-10 Levendredi 14 novembre 1997 SAND, PRENOMMEE GEORGE OU L’AURORE D’UNE LIBERTE e mariage du théatre et de la littérature n’est jamais facile. Le succés de la rencontre de ces deux univers dépend de Tlentremetteur. Pierrette Dupoyet est une de ces comédiennes-metteures en scéne qui savent porter jusqu’é la perfection Part de lentremise. Le vendredi 7 novembre, devant une salle comble du Studio 16, Pierrette Dupoyet inaugure son premier spectacle au Canada. Cette habituée du festival d’Avignon (Hongrie, Tahiti, Viét-nam, Liban, Australie, Gabon...) a choisi Vancouver pour entamer sa tournée trans-canadienne qui Yaménera a Victoria, a Calgary, a Winnipeg et a Halifax. Son « One Woman Show » intitulé Sand, prénommée George ou I’aurore d’une liberté a été possible grace, entre autres, au concours de_ | Aliance francaise, du Centre culturel francophone de Vancouver et du Théatre La Seiziéme. La piéce s’ouvre sur George Sand vieillissante, retranchée dans sa serre du et des tournées 4 l’étranger Berry comme dans « lPunivers clos d’un roman », en train d’ordonner les souvenirs dans sa mémoire, telles les fleurs séches dans son herbier. Malgré Pusure du temps, la grossiéreté de la _ vie quotidienne, Pimposture de l’amour, |’Apreté de la solitude, la caducité de la vieillesse, l’'auteure de La Mare au diable n’aurait rien perdu de Vardeur de son exaltation, de ses effusions lyriques et de son humour parsemé dironie cinglante. D’une tirade sur le vol du temps, Dupoyet fait une sorte de choeur __polyphonique ot passent péle-méle les Frédéric et les Alfred (Chopin et Musset), les enfants et les petits-enfants, les vivants et les morts. Dupoyet, maitre de cet art de la métamorphose, campe a merveille une gamme d’émotions et de personnages dans leur registre respectif. Cependant, au théatre, la parole ne suffit pas, la scéne réclame sa spécificité. Cette exigence a été moyennement servie par la mise en scéne ; bien que les objets s’animent, que les plantes tremblent et que les bocaux murmurent un air de parfum musical, il existe des moments ou cette chorégraphie botanique a du mal a passer la rampe. D’autant plus que Sand, dans quelques-uns de_ ses nombreux dialogues avec l’au- dela (représentés par la bande sonore), parait trop arché- typique, arpentant parfois les collines du pathétique. Ceci dit, le bilan demeure incontestablement positif, en attestaient l’ovation et les applaudissement enthousiasmés du public. DontA MOUNSEF FS du Moghiee VANCOUVER 2 - 22 novembre 1997 MORICO & USE LA VIE 15 novembre, Studio 16 1545 7éme Avenue O., Vancouver Billets : 5 $ (membres) 8 $ (non membres) GEORGES MOUSTAKI | 22 novembre, Centennial Theatre 2300 Lonsdale Ave., North Vancouver Billets : 23 $ (membres) 28 $ (non membres) ’ RENSEIGNEMENTS : 736-9806 go Sg & média: (L LES LE I «ep Radio-Canada Ge Vancowwer Sun ee Colombie-Britannique dien a 3 le télévision - ode. ministére du Patrmome a Fonds de_ ‘cAblodis- : tribution poor da production poem 16 d'oeuvres multimédias, 2. -courager la production ré- a gionale dans les deux langues et _ ‘maintenir oun. _ équilibre - oe