|___ | sC)LEIL Le vendredi 10 avril 1998 23 Les histoires d’amour finissent mal... La Bohéme, opéra de Vancouver ieu seul sait quel état d’esprit ani- mait Giacomo Puccini lorsqu’il composa la musique de l’opéra La Bohéme. Une chose est sire, chagrin d’amour ou pas, inspiration des grands jours était au rendez-vous. Le libretto, inspiré du roman Scénes de la vie de bohéme de Henri Murger, est le résultat de trois années de travail. La musique, méthodique tout en restant toujours accessible, a le mérite de pouvoir étre appré- ciée par le néophyte dés la premiére écoute. Accueilli avec réticence par la critique lors de la premiére, en février 1896, La Bohéme s’est imposé en un_ siécle comme l’un des opéras les plus populaires. L’histoire - |’amour d’un poéte et d’une ouvriére couturiére sur fond de quartier latin 4 Paris - finit, comme il se doit, mal. L’ouvriére s’éteint tragiquement emportée par une maladie bénigne qu’une aspirine suffirait aujourd’hui a terrasser, laissant le poéte déchiré par la douleur. Ceux qui auront eu la patience - ou l’impudence - d’attendre la derniére de Popéra de Vancouver, le same- di 4 avril 1998, auront été justement récompensés. La septiéme représentation de La Bohéme marquait un point culminant. La machine était bien rodée et les solistes au meilleur de leur forme a l'exception du baryton Michael Donoyan, atteint d’une grippe qui ne semblait guére affecter sa perfomance. La soprano Lyne Fortin et le ténor Carl Tanner, respec- tivement dans les réles de Mimi et de Rodolfo, attei- Les unissons frélaient la perfec- gnirent des sommets. Un torrent démentiel Une cité universitaire repliée sur elle-méme, des relents de nazisme qui pointent a Thorizon, deux flics pour qui la loi est un instrument parmi d’autres, des corps mutilés retrouvés dans des enchanteurs, voila les ingré- dients de ce thriller ahurissant, deuxiéme roman du Francais sites Jean-Christophe Grangé. } at n entrevue,. a Radio-Canada, V’auteur me sem- plait superbe : articulé, conscient de absolument ses faiblesses et de ses forces ; un étre vraiment attachant et qui ne se génait pas pour remettre les pendules a Vheure... Peu aprés, lisant une critique dans Libération, je me suis dit : voila un auteur que jaimerais lire ! Libération était si pédant : « un thriller, un polar, une histoire de serial killer francais, quelle honte ! » Revivons notre Manon Lescaut, relisons notre princesse de Cléves ! Mais quoi, o& est la Grande Littérature, le Zola, le Stendhal ? Ou va-t-on avec des « copies » dune sous-littérature anglo-saxonne ? Et je l’ai lu, et je Vai aimé ! Aimé a la folie, serait peut- étre exagéré, mais aimé énor- mément, oui! Un thriller est un thriller. Lire un thriller c’est comme lire Agatha Christie : c’est une recette, et on le sait. Mais tout est dans |’art d’ap- préter la recette : Pinvention du crime, le choix des bons et des méchants... Et je dois dire que Grangé n’y va pas de main morte. A bout de souffle, il nous tient constamment. J’ai- me lire un flic corrompu, des criminels pas si criminels que ¢a, une intrigue qui laisse réfléchir sur le sort du monde... et j'ai été servi avec le roman de Grangé. Une histoire aussi bien ficelée, je la souhaite & tout auteur ; une intrigue aussi forte, je Pespére pour qui- conque demande un peu de _Les Riviéres pourpres de Jean-Christophe Grangé piquant dans sa vie ; des personnages aussi vrais, je meurs de les rencontrer un jour... Un bouquin de prés de 400 pages que j’ai lu le temps d’un soupir, et que je relirai | prochainement avec encore plus de bonheur. ANDRE LEVASSEUR Les Riviéres pourpres de Jean- Christophe Grangé (Albin Michel, 1998) est disponible 4 la librairie Manhattan, 1089, rue Robson a Vancouver. tion, et le 4e acte coula comme un réve. Une cohésion épous- touflante qui bouleversa mon voisin - un septuagénaire ex- pert en opéra dont c’était la 8e Bohéme - pour lamener a la conclusion qu’il s’agissait du «plus beau 4e acte » qu’ll lui avait été donné d’entendre. Cette production marquait un rafraichissant retour de l’Opéra de Vancouver A une approche davantage tradition- nelle - les décors, le style, Pinterprétation - que comtem- avec un certain succés. Le quartier latin, les scénes de foule et les costumes poraine, méritent une mention particu- liére. Loin du minimalisme froid de Jenufa ou de Carmen lors de leurs derniéres repré- sentations, le regard du spec- tateur rencontrait ici une scéne bien montée, des décors crédi- bles, animés par des effets d’éclairage subtils et savam- ment dosés. Gageons que le prochain - et dernier - opéra de la saison, Le Barbier de Séville, sera du méme calibre. BERTRAND PICHENE Donnez du’ «muscle a votre moral ! % Quand le monde vous pése, soulevez . des poids et haltéres. L'exercice physique remonte le moral ! Def santé = oe responsabilité & fous!” qvec Quang Binh Nguyen , md “‘Vancolver & Tél. : (60% Drive, Bureau 303 -B. V5N 4C5 PaRTNICPACTion >... Ss seatentaetienteetantientaetnetedtentedineteietieniesbetesetnecteetetmadiednememeteameteetn teeta aemeae dndamtediadmmeedatediettedncneiemmanaeaten emmnenetetenetisterieteeee ee EE RC mT aE NORV 8! NANO Se MTN RT ION