tion de 6, Le Soleil de Colombie, 20 juin 1975 A BD) D aN et ‘‘La Liberté’'; A l’occasion,nous tenterons parus dans les trois autres FRANCQ- A SONE par une telle page,de vous présenter différents articles d’ Journaux francophones de 1l’ouest,soit le ‘¢Franco- (Les parties soulignées l’ont été par nous). La culture francatse de_l’ouest a choisi Les Canadiens-francais qui demeu- rent dans l'Ouest du Canada consti- tuent beaucoup plus une menace @ la survie de leur culture que la mayjorité des nombreux groupes ethniques du Canada qui. selon eux, recoivent plus dattention qu’ils ne méritent de la part du ministére. albertain de la Cul- ture. Cela donne a@ penser qu’il pour- rail ¥ avoir du vrai dans la rumeur qui veut que les Canadiens-francais soient jaloux de la facon dont les Ukrainiens dict s’organisent pour maintenir leur culture el des succes qui en résultent. La communauté francaise d’Ed- monton a maintenant démontré a plusieurs reprises son indifference aux evénements culturels francais, pour- tant nombreux dans notre ville. ae Apparemment, il cotite moins cher de rester a la maison a se lamenter sur la disparition de la langue et de la culture francaises que d‘apporter son appui a d’honnétes Sit Je connais assez les organisateurs de ces événements culturels francais pour savoir que le gouvernement verse des sommes considérables pour per- mettre @ leurs diverses organisations de fonctionner; de toute évidence, les _responsables sont préts a accepter nimporte quelle aide financiére en -autant que celle-ci sert a la préserva- langue, et ils ont di en venir a la pénible constatation que s’ils ne _pouvaient se fier qu’au soutien de la communauté francaise, les événements disparaitre. J’en ai assez de la crédibili-- té que la presse et les médias accor- _dent a ceux qui rendent responsables le reste du Canada et le gouvernement de la situation précaire dans laquelle se trouvent les Canadiens-francais du Canada. Ca ne cotite pas cher de parler, mais le bon whisky: est dispendicux. Personne ne peut imposer la survi- vance d'une culture. Aucun gouverne- ment ne peut légiférer sur Vexistence d'une. culture. El bien stir, personne ne peut acheter une culture. Par ail- leurs, le simple fait qu’une culture existe ne suffit pas da en assurer la survie. Ceux qui souhaitent faire de la ‘culture frangaise leur culture vont devoir “se grouiller le derriére” et s’engager plus sérieusement. Et pour cela, Tne suffit pas de dire a sa femme (en francais) que les Anglais vont finir par nous tuer. La position des chefs.de file de la communauté francaise s’avére des plus délicate: ils ne peuvent jamais étre sé de l’appui dont ils devraient bénéficier dans l’organisation de quoi que ce soit en raison de la participation trés limi- tée aux organisations frangaises. J'ai entendu plus de remarques désobli- geantes au sujet de la Cabane a sucre ue de compliments, la plupart venant de personnes qui non seulement n’ont pas levé le petit doigt pour aider un tant soit peu, mais qui n’ont pas méme émis une idée ou fait une critique constructive. mM r J'ai également eu le plaisir de tra- vailler avec Mlle Gabrielte Bugeaud. Ses succes en tant qu’artiste ont 6té plus retentissants a Montréal que dans la communauté francaise d’Edmon- ton. Et elle a recu plus d’encourage- ment des “autres Canadiens’’ Pour survivre, ces artistes ont be- soin dun auditoire. Le succés suscite la compétition et, en peu de temps, de nombreux talents éme,geront de votre communauté pour vous donner d’ex- cellents spectacles en francais. Mais pour linstant il y a peu de chance que cela n“arrive ici. _ Il y a bien des Canadiens qui aime- ratent connaitre la culture canadienne-francaise pour en profiter, st on pouvait oublier les petites mes- quinertes (des deux cétés). Mais l’insé- curité actuelle de la communauté fran- caise se doit d’étre remplacée par une attitude saine et positive. La situation actuelle ressemble G celle d'un condamné 4 mort qui de- manderait un bon steak, les services d'une prostituée et un concert des “Rolling Stones” avant son ex écution. Il y a peu de chance que ses conct- toyens accéderaient & des demandes si dispendieuses de la part d’un homme Ue va mourir. De_méme, les Cana- -diens ont fini _d’accorder leur soutien inancier ou autre) a une culture gui agonise_de sa propre volonte. Maurice Fritze ee fe A bee intérét général, Albertain’’,‘‘L’Eau Vive’? Les Sociétés Savantes culturels francais auraient tot fait de Et si le Franco était bilingue? Ul y a quelque temps, il avait été suggéré que I’'hebdomadaire LE PETIT COURRIER de la Nouvelle-Ecosse de- vienne bilingue. Et ‘si le FRANCO- ALBERTAIN le = devenait aussi... “Pourquoi pas’? C’est que, voyez- vous, si LE FRANCO était bilingue, il - aurait plus d’abonnés. Et il vendrait _ plus d’annonces commerciales. Donc il ferait plus d'argent. C’est un premier avantage. Mais il y en a bien d'autres. ‘Nous pourrions plus _ facilement - communiquer notre-culture a nos amis - anglophones qui n’ont pas accés a notre journal présentement parce _ qu’ils ne le comprennent pas. Et puis, ce serait plus poli. S’il arrive, selon notre formule actuelle, _ qu'un anglophone trouve notre jour- nal, il ne peut en faire la lecture parce que tout est en francais. Et cela - constitue une impolitesse flagrante de notre part. Si ous avons quelque _ chose a dire, tout le monde devrait _6tre en mesure de comprendre. Car - aprés tout - nous sommes parfois portés a l’oublier - nous sommes en _ Alberta, et non au Québec. Bien sir, il faudrait éventuellement ‘mettre plus d'anglais que de frangais, et cela pour deux raisons. D’abord tous les Canadiens-francais, de toutes facons, peuvent lire l'anglais; et deu- x ee eee eee ee minorité ici, en Alberta. . Une telle politique ferait sans doute regimber les ‘‘fanatiques’’ qui ne se sont pas encore rendus compte que nous vivons a l’ére du _ bilinguismé et qui continuent de se fermer les yeux sur les faits’: pour mieux réver en couleurs... Mais n’est-il pas préférable de voir la réalité bien en face et de nous y adapter le plus vite possible? ** Si ce raisonnement nous plait, c’est sans doute que nous sommes atteints de “‘bilinguisite’’ aigue. A date, per- sonne n‘a trouvé un reméde vraiment efficace pour combattre cette maladie qui est d’ailleurs contagieuse. Quand on regarde autour de soi, on se rend compte qu'elle est beaucoup plus ré- pandue qu’on pourrait le croire de prime abord. C’est donc difficile de faire quelque chose complétement en francais! Quand on a une mauvaise démangeaison, on sent le: besoin irré- sistible de se gratter. Quand on est en public, on sent le besoin irrésistible de parler en anglais. On ne sait jamais, il y a peut-étre un anglophone dans la foule, peut-étre méme plus qu’un... Il y a peut-étre aussi dans la foule des francophones qui ne comprennent pas l’anglais, mais qu’importe: quel- qu’un traduira pour eux. .D’ailleurs. = encore en Alberta. Nous sommes en pays bilingue. La tolérance est une caractéristique de notre peuple. Vrai ou faux? WW x * * Si le bilinguisme est une bonne chose pour I’ensemble du pays, il demeure néanmoins une. solution dangereuse pour les groupes minoritai- res francophones. Bien sir, nous ne pouvons pas nous passer de I’anglais en Alberta. C’est la langue de travail pour presque tout le monde et c’est aussi la langue de communication presque partout en dehors de nos familles. : Mais quand nous organisons nos - propres activités, pourquoi n‘accole- rions-nous fiérement une etiquette francaise? S’il s’y trouve des anglo- phones, c’est probablement qu’ ils veu- lent entendre du francais. A force de vouloir étre “‘polis’’, nous finissons par _deyenir_impolis, parce que nous sup- posons toujours a priori qu’ils ne savent pas un mot de francais, ce qui est souvent faux. _ Depuis quelques années, nous avons développé chez nous une attitude fausse qu'il est urgent de corriger. Si nous n’y prenons garde, le bilinguisme va finir par nous tuer, = Fs For on a Fe eS “Guy Lacombe yersonnalité propre ? Edmonton (DG). - Avec un — budget de l’ordre de $120,000, l'université de l’Alberta a rempli le rdle d’hdtesse a l’endroit des 58 sociétés savantes qui a tenuses assises annuelles du 26 mai au 7 juin dernier. Environ 4,200 participants de toutes les provinces du Canada ont pris part aux conférences, aux panels et aux séminaires d’une ou plusieurs sociétés. Dans le cadre de I’assemblée de la société des femmes universitai- tes, Lorna Mardsen a souligné qu’en cette année de la femme, le gouvernement fédéral donnait l‘impression qu’il s’intéressait aux revendications des femmes en leur laissant croire qu’elles avaient le choix de travailler ou de rester 4 la maison, mais qu’il ignorait les vrais problémes qui sant les salaires, la retraite, les bénéfices ainsi que les garderies. “'Si_l'on veut se faire assimiler, on_n‘a_qu‘a_rester dans I’Quest, alors que si_on veut rester_fran- is, il faut retourner au Qué- bec’. De l'avis des participants, c'est la position qu’ont adoptée les Québécois face aux Cana- diens-frangais de I’Ouest. D’autre part, on a mis en évi- dence le fait que les Canadiens- frangais de I’Ouest avaient déve- loppé leur personnalité propre. ‘Enfin, au cours des journées sur le colloque des Canadiens de langue: frangaise, des participants s‘en sont pris a Radio-Canada, radio et télévision, taxant la So- ciété de diffuser dans 1!’Ouest, sous l’étiquette nationale, des émissions québécoises. Radio- Canada diffuse plutét du montré- alais, a-t-on ajouté. L’année prochaine, c’est I’uni- versité Laval qui sera I’hdtesse de l'assemblée annuelle des Sociétés savantes. _ La Société royale, qui tenait son assemblée du ter au 4 juin, s‘est définie comme étant la fédé- ration de trois académies nationa- les, dont deux se différencient d’aprés les critéres linguistiques et culturels: l'académie des lettres et des sciences humaines, et son homologue anglophone, “‘The Academy of Humanity and Social “Science”. La troisiéme acadéemie, bilingue, de beaucoup fa plus importante par le nombre de ses membres, est l’académie des sciences. L’académie des lettres et des sciences humaines a axé son col- loque sur les Canadiens de langue -frangaise et les mouvements mi- gratoires. Des statistiques et des tranches d'histoire ont jailli de la bouche des conférenciers: le pére Cormier, le pére Arés, Mgr Bau- doux et Robert Painchaud. Ces ~ joréunions ont eu lieu au Collége | universitaire Saint-Jean: $e eS SS RR eee patel See oa enh te eit ee eric eS 8 eae ous constituons une__ jj est peu. probable quiil s‘en. trouve eee ee oe ee ee ee i