6 - Le Souen, venored! 27 mai 1994 Pére Pierre Rondeault honore Dimanche le 11 avril, une plaque commémorative dédiée au Pére Pierre Rondeault, missionnaire au siécle dernier, fut apposée A un mur extérieur de |’ église Sainte-Anne 4 Cowichan Bay. Cette plaque est un don de |’Association historique francophone de Victoria. Aprés la messe de onze heures, célébrée par le curé de la paroisse, le Pére Maynard Boomars, omi, il y eut dévoilement de la plaque par le Pére curé et Mme Laurette Agnew, présidente de l’Association historique francophone de Victoria. Son excellence, Mgr Remi De Roo, bénit la plaque et il y eut rassemblement & l’intérieur de l’église pour des discours de circonstance. Le Pére Rondeault, né a St-Norbert, Québec, en 1824, vint 4 Victoria en 1858 4 linvitation de Mgr Modeste Demers, premier évéque du nouveau diocése de Victoria ; Mgr Demers, lui-méme du Québec, naquit prés de Lévis. L’année suivante, le Pére Rondeault alla 4 Cowichan Bay ov il consacra quarante et un ans de sa vie & oeuvrer parmi les autochtones de la région. Il mourut en 1900 et fut inhumé dans la petite chapelle derri¢re l’église Sainte-Anne. En 1870, il construisit l’église légendaire surnommée I’église de beurre. La plaque commémorative, écrite en anglais et en francais, rappelle la vie d’un prétre canadien-francais venu dans ce coin du pays répandre |’ amour de Dieu et précher l’évangile de Jésus-Christ. Gérald Moreau, C.M., Ph.D. er Province de la Colombie-Britannique rs Ministére des Services sociaux La Révision de la loi sur I'adoption termine sa consultation publique en ce qui concerne les propositions de changement de Ia loi sur l'adoption. Si vous désirez apporter des commentaires ou suggestions (en anglais. seulement) : téléphonez au 1-800-663-1251 avant le 31 mai 1994, Fax : 387-4616 ou écrivez a : Margaret Lord, M.L.A. c/o Edifices du Parlement Victoria, C.B., V8V 1X4. _ Les recommandations en ce qui concerne la révision de la loi en een onan eee nt cee | | | seront présentées au ministre le 30 juin 1994. CARREFOUR CHRETIEN | EVANGELIQUE Expérimentezladifférence ! Ecole élémentaire Millside, 1432 Brunette, Coquitlam Pasteur Robert Lapointe 525-1705 Service tous les dimanches a 10h - Cours bibliques tous les jeudis a 19h30 NFORMATION Chronique de |'Aae d'or Grand-mere volante Il y a des framboises attardées, le long du chemin des chalets, en ce début de septembre. La petite de trois ans rafle tout ce qui est a sa portée, la grande de ‘quatre ans et demie récolte au- dessus de la téte de 1’autre, et la grand-mére cueille dans les hauteurs. Méme si on a dit qu’on ferait un dessert aux framboises, les petits gobent tout 4 mesure. Ce qui ne les empéchera pas d’avaler joyeusement, tout a |’heure, le dessert auquel elles n’auront rien contribué. Voici donc une grand-mére qui surprend ses petites-filles en plein délit d’égoisme. Mais a quoi s’attendait-elle donc ? Cette génération ne subit pas le méme lavage de cerveau que les générations précédentes. On recommande bien aux enfants .d’étre gentils, mais qu’est-ce qui leur arrive s’ilsne sontpas gentils ? Pas grand’chose, assurément. Ce sont des petits animaux en santé, qui cherchent a satisfaire tous leurs désirs, se pliant avec plus ou moins bonne grace aux limites imposées par les adultes. Chaque nouvel adulte devient un défi: jusqu’oa peut-on aller avec celui- la? Pauvre innocente, la grand- mére se dit qu’une fois les limites établies, elles vivront toutes trois enbonne intelligence cette semaine qu’ elles ont 4 passer ensemble au bord du golfe. Elle ne se rappelle pas qu’il y a toujours de nouvelles _ limites a vérifier, que l’énergie des enfants est presqu illimitée, contrairement a la sienne. Elle perd la mémoire, décidément. Croyait-elle vraiment qu’une fois établies les régles du jeu, on ne reviendrait plus sur la question ? La voici aux prises avec ‘ le premier déjeuner. - Une commencer ? - Nous on commence avec un jus. - Des céréales ? - Cette sorte-la, on n’aime orange, pour pas. - Est-ce que vous voulez des toasts ? - Qu’est-ce qu’on mettra dessus ? C’est pas notre sorte de beurre d’arachide ¢a ! Elles sont collectives, ces petites. Elles font penser aux religieuses d’ autrefois, qui tentaient de chasser 1’individualité 4 coup de “notre livre’, “nos ciseaux”. La moindre question met en jeu des réflexes primaires. Quand on tend deux toasts a la plus grande, elle hésite. Quel est son avantage, qu’est-ce qu’elle peut chiper au nez de sa soeur, le pain le plus grillé, ou 1’ autre ? Si on sépare la tranche en deux, veut-elle la partie ronde ou la partie carrée ? Il fautréfléchir, mais vite. Croyant leur faire plaisir, grand-mére a apporté des verres de différentes couleurs. - Je veux le bleu. - C’est moi qui |’ai dit la premiére. Grand-maman amnésique, tune terappelles pas larégle d’or : tout acheter en double, et strictement identique. Tu ne veux pas passer tes journées a arbitrer ? Tude demandes s’ils vivent dans un autre monde, les gens qui adorent leurs petits-enfants, qui ne parlent d’eux qu’en rose nanane ? Tu soupconnes qu’ils ne sont jamais appelés a passer avec eux plus de trois heures a la fois. Et qu’ils réglent la question des repas, une fois pour toutes, en les amenant chez MacDonald. La mémoire de plus en plus courte, tu ne t’es pas contentée de tes cinq petits-enfants, tu es devenue la grand-mére adoptive d’un petit Camillo de trois ans, qui comme les autres enfants d’aujourd’hui, manifeste plus de caprices que d’appétit. Tes propres enfants sautaient sur la nourriture de peur que les autres ne leur laissent rien. On dit que ga se passe encore comme ga a la garderie, oi les gros appétits stimulent les autres. C’et autre chose quand un enfant se retrouve seul avec un adulte. Puisque lamére de Camillo adit qu’il aime les hot-dogs, et que chez-toi tout ce qui |’intéresse, c’est les biscuits, tu 1’amméneras CRTC Winnipeg (204) 983-6306. Avis public Avis public CRTC 1994-50. Projet de modifications au Réglement surlatélédistribution. Le CRTCsollicite des observations du public sur a) Modification a l'article 22 portant sur les exigences de distribution des entreprises de télédistribution de classe 2 comptant moins de 2000 abonnés et b) Modification a l'article 5 portant sur les transfers de propriété. Les observations écrites doivent parvenir au Secrétaire-général, CRTC, Ottawa (Ont.), K1A ON2, au plus tard le 7 juin 199. Le texte complet de cet avis est disponible en commu- niquant avec la salle d'examen du CRTC au (819) 997-2429 ; et au bureau régional du CRTC a Montréal (614) 283-6607, Vancouver (604) 666-2111, Halifax (902) 426-7997, Toronto (416) 954-6273, ivi Conseil de la radiodiffusion et des | Canadian Radio-television and télécommunications canadiennes Canada Telecommunications Commission manger au restaurant voisin, ou les hot-dogs cofitent moins que rien, a condition de les acheter a la Méme si le petit Chilien a fait des pas de géant en frangais, tu ne le comprends pas toujours. Ce qui surnage, au restaurant, c’est qu’une fois placé devant la perspective d’un hot-dog, il veut un MacDonald. Traduisant du général au particulier, tu conclus qu’il veut un hamburger. Il dit out. Quand ga arrive, il dit non. Ca manque de ketchup, peut-étre ? Il dit oui. il ne mange que ses frites, 4 peu prés ce qui se fait de pire comme frites. Qui mange le hot-dog ? La grand-mére qui n’aime pas le ketchup. Mais si on rammenait la grand-mére a cette semaine au bord du golfe, 4 Rimouski ? ‘Le déjeuner est finalement terminé. La petite veut aller s’habiller. La grande parle d’ aller dehors, puis s’attarde 4 des jeux étalés sur le tapis. On finit par monter a 1’étage des chambres. Pour s’habiller ? C’est ce qu’on avait dit, mais c’est bien plus amusant de faire une maison avec le lit, et d’aligner les chaises pour jouer autrain. Grand-maman, qui a de la suite dans les idées, croit qu’on est la pour s”habiller, puisqu’on a dit qu’on allait marcher sur la gréve. C’est ce qu’on a dit, mais est-ce comme ga que fonctionne un enfant ? Tout ce qui arrive est une nouvelle aventure, pas une étape vers ce qu’on avait décidé. Et justement, on voit arriver la chatte qui est manifestement chez elle, dans cette maison empruntée. On lui fait des mamours, dont elle n’a que faire. - Alors, les cocottes, est- ce qu’on y va? - Pas cocottes, c’est la chatte qui s’appelle Cocotte. On finit par y aller, marcher sur la berge, regarder les canards qui se font secouer comme des bouchons, et voir passer un bateau. - C’est comme une ile mal - accrochée, dit la grande. L’heure de la sieste arrive a point. La grand-mére est la plus fatiguée des trois. Les bouffées de chaleur qui l’avaient abandonnée luireviennent. Et dire qu’elle avait vaguement pensé a constituer a elle seule 1’équipe volante qui doit remplacer les parents pendant trois semaines. Maintenant, si elle songe a prolonger son congé, c’est pour se reposer de ses vacances de grand-mére. Que serait-ce si elle n’adorait pas ses petits-enfants 2. Jeanne Desrochers