PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 a a LES HEBDOS REGIONAUX 2. Le Soleil.de Colombie, Vendredi 8 septembre 1978 Soe eer : wy. as C0: LE co ta E DE COLOMBIE LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 TF Association de Ia Presse francophone Bas atties = | Yiu aux petits Chacun pour soi Il y a bien longtemps, les illustres Péres de la Confédé- — ration avaient décidé qu’a Vavenir les régions du Canada seraient également partagées, unies pour le meilleur comme pour le pire. Un accroc a di se produire en cours de rou- te, puisque maintenant les Maritimes appauvries font partie de la méme Confédé- ration que les provinces pros- péres d’Alberta et d’Ontario. De plus en plus, et abstrac- tion de la souveraineté du Québec, la Confédération n’est que prétexte pour cha- que province de tirer la cou- verture a soi. Le noble idéal “ de solidarité est désormais lettre morte. On trouve un exemple de la voie ol nous nous engage- ons dans le décret provincial du Québec interdisant aux ouvriers du batiment exté- rieurs a la province d’y tra- vailler, a moins qu’on ne puis- se prouver qu’elle manque de main-d’oeuvre similairement qualifiée. La décision du Québec a suscité une réaction immé- diate en Ontario, ot une lé- gislation analogue a été dépo- sée a l’encontre des hommes de métier québécois. Mais pourquoi critiquer une seule province? L’an der- nier, par exemple, |’Ontario voulait acheter de nouveaux véhicules de transport en commun. L’offre la plus in- téressante. venait de MLW Worthington, entreprise qué- bécoise, mais c’est Hawker- Siddeley, société ontarienne, qui a emporté le marché, a un prix plus élevé. De son cote, l’Alberta avantage ses entrepreneurs pour la construction de pipe- lines. Ceux de lextérieur n’obtiennent des contrats que s‘il n’y a pas de firmes locales sur les rangs. Le Manitoba stipule que seuls les ingénieurs-conseils y résidant pourront étre em- ployés dans ses centrales nu- cléaires. Et tant pis pour les sr aint aah Mentionnons encore les guerres interprovinciales des camionneurs, ot la police em- ' péche les chauffeurs de véhi- cules immatriculés hors de la province de poursuivre leur chemin. Les exemples de politique de clocher dans la Confédéra- tion sont légion. Impossible désormais de ne pas voir que la Confédération ne fonc- tionne pas comme les Péres _ Vavaient prévu. Les dirigeants tion faite dela fameuse ques- provinciaux’ sont responsa- bles; oui, mais aussi Ottawa, qui n’a pas su adopter une politique cohérente de déve- loppement national. Les ma- noeuvres des provinces nais- ‘ sent des frustrations causées par une économie en stagna- tion. Il y a la un enseignement important pour les Cana- diens. Alors que notre sys- téme économique est l’un des plus ouverts du monde (plus de la moitié des pro- duits importés entrent ici en franchise de douane, tandis _que les Etats-Unis, par exem- ple, taxent plus de 90% de leurs importations), nos re- présentants aux négociations commerciales de Geneve par- lent d’abaisser nos tarifs en- core davantage, en échange de concessions non tarifaires d’autres pays. Mais s’il est assez simple darriver 4 un accord sur les tarifs, puisqu’il ne s’agit que de discuter de chiffres aisé- ment définis, les obstacles non tarifaires, chose beau- coup plus subtile, sont moins faciles a définir. Or si nous sommes incapables de lever les obstacles au commerce au Canada méme, comment pouvons-nous compter faire oeuvre utile en préchant nai- vement la bonne parole a Genéve en matiére de com- merce international? Dans ce domaine, nous avons une legon a tirer de nos propres affaires interprovinciales. “Pensez aux petits” est un message adressé sous forme d'éditorial parla Fédération canadienne de Uentreprise independante n’est rejeté. EDITORIAL Mobilisation générale! QSmonk 34 2HeGl ayo TRS" C’est la rentrée, non seulement pour les écoliers, mais également pour les divers organismes, centres culturels, associations, clubs franco- colombiens, qui reprennent le cours normal de leurs activités. Le moment est venu pour Le Soleil de faire appel a leur collaboration. Nous leur demandons de nous tenir, aussi fidélement que possible, au courant de leurs activités et aussi des divers problémes qu’ils rencontrent. Leur concours nous est indispensable car, seul, il peut permettre au journal d’étre vraiment le miroir et en méme temps le porte-parole de toute la francophonie de notre province. Le moment est venu de rappeler que durant l’année scolaire, Le Soleil de Colombie met a la disposition des écoles, chaque semaine, une page entiére, gratuitement. Les éléves de francais peuvent y écrire des poémes, des contes, avec ou sans illustrations... bref, c’est leur page. Ces derniéres années, trés peu d’écoles en ont profité. Nous entendons bien, cette fois, veiller 4 ce que tous les professeurs de francais soient informés. Un moyen largement utilisé dans le domaine de la publicité, pour attirer lattention du public, est la répétition. C’est un excellent procédé qui, 4 la longue, finit par payer. Adoptons donc cette méthode, et répétons, une fois de plus que Le Soleil de Colombie est le journal de tous les franco- _colombiens ainsi que de tous les francophiles. Le journal est indépendant a tous les égards, politique ou autres. Il s’adresse donc 4 tous, personne Un journal ne peut s’épanouir en vase clos. Il a besoin de recevoir des réponses, des réactions de la part de ses lecteurs. Nous avons besoin de vos idées, de vos suggestions, de vos conseils et de vos critiques. La semaine prochaine, nous publierons un questionnaire portant sur des aspects variés du journal. Le Soleil a déja effectué des sondages, mais les résultats n’ont pas été dignes de susciter l’enthousiasme: une trentaine de questionnaires seulement ont été remplis. Cette fois, nous espérons que vous répondrez en grand nombre a notre appel. Car bien des améliorations possibles du journal ne dépendent que de vous. J ean-Claude ARLUISON s3¢ as be Parlez-vous jena 2 Oh, comme Ci, comme ¢a On dit bien souvent que la langue frangaise est “bour- rée” d’anglicismes”, et dans une région plutét anglopho- ne comme la nétre, c’est a en ‘faire des complexes. Et bien voila nous avons la un article fort intéressant qui montre bien que la langue de Sha- During a recent tete-a- tete with one of my prote- ges, the discussion turned to the raison d’etre for the renaisance of French cultu- re. I am far from being a savant, and in my gauche- rie made: the faux-pas, with typical insouciance, of say- ing that bilingualism would never be a fait accompli without a complete expose of the motives of the bour- geoisie. With much elan my com- panion accused me of consi- dering myself one of the elite, whereas I was in fact only a nouveau riche bon vivant, having no rapport with the working class. He quickly recovered his sang- froid and termed my cava- lier statement a vile canard. - He declared that for him this was a cause celebre, an affaire-d’honeur, and then gave me the choice of wea- pons, time and place. ~ With the help of my valet, whom I appointed to be my aide, I selected epees, the rendez-vous a plateau be- hind my chalet, and the time immediately after matins. kespeare n’est pas ce qu'il y a de plus anglais a en juger par tous les mots et expres- sions de la langue de Victor Hugo que nous y trouvons. Cet article a été retrans- crit intégralement; aussi ne vous étonnez pas de ne point y trouver d’accents. — Details of the melee will be found in my memoirs. For now a resume will suffice. It was a complete debacle. Although this was my debut, I quickly rendered the poor boy hors de combat by administering a coup de grace par excellence. To celebrate I took my. entourage to the restaurant in our town’s only hotel, operated by an absentee entrepreneur. As the buffet did not appeal we consulted the maitre d’. On the advice of the chef he recommen- ded, from the a la carte menu, a deluxe repast of potage de jour, pates, cre- pes, entree of dore with legumes, and for dessert choice of souffle, parfait, tarte a la mode, followed by cafe au lait. There was an unexpected divertissement during the meal. A clumsy garcon spil- led some consomme on the crepe de chine dress of one of my personnel, an au pair girl named True English (nee French). With surpri- sing nonchalance and the help of my masseur she removed the melange with a serviette. A propos of this I heard later that the management sent her a chic negligee, together with sincere re- grets. My spirit of largesse ha- ving been lubricated by an aperitif, a carafe of vin blanc and a liqueur, I conducted the whole ensemble to my garage and bundled them into my Coupe: de Ville. Its chassis groaning under the unaccustomed - avoirdupois, - the noble chariot transpor-.’ ted us to 4 matinee at. Ht LHS ss local theatre: From our seats in ‘the loges we enjoyed a unique programme presented by our corps de ballet with its limited repertoire. We were — treated to an encore consis- ting of an electrifying routi- ne of legerdemain, perfor- med with considerable fines- se by a versatile member of ° the troupe. xis 2 ord SPS Seu Td oe ee ee Top ted aed 6 ee ee En route to our domicile the whole menage proclai- med that their esprit de corps was never better. But I digress. I realize that the bete noire of bilin- gualism must be overcome by people with more savoir faire than I possess. I don't feel that I am qualified even to express an opinion on our own Canadian patois. En passant and strictly entre nous, I am not so blase as to © believe that a laissez-faire policy willlead to any sort of rapprochement. Au comrals re. However, in: an attempt ' to promote « -detente I. will ~.. cheerfully. present a plaque ““* (wich have Somewhere in my bureau or commode) to anyone who has the supreme panache to persuade me to. - ie learn one word of French. Unlike some correspon- | dents, I will not seek refuge behind a nomdeplume. NAT EDELSTEIN Lettre au rédacteur du / Toronto Globe and Mail 5 . “Ta Presse” Aimeriez-vous obtenir, chaque jour, le jour~’ nal “La Presse” de Montréal. C’est possible. Il suffit que cent personnes s’inscrivent et le service pourra étre créé. Le journal arrive- rait a l’'aéroport, chaque jour, en fin de matinée. Si vous étes intéressés, téléphonez ou écrivez au plus vite au “Soleil de Colombie”. SRE RRS RRR EY 5 4 Tage. Ce ee Lhe ca aes ¥ ee ot uh hy,"