[LA POPULATION CANADIENNE LA BAISSE CONSIDERABLE DE LA POPULATION DE MOINS DE 15 ANS EST RES- PONSABLE DE LA DIMI- NUTION DE POPULATION EN SASKATCHEWAN. Selon les chiffres du re- censement qui viennent d’ étre publiés par Statistique Canada, la Saskatchewan est la seule province du Canada oa la population a diminué depuis 1966 : cette province a, en fait, enregistré des gains dans toutes les caté- gories de l'état matrimo- nial 4 l’exception des enfants de moins de 15 ans. Cette province aenregistré des augmentations du nom- bre des célibataires de 15 ans et plus, et de l’ensemble des personnes mariées, des veufs, des veuves et des di- vorcés, soit une augmenta- tion totale de plus de 11,000 personnes. Mais la diminu- tion de 40,514 personnes en- registrée chez les enfants de moins de 15 ans a en- trafné une perte nette de -29,104 personnes, soit une diminution de 3.0 %. Au, Manitoba, il y a eu diminution de 20,384 person- nes chez les moins de 15 ans, mais cette perte a été compensée par un accrois- sement considérable du nombre des célibataires de 15 ans et plus (13,736) et ‘des personnes’ mariées (25,372). La Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario sont les trois seules provinces 00 la population de moins de 15 ans a augmenté. La province de la cdte du Pacifique détient la plus forte proportion de person- nes mariées et divorcées au Canada. En effet, la Colom- bie-Britannique, qui compte 1,042,520 personnes ma- riées (47.7 % de sa popula- tion totale), a enregistré un gain de 171,788 personnes en cing ans dans cette catégo- rie, soit le plus fort taux d’accroissement au pays (19.7 %) dans ce groupe. Le pourcentage des per- sonnes divorcées en Co- lombie-Britannique par rap- port 4 l’ensemble de la po- pulation (1.6 %) représente le double de la moyenne nationale et dépasse large- ment celui de toutes les au- tres provinces 4 l’exception} de 1’Alberta (1.3 %). En Co- lombie-Britannique, le nom- bre de personnes divorcée est passé de 15,197 a 35,1 en cinq ans, tandis qu’e Alberta, il est passé de 8,263 A 21,285. L’Alberta a également en- registré la deuxiéme plus] forte augmentation du nom- bre des personnes mariées, qui est passé de 641,632 A 737,485 personnes, soit un| taux d’accroissement de 14.9 %. LA JOURNEE D’UN MEMBRE DU PARLEMENT Grace MacInnis, candidate du Nouveau Parti Démocra- tique, était l’invitée d’hon- neur du Club de ‘parents esseulés’’. C’est avec une simplicité chaleureuse qu’ elle leur relata son labeur quotidien au Parlement. Afin d’effectuer un bontra- vail, j’arrive tous les ma- tins 4 neuf heures ; la pre- miére chose que je fais est d’éplucher les. journaux ra- pidement et un peu plus tard ma secrétaire m’apporte mon courrier. Ce dernier est chaque jour trés volumineux, il vient de tous les endroits du Canada. Beaucoup de ces cas sont pathétiques et j’es- saie de remédier A leurs maux, individuellement, le plus rapidement possible, c’est-4-dire des cas d’as- surance chOmage, de mala- die, des retards de paie- ments, problémes de loge- ment, cott fulgurant dans l’alimentation, garderies, etc., dans ce monde de dé- tresse, quelques rares let- tres cocasses apportent un peu de soleil. Je dois répon- dre aux invitations qui pro- -{ viennent de syndicats, d’éco- les, de parents, des femmes d’affaires, et les rendez- vous avec le media d’infor- mation comme la télévision et la radio. J’accorde une prompte attention aux multi- ples questionnaires que les professeurs d’université m’ envoient. La seule chose que je n’aime pas sont les ré- ponses catégoriques ‘‘oui’’ ou ‘‘non’’ car certaines de ces questions ne peuvent étre affirmatives ou catégori- ques, méme si 1’ordinateur ne le digére pas ! Tant pis s’il attrape une gastrique chronique. Viennent ensuite le cortége des entrevues avec les gens, photographes et étudiants, suivies des co- mités (vétérans, commerce, pollution, agriculture, bien- étre social). Je fais partie du comité du bien-étre social qui s’occupe de logement, de recherches médicales, des affaires de consommation). Aprés une matinée assez ~ chargée comme vous le vo- voyez, je prends un léger déjeuner A la cafeteria du Parlement. A deux ‘heures de Vaprés-midi, je suis préte pour la session parle- mentaire 4 la- Chambre des Communes. II y a trois ses- sions hebdomadaires avec vos représentants, et tout un protocole 4 suivre. Engéné-— ral, l’ajournement se situe 4 10 heures du soir. Lorsque je n’arrive pas 4 obtenir une réponse Satisfaisante, je peux obtenir 7 minutes sup-~ plémentaires qui se situent entre 10 et 10 h 30 le soir. Arrive enfin le week-end, ne croyez pas que ma se- maine s’achéve 1A, non je travaille le samedi et le dimanche de surcroft. Quel- quefois je suis invitée 4 des réceptions, c’est le cdté agréable. Je garde d’excel- lents souvenirs de 1’Ambas- sadeur Finlandais et Indien, et de leurs gracieuses épou- ses. Quelquefois, le gouver- neur général, Monsieur et Madame Mitchener recoi- vent. Des amitiés durables se nouent lors de ces ré- ceptions, et les partis po- litiques sont mis au ran- card pour laisser la place 4 la chaleur humaine. _ Wl y a également des As- sociations parlementaires, comme celles du Common- wealth, de NATO et les fran- cophones. Ces associations ont des conventions un peu .partout dans le monde et votre parti politique peut vous y déléguer. Etant donné que je parle frangais, ayant suivi des cours A la Sor- bonne, je fus déléguée 4 l’une d’entre elles, A Dakar au Sénégal. A ce propos, j’ai_ une petite anecdote a. et sortit. conter. Il y avait plusieurs représentants, tous du sex masculin, ces Messieur quelque peu ennuyés de yoi une femme, essayérent d me boycotter, mais je par tis tout de méme. Pendan la convention, un des délé gués tomba malade, et cha- que jour je m’empressais d prendre de ses nouvelles lorsqu’il se rétablit, ce gen tleman le plus farouch contestataire 4 ma partici- pation, me remercia en ce termes :‘‘Heureusement qu vous &tes 14, vous m’avez été! d’un grand secours, et j’es- pére vous revoir dans d futures conventions 4 nos cotés’’. Douce —revanche, chére 4 mon coeur, je lu répondis avec-un sourire, Voila, en résumé, mes ac- tivités au Parlement, c’est un travail ardu, il faut une santé de fer et des nerfs d’acier, mais je l’aime, il représente ma vie, la lutte pour chaque individu, car vous devez étre en mesure de donner énormément et peu recevoir, excepté le grand don de se sentir une partie des expériences plus expansives. Marie-Madeleine Resanovic PUBLICITE ET BANDES IDESSINEES Les héros des bandes des- sinées ne devront plus étre utilisés. dans la publicité destinée aux enfants. Québec - Si le projet de ré-: glement proposé par le mi- nistre des Institutions finan- ciéres, Compagnies et Coo- pératives, M. William Tet-: ley est adopté sans modifi- cation, la publicité destinée aux enfants sera grandement modifiée au Québec. Le projet comporte plu- sieurs dispositions desti- nées A mettre fin A la pu- blicité exagérée destinée aux ‘enfants. On devra veiller A empécher que des réclames incitent les enfants Ase pro-. curer des jouets des prix exhorbitants. Le projet s’at- ‘tache également 4 empécher que la publicité pousse les ‘enfants 4 faire l’expérience ~ de produits qui peuvent pré- senter un danger pour leur sécurité ou leur santé. Parmi les points précis du réglement, on remarque des articles interdisant le re- cours aux bandes illustrées ou 4 des vedettes bien connues des enfants. On de- vra également bannir la pu- blicité des médicaments, de spécialités pharmaceutiques ou de vitamines A l’adresse des jeunes. Dans la _ réglementation prévue, on indique qu’on ne pourra plus minimiser le de- gré de difficulté dans l’uti- lisation d’un jouet ou d’un autre produit. Il faudra que la publicité soit franche en ce qui concerne la nature et le fonctionnement des ob- jets proposés. On remarque aussi qu’il sera interdit d’inciter les jeunes A demander 4 d’au- tres personnes, l’achat d’une marchandise. On ne pourra plus faire des démonstra- tions avec des enfants ou des adultes agissant dangereu- sement dans certaines cir- constances ou situations. Le ministre a rappelé que le Québec est la seule pro- vince qui posséde une loi au- torisant le gouvernement 4 établir des normes concer- nant la publicité destinée aux enfants. Le Québecentendse prévaloir de ces prérogati- ves. Cependant, les princi- paux organismes intéressés, notamment les associations} de radiodiffuseurs, de quo- tidiens, publicitaires et consommateurs pourront soumettre leurs points de vue s’ils désirent apporter des modifications 4 ce pro- jet. On se rappellera que plu-| sieurs groupements, notam- ment des associations de pa- rents et de consommateurs, des groupes d’éducateurs, etc., ont exprimé 4 maintes} reprises leur désir de voir la publicité destinée aux en- fants soumise 4 une régle- mentation sévére. LECONGRES DE U'ACELF ‘*Le Québec et les mino- rités, attentes et intéréts réciproques’’, tel est le thé- me du congrés de 1’Asso- ciation canadienne d’éduca- tion de langue frangaise dont les assises se dérouleront au Chateau Frontenac , 4 Québec, les 5,6 et 7 oc- tobre prochain. 2s On s’attend 4 ce que les deux cents organismes des dix provinces, membres de VACELF, soient représen- tées & ces assises que présidera Mgr Louis-Albert Vachon. Onsait que ?ACELF est devenue le point de ren- contre des éducateurs et des administrateurs scolaires de langue frangaise du Ca- nada. Ce congrés qui marquera le 25e anniversaire de l’or- ganisme a pour objectif d’in- ventorier les aspirations et les intéréts mutuels de cha- cun- des groupes canadiens de langue francaise en vue d’une action plus intense, plus efficace et mieux con- certée. : Pour que l’évaluation des attentes et des intéréts con- duise les congressistes A une prise de conscience et 4 des résolutions pratiques, quatre commissions étudie- ront respectivement le thé- me sous les aspects de la culture, de 1’économique, de la politique et des commu- nications. Des conseillers éminents assisteront chacune des commissions: M. Jean Ca- dieux, professeur A 1’Uni- versité de Moncton et M. Alfred Rouleau, président du mouvement Desjardins, pour 17é€conomique: M.Claude Mo- rin, professeur a 1’Ecole nationale d’administration publique du Québec et M. Raynald Guay, avocat de Winnipeg , pour la politique; M. Jean-Guy Gagnon, direc- teur de la diffusion de la culture 4 la Société nationa- le des Acadiens et M. Jac- ques Brazeau, doyen des étu- des supérieures a l’univer- sité de Montréal, pour la culture; M. Rémy Beau re- gard, directeur général de 1’ association canadienne- francaise de l’Ontario et M. Adrien Roy, conseiller péda- gogique A la corporation des enseignants du Québec, pour les communications. RAL SRR a anal LE SOLEIL, 6 OCTOBRE 1972, Ill Grace A l'aide du Secré- tariat d’Etat, quatre-vingt- dix (90) jeunes, dont qua- rante-cing (45) de l’extéri- eur du Quebec, participeront aux assises et apporteront sans doute une collaboration originale aux travaux en commissions et en pléniére. Le congrés s’ouvrira 4 |’ Université Laval le jeudi soir, 5 Octobre, par la pré- ‘sentation de la piéce aca- dienne ‘‘La Sagouine’’ d’An- tonine Maillet. ; , Québec adressera la parol aux congressistes lors du diner offert par le Gouver- nement du Québec, le ven- dredi soir, 6 octobre. Le Premier Ministre ie