propos en lair
du- gondolier
du ciel

par

Fecques Baillaut
AUX LARMES CITOYENS!

T1 doit y avoir du vrai dans ce
qui se dit du manque de liberte dans
les pays comiunistes,

TD ne se passe nas un jour sans
que quelques-uns des bons | comme
nistes ( les mauvais ) ne stevadent.
Vous direz on peut toujours douter
des humains et de leurs motifs,

Quand il s'agit de microbes qui
stechappent: de derriere le rideau de
fer pour ne pas y recevoir je coup
de bambou, cela donne a reflechir,

‘Peut-etre ne sonte-ils pas come
munistes, mais ils n'en sont pas
moins dangereux,

Voila un cas ou notre gouverne=
ment devrait imposer des mesures sé=
veres pour limiter 1'immigration, On
sait que ces microbes dit de Hong-
Kong sont, en verite sdes refugiés: de
la Chine qui ne pouvakent survivre
la~bas en raison dfun systéme peu
démocratique comportant des mesures
barbares, telles que la médecine po=
pulaire et gratuite.

Bien sir, le seul fait qutils
ntont pas pu stadapter au regime de
" Mao ATCHOUM!$ * devrait nous les
rendre sympathiques, Pourtant, ces
microbes jaunes pourraient. étre des
espions rouges, prets a se regaler
du sang capitaliste au nom de la li-

oH berté, Ke

Sommes-nous assez prudents en
leur ouvrant toutes grandes nos por=
tes? Sommes-nous préts @ nous défen-
dre en cas d'une attaque subite?

Nonf Nous sommes vulnerables,
parce que nous n'avons pas une re=
serve assez grance de vaccin, Si ces
visiteurs silencieux attaquent par
surprise et en grand nombre, beau-
coup d'entre nous seront leurs vice”
times innocentes,Certainement , mieux
‘vaut mourir dans une société démo—
‘cratique que de vivre dans le socia-
lisme,conmme dirait monsieur Bennett.

Heureusement, on ne 1'écoute
plus guere si ce n'est pour tirer
des conclusions visant a chercher
des solutions a l'oppose des mesue
res qu'il préconise.

Cela revient a dire quiilya
encore pas mal de bon sens parmi la
population, 2

Qui sait, para peut peut-étre
meme aller jusquia ne pas le réélire?

Pour en revenir a un autre | gen=
're de fléaw : '» la grippe de Hong-Kong
devrait étre attaquee sur le plan
national comme le serait une ine
vasion,

La raison qui nous empeche de
lutter contre ces microbes ( pro=-
bablement commnistes} est gu'étant
‘donne la mise de fonds necessaire
pour la fabrication du serun, les
fabricants ne veulent pas assumer le
risque de faire faillite, au cas ou
l'edeur de l'argent tuerait l'enva—
hisseur avant qu'il ntattaque les
citoyens, Ils preferent manufacturer
de l'aspirine qu'ils pourront tou
jours vendre aux survivants,

TL ..est bon de supporter l'en-
treprise libre, mais il ne faut pas
abuser, En véerite, c'est un probleme
qui devrait relever de la defense
nationale, L'ennemi n'est pas seule-

Le Soleil de Vancouver,page 3,le 10 Janvier,1969

ment .a nos frontieres; il est déja
parmi nous,

Ce serait pour une fois une bae
taille gagnee d'avance et d'un prix
tout a fait raisonnable,en comparai-
son des millions dilapides en " Bow
marks "et autres quincailleries,
symboles coiiteux d'une défense sans
defense,

Si 1'ennemi “ntattaque pas, nous:

ntaurons pas l'air plus ridicule a-
vec un arsenal de vaccins qu'avec
des montagnes d'armes democ ices, ache-
téesraurdétriment du bien-étre natio-~
nal dans l'attente d'un ennemi qui

n'est pas venu.

Au lieu de jeter nos millions a
la mer sous forme de bombes devenues
inutiles, nous pourrions utiliser nos
surplus de vaccins pour préter main
forte aux nations de par le monde qui
n'ont pas les moyens de faire face a
l'tepidemie.

Comme le furet de la chanson: il
court, il court, le virus,,... il est
passe. par iici., 03] repassera par la..
"important, ctest de l'enrayer. A
quoi sert le progrés, si en 1969, il
ne permet pas meme d'arreter un vie
lain rhume?

‘Plutot que de nous moucher quand

nous nous sentons morveux, nous de=
‘vrions, dans un grand élan de frater-.

nité humaine, envoyer les moyens de
combattre le mal au moindre eternue=
ment dans le monde, fe serait telle-
ment mieux que dteternuer sur nos
voisins en leur disants:A vos sovhaits
meme si nous perdons de l'argent sur
le commerce des mouchoirs et de l'as—

pirine.

Qui sait? Une fois la grippe de
Hong-Kong abattue,nous sericns en me=
sure dtattaquer dtautres fleaux, tel-
lela famine, a Biafra ou ailleurs.

Pendant que d'autres parachutent.
Ges armes, on se demande pourquoi
nous ne serions pas capables de para=

‘chuter des vivres et des medicament s

et non pas nous entéter a vouloir
faire atterrir nos avions, Les parae
chutes ne seraient pas perdus; ils
serviraient a a peepee d'excele
lentes chemises pour ces populations
demmies de tout,

Avec une bonne chemise sur le
dos, ces gens eviteraient. les refroi-
dissements, éliminant ainsi les ris

ques de grippe.Un pas de plus dans la.
lutte contre cet ennemi de la demo=

cratie,

la grippe commniste de Hong.
Kong qui fait passer le monde du jau-

ne au rouge en. nous en:faisant voir
de toutes les couleurs,

LA GAISSE POPULAIRE
ST-SACREMERT

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TOUTE PERSONNE PARLANT FRANGAIS
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Vancouver 9, C.-B.

PARLONS-EN,.MAIS PARLONS LE

par Pierre Perreault

Vous arrive-t-il parfois de
siffloter pendant que vous vous li-
vrez a un travail? Une , legere brise
entre des lévres serrees, suffit ‘a
repousser les nuages gris de l'en-
nuyeux quotidien, Tout le monde sif
fle en travaillant. J'ai meme ren-
contre quelqu'un qui me disait que
sa mere est une siffleuse hors—pair,
Ctest pourtant une dame respectable,
Elle a tant travaillé dans la bonne
humeur, qu'elle est devenue une are

tiste du sifflet:de 1A a lui faire
executer un solo pour faire preuve
de ses talents et montre de son art,
c'est une autre histoire.

Et voila qui est bien assez
pour me rendre malheureux, Avec le
metier que j'exerce, siffler en tra-
‘vaillant n'est pas facile. Vous vous
imaginez entendre & la radio: "Mes-
dames, messieurs, voici maintenant
nos plus recentés nouvelles, sif-
flees par Pierre Perreault", D1 faut
que j'attende les menus travaux de
mes loisirs pour m'exercer a cet art
difficile de l'expression vocale
melodieuse,

Quand on siffle ou qu'on chan-
tonne en faisant autre chose, c'est
inconsciemment que se fait le choix
de la melodie, Et ce choix se fait 2
partir de deux grands courants: les
succes de l'heure, qu'on entend
maintes fois chaque jour a la radio,
et les chansons de notre enfance,
toutes plus ou moins folkloriques,

Ou est passé le folklore cana=
dien-francais a Vancouver? Somme Ss=
nous a traverser une periode de
fausse honte comme ce fut le cas au
Québec il ya quelques années? On
s'timagine, a tort, qu'on fait un
grand pas dans l'avenir en niant
cette demarche du passe. TL a
fallu que les anglais redécous~-

vrent "un canadien errant", et "V'iaj

le bon vent" pour qu'on reconmence
considérer que le folklore peut-ét
vivant, Tout est dans la facon de

s'en servir, .

Vous vous rappeler peut-etre
les Quatre-20, groupe folklorique
invite a louverture de CBUF-FM, Par
la radio, vous avez appris a connai-
tre et a aimer sans doute les Cail-
loux, Les grandes universites cana-
diennes posséedent des archives fol-
kloriques, Mais tout ca, dans la vie
de tous les jours, ne *vaut pas les
quelques chansons que chacun de nous
a au fond du coeur, Laissons-les au
plus tot ressortir, avant qu'il ne
soit trop tard, Et chantons ces
chansons avec tout le plaisir moder-
ne dont nous sommes capables,
Siffler en travaillant,..

POUR LA PLUS FINE CUISINE EUROPEENE
7 DINEZ AU

Schnitzel House

DE VANCOUVER

‘LE RESTAURANT "DU VIEUX MONDE"
PAR EXELLENCE

Lundi &: Jeudisil. 30 AM & 10,30 PM

Vendredi et Samedi:11.30 a 11.00

Dimanche: 5.00 PM & 10,00 PM,

1060 rue ROBSON (ARCADE) MU-2-1210.

Le papa, tout fier des resul-
tats scolaires de son fils, taquie
nait la maman:

= ctest de mi que ce garcon a hé=
rite son intelligence}, cove:
doit, en effet, rétorque la
nee J tan encore la mienne}

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