. C’était surtout une affaire de jeunes gracons et jeunes filles. Les jeunes gens mettaient beaucoup d’ardeur au travail... non pas que le travail était si intéressant, mais la recherche de l’épi rouge était plutét motivante! La découverte du fameux épi (un ou deux seulement dans plusieurs arpents) donnait le privilége d’embrasser. L’ambiance était plutét animée et l’on se taquinait @ lancer des épis jusqu’au moment o2...’épi rouge faisait rougir les joues a son tour. Ldes femmes mettaient a suire les plus beaux épis et un réveillon suivait, composé de soupe aux pois, lard salé, ragoit de boulettes ou tourtiére, épi de blé d’inde, avec tarte et créme fraiche, le tout accompagné par le violon et V'accordéon. On ne sait trop quand cette coutume s’est implantée chez nous. Nous savons que la culture du blé dinde est originaire d’Amérique du Sud. Son nom nous rappelle la célébre erreur de Colomb. Peu aprés son retour, on commence en Andaloudie @ en faire la culture, mais ces récoltes devaient servir @ nourrir les animaux. Ce n'est que vers 1650 que les Balkans et I'Italie ont commencé a en faire pousser pour Valimentation humaine, en Vutilisant sous forme de farine. Chez nous, les Amérindiens se nourrissaient aussi du mais. Il était cultuvé de facon méthodique. Selon Statistiques Canada, nous, canadien bouffons 9 kilo de mais en moyenne. C'est devenu une culture importante au Québec, la troisiéme en rang apres la pomme de terre et la carotte. Il existe ainsi trois grandes familles de mais sucré: le jaune, le blanc et le bicolore (jaune & blanc). Nos ancétres le mangeaient aussi sous forme de blé d’Inde lessivé dont Vagent d’éclatement était la soude caustique qu’on employait autrefois pour la lessive. Ce "popcorn" ancertral servait pour les provisions d’hiver. On lajoutait a la soupe aux pois. Nos ancétres ne perdaient rien, les feuilles de l’épluchette servaient a remplir les paillasses. Les spécialistes de Vagriculture attribuent la popularité du mais a la tradition de l’épluchette de blé d’Inde. Nos cultures améliorées de blé d’Inde ont fait quasi disparaitre le déja trés rare épi rouge et par le fait méme le déroulement de l’épluchette. Mais a l’extérieur, autour d'un feu, le blé d’Inde est encore trés bon et rien n’empéche les jeunes et les moins jeunes de se taquiner en lancant des épis. Quand a la découverte de l’épi rouge, si cela se fait encore, il est plus prident d’apporter une “cannette" de peinture rouge...