2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 30 septembre 1988 7SUR7 COURRIER INFORMATION Libre échange, pour qui ? Lion parle beaucoup, ces temps-ci, des avantages qu’ap- porterait le Traité proposé de libéralisation des échanges commerciaux canado-améri- cains, a différents groupes d’entrepreneurs. Mais les viti- culteurs de l’Okanagan, qui pratiquent amoureusement, pa- tiemment, lentement, un métier vieux comme le monde afin de nous donner le bon vin colombien, font face a la banqueroute dés la réalisation d’un tel accord. Non seulement personne ne le nie, mais les gouvernements Mulroney et Vander Zalm, qui ne peuvent évidemment pas espérer faire réélire leurs députés okanaga- nais, se sont entendus sur une enveloppe budgétaire de $28 000 000 pour leur venir en aide aux «difficultés d’ajuste- le ment» banqueroute. Selon M. Alan Brock, président de la Commission.de Mise en Marché du Riason, un programme d’aide comprendrait |’arrache- ment de 990 hectares. Dans le mémorandum qu'il vient d’en- voyer aux cultivateurs, M. Brock estime que la compensation serait en moyenne de $16 000 par hectare, en fonction de la productivité passée. Ceux qui voteront aux prochaines élec- tions pour le gouvernement progressiste, et pourtant con- servateur de M. Mulroney, co-auteur du Traité, feront bien de s’habituer aux étranges douceurs du vin de Washington, Oregon et autres Missouri. Un bel exploit sportif canadien Non contents de se couvrir de gloire aux yeux du monde entier, aux Jeux Olympiques, car lagloirenese mesure pas en victoires ni en médailles, nos athlétes — britannocolombiens sont champions Canadiens en. soccer. Les vaillants équipiers des 86ers de Vancouver ont battu |’6quipe pourtant rapide et musclée des Steelers de Hamilton, par 4 buts a1. Aucas ou vous vous étonnez de ne pas avoir pu suivre ce match passionnant ala TV régionale de Radio-Canada, sachez que le temps d’antenne sportif était dévolu par des petits esprits, a 5,000 km diici aux Expos de Montréal. Si les baseballeurs montréalais ont des amis ici, les bien nombreux fanatiques de soccer qui suivent tous les matches des 86ers, en sont ase demander ce que veut dire le mot «régionalisation» dans des bureaux québécois... Vincent Pigeon. B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie -Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, ‘Burnaby, C.B. V5H 4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 Liberté religieuse contestée La loi provinciale qui régit l'éducation, prévoit que la journée scolaire commencera par une priére, traditionnelle- ment lapriére chrétienne «Notre Pére». Laloi, soucieuse de la foi individuelle de chaque enfant, car ces charmants petits étres ont souvent une vie spirituelle intense, prévoit que |’enfant, ou les parents, qu'une priére chrétienne offensera, peut s’y objecter. Et, dans ce cas, l'enfant juif, bouddhiste, ou autre peut quitter la salle de classe. Qui connait le grand respect moral de nos ensei- gnants pour l|’individualité de l'enfant, sait que les profes- seurs des écoles_ britanno- colombiennes font trés atten- tion a ce point. Et, pourtant, non sans arrogance intellectuel- l’Association des Libertés Civiques de la CB, a décidé que la priére, ca enfreint la liberté. Méme, dans la requéte dont elle compte saisir la Cour Supréme, l’Association soutient que la priére, chrétienne ou musulma- ne ou juive ou sikh, contrevient a la liberté religieuse que garantit notre constitution! Devant certains intellectuels, on croit réver... Pardonnez- nous! Le gouvernement fédéral, dans un geste de maturité politique et morale, a demandé pardon aux survivants des milliers de Canadiens, brutale- ment et injustement emprison- nés et déportés en 1941-1942 du fait d’étre de descendance japonaise. L’on sait que des milliers de femmes, d’enfants, de vieillards, dont de nombreux héros décorés de la Grande Guerre ont souffert ainsi, surtout afin queleurs propriétés soient spoliées. Notre gouver- nement a octroyé, par la méme occasion, la somme de $21 000 a chaque survivant. Mais quel beau geste, quel argent, pourrait effacer de la mémoire de nos compatriotes la douleur de ce crime honteux? Une loterie indigéne ? Y aura-t-il un jour bient6t une loterie provinciale, a |’intention des autochtones? Tel est le souhait de Don Ryan, chef de la nation indigéne Gitksan- Wet’Suwet’en, dont les bureaux se trouvent a Hazelton. Plu- sieurs nations autochtones du Skeena et de la région voisine Bulkley Valley organisent des parties quotidiennes de loto, M. Ryan estime qu’une loterie indigéne, a l’échelle provincia- le, s’ensuit. Selon nos indigé- nes, il ne s’agit que des jeux de hasard traditionnels, ils se- raient ainsi un droit aborigeéne. Nigel Barbour. Paul Serret nous écrit Aux Francophones, Je suis désolé d’apprendre la suspension du_ projet du catalogue d’artistes francopho- nes de la Colombie-Britanni- que. Lacréation dece catalogue est nécessaire pour l’exporta- tion de nos arts. Ce catalogue est le premier pas vers la formation d’une agence culturelle francophone pour la production de specta- cles musicaux, d'art visuel, de théatre, proclamant labeauté de la langue francaise a travers le pays et a travers le monde. En tant qu’artiste depuis 1983, j’ai réalisé et preduit deux micro- sillons en me gelant les doigts aux coins des rues de Vancouver. Que font ces gens de la politique assis bien au chaud dans feur bureau pour créer cette agence qui nous permettrait a nous, artistes, de vivre autrement avec le support d’une communauté concernée par son patrimoine? Avec la suspension de ce catalogue, mon réve d’un spectacle sur scéne est ajourné. Comme jel’ai entendu dire trop souvent «On vous té/éphonera«. Paul Serret A propos de TV5 M. Patrice Romedenne, Merci de votre excellent article sur TV 5 paru ala Une du Soleil du 16-09. vivement que nous ayons enfin,Snous aussi, une autre chaine>de télévision en francais car ace jourle choix est plut6t réduit- de ce cdté du Canada. TV 5 serait sans aucun doute le parfait complément de Radio-Canada et une ouverture de plus sur le monde extérieur et les courants d’idées du reste de la francophonie. J’espére de tout coeur que le gouvernement fédéral nous aidera bientét a sortir de notre isolationisme culturel en nous permettant de visionner les émissions franco- phones d’outre _atlantique. Perdus au milieu de cet océan anglophone, ce serait une bouchée d’air frais pour les tenants du francais de l’Ouest du Canada!} Faisons donc entendre notre voix et deman- dons tous, francophonie oblige, la chaine TV 5. Jean-Marc Dubreuil Shirley MacLaine, présente lors de la cérémonie d’ouverture du festival pour le film «Madame Sousatzka» dont elle est la vedette. Festival du film : cing themes en version originale Suite de la premiére page film. Le Daytime Pass vous déleste de 40 dollars et constitue un précieux cézame pour les séances prévues a 10 heures, midi, 14 heures et 16 heures 30, un jour donné. Le Discount Pass vous permet, pour 45 dollars, de voir 10 films de votre choix, exceptés ceux projetés lors des cérémonies d’ouverture et de fermeture. Ces trois Pass ne vous garantissent 2 Ak OS sp eae ealny Ry SEG, . ~ en aucun cas une place. II vous. donnent le droit de vous présenter a |’entrée d’un cinéma et d’espérer qu'il ne sera pas plein a l’extinction des feux... Quant a ceux qui souhaitent assister a une projection, il en cotte 5, 50 dollars par téte de pipe. en a a Enfin, ‘le festival, c'est aussi un numéro de téléphone: MINT 20 Le «staff» du festival: bon boulot! £3 S©P8IL Leseuljournalen frangais dela Colombie-Britannique de EStombis Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste-coopérant : Patrice Romedenne Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié parle Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A2W3 __ F ice Y Société Radio-Canada “NY ‘Canadian Broadcasting Corporation = Phili Bourbeau _ Re ntant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Pour tous vos besoins Publicitaires € la radio et a la télévision de Radio-Canada. : APFite: "= revs rancor 683-7092 | 683-6487 Abonnement 7 an: Courrier de 26me classe — Canada, 15$ -'€tranger, 20$ . Numéro d‘enyegistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent 6tre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas 6tre publiés.