2, Le Soleil de Colombie, ler Octobre 1976 hl lal hh hile LE PUBLIE .PAR de C ombie LE SEUL HEBNOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE ‘DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration: A.Piolat J.Baillaut N.Therrien SESTESEKESEEEEEESEEEREEEEE DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison SECRETAIRE: Marguerite Batut MISE EN PAGE: Danielle Leclaire LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver 9 Téléphone : 879-6924 - Courrier de deuxiéme classe sous le numéro acca 0046 '. LESH ben I I EIL depuis 1960.. editorial ENFIN! ON L’A! La télévision frangaise a victorieusement franchi les montagnes Rocheuses et a atteint la cote du Pacifique. Certains l’attendaient depuis plusieurs années, tandis que ceux qui sont nés en Colombie Britannique l’attendaient depuis toujours. Enfin, la voila! Ce ‘enfin!”? chez certains exprime seulement de la joie. Chez d’autres, il traduit une certaine amertume: ‘‘SI nous avions eu la télévision frangaise .’? Avec des ‘‘si’’ l’on mettrait Vancouver dans une bouteille. Il convient de remercier la Société Radio-Canada pour les efforts qu’elle a déployés depuis l’acceptation de la demande de licence par le C.R.T.C. Un seul petit regret, un regret, pas une critique: il est dommage que la station n’ait pas pu étre ouverte un petit peu plus t6t, de maniére 4 nous permettre d’assister , en francais, aux jeux olympiques. L’ouverture de la station souléve une grande question: grace au pouvoir de l’image sur l’esprit humain, un écran de télévision attire beaucoup plus que le haut-parleur d’une radio. Jusqu’é présent (depuis décembre 1967) les francophones et les francophiles de la Colombie Britannique ' n’avait pas de choix: ils ne pouvaient écouter que CBUF-FM. Aujourd’hui, il doivent faire un choix, 4 toute heure du jour et de la soirée entre les programmes de radio et ceux de télévision...mais pouvoir faire ce choix en Colombie Britannique est bien agréable! Jean-Claude ARLUISON siti ay Pi ite pti “aap Seat ecrans. $800,000. serait tres minime. N.D.L.R. - Ce matin Vancouver souhaite la bienvenue a plus de Canadiens, dans le vrai sens du mot, ca c’est ce que le Canada devrait etre. Ce matin, a 9.30, le poste emet- teur de television de langue fran- caise etait telediffuse sur nos Le demarrage coute plus de $3 million. Le budget d’operation pour la premiere annee sera de Si ca c’est le prix pour donner a Vancouver une vue sur la culture de notre pays — laquelle CBUFT nous promet de faire, lentement au debut, avec la programmation dgffaires courantes, variete et drame d‘Ottawa et Montreal et autres communautes franco- phones, eventuellement nous esperons de Vancouver meme—ce Le VANCOUVER SUN, anglophone du Canada est-il en voie de devenir bilingue *% . sQrement la premiére fois au cours de son existence, 4 l’occasion de l’ouverture de la Télé francaise, le SUNa publié, en FRANCAIS, 1’éditorial ci-dessus. Aprés ga, on dira que le bilinguisme ne fait pas de progres en Colombie Britannique! Bienvenue notre Canada. nos livres. *Excusez le manque des accents. Pour ne pas mentionner la va- leur didactique — Le Commis- saire des Langues Officielles Keith Spicer recommande d’ap- prendre le francais au lit; meme si c’est en ecoutant les Flintstones le samedi matin. De cette maniere et avec de si fragiles liaisons est-ce que nos _ politiciens n’essaient-ils pas @unir } Mettons ces considerations poli- tiques de cote et nous’ sommes heureux pour Vancouver.-Nous en sommes fiers — finalement! Nous goutons le mot ‘cosmopolite’ - sur. «.: Ceux qui veulent une autre ha- taille des Plaines d’Abraham, ecoutez: Laissons ceux qui sont fiers de CBUFT la regarder, jouir de l’avoir sur notre ecran dans notre ville. Et a vous qui n’en voulez pas: tournez Ie bouton. deuxiéme plus grand quotidien Pour ce qui est Pour La perspective d’avoir u- ne station de télévision de langue fran She dans la région de Vancouver, de- vrait étre accueillie avec joie, non seulement par ceux dont le francais estla langue maternelle, mais, et peut-étre davantage, par ceux d’entre nous dont la langue primaire est Van- glais. La plupart d’entre nous ont étudié lefrancgais 4une époque ou A une autre de leur scolarité, et latélé- vision de langue frangai- se protégera cet inves- tissement passé - investis- sement 4 la fois en temps et en argent - en nous donnant 1l’occasion de re- anglophones aussi viser et de retenir ce que nous avons appris; la sta- tion de télévision sera é- galement d’une grande uti- lité pour l’enseignement du francais dans nos écoles secondaires et dans nos u- niversités. Il ne peut y avoir aucun doute que l’argent qui sera dépensé représentera un bon investissement. De plus, enoffrant une vi- sion légérement différen- te de la vie et de la cultu- re, la télévision de langue frangaise augmentera la joie de vivre 4 Vancouver. Werner COHN Vancouver N.D.L.R. - La question de la venue de la télévision frangaise 4 Vancouver suscite, comme chacun sait, de virulentes contro- verses. Mais cela ne de- vrait pas nous faire oublier l’existence des francophi- les qui se sont placés au cété des francophones. - Cette lettre d’un anglo- phone publiée dans le **Vancouver Sun’’, durant la bataille, refiéte Jat- titude de nos amis fran- cophiles. - porté LES LANGUES: UN ATOUT (Suite de la lére page) son lot de bornés et d’ extrémistes tapageurs. Mais pour expliquer com- ment il se fait qu’aujour- d’hui on a souvent l’im- pression que ce sont les esprits les plus obtus et les plus braillaras qui se font la voix ju ‘*Canada anglais’’, il faut creuser plus a fond. Car ceux d’ entre nous qui sommes sensés oeuvrer pour que Végalité des deux: langues devienne réalite ont tris- tement négligé d’encou- rager la majorité des modérés 4s’exprimer aus- si. Nous n’avons pas réus- si 4 fournir aux Canadiens » angloshonés des raisons suffisantes de souscrire avec enthousiasme 4 notre Objectif: le respect et I’ avancement de deux lan- gues nationales et mondia- les. Revoyons.ensemble cet objectif qui demeure en- core (et sans l’ombre d’un doute) tout 4 fait raisonna- ble pour notre pays, et cherchons ensuite a éta- blir un meilleur. équilibre entre les moyens 4a court et a long terme pour Vat- teindre. I. OBJECTIF: EGALITE DES LANGUES POUR UNE RAISON BIEN SIMPLE Il existe sQrement un mot plus heureux que ‘‘bilin- guisme’’ pour désigner le but que nous poursuivons. Un terme- épouvantail d’ abord: avez-vous jamais rencontré un seul mot er **isme’’ qui vous ait trans- dallégresse Par surcroft, le mot est am- higu. Veut-il dire que 23 millions de Canadiens doi- vent parler deux langues sous peine de mort ou pi- re encore? Ou bien veut-il dire comme la Loi sur les langues officielles que, sous certaines réserves d’ordre pratique, chaque citoyen a le droit de com- muniquer avec l’adminis- tration fédérale ou d’y exercer ses fonctions dans la langue officielle de son choix Ue frangais ou |’ anglais)? Nous n’entendrons la fin de nos nébuleux dialogues de sourcs a propos de ‘*hilinguisme’’ que lorsque nous aurons une fois pour toutes confirmé la dis- tinction entre ces deux no- tions Ciamétralement op- posées, distinction qu: se retrouve 2eja dans l’inten- tion du Législateur. En agoptant la Lo:, le Parle- ment voulait accroftre et raffermir les droits des citoyens et non les res- treincre; les px aeione ‘“‘épalité ~ linguist ‘‘réforme linguistique’”’ et méme ‘‘avancement des langues’”’ exprimeraient sans doute plus justement cette volonte. En bannis- sant le mot ‘‘bilinguisme’’ de notre vocabulaire pour le remplacer par ces ex- pressions, nous ne ten- tons nullement de maquil- ler un programme impo- pulaire au moyen d’euphé- mism?s empruntés a la Novlangue d’Orwell; nous cherchons simplement 4 clarifier le débat en dé- finissant son sujet. Les masochistes nostalgiques garderont peut-€tre aumot ‘‘hilinguisme’’ ‘sa signifi- cation plus précise (et combien inquiéetante pour plusieurs) d’antitude a dis- cuter, 4 faire l'amour ou 3 mieux jouir de la vie en général en deux langues. Une politique raisonnable pour ‘‘l’avancement des langues’’ devrait procurer 4 chacun toutes les occa- sions possibles de se per- fectionner - librement dans les deux langues.- (Suite la semaine prochaine) STEWART FAULKNER MASONRY Travaux en briques et blocs de ciments. Facade et réparations de cheminées. Jointoiement. Réparations générales. TRAVAIL GARANTI Tél. 738-0623 in Pa es Calida PeebBainc Se! ase ye Nea ag hip tiie’ BS flay Palais ee eg 2! Wales ie AP Re i, NES # ee fad a oe