ILE ‘MINE QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE {VOL. 13 Nol2 VENDREDI 11 JUILLET 1980 SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE No. 0046. 25 CENTS Réunion constitutionnelle a Montréal Et les droits linguistiques ? Vhierry CLEMENT - La Constitution du canada sera-t-elle rapatriée unilatéralement par Ottawa? Voila l’épée de Damoclés qui pend sous les gouvernements provinciaux au cours de ces négociations constitutionnelles. Les droits linguistiques constituent un des dossiers majeurs— M, Gardom, le ministre intergouvernemental de la Colombie britanni- que arappelé que Victoria n’était pas favorable a Vinclusion des droits linguistiques dans la constitution et qu'il serait préférable de laisser a des minorités. _ Cette semaine, les minis- tres intergouvernementaux se sont réunis 4 Montréal _ pour reprendre les négocia- tions constitutionnelles. M. Gardom et Smith it les principaux négo- rs de la nite’ bri- bien que sine 15 faits, l'anglais l’ait acquis. La Colombie britannique n'est pas la seule province a ne reconnaitre aucun statut officiel au francais. (Dans le prochain numéro du Soleil nous vous proposerons un tableau comparatif pour cha- que province). Au niveau fédéral, le Parle- ment d’Ottawa, avec l’appui ‘chaque province le soin de négocier les droits de tous les partis, adopte en 1969 la Loi sur les langues officielles qui-confére a Vanglais et au francais un statut, des droits et des priviléges égaux comme langues du Parlement et du gouvernement du Canada _ ainsi que des institutichs aul textes! Les faits montrent qu’au stade local, le francais n’est pas reconnu comme tel et qu'il faut continuellement réclamer pour pouvoir utili- ser le francais dans les bureaux de poste ou lorsque ~ Yon prend le train. Les récentes approches du gouvernement Bennett auprés de la Fédération des bilingue. Bien qu’originaires de la méme ville, Alice et Artin ne se sont rencontrés qu’a Montréal aprés leur im- migration, lui en 1965 elle en 1969, “Nous avons quitté _ l'Egypte, comme beau- Franco-Colombiens _ prou- vent que Victoria désire faire un effort -en ce domaine. . Peut-€tre n’est-ce que tacti-. que politique... De toute facon, les droits linguistiques ne sont pas négociables. Il est probable que le gouverne- ment fédéral poussera a Vinclusion des droits dans la constitution. Mais si demain, ces droits linguistiques des francopho- nes étaient inscrits dans la constitution canadienne, il faudrait encore convaincre tous les organismes provin- ciaux pour appliquer les textes de loi... et 14 on ne dispose d’aucun recours juri- dique vraiment efficace. Rapatrier oy non la constitution ? : Québec. Faisant allusion au Commonwealth britanni- que qui, malgré la dispari- tion de l’empire colonial, continue a maintenir des liens entre des pays les plus disparates, par |’ent- remise de la_ langue anglaise il souhaite que se développent d’avantage, des instruments qui eréeront une plus grande solidarité dans la franco- phonie internationale. Pendant cing jours, prés ‘venus de toutes les pro- vinces canadiennes, des de huit cents participants, . Rencontre des peuples —— francophones André PIOLAT “L’appartenance & une méme langue est un instrument d’union et de force, rien n’est encore réglé au Québec et nous continuerons d’avoir besoin de la compréhension, de l’amitié et de Tappui de tous les francophones du monde”, c’est ce qu’a déclaré M. René Lévesque, premier ministre du Québec, a l'occasion du banquet de cléture offert par son gouvernement, aux participants de la “Rencontre des Peuples Francopho- nes” qui, pour la troisiéme année, a eu lieu au berceau de la langue francaise en pueanes en la ville de Etats-Unis, de France, de Belgique, et des iles antil- laises, représentant trois groupes d’ages: jeunesse, adultes et age d’Or, purent échanger leurs expériences et conditions culturelles francophones dans leurs régions respec- tives. : C’était la premiére fois, depuis le début des Ren- contres, en 1978, que la jeunesse et l’4ge d’or étaient invités, l'ampleur du nom’ bre des partici- pants ne permit pas aux organisateurs de réunir toutes les activités et participants sous le méme toit, alors que comme les années passées, le princi- pal groupe était réuni a l'Auberge des Gouver- neurs, l’age d’Or était logé et tenait ses séances au Chateau Frontenac et la jeunesse au campus de l'Université Laval. Le but de la rencontre des jeunes fut surtout de leur faire connaitre l’exis- tence d’une communauté francophone mondiale, de leur faire voir le visage francais du Québec, par lentremise de la chanson la littérature et des ran- données dans les environs de la vieille capitale, pour lage d’or ce fut aussi un mélange de promenages, de sessions d’études et de discussions sur les condi- tions de vie des person- [[A suivre p. 5] — L‘abonné dela semaine Cette semaine, j'ai rencontré Artin et Alice Zelveyan _ et ma foi, je ne partais plus, Artin et Alice avaient beaucoup de choses a raconter. Tous les deux sont originaires d'un pays du Moyen-Orient, la mystérieuse Egypte, d’Alexandrie exactement. Ils sont tous les deux francophones. Alice a fait ses études, recu son éducation en francais. Artin, lui est arménien. Is ont une fille de 9ans'/2, Patricia, en 4e année a I’école Annie GRANGER coup de francophones, car aprés l’arrivée de Nasser, Vavenir était sombre, nous ne connaissions pas _ Tarabe et n’étions pas de culture arabe. A l’age de 10 ans, a la suite de la mort de son pére, Artin doit travailler ‘est diacre de l’église » trouvé de réponse.” » dans le domaine graphi- que et ensuite dans celui de la photographie: Il devient photographe 4 la pige, spécialisé dans les photos ecclésiastiques. Déja en 1947, Artin avait demandé a immig- rer au Canada, mais il avait essuyé, a |’époque, un refus, ne parlant pas anglais. Aujourd’hui, Artin parle 6 langues et il arménienne a Vancouver. Quant a Alice, elle.a travaillé quelques temps au Centre d'accueil du ministére de l’immigra- tion et de main d’oeuvre et a été témoin plusieurs fois d’injustice vis-a-vis des francophones, des Québécois. Alice ne se sent pas chez elle 4 Vancouver : “J’espé- re retourner 4 Montréal, mon chez-moi, ici je me sens étrangére parmi les anglophones, mais aussi parmi les francophones, , j'ai essayer plusieurs fois de communiquer avec ces -derniers, mais je n'ai pas Langue seconde dans le monde du travail Pour le développement du_ bilinguisme ' Claude TRONEL Une nouvelle brochure sur la formation en langue seconde dans le monde du travail publiée par leSecrétariat d’Etat. Selon M. Francis Fox, secrétaire d’état, cette publication est une mine de renseignements pour quiconque a besoin de formation en langue seconde, que ce soit dans le monde des affaires, dans celui de l’enseignement ou dans le secteur public. Nous avons exploré cette mine formation en langue secorte fey monde du co Une brochure en faveur du bilinguisme Avant d’analyser plus en profondeur ce document, il faut, tout d’abord, souligner l'effort que fait le Secrétariat d’Etat pour promouvoir le bilinguisme. Déja en 1977, il avait justifié 4 intention des en- wreprises canadiennes, un ouvrage intitulé “Trente-six fagons de mettre le bilinguis- me a votre service”. Ce -document avait été tiré a 25,000 exemplaires et avait recu un accueil plutét. bon. Le nouveau document'cher i aux principales inesttnog soulevées par le secteur privé quant a la réalisation . d’un programme de forma- tion en langue seconde; qu'il s’agisse de l’anglais ou du frangais.. “Beaucoup d’entreprises, dit la brochure, visent dans la mise sur pied d’un program- me de formation en langue seconde, une occasion d’amé- liorer leur efficacité d’un - méme coup, leur rendement qu’il.s’agisse-des rapports , , -direction-employés, entre- che en revanche a répondre ~ prises-clients, siége social- succursales, poursuit-il, un programme de formation en langue seconde peut dans tous les cas profiter a l’entre- prise”. Certes! Toutefois, on peut remar- quer également que dans le domaine public, de tels programmes ont été mis sur pied...au sens pratique, il n’en résulte pas grand-chose. Soit que les cours sont insuffisants, soit que les employés n'ont pas souvent Voccasion de pratiquer leur langue seconde. Ce document tente aussi, de cerner les besoins de - Ventreprise, d'identifier les emplois ot il est nécessaire et plus rentable d’utiliser une personne bilingue. Bref, il s’agit des cours et de leur coit, mais égalenient de evaluation, des connaissan- ces et des tests. Pour confirmer l'efficacité de ce programme, la brochu- re cite le cas de quelques entreprises et compagnies, qui mettent sur pied des cours de langue seconde. * Ceci reste, bien sir, des cas limités ant faudrait multiplier. ; Le Secrétariat d’Etat pousse les entreprises dans ce sens, qu’elles soient pri- vées ou publiques. Dans le domaine publique ces cours de langue seconde ‘ sont Join d’atteindre le succés ‘ escompte, alors dans le pri- vé? see Se rts SH Tm tt