U.S — we = eel © Beal +.) — a — LF __ _ md om ee ee = re = es | ee eS ee ieneaire— | Contrer la puissance de l’environnementanglophone,c’est le but visé par les mesures d’accueil dans le programme scolaire. Ce programme de francisation unique au Programme cadre permet aux éléves de développer les connaissances linguistiques nécessaires 4 la poursuite de leur éducation en francais dans les plus brefs délais. «Les mesures d’accueil visent a augmenter le bagage linguistique de l’éléve pour qu’il puisse s’intégrer a sa classe. Les besoins se font ressentir davantage au niveau primaire, soit de la maternelle a la troisiéme année» explique Peter Smith, directeur de V’école homogéne André Piolat de North Vancouver. Mémesil’ accent est mis sur les premiéres années scolaires, tous les- éléves du Programme cadre ont droit 4 ce programme de francisation. A Prince George et Victoria, par exemple, des éléves du secondaire en bénéficient. ; Les mesures d'accueil ont Université de Toronto, 1961. “Le médium est le message”: cette formule choc a fait le tour du monde en un rien de temps dans les années 1960et 1970. Elle établit que le moyen de communication utilisé pour véhiculer un message est encore plus important que l’information transmise. Son auteur, Marshall McLuhan, unsociologue canadien, demeure encore aujourd’hui l’un des maitres-penseurs du XXe siécle. Rien pourtant ne prédestinait Marshall McLuhan a devenir un philosophe emminent et, A sa maniére, un prophete. Né a Edmonton en 1911, le jeune Marshall ambitionne de deveniringénieur, mais ils’oriente par la suite vers la littérature anglaise. Dans les années 1930, McLuhancommence a enseignera Puniversité du Wisconsin. Aprés quelques sessions, le jeune professeur réalise qu'il a-un probléme de communication avec ses étudiants: l’essence de la BN foRMATION La chronique education de l'‘APFCB Un accueil fait sur mesure Les mesures d’accuell, est une méthode adaptée au Programme- cadre qui permet aux éléves de développer leurs aptitudes linguistiques pour poursutvre feurs études en francats. ‘été implantées en 1989 dans la province. Unprogramme similaire est offert partout au Canada. Leur but est de récupérer et franciser l’enfant qui ne parle pas ou peu la langue de Moliére. La réalité des couples exogames ot seulement undes deux conjoints parle francais et l’omniprésence de l’anglais qui se traduit parun taux d’assimilation supérieur a 70 pour 100 ont contribué a l’émergence et la nécessité de ce programme. Pour Sylvie Liechtele, enseignante des mesures d’accueil a White Rock, «/a premiére stratégie d’intervention est Voral». Tout au cours de ce processus de francisation, les parents ont aussi un role important a jouer. Certains parents vont méme jusqu’a assister aux cours pour encourager leurs enfants. Si enfant fait face 4 une déficience grammaticale ou autre, le programme ajoutera un volet écrit. Ils doivent également renforcer l’apprentissage en utilisant le frangais comme langue de communication a la maison et en poésie anglaise semble leur échapper et les réactions de ces jeunes le désargonnent. Qu’a cela ne tienne, McLuhan décide d’enquéter sur leurunivers. “Jemerendis compte que sije voulais faire honnétement mon métier, il fallait que je commence par _ étudier sérieusement cette forme de culture populaire”, a-t-il confié. Dés lors, la pensée de McLuhan commence a prendre forme. Il écrit dans les années 1950 The Mechanical Bride, mais surtout The Medium is the Message, unessaiautitresatirique, dans lequelil expose sa théorie de la primauté du medium sur le message. En 1962 parait The Gutenberg Galaxy qui lui vaut un prix du gouverneur général du Canada. A la fin de 1960, il développe.un autre concept qui sera rapidement popularisé et analysé: “le Village global”. D’aprés le philosophe, l'histoire - de l’humanité peut étre divisée en trois épisodes, selon les modes de Chronique du Patrimoine Marshall McLuhan, prophete des communications lisant réguliérement dans cette langue. Hétérogénéité La fagon de donner le programme varie beaucoup d’un professeur a |’autre et d’une commission scolaire a l’autre. A White Rock, quatre éléves sont touchés par le programme. Parmi ceux-ci, un enfant regoit un enseignement individualisé car il ne parle pas et n’écrit pas le frangais. A cette école, les éléves de maternelle n’ ont pas accés a ce service car il est offert seulement Vaprés-midi. A l’école André Piolat, le programme est donné de maniére intensive. Uneenseignante travaille tous les aprés-midis avec 2 ou 3 enfants et les enseignants de l’intermédiaire (4e 4 7e année) donnent eux-mémes les mesures d’accueil. A Coquitlam, 25 éléves bénéficient des legons de deux enseignants. A Victoria, la tache est aussi partagée par deux personnes. Lenombre d’élévestouchés parce programme varied’ une école a autre. A Kelowna, six éléves ont besoin de ce service; a Abbotsford, 17;4 North Vancouyer et 4 Chiliwack, une trentaine; 4 communication. D’abord, celle dominée par la parole ; puis, Ia “galaxie Gutenberg” qui est l’age de l’imprimé ; enfin, le “Village Global” , période du triomphe de la télévision. Visionnaire, McLuhan prévoiten 1968 un bouleversement des rapports au sein de notre civilisation en raison du foisonnement des technologies de communication. Selon lui, dans un avenir rapproché, tout habitant du Village global, qu’il vive dans une petite bourgade d’ Afrique, ou dans une grande ville américaine, sera en contact avec le monde parce qu’informé en méme temps que ses congénéres grace aux médias électroniques. Et ceci bien avant l’avénement de CNN ! La pensée de McLuhan n’est pas toujours aussi limpide. Il avoue lui-méme queses livres sont “anti-livresques” et qu’ils sont développés sous un mode électronique. Il exige du lecteur qu’il y mette un peu du sien : “Je n’explique rien, j’explore”, se plait-il a justifier. Vancouver, une soixantaine; 4 Surrey, environ 90. Malheureusement ce service ne rejoint pas tous les enfants qui en ont besoin. Certains districts scolaires comme Mission, Nechako et Delta tardent a l’offrir ousimplement nel’ offrent pas bien qu’il soit subventionné par le gouvernement fédéral a travers le ministére de I’Education de la Colombie-Britannique dans le cadre du Programme des langues officielles en éducation. Les parents de Comox/Courtenay ont attendu deux ans avant que leurs enfants en bénéficient. Malgré cette situation, ce programme suscite l’intérét du corps enseignant. Trois enseignantes de Prince George, Eva Elliott, Madeleine Crandel et Carole Hudon veulent créer un curriculum pour les Mesures d’accueil. Ce serait leur sujet de maitrise. «Nous voulons créer un ‘document pratique qui se rapproche de !a réalité de la classe particuliérement pour les enseignants de maternelle et de premiére année» précise Madeleine Crandel qui enseigne les mesures d’accueil a l’école élémentaire King George V. La pensée de Marshall McLuhan est, plus que jamais, brilante d’actualité. Bientot, quelque 200 canaux de télévision en provenance d’un peu partout a travers le monde envahiront nos téléviseurs. De plus, il n’est plus rare que des émissions, comme la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ou la soirée des Oscar, . soient vues a travers le monde par plusieurs centaines de millions de télespectateurs. Le Village global, tel qu’entrevu par McLuhan, devient réalité. L’oeuvre de McLuhan a aussi ses détracteurs. Comparé a Freud et a Einstein, il a cependant été accusé d’avoir “pillé la culture toute entiére pour consolider son systéme en ruines”. Or, s’il a pu susciter autant de passion et de controverse, c’est dire a quel point ila marqué la pensée de son époque. Marshall McLuhan a consacré une grande partie de sa vie a l'enseignement au sein de P’universitéde Toronto oi ila fondé et dirigé dés 1963 le “Center for Culture and Technology”. Il est décédé 4 Toronto en 1980. Le SOLEIL, VENDRED! 21 JANVIER 1994 - 5 En bref... Aigles Le dimanche 23 janvier, le centre culturel francophone de Vancouver vous invite a observer les aigles a Squamish. C’est l’occasion de faire connaissance avec ces oiseaux majestueux avec le guide Richard Wallace, résident de Squamish depuis longtemps. Pour réserva- tion; Jocelyne 736-9806. Bourses La Fédérationde la jeunesse canadienne-frangaise lance son programme de bourses d’ études. Quatre bourses d’une valeur de 1000$ chacune seront remises 4 des étudiants et des étudiantes qui poursuivront leurs études postsecondaires pendants Vannée 1994-95. Date limite des inscriptions, le 30 avril 1994. Renseignements, Aline Taillefer-McLaren (613) 562-4624. Ternium La banque de données linguistique, TERNIUMsur CD-ROM, met 4 votre disposition une termino- logie fiable utilisée par Vensemble des pays francophones et anglo- phones. Vous TERNIUM plus d’un million d’équivalences anglais-frangais, solutions a vos problémes de terminologie, d’appel- lations ou de traduction. 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