es sy 6 = Le Soleil de Colombie, vendredi 5 mars 1982 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne. Une figure du passé Frangois Marie Thomas Recherches historiques . d@’Alexandre Spagnolo, Membre de la Société Historique Franco-Colombienne — ; suite Le Pére Thomas dans les Cariboo. Il fut médecin a l'instar des autres Oblats, mais pas d'intervention chirurgicale. Il arriva a supprimer 50% I'influence des “Shamans”, ces charlatans édecins-sorciers m ; Ce n’est qu’en 1935, alors fgé de 67 ans, qu'il eut des collaborateurs ents, dont le Pére Hennessy. Les Indiens |!’ pelalent le “Petit Pére Thomas”, pour eux c’était linfa: le Breton. Trente-huit ans durant, il oeuvra seul. ’ A70ans, barbe et cheveux blancs, assez bossu, il parcourait encore des kilométres et des kilométres, sous des ures sous zéro. Le Pére Hennessy aimait mentionner que le Pére Thomas apprit, en relativement peu de temps le Chinook et pouvait l'utiliser pour ses préches et sermons. __ ” =< a att ¥ La fin du Pére F.M. Thomas: Devenu faible, accablé par le poids des ans, le Pére Henessy |’entendait lui dire: Les longs trajets sont terminés, plus de randonnées a dos de cheval, ni par traineau: en m’ouvrant les Portes du Ciel, que Dieu m’autorise A garder un éternel souvenir des Cariboo. Ilrendit son dernier soupir, le 3 février 1957, quelques jours avant son 89e anniversaire. Extraordinaire longévité, connaissant ses antécédents, Nous croyons qu'il n'a jamais revu sa Bretagne natale. Lors des funérailles et de l'enterrement, ses compagnons -systéme de les Oblats décédés fussent enterrés au cimetiére de la Mission Sainte-Marie de Mission (Mission), fondée par le Pére Fouquet, en 1868, mais bien a celui de la Mission Saint-Joseph, du lac Williams au coeur de la région des _ Cariboo, qu'il avait tant aimée. A ses funérailles, des centaines d'Indiens, de Blancs, de catholiques ou non-catholiques, lui rendirent, avec grande émotion, le dernier hommage. Le Pére Francois-Marie Thomas était destiné 4 entrer dans histoire, comme !’A; des Cariboo et tre connu parmi les Oblats, le dernier “des Grands”. Etait-il bien un “grand”? On spécula. Peut-€tre, c’était I’Evéque Paul Durieu, du fameux Systéme Durieu: ou bien, suivant les ethnologues, le Pére Adrien-Gabriel Morice, décrit par un écrivain protestant, comme étant, sans aucun doute, le plus remarquable homme des Missions en Colombie Britannique. Si, on nous permet une appréciation, nous acceptons le postulat de cet écrivain, aprés étude et publication de sa biographie. Peut-€tre aussi, le Pére Jean-Marie Lejeune, maitre d'une douzaine de ages ou dialectes indiens, inventeur d’un mographie permettant l’écriture et son corollaire, la lecture 4 l'usage des Indiens,ce qui lui permit de publier un périodique, le fameux “Kamloops Wa-Wawa’’. Oi, le Pére Léon Fouquet, qui fonda les Missions les plus difficiles. Ou encore, le Pére Pascal Ricard, le premier supérieur en Orégon, qui oeuvra malgré une tuberculose et alla mourir en France. Peut-&tre aussi, l’'Apétre du Puget Sound (Etats-Unis), l’infatigable Pére Eugéne Casimir Oblats voulurent faire une exception ala régle qui voulait que 12 eabine Gu Fére Thomas(Cariboo) Joe Clark “ Joe Clark, chef du Parti rao energie oad Conservateur, sera le confé- rencier le 11 mars a I’hétel _Tetecommunications Commision Vancouver lors d'un banquet baa aidera A ap r des ds au parti. effet, ce “Avis public Le C.R.T.C. a regu des demandes des titulaires de licences d'’entre- O.M. (1868-1957) » | i Société Histo lombienne _Téléphone 879-3911 Chirouse. Ouencore, l’Apétre de l’'Okanagan, le Pére Charles Pandosy, qui donna a sa région l'impulsion de la plantation d’arbres fruitiers quilui donna sarichesse actuelle. Peut-étre aussi, l'Irlandais James Maria McGuckin, fondateur de la Mission St-Joseph et b&tisseur de la Cathédrale du St Rosaire, & Vancouver. Peut-on oublier I'Evéque Louis d’Herbomez, par magistrale direction des douze premiers Oblats en Colombie Britannique, ses oeuvres.en Orégon et tant d’autres: comme aussi, le fier Corse Nicolas de Coccola, grand admirateur de Napoléon Bonaparte, jusqu’é adopter l'autorité qu’avait le “Petit Caporal” sur ses hommes. De tant d'autres Oblats, d’apétres cachés, qui disaient: Nous sommes riches en pauvreté. % Nous laissons aux historiens chevronnés le soin d’accorder la palme d'honneur: nos études et recherches ont pour but d'informer, de mettre en évidence tous ces valeureux Frangais qui apportérent leur modeste contribution bénévole a I'établissement de la Province de Colombie Britannique, dans: les limites de leurs moyens humanitaires. ‘Leur fondateur, Charles Mazenod disait bien, 4 chaque pouce de terrain, il faut un apotre. Aucun des cing premiers Oblats ne vécut assez longtemps pour participer aux célébrations du cinquantenaire de leur Congrégation en Colombie Britannique, en 1908, ni a celles du centenaire de 1958. ; Les Mémoires du Pére Thomas, pleins de récits captivants, comme ceux du Pére Nicolas de Coccola, n’ont pas été publiés & ce jour... re Pare Francois-Marie Thomas, fut, sa vie durant, un _ disciple convaincu de son protecteur l'Evéque Paul Durieu et de son sytéme. A SUIVRE * w Exposition d’arts visuels souper, au prix de $150 par e, est organisé le Fonds du Parti Usinet citi canadien. _ iv Conseil de la radiodiffusion et des ue 3 Canadian Radio-television and Telecommunications Commission avis d'audience publique terme de la Les projets a Société en Matiére de Service honique, Hull, .: Le Conseil annonce qu'il une audience publique sur les projets a terme de Radio-Canada I le ne demande pas d'autres observations écrites. Le document de la Société Radio-Canada “Pro- _ de rayonnement de la Société et demandes de réservation de fréquences MF” et le document du Conseil “Les Seees 2 ene terme Gels Hostts en matiére de servi- ce ee révisé le 10 suivants: CRTC, Pisce 561, L » Hull (Qué(; ux & Mon- & l'audience vent écrire au Secrétaire gtnara du Conseil, . K1A ON2, au plus Canada ise de réception de radiodiffu- susmen 6es en vue de modifier leurs licences et reporter Lae ler juillet 1982, la date d’échéance la retransmission d'un ou de plusieurs services spéciaux de p tion (Dé- bats de l’assembiée législative de l'Ontario, e des a pe “Franch for Ke ons r) es de musique canadienne. -Premier Cablesystems Ltd.: Van- cog (620084300), 6594 rue Cam- ria (820086900), 3690, rue Shelbourne, . Victoria; uitlam, etc., (820083400), 1820, avenue Kings- way, Port Coquii levision Ltd: New Westmins- ter, (820086700), 10445, 188me , Burnaby. » Examen des documents: les docu- ments peuvent étre examinés pendant les heures normes de u. Les dossiers peuvent étre étudiés aux adresses indiquées et au CRTC, Edifice Central, Les Terrasses de la Chaudiére, Pidéce 561, 1, promenade du Portage, Hull (Qué); et CRTC bureau régional de l'Ouest, es 1180, Wi “tes rue Georgia, Vancouver 5 Intervention: toute personne inté- ressée peut faire parvenir une intervention écrite au Secrétaire néral, C.R.T.C., Ottawa (Ont.) 1A ON2 et remettre une copie exacte de l’intervention au ore rant au plus tard le 19 mars 1982. L'intervention doit comprendre un exposé clair et concis des faits pesene ainsi que des motifs sur lesquels se fonde |'intervenant pour appuyer la demande, s'y poser Ou proposer des modifica- ions. Le recu de la poste ou du mi r doit étre joint 4 la copie du C.R.T.C. pour prouver que le sereteast a regu sa copie. (PN-82- Canada Aider la Fondation du coeur..C est aider votre coeur Laurent Deboise Le lundi 15 mars de 17h a __ particulier a la Colombie-Bri- 19h se déroulera le vernissa- tannique. Pour définir son ge de l'exposition d'arts visuels”, qui sera ouverte au public du mardi au vendredi, au Media Centre de Robson Square. Cette exposition est une “premiére”. Pour la premieére fois en effet, depuis la création du Festival fran- cophone, sont exposées dans une méme salle en Colombie- Britannique, les oeuvres de dix artistes francophones. Certains sont nés au. Québec, d’autres en France, au Ma- roc, au Vietnam...’certains ont beaucoup exposé, d’au- tres peu... L’essentiel, c'est leurs oeuvres et ce qu’elles: disent. ‘Andrée Boudard expose ses tapisseries de basse lisse, tissées ala maniére classique des Gobelins. Tisser une tapisserie dans la forme classique, explique Andrée, c'est sastreindre a des mois de travail “aveugle”, l'image s’enroulant 4 mesure qu'elle est créée.Ce n'est qu’au bout du dernier fil que l'artiste voit enfin son oeuvre, dérou- Iée, repassée et préte a réchauffer un mur”. L’une de ses tapisseries, immense a Pp ment pour titre: “Mur de laine”. Maurice Boudard présente une série de gravures sur bois a planche unique en noir et blanc. Les titres des oeuvres, “West end” ou Harrison Hot Springs” expri- ment l’attachement de leur auteur ala Céte Ouest, et en travail, Maurice Boudard ai- me citer le maifre japonais de la gravure sur bois Shiko Munakata:“Aucune oeuvre n'est compléte en elle-méme. Elle n’est qu'un autre pieu dans la terre. Un autre pas vers le but d'une vie. Elle est un autre souhait pour que je puisse arriver 4 ce but. Avec ses études au crayon, ses esquisses au fusain et ses paysages au pastel, Catheri- ne Lombard, nous invite a rentrer dans son oeuvre. - Prenez cette expression a la lettre: les tableaux de Cathe- rine Lombard sont en effet quadrillés de fenétres. Le spectateur a ainsi ]'impres- ‘sion d’étre a l'intérieur de Yoeuvre, contemplant l’envi- ronnement extérieur. Patrick Hattenberger pré- sente ainsi ses “photogra- phies d'action”: La photogra- phie d'action se situe quelque part entre la photo de reportage et la photo de sport. Elle est plus magique - encore que n'importe quel autre genre de photographie car elle révéle au spectateur blasé une image toujours nouvelle et saisissante, en conciliant impact et docu- ment”. | Patrick est passé maftre dans l'art de photo- graphier les rodéos. Mais il ne dédaigne pas la sérénité d’un paysage de neige. Les peintures & l'eau d’Eli- zabeth Chedanne resemblent & des mosaiques de couleurs animées par un méme réve féérique. Un éléphant, un cheval. une jeune femme nue, un arlequin, un joueur de fifite planent dans des dédales de jaunes, de roses, de verts, de bleus, de rouges. de toutes ler couleurs de Varc-en-ielfiizabeth donne elle-méme la clef de son imagination sans limites: “La poésie est partout...La poé-: sie est un état de grfce, un mode de vie, de pensée, qui permet d’appréhender toute chose. “Peinture, mon grand sou- ci, vouée a I’émotion...” dit lui-méme Michel Diot, !’artis- te francais invité par le Festival francophone. Et les aquarelles de Michel Diot ne peuvent &tre émouvantes, puisque‘avec lui,l'acte méme de peindre devient une force de la nature:“La peinture est une fiévre, comme la ferveur orangée des herbes de juin dans le marais, un écran troué, a bras le corps du.ciel.” Yves Vial affirme: “Je me méfie de l’ennui”. En e sant ses peintures et colla- ges, il nous livre un échantil- lon de ce qu'il considére, avec raison, comme contraire a lennui: entre le figuratif et Yabstrait, des masses de couleurs fondues se ren- voient des effets d’ optique, fruits d'une spontanéité mai- trisée’;“Je ne cherche pas a faire des oeuvres réfiéchies, mais des oeuvres sponta- nées. Pour une libre expres- sion, il faut pouvoir maitriser la technique et la théorie, afin de pouvoir s’en libérer au moment ot Ion crée. Depuis que des problémes baie Vent forcé a aban- donner l’exercice physique- ment difficile de la gravure, Honorine Tepfer se consacre, avec bonheur, a la peinture ‘abstraite. Des assemblages trés sobres de carreaux aux couleurs nuancées lui suffi- sent pour exprimer la rela- tion sereine qui unit, selon elle, solitude et universalite: “La pensée posséde un mo- ment d'universalite—: ce qui fut bien pensé sera nécessai- rement pensé, en un autre lieu et par quelqu’un d’autre: cette certitude accompagne la pensée la plus solitaire et impuissante”. Francine Gravel apporte, avec ses gravures, un élé- ment essentiel 4 cette exposi- tion. La musique est la mise inspiratrice de Francine. Cing de ses gravures consti- tuent notamment une inter- prétation des “Miroirs de Ravel— D’autres gravures représentent les _ instru- ments eux-mémes. iclegennen eanaiiee p aphies et ses sculptu- res, complétant ainsi l'éven- , tail des lines représen- tées dans cette exposition. - ‘les deux oeuvres principa- les? Une photo “Polaroid” intitulée “Et Dieu créa le monde”, et une sculpture de bois et de média mixte _intitulée “Les tuniques”.