6 Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Juin 1978 AA \ , ‘nd [GE WV 4 x] ee we CY DELA PAUVRETE Dans le rapport du sénateur David CROLL .d'Ottawa, une famille de quatre personnes est considérée comme pauvre si son revenu annuel est inférieur 4 $12,000. Cette déclaration prouve le courage de ce sénateur et prouve surtout que maintenant ne peut pas étre pauvre qui veut. Bientét il n’y aura plus de pauvres mais seulement des misérables et alors ot le gouvernement ira-t-il chercher l'argent pour payer le salaire des ministres? DE L’EGALITE Si un président directeur général de grande-multi- nationale-compagnie a a payer une amende de dix dollars pour avoir mal garé sa Cadillac, cela pour lui ne représente rien, méme pas le cigare de luxe qu'il va soffrir aprés son repas. Mais si un pauvre retraité a a payer la méme somme c'est son pain d'une semaine et plus qui s’envole. Bien, sir nous sommes tous égaux, mais certains le sont plus que les autres. TELEVISION Un expert américain, le docteur Neil Postman, prétend que les gens qui regardent trop la télévision peuvent devenir “dingues”. Il me semble que c'est plutét le contraire. C’est parce qu'ils sont dérangés quils regardent la télévision et ils essayent de soigner le mal par le mal. DE L’AGE DE LA RETRAITE Il est une campagne pour reculer l'age de la retraite. “ad mortem” au nom de la liberté. Bientdt il nous faudra tricotter sur notre lit de mort, ou rempailler des chaises. Reculer l’age de la retraite c’est: Obliger un couple jeune a rester au chémage, ne pas iwvoir d’enfants; obliger la jeune génération a souhaiter 'a mort des anciens pour ne pas rester au bien étre social. Alors que dans les pays autrement civilisés, lage de la retraite est avancé, ici quelques arriérés veulent le reculer au nom de la liberté. Quelle liberté? Celle de erever de faim pour les jeunes et de travail pour les vieux. Ni \ \ ! Victoire Renault aux 24 heures du Mans: Le’ Francais Jean-Pierre Taussaud et Didier Pironi mt enlevé les honneurs de la t6e classique des 24 heures du Mans sur une Renault Alpine V6 Turbo A 442 B ‘voiture avec cockpit en plastique et moteur 1997 *m.cu.). C’est la premiére victoire de la A 442 B dont le ehassis est identique a la version 1977 mais dont la “arrosserie est plus longue. Jaussaud, 40 ans (le plus igé de l'équipe Renault * Sport) et Pironi, 26 ans (le plus jeune de l’équipe) ont di lutter durement car Jac- ‘kie Ickx, sur Porsche, n’était jamais bien loin. Renault imposa sa cadence et le record de l'épreuve du Mans fut battu. Les vainqueurs ont couvert une distance de 3.146 milles et sont devenus par ce fait les premiers a dépasser la marque de 3,000 milles depuis la modification de la piste en. 1972. Les quatre Renault ont été cons- tamment en téte de course, laquelle course était domi- née par Jean-Pierre Jabouil- le et Patrick Depailler (sur -Renault Alpine A 443) jus- qu’a 08h30 le dimanche ma- tin quand des problémes avec le moteur les ont obligé i abandonner. Renault ne reviendra pas au Mans en 1979 mais continuera d'une {con aussi soutenue dans le domaine de la compétition automobile. Renault, premier cons- tructeur automobile euro- péen,-confirme par cette victoire sa maitrise d'une technologie sophistiquée, et il va sans dire que ces connaissances sont traduites et répercutées sur l'ensem- ble de la technologie appli- quée aux produits Renault. par Roméo PAQUETTE 23iéme article d'une série Les perspectives colombien- nes Depuis la rédaction de notre chapitre précédent, s'est tenu le congrés de la Fédération des Franco-Co- ‘ombiens. Méme si quelques semaines se sont écoulés depuis cet événement, il nest pas mauvais d’y reve- nir puisque les congrés se veulent 6tre des moments de réflexion sur des attitudes et des actions qui se poursui- vent a l'année longue: Ce qui, 4 mon sens, est ressorti avec le plus de vigueur de ces assises, c'est “importance que prend la yotion de communauté. Les Franco-Colombiens sentent, de plus en plus, qui si leur probléme de dispersion n'est nas résolu, les autres ques- tions culturelles deviennent irtificielles et sans lende- main. Il n'y a pas si long- tomps, le théme culturel ne iépassait pas le niveau des uetivités artisanales, l’ex- pression artistique, ou la lutte pour les droits du francais a l’école ou ailleurs. Durant un bon nombre d’an- nées, l’on avait méme vu l'avenement des ‘centres culturels” comme étant une réponse adéquate aux aspi- rations communautaires des francophones. Dans l’esprit de nombreuses personnes, ees centres culturels, (mai- sons de la culture et non pas habitats culturels comme d'autres les voyaient), de- viendraient des catalyseurs de la collectivité. A peine ‘tions-nous sortis de |’épo- que ou la paroisse était iupparue comme l'institution qui assurait aux Canadiens- franeais leur salut collectif sur terre comme au ciel, que nous accordions a de nouvel- les institutions des vertus qui dépassaient largement leurs vocations. Avec la publication des Héritiers de Lord Durham, par la Fédération des Fran- “ophones Hors Québec, les Franco-Colombiens, comme les autres Francophones mi- noritaires au Canada, ont réalisé que leur probleme d’assimilation dans la masse inglophone était dt a des eauses plus fondamentales que le manque d’activités organisées, ou, encore, la earence de services en fran- eais aux divers échelons des institutions publiques ou au- tres. Enfin, le leadership fran- cophone, du moins en bonne partie, a réalisé la vraie nature du défi qu’ont a relever les Francophones vi- vant a l’extérieur du Qué- bec. Il s'agit, pour eux, de se donner les bases d'une vie de ‘ous les jours, en franeais, ou Vaccepter que le frangais ne soit qu'une langue de com- munication entre adultes qui ynt recu leur formation en milieux francophones. C'est ainsi, par exemple, que l'on commence 4 accor- der plus d’importance a la question économique dans nos congres. L’économie ne doit plus étre vue comme un secteur qui ne reléve pas de ‘1 culture. La culture se définit comme la facon de vivre d'un peuple. Cette sulture s’exprime par la nature des rapports dynami- ques qui existent entre les membres de ce peuple. L’é- conomique est décrite dans le petit Robert comme I’en- semble des*faits relatifs a la production, a la distribution ta la consommation des richesses dans une collecti- vité humaine. L’économique, “est, en pratique, ce qui justifie l’épanouissement d'une culture. Par l’économi- que, une collectivité peut réunir les infrastructures nécessaires pour assurer Vintégrité, la stabilité et la sécurité de sa culture. Il n’y a pas si longtemps, "économique était percue de 'y méme facon que la culture en général, c'est-a-dire sans rapport spécifique avec "aspect collectif. L’on consi- dérait la fortune individuelle d'un Francophone comme “tint synonymme du _ bien- ‘tre collectif. Celui-ci ou ‘elui-la a réussi; donc, l’éco- nomie canadienne-frangaise se porte mieux! Une autre ficon d’évaluer la situation économique collective ou re- ‘ative consistait a dire, par exemple: “Les anglais, eux, sont riches; nous, nous som- mes pauvres. Peu, parmi yous, ne réussissent @ accu- muler des fortunes”. Ces diverses facons de voir les choses ont évolueé. Est-ce a cause de la société - Dune place é Vautre Fe Maillardville ae Une foule tres nombreuse par Alexandre SPAGNOLO - Noces de Diamant Nous sommes trés-heu- , reux d’annoncer la prochaine -élébration des noces de diamant de M. Francis Pou- lain et Mme Alice Poulain, unis dans la joie et le bonheur depuis soixante printemps. Cette célébration aura lieu samedi ler juillet par une messe et bénédiction en la Paroisse de Notre-Dame de Fatima (Maillardville-Co- — — Vancouver quitlam) 417 heures. Elle sera suivie par un diner tres intime entre proches pa- rents, dont la plupart vien- dront de loin. Une soirée dansante est prévue plus tard, afin de recevoir, dans une ambiance de gaieté et de fraternité, les nombreux amis que comp- tent M. et Mme Poulain, et ce, dans la Salle de Récré- ation de la Paroisse de N.-D de Fatima. Culture et Gastronomie par Alexandre SPAGNOLO Nous savons en ce qui concerne la culture francaise qu'elle s’étend sur un vaste éventail de composants tels que: la langue, la sculpture, etc. et, non des moindres, la gastronomie, dont la France en porte bien haut l’éten- dard. ¥ L’Alliance Francaise, qui, au cours de la saison 1977-78, a abordé avec bonheur et a la joie de ses membres et nombreux sympathisants, diverses activités culturel- les,ne s’est pas arrétée a mi-chemin de son potentiel, en l’occurence, pour cloturer la saison, son actif directeur M. J.P. Joannidés, a bien voulu accepter la proposition de M. Walter Freybe d’offrir une dégustation de ses nou- veaux produits relevant de la chareuterie francaise. s'est réunie, mercredi 14 juin, dans l’'Auditorium de (Alliance Francaise, devant fimme:ses plateaux char- ves de charcuterie francaise, dont nous sommes en mesu- re de citer l’excellent Paté Maison, composé d'une pate au four, de pore et foie de> pore, épicé aux oignons, un soupcon d’ail et de vin blanc. Un délice pour les gourmets. Le’ Paté de Bretagne, fait de porc et foie de pore. Le Paté de voie de volaille et pore avec du Porto. Le Paté de foie d’Armagnac, dont le cognac reléve la saveur. La Rosette de Lyon, etc. sans compter les autres produits de charcuterie goft cana- dien. Le vin Mommessin a eu les honneurs qui lui sont dus, offert par M. Freybe et par l'Alliance Frangaise. Les “c’est bon, c’est excel- lent” fusérent unanimement de toutes parts dans une trés belle ambiance de “fran- cité”, que M. et Mme Joan- nidés savent provoquer. M. Walter Freybe est venu s'établir 4 Vancouver YA" BS AN WADI MN . | | . nF a La Caisse Populaire et la Communauté dabondance dans laquelle nous vivons?...je ne sais, mais, Vargent n'est plus "ultime symbole de la réussi- ‘e ou de la richesse. D’autres valeurs sont mises au crédit de la richesse collective. Tous les coffres remplis d'or ju monde n’auraient pas beaucoup de valeur sur une ile déserte. Donc, fondamen- talement, la culture ne se \imite pas a l’expression irtistique, pas plus que |’éco- nomie ne se résume par un nombre de X de dollars. Le congrés des Franco- Colombiens, en 1978, aura Mit un pas vers cette prise de conscience nécessaire a une communauté qui croit ivoir un droit d’exister dans son pays. Attendu que les souvernements, les pou- voirs, doivent reconnaitre la \dvitimité de ces droits et y Dourvoir; mais, aucune de ‘es agences ne peut suppléer ila détermination collective {ela francophonie canadien- ne d'exister ala grandeur du ouvs. Pour y: arriver, il “vudra dissocier la notion de ‘ymmunautés homogeénes de ‘i erainte du ghetto ou de “solement. Autrement dit, si nous ne uvons pas créer des situa- ‘ions qui feront que-nos enfants parleront tout natu- rellement francais entre eux “t entre voisins, nous n’au- rons pas de situation com- munautaire. Non seulement tous mavons pas a craindre 'e ghetto, mais, si nous ne )ressons pas un peu le pas, ‘os seuls endroits qui s‘iden- ‘ifiaient un peu avec la ‘radition francophone aché- veront de disparaitre. A SUIVRE) en 1952, apportant dans ses bayages, sa vaste expérien- ce dans le domaine de la charcuterie et ses nombreu- ses formules. Récemment, il a voulu relever un défi, qui semble accrocher, celui d’a- border la production de la fine charcuterie francaise, en cela, il a eu le soutien “Scientifique” de M. Jean- Allaire, qui de Paris, lui donne des formules et des directives ad hoc. Si, les rillettes de pore n'étaient pas sur les plateaux, c'est que la formule est en cours de route. M. Freybe ne s’est pas étendu sur une grande va- riété de vins frangais, c'est quiil avait voulu centrer la dégustation sur la charcute- _rie. On sait que M. Freybe développe son commerce au Pacific Centre, au Capilano Mall et a l’Avenue Londsda- le (Vancouver Nord). Nous souhaitons a M. Freybe plein de succés dans son audacieuse initiative et d'avoir une multitude de gourmets envahissant ses comptoirs. = ~ fae & see mae de Ma