Un francophone en voyage Par Roger Dufrane Samedi ler avril Pourquoi désirer _ revoir Vera- Cruz:? Xalapa, avec ses maisons agrippées aux ruelles abruptes et l’antre mystérieux de ses plus humbles _ bouti- ques, est plus pittoresque. Mais il y a a _Vera-Cruz, l'appel de la mer et des Iles, une brise d’aventure, tout un passé de flibuste et de caravel- les. : La route que l'auto emprun- te la sortie de Xalapa, paral- léle a celle de l’autre jour, est plus sinueuse. Un peu comme les chemins royaux € l’ancienne France, qui _lon- gent les autoroutes et soudain sécartent et flanent aux abords, des chateau. Des _ba- . naniers, des caféiers, des pal- meraies a perte de vue, appar- tenant parfois a- d’anciens gouverneurs, les roitelets du Mexique. Vera- Cruz. la blanche est d'une splendeur ensoleillée. Midi. on s’arréte aux belles vitrines. On écoute les airs tour a tour entrainants ou langoureux d'un _ violoneux assis par terre, et qui n’aban- donne pas méme a la méri- dienne. Le personnel du Mu- sée de Vera-Cruz: est en gréve. Dommage! _J’aurais aimé revoir ses reliques, ses fontaines qui chantent sur le marbre, ses vieilles photogra- phies de soldats américains en chapeau de boys-scouts, inves- tissant la ville en 1914. Un ~ gréviste somnole sur le _trot- toir. Deux employées, assises sur le portail, et commerent a _ tout casser. Elles rient en s'excusant de ma déconvenue. Plus tard, assis sur des siéges 2 Tustiques de la plage, nous ‘ -contemplons la mer. Elle se ~~ frange au loin d’écume_blan- che. Les requins y rédent. Les ‘mamans ne quittent pas des yeux les enfants qui se_bai- gnent. Derriére moi, un mat recouvert de palmes séches, fait ‘office d’ombrelle. Robinson Crusoé devait ainsi regarder au loin, espérant la voile qui le raméneraitdans sa patrie. Sauf que moi, je ne voudrais plus quitter ce pays doré qui m’envoite. Un marchand tout couvert de hamacs vient nous propo- ‘ser sa marchandise. Je décline et il va plus loin, puis nous revient ;“Qu’est-cé —_qu’elles s'imaginent, dit-il 4 mon héte, en désignant deux riches Mexicaines se prélassant dans des transatlantiques. J'ai une femme et trois enfants a nourrir et elles se mélent de barguigner!” Le soleil descend déja. Il faut repartir. La ville se ranime. Les terrasses réson- nent de rire et de musiques. Uns pensée 4 Dona Marina, qui rencontra Cortez non loin d'ici et nous reprenons la route. “Dona marina! Je ne veux pas chercher votre image dans les codex aztéques des musées, ni dans les manuscrits espagnols. Je ne m’enquerrai plus de votre vie. J’aime mieux m’en tenir a la Dona Marina de mes songes. Jeudi 5 avril gaise. On y donne ce soir un film interprété par Jean Gabin et Simone Signoret. sent dans la minuscule salle d’attente aux bancs de bois. “Film en noir et blanc, m’ap- prend la monitricé alsacienne, -avec un Jean Gabin déja vieux.” En attendant, je m’en- tretiens avec un étudiant me- xicain en sciences politiques. Il aimerait faire un ‘stage d’études au Canada, et, Mexi- cain de lest, il me parle de Halifax, de Québec, des chu- tes du Niagara. Je m’amuse a _ lui faire dire “Saskatchewan” ou il s’achoppe. “Comment - sont les filles 4 Vancouver?” des fauteuils de jonc gardent ~ Je retourne a I’ Alliance fran- Quelques étudiants conver- me demande-t-il, en guignant vers la blonde _ institutrice alsacienne assise 4 mon coté. “Ont-elles les yeux bleus? Pour les Mexicains, les blon- des aux yeux bleus apparais- sent comme des fées. Ils vivent énvironnés de brunes magi- ciennes et révent aux blondes mélusines des pays du Nord. Dans la salle, je m’assieds a cété de la charmante monitri- ce alsacienne. Je suis un peu son invité depuis la soirée argentine de l'autre fois. De derriére nous, l’étudiant me- xicain lui passe un sandwich qu'elle partage avec moi, a la © bonne franquette. L’appareil de projection tombe plusieurs fois en panne. Entractes inat- tendus. Ma gentille voisine me parle de Xalapa, de Paris, de Strasbourg, de son prochain retour au pays des cigognes, ou les filles et les garcons sont blonds comme les blés, me dit-elle en souriant vers le Mexicain qui s’agite sur sa chaise. Vendredi 6 avril Ce matin, de magnifiques photographies en noir et blanc sont exposées sous les particuliérement pour la correction d’erreurs et d’omissions municipal le ou avant le 21éme jour d’aoat 1984. L’aventure mexicaine arcades du Palais du_ gouver- neur, images jumelées du Xalapa ancien et du Xalapa moderne. La ville était autre- fois plus belle et moins nette. En juin, mois de pluiescourtes et torrentielles, l’eau dévalait des toits sans gouttiéres. Des gamins montaient au marché sur le dos de leur baudet. Du temps des Espagnols, Xalapa était une foire, un marché, un relais sur la route de Mexico. Aujourd’hui, c’est une -capitale administrative, avec les multiples bureaux que cela entraine. Un bureau en plus s'est créé pour obliger a construire hors de la ville ancienne. A mon sens, en dépit du modernisme envahis- sant, Xalapa demeurera pit- toresque. On ne peut tout démolir. Elle a pour elle son site tourmenté, ses arbres et ses oiseaux, et le sentiment artistique inné dans le coeur de ses habitants. (A suivre) La plus grande couardise consiste a oe sa puis- sance sur la faiblesse d’autrui. Audiberti. Le Soleil de Colombie, vendredi 10 aoft 1984 —5 La F.f.h.g. - questionne les candidats La ee des ree sreceetauene can ts en course pour les s se un pair sees sondant leurs intentions en matiére de droits Zi francophones. Nous publions le texte de ces six questions. © Quelles mesures incitatives favoriseriez-vous’ pour aider les provinces 4 accroitre le niveau de services en langue francaise, en particulier dans les domaines de la justice, des services sociaux et de santé ainsi que de l’enseignement post-secondaire? *Seriez-vous favorable a la convocation d’une conférence fédérale-provinciale sur | les droits des minorités de langue officielle au Canada et si oui, quel serait l’ordre du jour d’une telle conférence? *Quelles modifications jugez vous nécessaires d’apporter a la Loi sur les langues officiel- les? *Quelles mesures prendre- riez-vous pour relancer la réforme linguistique au sein de l'appareil fédéral? eComment __r€orienteriez- vous les ressources disponibles vers le développement des communautés de langue offi- cielle? *Quelles mesures envisage- riez-vous pour obliger les mi- nistéres fédéraux a vocation économique a élaborer des programmes de _ développe- ment spécifiques pour ces régions? En 1980, la F.F.H.Q. avait déja adressé un questionnaire équivalent auxquels les princi- paux candidats s’étaient em- pressés de répondre (reféren- dum du Québec obligeait) . Les choses pourraient étre différentes cette année. La Fédération a eu beau annon- cer la publication des reponses ala fin d’aoat, le bilinguisme apparait en 1984 comme un sujet secondaire vis a vis des questions économiques. Ainsi, le probleme n'a été que trés peu abordé au cours du premier grand débat télévisé entre les trois chefs de parti du 25 juillet. De plus, la Fédéra- tion avait aussi envoyé des Ville de Vancouver _Période d'inscription Ville de Vancouver et district scolaire No 39 (Vancouver) _les University EndowmentLands y compris L’inscription des électeurs pour la ville de Vancouver et le district scolaire No. $9 (Vancouver) comprenant les “University Endowment Lands” a été préparée pour étre utilisée lors de l’élection du maire, des conseilleurs municipaux, des - commissaires des parcs et des commissaires scolaires, qui se passera le jour d’élection. Cette inscription est disponible Ceux qui sont qualifiés 4 avoir leur nom inscrit sur la liste pendant la période d’inscription sont: LES CITOYENS CANADIENS OU SUJETS BRITANNIQUES qui, le jour de l’élection, auront 19 ans et qui sont soit: PROPRIETAIRES INSCRITS OU TITULAIRES D'UNE ENTENTE de propriété réelle dans 1a villede Vancouver, au 31 juillet 1984. UN LOCATAIRE PRINCIPAL d'un appartement utilisé solennellement comme domicile dans un batiment dont _ une corporation est propriétaire enregistré et en méme temps parmi d’autres choses le locataire a fait une demande auprés du Greffier municipal de la ville avant le 31 juillet 1984. UN OCCUPANT ayant un droit ou un intérét dans un morceau de terrain de la Couronne au 31 juillet 1984. OU questions aux sept, candidate a la chefferie du parti libéral, et aucun d’eux, John Turner en téte, n’avait méme daigné accuser reception de ces ques- tionnaires. humour Anselme, le can- ~ tonnier de ce village provengal, est un barbu. Un touriste lui dit: - — Pére Anseime, a l’époque j‘avais une barbe comme la vétre, et quand je me suis apercgu - qu’elle n’allait pas avec mon genre de beauté, je l’ai faite raser|! — Ca par exemple, c’est dréle, parce que moi, figurez- vous que j’avais une téte comme la vétre, et quand je m’en - Suis apercu, j’ai lais- fagengy ma_ bar- e , INSCRIPTION DES ELECTEURS qui seront effectuées si on en fait la demande auprés du_ Greffier DES RESIDENTS de Vancouver qui, le 15 juin 1984, étaient citoyens canadiens, ou sujets britanniques, et le jour de l’élection auront 19 ans et ont habité sans interruption la ville de Vancouver du ler janvier 1984 jusqu’au 15 juin 1984 compris. (Les personnes qui ont acheté ou vendu une propriété dans Vancouver ou dans les “University Endowment Lands” au mois de juillet 1984 doivent téléphoner au bureau de la liste des électeurs pour s’assurer que leur nom est inscrit sur la liste des électeurs.) LES INSCRIPTIONS SERONT ACCEPTEES DANS LES CENTRES COMMUNAUTAIRES SUIVANTS les 15, 16 et 17 aout de 2h30 a.m. a 5h30 p.m. et de 6h00 p.m. a 8h30 p.m. (notez les astérisques pour les changements) . WEST END COMMUNITY CENTRE > CARNEGIE CENTRE . STRATHCONA COMMUNITY CENTRE BRITANNIA COMMUNITY CENTRE ~ HASTINGS COMMUNITY CENTRE TROUT LAKE COMMUNITY CENTRE *« MT. PLEASANT COMMUNITY CENTRE KITSILANO COMMUNITY CENTRE KERRISDALE COMMUNITY CENTRE DUNBAR COMMUNITY CENTRE MARPOLE-OAKRIDGE COMMUNITY CENTRE KILLARNEY COMMUNITY CENTRE SUNSET COMMUNITY CENTRE * CHINESE CULTURAL CENTRE * Vendredi 17 aoat de 2h30 p.m. a 5h30 p.m. SEULEMENT. Pour savoir si votre nom est sur la liste actuelle des électeurs, ou si vous avez besoin d’autres renseignements, téléphonez au Bureau de la liste des électeurs (873-7681/2/3/4) . Vous pouvez aussi vous inscrire auprés du bureau de la liste des électeurs, 2512 rue Yukon, Vancouver: 7 au 10 aout 18 au 17 aoat 18 aout 20 et 21 aout - 870 Denman Street 401 Main Street 601. Keefer Street 1661 Napier Street 3096 East Hastings Street 3350 Victoria Drive 3161 Ontario Street 2690 Larch Street 5851 West Boulevard 4747 Dunbar Street 990 West 59th Avenue _ 6260 Killarney Street 404 East 51st Avenue 50 East Pender Street 8h30 a.m. a 5h30 p.m. 8h30 a.m. a 5h30 p.m. 9h00 a.m. a 4h00 p.m. 8h30 a.m. a 9h00 p.m. Ce sera votre derniére chance pour avoir votre nom sur la liste 1984 des électeurs de la ville de Vancouver. d’école, des commissaires des parcs, etc.. _A SE RAPPELER que ceéci n’est pas une liste pour une élection pour le gouvernement fédéral. C'est une liste séparée pour |’élection du maire, des conseillers municipaux, des commissaires HOTEL DE VILLE VANCOUVER C.B.. 27 JUILLET 1984 R. HENRY GREFFIER MUNICIPAL