acadienne du Canada, monsieur Raymond Bisson, se rendait 4 Québec afin de déposer une politique globale derapprochemententre le Québec et les communautés francophones et acadiennes du pays au nom du million de francophones qui vivent 4 l’extérieur du Québec. «Cette politique signifie beaucoup pour la F.C.F.A. du Canada et les francophones du pays puisqu’elle témoigne, d’une part, de la volonté de vivre en frangais et d’autre part, du voeu sincére de s’associer au Québec pour faire de la francophonie canadienne une force unique qui dépasse les frontiéres», déclarait le président de 1l’organisme, Raymond Bisson, lors d’une conférence de presse. La politique de rapprochement propose huit axes de collaboration qui vont de la sensibilisation de la population du Québec a la réalité des communautés francophones jusqu’a l’organisation politique des rap- ports entre cette province et les communau- tés francophones et acadiennes, en passant entre autres, par l’accessibilité de certains programmes québécois et la réforme de la politique québécoise sur la francophonie du Canada présentement en vigueur. «Le Québec est le péle principal du frangais en Amérique du Nord et la collaboration qu’il est en mesure d’entretenir avec nos communautés lui permet de jouer un réle actif, capable d’influencer et de provoquer le changement. En se définissant comme par- tenaire 4 part entiére, le Québec, dans sa détermination 4 travailler avec nous, ne pourra que réaffirmer la place du frangais au pays», poursuivait monsieur Bisson. La Fédération s’attend d’ailleurs 4 ce que le gouvernement du Québec, & partir de ces propositions, démontre son leadership et prépare une politique de collaboration bien définie avec les communautés francophones et acadiennes qui favorisera le regroupe- ment des forces francophones au Canada. La F.F.C.B. suit la course a la chefferie du parti conservateur: le silence de Kim Campbell pése lourd chez les franco- phones de la Colombie-Britannique «Si la performance de madame Campbell est un indicatif du leadership qu’elle compte 2 Le Trait dunion offrir aux Canadiens et aux Canadiennes, les francophones de la Colombie-Britannique ne peuvent pas compter sur elle», déclarait Marie Bourgeois, présidente de la Fédération des francophones de la Colombie-Britanni- que, suite au débat des candidats et candidate, tenu le 20 avril 1993, 4 Montréal, dans le cadre de la course a la chefferie du parti conserva- teur. «Alors que les autres aspirants au poste s’engageaient a défendre les droits des mino- rités linguistiques, M™ Campbell a laissé passer toute la question d’engagement du fédéral face aux droits des minorités de langue officielle sous silence», poursuivait Mme Bour- geois. «Nous sommes décusetconsternés de voir une femme qui semble posséder autant de poten- tiel opter pour le silence plutét que de faire preuve de conscience sociale, de justesse et de droiture. Madame Campbell a offert plusieurs conférences sur la Charte canadienne des droits et libertés etelle connait sans doute trés bien les responsabilités constitutionnelles du gouvernement fédéral notammentla portée de l’Article 23 qui garantit aux minorités de langue officielle 1’éducation dans leur langue et la gestion de cette éducation. «Ce manque d’engagement et de responsabilité est surpre- nant, surtout venant dela part de1l’ex-ministre de la justice», continuait la présidente de la Fédération. ' Lors du discours qu’elle donnait, il y a quel- ques semaines, au moment oi elle annongait sa candidature a la chefferie du parti conser- vateur, M™ Campbell disait «my goal has always been to make sure that each Canadian feels likea first class Canadian». Aujourd’ hui, en Colombie-Britannique, prés de 60 000 francophones risquent de ne pas se sentir comme des «first class Canadians» puisqu’ ils ne peuvent toujours pas jouir du plein exercice de leurs droits linguistiques. En tant que personne qui aspire au poste élu le plus élevé au Canada, elle doit étre consciente de ses responsabilités et ne pas passer sous silence une question qui est l’une des caracté- ristiques fondamentales de notre pays. M™ Campbell doute-t-elle de la légitimité des deux langues officielles au Canada? Si tel en est le cas, les francophones de la Colombie- Britannique sont en droit d’en étre informés. Dans le doute, eux aussi s’abstiendront, le grand jour des élections venu. SECTEUR ECONOMIQUE La F.F.C.B. participe au sommet économique national Le premier sommet économique national se tenait 4 Ottawa les 16, 17 et 18 avril dernier sous le théme «Vers une prise en charge du développement de nos communautés. Lors du sommet, les communautés francopho- nes etacadiennes du Canada s’engageaient aélaborer un plan global de développement économique. Ce sommetest larésultantede quatre séminaires régionaux tenus dans quatre régions différentes du Canada entre décembre 1992 et mars 1993. Parmi les participantes et participants de la Colombie-Britannique, on retrouvait Ma- rie Bourgeois, présidente, Yseult Friolet, directrice générale et Pierre Rivard, ana- lyste politique de la Fédération des franco- phones de la Colombie-Britannique ainsi que Bill Hall, vice-président de la Société Maison de la Francophonie, George Payrastre de PRIN Communications ainsi que deux représentantes de Réseau- Femmes Colombie-Britannique soit Nicok Beaulieu, présidente et Réjane Turcotte- Valois de la région de Prince George. Cette grande rencontrea permis de discuter plus en profondeur de stratégies de dévelop- pement pour nos communautés, et ce, 4 partir des recommandations et des princi- paux points retenus lors des quatre séminai- Tes régionaux. SECTEUR EDUCATION Le projet de recherche «Formaction»: 600 personnes seront contactées La Société éducative Educacentre et la Fé- dération des francophones de la Colombie- Britannique ont mis de l’avant un projet de recherche portant sur les besoins en forma- tion des adultes francophones habitant les régions du Vancouver métropolitain, de la «Sunshine Coast» et du Bas Fraser. Cette étude, financée par Emploi et Immigratior Canada, débutera le 3 mai 1993.