5 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 13 octobre 1995 Les investisseurs étrangers se lancent sur les obligations canadiennes Enjuillet dernier, les non-résidents ont investila sommesubstantielle de 5,1 milliards de dollars en valeurs mobiliéres canadiennes. Il s'agit du deuxiéme placement mensuel en importance depuis le début del'année. L'investissementa servi exclusivementa l'achat de nouvelles obligations canadiennes. Les investisseurs étrangers ont acheté des obligations cana- diennes pour la somme de 5,5 mil- liards de dollars, dirigés presque en- tiérement vers les nouvelles obliga- tions. De ce quatriéme placement en importance pour ce qui est des obli- gations canadiennes, pas moins de 5,0 milliards de dollars ont été libel- lés en dollars américains et en yens japonais. Cela comprenait une nou- velle émission fédérale d'euro- obligations en dollars américains, la deuxiéme émission en trois mois du gouvernement du Canada sur le marché étranger. Cet investis- sement de taille a toutefois été atté- nué par des rachats de 1,1 milliard de dollars et par un modeste désin- vestissement sur le marché secon- daire. Les investisseurs étrangers ont acheté des actions canadiennes pour seulement 0,1 milliard de dol- lars, ce qui met tout de méme fin a huit mois durant lesquels ils se sont départis de leurs actions. Les investisseurs américains ont acheté des actions canadiennes pour une valeur de 0,4 milliard de dollars et les investisseurs d'outre-mer pour 0,3 milliard de dollars. La valeur des échanges avec les non-résidents a décrude7,0milliards de dollars aprés un bond de 8,9 milliards en juin. Le cours des actions canadiennes, tel que mesuré par I'indice TSE 300, a grimpé de 1.9%. Il s'agit 1a d'un chif- fre appréciable, mais bien en dega de la hausse de 3,2% du cours des actions américaines. Les investisseurs canadiens ont acheté des valeurs mobiliéres étrangéres pour la somme substan- tiellede 1,1 milliard dedollars, ce qui correspond aux importants inves- tissements effectués plus tot cette année. Le placement de 0,7 milliard de dollars en obligations étrangéres était réparti entre les obligations américaines et les obligations d'outre-mer. Les Canadiens ont in- vesti 0,7 milliard de dollars en ac- tions d'outre-mer et se sont départis d'actions américaines pour une va- leur de 0,3 milliard de dollars. Plus plus de renseigne- ments, communiquez avec Don Granger au (613) 951-1864... __ Le nombre de bénéficiaires de l’assurance-chémage varie peu Lenombre de personnes touchantles prestations réguliéres d'assurance- chémage était de 716 000 en juillet, un chiffre supérieur de 0,1% seulement a celui de juin. Cela fait suite 4 une légére hausse de 0,4% en juin par rapport a mai, la premiere a survenir depuis octobre 1992. Ces chiffres vont de pair avec d'autres indicateurs, qui dans l'ensemble font ressortir la faiblesse du marché du travail. Par exemple, l'indice composite a chuté de 0,3% en juillet et le taux de chOmage a augmenté de 0,2 point de pourcentage. Il y a eu des variations im- portantes du nombre de bénéficiai- res a l'échelle provinciale. Ce nom- bre était en forte hausse a Terre- Neuve (5,8%) et en Colombie-Bri- tannique (4,0%). Des hausses de moindre importance (moins de 2%) se sont produites dans les Territoi- res du Nord-Ouest, au Yukon et 4 I'fle-du-Prince-Edouard. Des baisses ont toutefois été. enregistrées dans sept provinces, les plus fortes’ ayant eu lieu en Ontario (-2,4%), au Manitoba (-1,9%) et au Québec (- 1,5%). En juillet, 260 000 personnes ont rempli une demande d'assuran- ce-chémage, un chiffre en baisse de 2,2% comparativement a juin. De- puis la mi-année 1994, la tendance _pour ce qui est du nombre demandes regues fluctue a la hausse. Depuis le début de 1995, 1 682 000 personnes ont présenté une demande d'assu- rance-ch6mage, un _ chiffre (désaisonnaisé) en hausse de 2,1% par rapport 4 l'année demiére 4 la méme date. Globalement, les Canadiens ont touché 928,4 millions de dollars (désaisonnalisés) en prestations réguliéres et spéciales, une somme inférieure de 9,3% 4 celle de juillet 1994. I] s'agit du montant le plus faible enregistré au mois de juillet depuis 1989, alors qu'il était de 763,6 © milliards de dollars. Depuis janvier demier, 8,7 milliards:de dollars ont été versés aux bénéficiaires d'assu- rance-chomage, en baisse de 14,4% par rapport a laméme période l'année demiére. .Pour plus de renseigne- ments, commandez Statistiques sur l'assurance-chomage (numéro 73- 001 aucatalogue) ou communiquez avec Adib Farhatau (613) 951-4045. Depuis la fin dela derniére guerre mondiale, les mouvements depopulation ontjouéun role déterminantdans I’ économiedel’Amérique du Nord. L’on a puconstater qu’en moyenne, une famille sur cing déménageait chaque année. ‘Les migrations de masse, aux Etats- Unis notamment, sont devenues |’un des prin- cipaux mécanismes d’adaptation du mar- ché de la main- d’oeuvre 4 1’évolution de la demande. Ainsi, un grand nombre de personnes de race noi- re ont quitté le Sud pour aller s’établir dans le Nord ow 1’on pouvait trouver des emplois exigeant peu de qualifica- tions. En réaction 4 ce mouvement migratoire, les personnes de race blanche se sont déplacées vers les banlieues, délaissant ainsi les cen- tres urbains qui se sont rapidement transformés en ghettos. Plus récem- ment, les états du sud-ouest améri- cain, qui offraient de meilleures pers- pectives d’emploi, ont vu leur popu- lation croitre deux fois plus rapide- ment que la moyenne nationale. Des mouvements .démogra- phiques semblables, quoique de moindre importance, se sont égale- ment produits au Canada. Le pro- cessus d’urbanisation s’est pour- suivi et une partie de la population s’est déplacée vers les deux provin- ces les plus a l’ouest du pays. Les données laissent toute- fois supposer que ce phénoméne devrait bientét prendre fin, tant aux Btats*Unis qu’au Canada. Outre le fait que le taux de migration interne, aux Etats-Unis, soit en baisse de- puis le milieu des années 1960, des données récentes indiquent que la tendance de fond a changé radicalement et que I’on assiste 4 une stabilisation de la population. Par ailleurs, au Canada, les statisti- ques relatives aux mouvements migratoires entre provinces ont per- mis de constater que la migration a destination de la Colombie-Britan- nique était en diminution depuis le milieu de l’année 1994. Plusieurs facteurs permet- tent d’expliquer ce phénoméne. La présence accrue des femmes sur le marché du travail et le nombre de plus en plus élevé de familles 4 deux revenus ont contribué a réduire la mobilité des familles. En effet, sil’un des conjoints se voit offrir une pro- motion intéressante dans une ville éloignée, il n’est pas siir que cette proposition conserve autant d’at- traits une fois pris en compte les colts et les problémes associés 4 la perte et a la recherche d’un emploi pour |’autre conjoint. En outre, les «baby- boomers» semblent moins disposés a déménager en prenant de |’age. Is justifient souvent leur désir de res- ter la ob ils sont en évoquant le chambardement qu’occasionnerait un déménagement, particuliérement . pour Jeurs enfants. L’incertitude croissante en matiére de sécurité d’emploi- ainsi que le niveau d’endettement plus élevé des parti- culiers sont autant de raisons de faire preuve de prudence, surtout lorsqu’il s’agit de s’assurer un reve- nu. Le proverbe: «Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras», garde toute sa pertinence dans ce genre de situation ot! le «deux tu |’auras» est des plus hypothétiques. Lorsqu’il est possible de trouver des emplois dans sa région, les gens ne ressen- tent pas autant le besoin de déména- PAR DAVID E. BOND ger. Ainsi, la migra- tion des Ontariens vers d’autres provin- ces a fortement flé- chi aprés que les conditions du mar- ché du travail se fu- rent nettement amé- liorées dans la leur. L’on sait éga- lement que les per- ‘sonnes de 65 ans ou plus qui forment, a l’heure actuelle, le segment de la population qui croit le plus rapide- ment, n’apprécient pas particuliére- ment les déménagements. Bien qu’il soit souvent question de personnes a la retraite qui décident de s’instal- ler sous Jes cieux plus cléments de la Colombie-Britannique, il n’en reste pas moins que la plupart des person- nes agées préférent rester en pays de connaissance, prés de leur famille et de leurs vieux amis, ainsi que des services qui leur sont familiers. Bref, lon pourrait dire que la familiarité engendre|’immobilité! Par ailleurs, un certain degré de mobilité est profitable a l’écono- mie puisque cela permet une plus grande flexibilité dela main-d’oeuvre. Pourtant le gouvernement fédéral a longtemps poursuivi une politique visant 4 maintenir les populations sur place, notamment dans les pro- vinces de |’ Atlantique. Cette politi- que s’est révélée extreémement cot- teuse pour l’ensemble des contri- buables et a eu pour effet de retenir les travailleurs dans des emplois sans avenir. Le gouvernement est en train de modifier sa ligne de conduite, mais il faudra du temps avant de percevoir les effets de ce change- ment. L’adaptation n’en sera que plus difficile pour les provinces maritimes au cours de la prochaine décennie. Déja les résultats de son- dages effectués 4 Terre-Neuve indi- quent que les jeunes gens de cette province estiment que leurs pers- pectives d’avenir seraient meilleu- res s’ils quittaient I’fle. Ceux qui décideront de rester se retrouveront aux prises avec un taux de ché6mage élevé et subiront une érosion gra- duelle de leur niveau de vie. Sur un autre plan, la diminu- tionde la mobilité dela main-d’oeuvre dans |’ensemble du pays aura d’im- portantes répercussions sur le fonc- 994-0423. he C2 70 AVIS PUBLIC Avis public CRTC 1995-164. Le CRTC a été saisi de la demande suivante : 1. VANCOUVER (C.-B.). Demande (951867100) présentée par CATHTON HOLDINGS LTD. ("CATHTON") en vue d'obtenir l'autorisation d'acheter 9100 actions ordinaires de la WIC Westem international Communications Ltd. ("WIC"), ce qui augmentera sa part de 29% & 30% des actions avec droit de vote de la WIC. EXAMEN DE LA DEMANDE : Suite 210, Plaza Riviera, 5234, Calgary Trail, Edmonton (Alb.); Russell & DuMoulin, Suite 2100, 1075 o., rue Georgia Vancouver (C.-B.). Le texte complet de cette demande est - disponible en communiquant avec la salle d'examen du CRTC, Edifice central, Les Terrasses de la Chaudiére, 1 prom. du Portage, Piéce 201, Hull (Qc) J8X 4B1, (819) 997-2429; eta bureaudu CRTC a Vancouver : 800, rue Burrard, Piéce 1380, C.P. 1300, Vancouver (C.-B.) V6Z 2G7 (604) 666-2111. Les interventions écrites doivent parvenir au Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont) K1A ON2 et preuve qu'une copie conforme a été envoyée au requérant le ou avantle 4 décembre 1995. Pour de plus amples renseigne- ments sur le processus d'intervention, communiquez avec les Affaires publiques du CRTC & Hull au (819) 997-0313, fax (819) 994-0218, ATS (819) Conseil de la radiodiffusion et des © Canadian Radio-television and télécommunications canadiennes + -Telecommunications Commission Déménager ou rester la? tionnement de l’économie. Ce phé- noméne pourrait méme entrainer des problémes d’ inflation a l’échelle ré- gionale. En effet, il pourrait arriver que dans une région donnée, les entreprises éprouvent des difficul- tés 4 recruter des employés qualifiés si leurs activités ont pris beaucoup d’ampleur. L’on pourrait alors as- sister 4 un mouvement de surenché- re qui aurait pour effet de hausser les salaires et de créer des pressions inflationnistes. Des mouvements de prix différents d’une région a l’autre compliqueraient|’application d’une politique monétaire nationale car, ce qui convient a une région peut étre néfaste pour une autre. ' Les provinces qui, 4 1’instar de la Colombie-Britannique, se sont surtout appuyées sur |’immigration comme principal facteur de crois- sance devront composer avec des taux de croissance moins élevés. II s’agira alors d’étreextreémement pru- dent en matiére de planification et d’aménagement des infrastructures, soit tout ce qui se rapporte aux rou- tes, aux systémes d’égout, aux éco- les, aux centres communautaires, etc. En effet, il est facile de succomber a la tentation et de présumer que de- main sera pareil 4 aujourd hui. Tou- tefois, une telle attitude pourrait in- citer les divers gouvernements 4 se lancer dans des programmes de dé- penses qui dépassent de loin les besoins réels. Cependant; |’on dispose d’un atout important lorsqu’il est question de changements démogra- phiques. En effet, ceux-ci sont gra-- duels et peuvent étre intégrés dans des plans a Jong terme. Le véritable défi est ailleurs. I] consiste 4 con- vaincte Jes gouvernements de se résigner 4 ]’inévitable et de mettre sur pied des politiques qui viseront non pas 4 tenter d’endiguer Je chan- gement, mais plut6t 4 en minimiser les effets négatifs. Pour cela, les différentes instances gouvernemen- tales devront changer radicalement leur fagon de faire habituelle. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Cana- da, exprime !'opinion personnelie de auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin ne cons- titue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n'est publié dans I'intention de fournir des conseils financiers. Canada ee eee a,