* seas kt Nani ” aT FR =Z A ae LE SOLE” aps | —— OM BE Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 17 No 29 VENDREDI 9 NOVEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique- 30 cents Le Beaujolais nouveau e alrive Le 15 novembre est un rendez-vous a ne pas manquer pour les amateurs de vin. C’est en effet la date fixée par la loi francaise pour la mise en vente du Beaujolais nouveau, un vin tout a fait particulier qui joue le réle de révélateur pour l'ensemble des crus de l'année. Cette année, le Beaujolais HOUERY sera plus abondant .. plus cher que l’an der- nier. Il sera disponible dans cinquante points de vente, contre dix l’an dernier et seulement deux en 1982. De plus, la Régie des Alcools en a ‘importé 2800 caisses (33 500 bouteilles) alors qu’elle s’était contentée de 500 en 1983. Par contre, la bouteille cottera dix dollars en moyenne contre 8.50 l’an dernier. Deux expli- cations a cette augmentation: la modification des tarifs aé- ~Tiens, et la diminution des quantités produites en. 1984 ~ par rapport a 1983. La sécheresse relative du printemps et de 1l’été francais (40% de précipitations en moins par rapport a l’an dernier) et les pluies presque ininterrompues du mois de septembre ont donné au raisin la “coulure”, puis le “mil- lerandage”, deux maladies entrainant la réduction de la taille des grains qui donnent donc moins de jus. On estime la baisse de production cette année 4 10%. Question qualité, il est en- Suite en derniére page Centre culturel Le succés du poéte Par Jean Francois Fournel Le Centre culturel colombien a iavagure ilya welane semaines une nouvelle série de spectacles, les mercredis soir chez le poéte, vi ont déja leur public. 8 & apporter le les artistes sont in teurs avec eux. Une soixantaine de per- sonnes pour un _ musicien brésilien, Antonio Dioniso, le soir du lancement des “mer- credis soir chez le poéte”, plus d’une centaine de specta- teurs (certains sont restés a la porte) venus voir Paul Serret et Bill Mittchell dans leur spectacle de santour et de photographie, trente pour un chanteur pratiquement in- connu dans la communauté, Jocelyn Boily... Le Centre culturel colombien n’avait pratiquement jamais vu ¢a. Et pour cause, urs propres admira- Pensez, Huguette Lacourse elle-méme, n’avait attiré que seize personnes en moyenne par soirée lors de son excellent spectacle de l’été “La voix humaine”. Les mercredis soirs font recette, mieux que les mardis en tout cas. L’an dernier Alain Blancard lance au Centre une formule originale de spectacles consis- tant a inviter des artistes amateurs ou inexpérimentés a se produire sur scéne. Le cobaye étant le poéte Alexandre Faster, on appelle Apres trois semaines de gréve de la faim ca les “Mardis soirs chez le poéte”, une bonne idée qui N’attire qu'un trés maigre public. Les raisons de cet échec sont nombreuses: pa- resse traditionnelle du public francophone, manque de pu- blicité, qualité souvent trés amateur des artistes, image élitiste de ces manifestations.. Pourtant, cette année, ca marche. “Je crois que les spectacles de lan dernier n’étaient™ pas suf- fisamment réguliers pour don- ner au public l’habitude de se demander ce qui se passait au Centre les mardis, explique Jean Doré, qui a repris l’entre- prise. Or, cette année, les Suite en derniére page Un détenu obtient son transfert en Colombie britannique Doug Stewart, le détenu ori- ginaire de C.b., qui a fait une gréve de la faim de trois semaines pour étre transféré de la prison Archambault, a Montréal, dans un établisse- ment de Colombie britanni- que, a obtenu gain de cause. Monsieur Stewart, condamné a six ans de prison pour le dynamitage d’installations de BC Hydro, va revenir d'ici peu a son établissement d'origine, la prison a sécurité maximum de Kent. Il avait entamé son mouvement pour protester contre sa situation de détenu anglophone a Archambault ou selon sa mére, professeur a Surrey, “personne ne lui par- lait en anglais”. “Méme les papiers officiels, dit-elle, étaient entiérement en fran- cais et en tant qu’anglo- ae il n’avait pas arc ala ibliothéque ni aux cours universitaires’”’. L’administration _péniten- ciére a indiqué quelle ne transférait pas Doug Stewart a cause de sa gréve de la faim mais plutét en raison d’une erreur de procédure interve- nue dans la décision de le. transférer. Selon le service correctionnel, Doug Stewart n’aurait pas été averti, comme il en avait le droit, des motifs pour lesquels on l’envoyait a 5 000 kilométres de chez lui. Nombre de commentateurs ont cependant considéré que ladministration pénitentiare avait bel et bien plié devant la campagne de presse montée autour de cette affaire. L'incarcération des détenus dans des établissements situés dans l’autres provinces que la leur est une pratique courante Suite en derniére = Hockey Le Roi en ligue Par Jean Francois Fournel Richard Brodeur, gardien de buts, et ancienne vedette de l’équipe de hockey des Canucks de Vancouver, a été éliminé de l’€quipe majeure. Il est considéré par les diri- geants du club comme un des principaux responsables de la série noire de neuf défaites consécutives de l’équipe, i s'est interrompue samedi novembre, en son ao par une victoire 6 - 4 contre Chicago. Selon certains spécialistes, les dirigeants des Canucks ont donc dans une certaine me- sure, “réussi leur coup”, qui était de faire peur a tous les autres joueurs en remerciant le mieux payé d’entre eux. ‘Richard Brodeur est en effet arrivé en 1980 avec un contrat d'un million de dollars valable jusqu’en 1985, contrat qu'il a ~ justifié en 1982-83 en étant un des principaux artisans de __ T’accession de l’€quipe en fina- le de la Coupe Stanley. Richard Brodeur ira donc Richard muneure lotage légal, aucune equipe ne s’était manifestée pour le faire jouer en partageant son sa- laire avec les Canucks. En effet, quand un contrat est signé, le salaire est du au joueur et Richard Brodeur jouera donc dans une équipe mineure pour 250 000 dollars par an environ... La confiance disparue Malgré les déclarations offi- cielles du club, beaucoup pensent 4 Vancouver que les qualités de jeu de Richard Brodeur ne sont pas tellement entrées en ligne de cause dans son limogeage. La volonté de “faire un exemple” et peut- étre aussi celle de faire un acte d’autorité avec un joueur réputé difficile a manier a l’entrainement ont sans doute aussi joué un réle ‘important. De plus, il y a deux autres gardiens de buts aux Canucks, beaucoup moins chers que Sont beaux, ils Skate Canada a Victoria Le Francais du patin Par Bernadette Granger Du 25 au 28 octobre, 53 patineurs de 13 nationalités différentes sont venus se di Canada a Victoria. Evénement trés pp eaters sn tt puisqu’il se place tmpete eet ape ip eampiannens Gx menee ae patinage que et les ‘_ax olympiques. Ce championnant champions nationaux permet ainsi aux de se mesurer entre-eux et de se préparer aux titres précités. Le spectacle en valait la peine. Pas étonnant que les billets aient ét€ vendus a guichets fermés depuis avril dernier. Les concurrents sont ma- quillés pour la télévision, les costumes sont splendides, ils lissent volent, ils dansent sur un bon choix de musique. Lachés dans l’aréne, ils doivent non seulement réussir les figures et les sauts imposés, mais aussi le faire avec art. De la danse, de la Peta | tte de l’accroba- tie, la foule frémit, retient son Suite en derniére page Par Annie Granger Dimanche prochain, Claude Julien sera parmi les nombreux anciens com- battants devant l’un des monuments aux morts au combat . Il se souviendra des moments tragiques de Venfer et surtout de ce 25 avril 1951 lors de la batail- le de Kapyong ‘en Corée ot blessé, il avait porté sur son dos un de ses compagnois blessé; en arrivant au can- tonnement canadien, son ain était mort. Claude Jaben n’aime pas parler de ces moments-la, mais plu- tét du présent. Nommé en 1982 “ambassadeur de la paix par l'association des vétérans coréens, ce Mon- tréalais, avait quitté la marine pour commencer une autre carriére, cette fois-l4 sous terre, car Claude Julien est mineur. Il a ainsi foré, creusé, posé de la dynamite sur de nombreux chantiers et mi- Le métier d’un francophone Claude, mineur tous terrains Pére de quatre enfants et grand-pére depuis peu, il - attend ces jours-ci un ap- “pel de retour au travail dans le tunnel du CN a Rogers Pass, car de nos jours, les emplois sont devenus trés rares dans cette industrie, bien qu’avec ses vingt-cing ans sous terre, il est considéré comme un_ spécialiste. Pour Claude, lorsque vous lui parlez de son métier, il n'y a quun mot a la bouche: sécurité. “C’est un travail, fatigant, humide mais surtout dangereux. Une erreur est trés vite faite et alors 1a elle peut causer la mort de vingt- cing gars. Tenez lorsqu’on pose de la dynamite et q'von la fait sauter, il faut tor, compté les explo- sions, 1es batons ont-ils tous exploses; et aprés il faut attendre trente mi- nutes avant de rentrer dans Le président Kennedy assassiné sur ordre du Vatican, la mafia, le Con- grés et larmée américaine manipulés par Rome, Jim Jones supprimé par un Jésutte [ et non sutctdésavec ses 900 fidéles]... telles sont les informations qu’ont pu lire les habitants de West Vancouver dans un magazine distribué mystérieusement par “The Alamo Church”, l’associa- tion américaine des écoles chrétiennes non confes- stonnelles et... — antt- papistes. nes du Québec et de lala mine. Le probléme ac- Colombie britannique. Suite en dernié¢re page L’Ordre noir en soutane [U.S.] Vune, nous ont été adressées portant chacune un destinatatre précts. De la réceptionniste, au pré- sident, en passant afin les responsables des ru Sports, Beauté, Spectacles, Cinéma, le directeur du crédit, le chef de distri- bution, larchtviste, le pa- tron de la publicité, per- sonne n'a été oublié. Les quatres membres de l’é- quipe du Soletl ont recu cette avalanche de courrier comme un honneur. A propos, selon nos propres informateurs, le Premier jouer a Frédérickton, l’équipe Richard Brodeur, Frank Nous avons recu nous- ministre Brian Mulroney école que Vancouver partage Caprice et John Garrett... < méme un courrier de cette serait en fait un Jésuite avec les Nordiques de Enfin, méme si certains : association. Trés exacte- déguisé. Québec. En effet, al'issuse des entraineurs estiment qu'un Laurent Depouilly, 2e patineur francais: “Le plus beau jour ment 17 lettres, a 20 sous Oncle Archibald soixante-douze heures de bal- de ma vie”.