NOUVELLES DU CSF > COMMENT SE PORTE LE SECONDAIRE AU CSF ? Par Christophe Piget n grand défi pédagogique que doit surmonter le CSF demeure la capacité de favoriser l'essor du secondaire dans les écoles. En fait, le secondaire est confronté principalement a deux problémes : certaines écoles n'offrent pas de cours au-dela de la 7e année et les parents sont donc contraints d'envoyer leurs enfants dans le systeme éducatif anglophone, et le niveau de l'enseignement peut parfois étre percu chez les parents comme inférieur, ou incomplet, par rapport au niveau des classes anglophones. M. Alain Laberge a débuté comme orthopédagogue avant de se forger une solide expérience d'enseignant puis de directeur d'école. Voici neuf ans qu'il participe activement a la destinée du CSF, et c'est dorénavant en sa qualité de directeur des Services éducatifs qu'il nous explique en quoi le CSF peut améliorer l'image et les services des classes au secondaire. « La premiére priorité est de faire comprendre aux parents que le niveau d'enseignement dans les classes secondaires francophones est tout aussi bon que le niveau dans les classes anglophones. Les résultats aux examens provinciaux qui sanctionnent la fin de la 12e année, sont statistiquement équivalents, et c'est important de faire passer ce message aux parents. Il ne faut pas oublier que les éléves dans nos écoles sont parfaitement bilingues, ce qui représente un avantage réel dans l'optique des études postsecondaires. » La seconde priorité est de faciliter l'accés aux classes du secondaire. Les parents se retrouvent parfois éloignés de l'école francophone et ne veulent pas que leur progéniture perde des heures dans les transports. « Une des solutions, comme l'explique M. Laberge, c'est d'augmenter l'offre des programmes a défaut d'augmenter le nombre des écoles. Vaal J 6 LE JOURNAL DU CSF - JUIN 2007 Llavénement des cours distribués par voie virtuelle ainsi que l‘opportunité de donner des cours par voie de vidéo-conférence aide a recruter les éléves des régions éloignées. En dernier recours, les effectifs dans certaines régions sont insuffisants pour créer ou agrandir une école, mais on peut aménager des programmes d'enseignement du secondaire spécifiquement francophone dans les écoles anglophones, comme cela se fait déja. Le probléme est que nous devons souvent payer des sommes astronomiquessimplement pour louer des locaux. » Mais surtout, M. Laberge et ses équipes travaillent a l'amélioration des services offerts pour que tous les éléves puissent y trouver leur compte. « Nous avons déja une clientéle réguliére, des éléves sans probleme ou spécificité qui s'acclimatent facilement a nos cours. Mais trop d'éléves nous échappent encore compte tenu de I'hétérogénéité des niveaux, et la nous avons établi divers programmes pour séduire et retenir nos jeunes. » Le premier programme s'appelle I'lSPJ, I'Insertion sociale et professionnelle des jeunes, et s'adresse en particulier aux éléves en difficulté scolaire. Dés la 10e année, l’éléve peut bénéficier d'une immersion dans le milieu professionnel grace a des stages d'observation, jusqu'a quatre stages entre la 10e et la 12e année, ce qui va lui fournir des outils pratiques et des lettres de reconnaissance des entreprises, véritables sésames sur le marché du travail, a défaut de rien. Le second programme s'appelle |'ACEIT (Accelerate Credit Earned in Industry Training). Cela concerne les éléves en difficulté aussi, mais qui peuvent aspirer a un diplome de fin d'études secondaires et qui obtiennent tout de méme des résultats un peu plus fort que le premier groupe. A partir de la 10e année, les éléves peuvent choisir des cours et des stages dans des colléges universitaires, un genre de formation continue qui leur permet d'acquérir la carte de compétence niveau 1, et donc d'avoir un pied au collége, tout en bénéficiant en paralléle des lettres de recommandation des employeurs. Le troisieme programme proposé s'appelle l'Accréditation double, destinée aux éléves de 12e année qui ont des bons résultats a l'école. Ils peuvent suivre des cours de 1ére année de niveau collégial ou universitaire, WWW.CSF.BC.CA ce qui leur permet d'obtenir des crédits reconnus et d'étre mieux préparés pour affronter les études supérieures. Le quatrieme programme, l'un des plus ambitieux, est de donner accés aux meilleurs éleéves du CSF au baccalauréat international, ou IBO, reconnu dans 180 pays et qui devrait étre en place au CSF vers 2009-2010. Il s'agit de cours pré- universitaires, un curriculum trés poussé, avec des méthodes pré-cognitives. Beaucoup d'éléves quittaient le CSF pour présenter ce baccalauréat. Cela va nécessiter encore deux années pour finaliser le projet, répondre aux standards trés rigoureux, et former les enseignants. Ce dipl6me donneaccés a de nombreuses universités dans le monde et accorde des crédits et aussi éventuellement des bourses. Le cinquiéme programme touche aux cours virtuels, a distance. A compter de la rentrée 2007, les cours a distance sciences humaines 8 et francais 8 seront disponibles sur Internet a toute heure et en tous lieux. Les éléves pourront accéder en tout temps a leurs cours, y compris durant les vacances. L'atout numéro un, c'est la flexibilité. Les jeunes dans les régions isolées pourront s'inscrire.a des cours auxquels ils n'auraient pu s'inscrire sauf dans une école anglophone. Enfin, dernier programme offert, les cours Advanced placement sont I'équivalent des cours pré-universitaires proposés dans le cadre de I'IBO, sauf qu'il s'agit de cours a la carte, individualisés. Léléve de 12e année n'est pas obligé de suivre tout le cursus et peut se spécialiser dans une matiére, histoire ou les mathématiques par exemple, et obtenir les crédits en vue d'une inscription future au collége. Avec le développement et la mise sur pied de l'ensemble de ces nouveaux programmes pédagogiques, le CSF veut offrir un programme d'études plus pertinent pour l'ensemble de la population étudiante et ainsi rehausser l'attrait du secondaire en francais. De plus, ces ajouts permettront sans doute au CSF de maintenir la croissance soutenue de sa population étudiante au secondaire quia tout de méme plus que doublée en dix ans.