communication de la Fédération, Eric Gagnon, a eu également des discussions avec le directeur des communi- cations de la F.F.H.Q., Sylvio Morin, pour expliquer l'impact de ces coupures en Colombie-Britannique. La F.F.H.Q. réfléchit présentement ala stratégie d’intervention a adopter afin que le gouvernement Fédéral corrige la situation. SECTEUR POLITIQUE Revendications territoriales des autochtones Les Britanno-Colombiens ont protestés haut et fort lorsqu’il fut question des revendications territoriales des autochto- nes en Colombie-Britannique puisqu’il a été annoncé qu’elles représenteraient 80% de la superficie de la provin- ce. Ce qu’il faut entendre par 1a, plus exactement, cest que 80% de la superficie de la Colombie-Britannique n’a pas fait objet de traité a l’instar des autres régions du Canada. De plus, beaucoup se sont écriés croyant leur propriété menacée. Or, la négociation des revendications territoriales touche a la propriété de la Couronne et non a la propriété privée des résidents de la Colombie- Britannique. Les revendications territoriales remontent aux accords historiques entre la population autochtone et les premiers colons. Ainsi, le premier traité de 1763 établissait certains principes par lesquels les colons achéteraient des terres a la population indigéne. Ce traité fait maintenant partie intégrante de la Constitution canadienne; les principes qui y sont énoncés ont été la base sur laquelle tous les autres traités ont été établis. Or, aucun traité n’a été établi avec la population autochtone pour 80% du territoire de la Colombie-Britannique. Les revendications territoriales en Colombie-Britannique consistent donc, entre autres, a réparer «cet oubli» ainsi qu’a établir une juste compensation pour |’exploitation de terres sur lesquelles les autochtones vivaient: compensation monétaire ou sous forme de terres ou possiblement une combinaison des deux. D’aprés un porte-parole de la communauté autochtone, les négociations actuelles entre le gouvernement provincial et fédéral tournent autour de I’argument que la province naurait aucune contribution monétaire a verser en terme de compensation. Or, la province de la Colombie- Britannique est en trés mauvaise posture dans cet argu- ment puisque les terres exploitées ont évidemment rapporté certains revenus, soit dans l’industrie miniére, soit dans l'industrie forestire ou encore dans celle de la péche. En d’autres mots, les revenus de l’exploitation de ces terres, qui appartiennent a la province, ont directement profité a l’économie de la province. Trait d’'union page 2 Toujours d’aprés un porte-parole de la’ communauté autochtone, la revendication des droits des autochtones est indissociable des revendications _ territoriales. Beaucoup de questions sont en jeu, [’auto- gouvernement, V'autonomie, les droits linguistiques indissociables de l’identité culturelle (plusieurs langues autochtones sont en voie d’extinction), le droit de pouvoir vivre des revenus agricoles, miniers, ou de la péche (les autochtones n’ont pas le droit de vendre, par exemple, ni le poisson qu’ils péchent, ni les fruits ou légumes qu’ils cultivent et n’ont aucun droit sur les gisements miniers ou pétroliers qui pourraient se trouver sur leurs territoires), l’'amélioration des condi- tions de vie (40% des autochtones vivent au-dessous de la ligne de pauvreté et 20% vivent juste la limite de la ligne de pauvreté). Sans rentrer dans les détails, les autochtones pergoivent leurs revendications territoriales comme le minimum de la reconnaissance de leurs droits. Quant a I’Accord du Lac Meech, celui-ci était perqu comme «un processus d’exclusion». La question de la dualité linguistique a été pergue comme une négation de l’existence méme des populations autochtones au pays. Il semblerait que la stratégie qui pourrait étre adoptée par la communauté autochtone du Canada prendrait modéle sur le principe de la souveraineté-association préconisée par certains milieux québécois. Autrement dit, ’auto-gouvernement n’excluerait pas des relations économiques avec le Canada, en fait l’6conomie des autochtones ferait partie intégrante de l’économie canadienne dans son ensemble puisque I’on parle bien d’un seul pays et d’une seule monnaie, le dollar canadien. SECTEUR COMMUNAUTAIRE Les francophones ont le sens de la féte et en cette période de lI’année les associations francophones le prouvent par le nombre d’activités qu’elles organisent. La famille, le partage, la bonne bouffe et les chansons sont a honneur, ce qui démontre que les bonnes traditions se perpétuent. D’ailleurs en voici quelques exemples: 07-12-90: Souper de Noél de RESEAU-FEMMES; 08-12-90 : Souper de Noél del’ ASSOCIATION FRANCOPHONE DE KAMLOOPS; 09-12-90: Souper de Noél del’ ASSOCIATION FRANCOPHONE DE LA VALLEE DE COMOX; 14-12-90: Dessert-Théatre du THEATRE LA SEIZIEME; 15-12-90: Gala de Noél du CENTRE CULTUREL FRANCOPHONE DE VANCOUVER et de la CHAMBRE DE COMMERCE FRANCO-COLOMBIENNE; 15-12-90: Souper-réveillon de l’ASSOCIATION DES FRANCO- PHONES DE NANAIMO;