Information 24 Victor Goldbloom, nouveau commissaire aux langues officielles L'heure est a la modération En poste depuis quelques jours, le nouveau commissaire aux langues officielles s’est fixé comme priorité d’inspirer con- fiance aux minorités linguistiques, et d’agir de fagon a calmer les esprits. Victor Goldbloom veut «amener des gens a baisser le ton un peu» et «regader avec plus ments d’opposition contre le bi- linguisme, mais il dit sentir «un petit mouvement de retour du pendule,» tant au Québec, qu’ailleurs au Canada. C’est pour cela que M. Goldbloom veut «faire baisser lintensité des émotions,» de fagon a discuter plus calmement de l’avenir du pays. LE NODVEAD COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLS d objectivité» les problémes. M. Goldbloom fait référence ici aux gens qui affirment que le bilin- guisme institutionnel «est dépas- sé», et que ]’évolution de la dé- mographie dans les provinces anglophones ne justifie -plus le maintien de cette politique: «Je ne suis pas de cet avis.» Pour M. Goldbloom, il est _ Clair que les racines canadiennes sont «francaises d’ abord, anglai- ses par la suite.» Il ne fait aucun doute dans son esprit que les fran- cophones et les anglophones ont conclu une entente il y a prés de 125 ans «pour partager le destin du pays.» «Je ne suis pas pour accepter a la légére que cette perception fondamentale de no- tre pays change,» ajoute-t-il. M. Goldbloom est cons- cient que les provinces de l’Ouest canadien .n’acceptent pas cette notion des deux peuples fonda- teurs. Mais il ne croit pas qu’une majorité des citoyens 4 l’ouest veulent pour autant «changer radi- calement» cette conception du pays. Un homme modéré Le commissaire ne sous- estime pas la montée des mouve- L’>homme 4gé de 67 ans dégage une certaine sérénité. Celui qui a pratiqué et enseigné la pé- diatrie pendant de nombreuses années avant de se tourner vers la vie publique, celui qui a déja tenu téte au maire de Montréal Jean Drapeau alors qu’il était ministre responsable de la Régie des ins- tallations olympiques huit mois avant l’ouverture des Jeux de 1976, dit aborder ses nouvelles fonc- tions dans «un esprit de modes- tle.» Méme s’il est un homme modéré, M. Goldbloom n’a pas l’intention de s’abstenir de com- - menter des dossiers difficiles. «/1 faut que je sois la conscience du pays.Jen aipasl intention d’ hé- __ Siter a me prononcer.» Un bon interlocuteur Premier commissaire aux langues officielles issu de la minorité anglophone du Québec, . Victor Goldbloom, qui est d’ori- gine juive, croit qu’il pourrait étre un bon interlocuteur auprés des anglophones au pays. Ainsi, celui qui se décrit comme un «apdtre du dialogue» estime que le fait d’étre un anglophone lui permettra Vendredi 5 juillet 1991 «d étre écouté en anglais par des anglophones.» Méme si la francophonie québécoise est «plus forte que ja- mais,» M. Goldbloom ne cache pas «une certaine inquiétude» pour ce qui est de la situation de la francophonie hors Québec. Il ressent méme «un certain senti- ment d’ urgence» d’agir pour ren- forcer les communautés franco- phones 4 travers le pays. Il est conscient que les francophones de l’extérieur du Québec ne sont pas tout a fait maitres de leur systéme d’enseignement, et qu’ils ne regoivent pas tous les services en frangais. «Lorsqu’ on veut vivre en francais mais qu’ on est obligé de gagner sa vie dans les deux lan- gues, si ce n'est pas en anglais seulement, il y a un danger pour la langue,» analyse le docteur Goldbloom. Pour en savoir plus long sur ce probleme, il a ]’inten- tion de visiter les communautés francophones au pays au cours de son mandat. A titre d’ancien ministre provincial, Victor Goldbloom, se dit «trés sensible» aux besoins des provinces d’agir dans les domaines de leurs compétences de fagon plus autonome, et «ap- puie la plupart de ces revendica- tions.» Le commissaire ne veut donc pas «prendre pour acquis» que les provinces ne pourraient pas prendre leurs responsabilités dans le domaine linguistique, surtout en ce qui concerne les intéréts et les besoins de la mino- rité linguistique. Mais prudent dans son analyse, il estime néanmoins que le dossier des langues offi- cielles doit demeurer de juridic- tion fédérale. Le multiculturalisme: un faux probleme Enfin, Victor Goldbloom ne croit pas que le multicultura- lisme canadien soit une bonne raison pour les Canadiens de reje- ter le concept des deux langues officielles. Selon lui, il n’y a pas de choix 4 faire entre un pays a deux langues et un pays multiculturel. «Je suis convaincu que nous pouvons étre et l'un et P autre.» Ceci dit, le commissaire est d’avis qu’il faut «revoir et repenser» le multiculturalisme, de fagon 4 développer un peu plus un sentiment d’identité cana- dienne. Un sentiment d’identité, précise M. Goldbloom, qui s’ap- puie sur le concept du bilinguisme et des deux langues officielles. «C est depuis 1534 que lon parle le francais sur ce territoire. ‘C’est depuis 1759 qu’on parle l’ anglais sur ce territoire.Ce sont des héritages a ne pas laisser tomber.» APF Le Soleil de Colombie Déclaration de Rita Johnston Haro sur le bilinguisme «Le bilinguisme n’a pas fonctionné en Colombic-Bri- tannique. Plut6t que d’unir le pays, il a eu, selon moi, l’effet contraire,» a déclaré Mme Rita Johnston, premier ministre de la province, lors d’une allocution devant le BC Business Maga- zine, le 25 juin. Les réactions n’ont pas tarde. Pour le représentant aux langues officielles dans ]’ouest canadien, M, Deni Loriecau, a déclaré: «Je crois Mme Johnston comprend mal la loi sur les langues officielles et tout ce qui conceme les politiques du bilinguisme.» Marie Bourgeois, présidente de la Fédération des Fran- co-Colombiens abonde dans le méme sens. «Je ne partage pas son avis. Je crois que les commentaires qu’elle a faits révéle un manque d’information et laisse planer le doute que la Colom- bic-Britannique rejette le bilinguisme». La présidente fait aussi remarquer que ces propos vont a l’encontre d’une lettre regue récemment pour souligner le premier anniversaire de la Maison de la Francophonie. The Gazette, quotidien anglophone montréalais, et The Times Columnist dénoncent cette prise de position. Ils spéci- fient que le bilinguisme n’est qu’ une politique fédérale permet- tant le service dans les deux langues officielles:1a ou la de- mande est justifiée. La politique des langues officielles a toujours fonctionné et a aidé titre The Gazette. Le Times Columnist de Victoria dit que le bilinguisme n’est pas un monstre. Les deux éditoriaux appuient leurs propos de don- nées. En Colombie-Britannique, seulement 2,2% des postes de la fonction publique fédérale sont désignés bilingues, soit 445 sur 20 241 postes. En plus, 291 de ces postes bilingues (64%) sont occupés par des anglophones bilingues. Un unilin-_ gue anglophone a donc accés a tous les autres postes. Daniel Bélanger ate Tél.: 439-0080 TéléC: 439-0822 Interglobe Travel 2128 Kingsway Vancouver, V6N 2T8 —Eté RIS cost. 1991 L'Est et l'Ouest, cet été LOS ANGELES - SAN FRANCISCO A partir * 99$ ALLER SIMPLE * 1 99$ ALLER-RETOUR Départ chaque mercredi - LOS ANGELES les 28 aot et 4 septembre seulement et samedi . *Taxe et TPS a ajouter MONTREAL A partir * * 299$ ALLER-RETOUR 99$ Départs les 25 et 26 Juin et les 2, 3, 5, 9 et a juillet ALLER SIMPLE Retours les 28 aofit et 4 septembre. Pour d'autres dates de retour, un supplément de 100$ doit étre versé. *Taxe et TPS a ajouter a Le nombre de siéges est limité. ) Pour de plus amples renseignements, consultez votre agence de voyage. B.C. REGISTRATION No 2156-0 English Bay Travel Ltd. 1267 rue Davie Vancouver, V6E 1N4 Philippe Gohier (604) 687-8785