(een eet nt tt td Tt te 8 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 10 mai 1996 Dr. Jekyll - Mr. Hyde: A love story PAR SARA LEHA Le Vancouver Play- house présente DR. JEKYLL - MR. HYDE : A LOVE STORY, sa produc- tion la plus fascinante de |’année. Inspiré de la version classique de Robert Louis Stevenson, le texte dra- matiqueestcréé par James W. Nichol. La plupart des acteurs sont plutét inconnus. Ils viennent de plusieurs régions du Canada. Parmi eux, cer- tains on fait leurmarque a Vancouver comme Les Carlson qui a déja joué au Playhouse dans la piéce “Death and the Maiden” .C’est]’acteuridéal pour jouer un personnage tourmenté, qui se sent coupable de ses passions secrétes. Dr. Jekyll et ses collégues médecins croient que |’étre humain peut aspirer a la spiritualité et a la pureté. Revenu dans son laboratoire, il concocte une potion quiletransfor- me en M. Hyde. En tant qu’homme aux prises avecses désirs interdits, i] trouve le moyen d’assumerla respon- sabilité de ses actes. Sous les traits de sa nouvelle personnalité, i] peut dé- sormais se laisser aller a tout ce qu’il n’oserait faireautrement. I] fréquente les bordels, insulte les gens et tue ceux qui sont surson chemin. II croit queson double le purgera de ses fan- tasmes et lui permettra de devenir meilleur. C’est le contraire qui se passe. En tant que pére, il aime sa fille, mais il la voit plus comme une €pouse que comme une fille. M. Hyde lui fournit lemoyen de laséduire. Ses aspirations de spiritualité se transfor- ment en violence et en tourments a4 mesure qu’il perd le contrdle de ses actes. David Storch posséde 1’élé- gance et le charisme d’un jeune M. Hyde. Sonairinnocentsied bien ason role de manipulateur. Colin Miller ajoute une note comique 4 son inter- prétation du vieuxserviteur. DR. JEKYLL-MR. HYDE: ALOVESTORYestune production magnifique. Lemetteurenscéne Neil Réouverture de pécheries de crabe Le Soleil s‘envole | avec AIR CANADA pour Paris et Montréal. DONNEZ DES AILES A VOS AFFAIRES! Munroe a utilisé le talent des acteurs avec beaucoup d’habileté. Ceux-ci donnent de la profondeur et de la crédibilité 4 leurs personnages pris dans un monded’élégance et de som- bres secrets. Les acteurs ne bougent pas beaucoup. Ils se déplacent surune immense scéne tournante, donnant ainsi des effets étourdissants qui ex- priment efficacement les démons in- térieurs. Les scénes de passion et de violence se passent derriére un écran d’ou sedétachent les ombres des per- sonnages. Les éclairages ingénieux font ressortir le mystére des scénes. Cer- taines couleurs, comme le rouge, l’orange et les bleus pales, nous plon- gent dans un monde parfois haute- ment spirituel, parfois trés agité. Le laboratoire ol se transforme Dr. Jekyll est sombre. Toutefois, la lumiére in- térieure des armoires froides d’oi il tire les ingrédients desa potion, aveu- gledeses rayons, lorsqu’il ouvre les portes. Unemusique électronique, aux notes classiques de Don Horsburgh, parlent aussi des émotions profondes. Comme on y parle beaucoup parsymboles, certains passages res-. tent confus. Onnesait pas toujours ot l’auteur veut en venir. La fin arrive trop vite. On n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe. Toute- fois, la production est fascinante, tant au point de vue visuel qu’au point de vue interprétation. C’est 4 voir au Vancouver Playhouse, jusqu’au 25 mai. Information etbillets: 873-3311. o000 A l’agenda: N’oubliez pas MISS SAIGON, unecomédiemusi- cale de alain Boublil et Claude- Michel Schonberg, créateurs de“Les misérables”. Cette histoire parled’un amour tragique entre une jeune vietnamienne etun soldat américain. Leur amour ressemble 4 la société déchirée de |’aprés-guerre, 4 Saigon, en 1975. Nicholas Hytner fait la mise enscéne. A voir au Queen Elizabeth Theatre, 4 compter du 12 mai, pour une période de temps limité. Infor- mation et billets: 280-4444.0 Le gouvernement fédéral vient d’autoriser 4 nouveau la pé- che de fruits de merdans certaines eaux cotiéres de la Colombie-Bri- tannique jusque-la fermées en rai- BORD DANS LES PA Cing députés francais en visite a Vancouver PAR MATTHIEU MASSIP Didier Bariani, vice-président del’ Assemblée nationale, menait la semaine derniére une délégation de députés francais la découverte dela francophonie canadienne. Les cing élus, tous affiliés au Rassemblement pour la République (RPR), le partidu président Jacques Chirac, étaient in- vités par le gouvernement canadien. Monique Papon, Alain Moi- ne-Bressand, Dominique Busseraut, Jean-Claude Lenoir et Didier Bariani, durant un voyage d’une semaine, ont visité Moncton, Ottawa, Winnipeg et Vancouver, et pris conscience du fait francophone en dehors du Québec. Lors d’une rencontre avec la chambre de commerce franco- colombienne, les visiteurs se sont entretenus avec les gens d’affaires francophones de leurs impressions aprés leur traversée du continent. Didier Bariani, entre deux bons mots («En France, pour présider, onchoi- sit souvent le plus béte») s’est dit impressionné par les efforts des com- munautés francophones, etconvaincu de l’utilité de ce voyage. Il a aussi constaté que «plus on va vers l’ouest plus le pourcentage de francophones dans la population diminue» et que «toutes les provinces n’ont pas eu la méme perméabilité au bilinguisme>. Malgrésa volonté dene pass’ingérer dans les affaires intérieures canadien- nes, l’adjoint au maire de Paris a raillé «l’acharnement a éclipses» du gouvernement provincial 4 appliquer la Loi sur les langues officielles. «J’aiapprécié que ces Fran- ¢ais disent venir chercher notre ap- Pui» pour la défense de la francopho- nie, a de son coté commenté Nicole Beaulieu, présidente de la chambre de commerce franco-colombienne. Q son d’une contamination par les dioxines et les furannes. Cette an- nonce a poureffet de réduire enco- re de 10% la superficie du littoral provincial interdite ala récolte des Premier colloque provincial en alphabétisation PAR THERESE GUILLEMETTE* Des apprenants, des formatrices, des coordonnatrices, des personnes-ressources: Tout ce beau monde de Courtenay/Comox, Victoria, Powell Riveret Vancouver s’estrencontréa Victoria, samedi 13 avril dernier, pour parler d’alphabétisation, sous le théme “L’alphaqu’ossé¢am’donne?”; phra- se souvent entendue de la part des apprenants quihésitenta faire le grand pas dans cet univers qu’est] écriture. Le colloque a duré une jour- née. Le matin, apprenants et formatrices sont allés dans leur ate- lier respectif. pour échangersur leur vécu en alphabétisation. En aprés- midi, tous les participants étaient regroupés ensemble pourapprivoiser les “mystéres du tarot”. J’aiparticu- liérement aimé échanger avec d’ autres personnes qui font la méme chose quemoi” de dire Julie Decelles, formatrice en alpha 4 Victoria. En effet, le dossier de Valphabétisation est relativement nouveau en Colombie-Britannique. Le premier programme en alphabétisation a vu le jour a Vancouver, en 1990. Depuis, Educacentreaagrandisonchampd’ac- tion dans les régions, asavoir Victoria, Courtenay/Comox, Powell River, et travaillea des projets d’implantation a Campbell River, Nanaimo et Kamloops. Soulignons que 1’alpha- bétisation regroupe plusieurs program- mes tels la refrancisation, pour adul- tes francophones dontle francais écrit est loin derriére; la francisation fami- liale, pour les parents anglophones dontles enfants fréquentent une école du programme-cadre et |’alpha- bétisation/francisation” GED pourles adultes qui désirent compléter leurs études au niveau primaire ou secon- daire. Notre réseau provincial en alphabétisation est rattaché au ré- seau national par le biais de la Fédé- ration canadienne en Alphabétisation en francais (FCAF). Trois délégués de la Colombie-Britannique se ren- dront al’ Assemblée générale annuel- le de la FCAF a Ottawa, au mois de juin prochain. * Mme Thérése Guillemette est coordonnatrice provinciale en alphabétisation 4 Educacentre.O) Atelier des formatrices animé par Thérése Guillemette mollusques et crustacés en raison d’untaux excessifde dioxines etde furannes. 46% de la superficie to- tale visée parde tellesinterdictions depuis novembre 1988 est mainte- nant de nouveau accessible aux pécheurs.O