achat, ee, ea Information Histoire — Et sic'était la Colombie-Hispanique Pour féter le bicentennaire de l’expédition du célébre ex- plorateur Malaspina, un congrés sur l’Espagne et la cote nord du Pacifique vient d’avoir lieu a Vancouver. La visite du magni- fique voilier Juan Sebastian de ElCano a Vancouver coincidait avec cet événement. Ces deux faits nous remémorent la pré- sence hispanique sur cette par- tie de notre continent . Un peu plus d’audace de la part des marins espagnols, il y a plus de deux siécles, et la Colombie- Britannique aurait pu étre espa- gnole. ; En effet, si le capitaine Juan Pérez Hernandez et son équipage avaient eu le pied «ter- restre» plut6t que marin, la Colombie-Britannique aurait pu devenir territoire espagnol en 1774. «Le bateau espagnol a été le premier navire d’allégeance européenne a voir la cote de la province,» précise M. Tomas D’un océan a l’autre Grand voyageur, M. Bartroli est né en Espagne, pays Bartroli, professeur de langues et de littérature espagnole a l’uni- versité de la Colombie-Britan- nique. Ce passionné de I’his- toire de son pays d'origine (Espagne) et de la céte du Paci- fique est aujourd’hui 4 la re- traite. Pour différentes raisons, les Espagnols n’ont pas foulé le sol de la Colombie-Britannique. «La perte d'un navire lors de la colonisation de la Californie, en 1768-69, et la crainte des Rus- ses sont des facteurs qui expli- quent cette frayeur de la marine espagnole a débarquer sur la cote,» explique le Catalan d’ori- gine. . En 1775, une autre expé- dition espagnole sous le com- mandement de Bruno de Hezeta se rend jusqu’en Alaska mais ne débarque pas en Colombie-Bri- tannique. Cependant méme si les capitaines Pérez et de Hezeta- ont revendiqué le territoire au qu’il a quitté a Ja fin de la guerre civile d’Espagne de 1936- 39. Cette guerre a brisé son réve de devenir professeur dans son pays. «J’ ai enseigné au primaire a Barcelone mais je n’avais pas le tempérament pour faire de la discipline. J’ ai alors décidé d’ essayer au secondaire. Mais la guerre nem’ a pas permis de terminer mon diplome d’ enseignement secon- daire. Je me suis enfui en France pour éviter le régime Franco,» se rappelle-t-il. Il traverse la frontiére en 1939 et se réfugie 4 Toulouse ot il étudie et travaille pendant un an. Fuyant la France et le maréchal Pétain, il embarque clandestinement a bord d’un navire hollandais qui le conduit en Angleterre. I} y passe six ans. Quittant la pattie de Shakespeare, il débarque au Vénézuela pour quatre ans. Il vient ensuite au Canada pour compléter un baccalauréat a l’université Western en Ontario. En méme temps, il enseigne comme professeur auxiliaire 4 cette université. Aprés quatre années en sol canadien, son itinéraire le raméne pour un an au Vénézuela. Finalement, il s’installe, au début des années soixante, en Colombie-Britannique pour entreprendre ses études de maitrise. Son sujet de recherche est la présence espagnole 4 Nootka. Ses recherches de documents histori- ques le conduisent au Mexique, en Califomie, en Espagne, en Angleterre et en France. Aujourd’hui, il passe environ la moitié de l’année en Colombie-Britannique et 1’ autre moitié en Espagne. D_R OFFRE D'EMPLOI Dans le cadre d'un projet "Job development", la Société d'Histoire des Franco- Colombiens recherche une personne bilingue (bonne connaissance du fran- gais écrit) pour 35 semaines a compter du 13 mai 1991. Nous donnerons une formation en recherche et classement de documents historiques, cours approfondis d'informatique, relations publiques, etc.. Ce projet s'inscrit dans le cadre de recherches pour le futur musée de la Fran- cophonie. Le ou la candidat(e) devra soit: - bénéficier des prestations de ché6mage depuis au moins 24 semaines,ou - réintégrer le marché du travail aprés une longue absence, ou entrer sur le marché du travail. Contacter Patrick au 732-1452. nom de l’Espagne, ceux qui s’ap- proprient la Colombie-Britanni- que sont des Anglais. En 1778, James Cook pénétre dans le détroit de Noot- ka. L’expédition anglaise passe Aprés avoir quitté son pays natal, I'Espagne, en 1939, M. Tomas Bartrolia voyagé beaucoup avant de s'établir en Colom- bie-Britannique. Dans cette province, il a obtenu sa maitrise en un mois a cet endroit. Aidé par des membres de l’équipage, le capitaine Cook fait des relevés cartographiques et produit un rapport scientifique et culturel sur son voyage. L’histoire le étudiant la présence espagnole a Nootka. reconnait comme le découvreur de la province canadienne la plus occidentale. «La légende raconte que les Chinois ont été les pre- miers a découvrir cette terre mais les rapports ne sont pas vérifia- bles etassez nombreux,» précise le professeur polyglotie, qui parle couramment l’anglais, le fran- cais, l’espagnol et le catalan. Aprés des disputes terri- toriales entre Espagnols et An- glais, le capitaine George Van- couver légitimise la possession de ce territoire au nom de |’ An- gleterre en 1792. Pendant trois ans, il dresse une carte assez précise de la c6te, de 1’Oregon jusqu’au Cook Inlet, en Alaska. Malgré le voyage de Malaspina, l’influence espagnole sur nos terres s’effrite rapidement. Le tour du monde de Ma- laspina a duré cinq ans. A |’ori- gine, Malaspina ne devait pas" explorer la cOte nord-ouest du Pacifique. Mais arrivé a San Blas, au Mexique, en 1791, un ordre royal lui commande de faire un détour vers le nord pour vérifier l’existence d’un passage direct de l’océan Atlantique vers le Pacifique. I] doit tenter de con- firmer le rapport de 1609 de son ‘compatriote Lorenzo Ferrer Mal- donado qui dit avoir trouvé un passage d’est en ouest a la lati- tude 60 degrés. Ses espoirs ont été décus mais le capitaine espa- gnol.a mis pied a terre 4 Yakutat et 4 Nootka. Il retourne alors a San Blas, et poursuit alors son. expédition. Daniel Bélanger Connaissez-vous votre histoire? La Société d'Histoire des Franco-Colombiens vous propose un petit jeu historique. Tous les quinze jours, nous vous poserons deux questions sur l'histoire de la Colombie-Britannique ou du Canada. Pour laisser le temps a ceux qui regoivent le "Soleil" tardivement, nous tirerons au sort, chaque quinzaine, parmi les bonnes réponses, deux gagnants qui recevront un abonnement d'un an a la Société d'Histoire. Téléphonez-nous vos réponses au (604) 732-1452 (24h/24) et n'oubliez pas de nous laisser vos coordonnées. Jeu No 140 a) Quel fut le premier nom donné a I’ile d’Orléans sur le fleuve St Laurent ? b) Quel fut le troisitme nom donné a l’ile d’Orléans ? Réponse du Jeu No 9 Fort Langley fut établi en 1827, sur un escarpement dominant le fleuve Fraser, 4 32 kilometres a l’Est de Vancouver. Ce fort, qui porte le nom de Thomas Langley, important actionnaire de la Compagnie de la Baie d’ Hudson, a contribué activement au développement de la province jusqu’a son abandon en 1886. II fut édifié principalement pour: préparer l’implantation de colons, de trappeurs, de commergants américains et se protéger d’éventuelles agressions de tribus indiennes des environs. C’est 4 Fort Langley que Sir james Douglas, le 19 novembre 1858, fut, le premier, assermenté gouverneur de la Colombie-Britannique et ce fort devint sa capitale, éphémére, car en 1859, pour des raisons stratégiques, la capitale fut établie 4 New Westminter (la cité royale) puis, par vocation itinérante ... 4 Victoria (Ile de Vancouver). Fe en ee ee Le Solei} de Colombie Vendredi 26 avril 1991