POET Eg , LE ‘SOLEIL CC) EVER Pe Scond as mal N° 0 mail N° 0046 = 2 VOL.16 No.21_ VENDREDI 16 SEPTEMBRE 1983 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents La Commission Royale sur l’économie interroge la FFC L’éducation plutét que l’économie Par Annie Granger La Commission Royale MacDonald a commencé sa tournée nationale par Vancouver. De nombreux interve- nants ont présenté pendant quatre jours des mémoires, ont _ fait des remarques et recommandations, mais également des protestations devant cette commission royale sur union économique et les perspectives de développement du Canada. Elle se penchera sur ce que sera l'économie dans trente, quarante voire cinquante ans. La Fédération des Franco-Colombiens était présente. Elle a, pendant trente minutes, exposé les problémes de la francophonie et répondu aux questions des commissaires. droite: Pierre Lapointe, président de la Chambre de Commerce franco-colombienne, Marc Roy, président de la F.F.C. et Claude Roberge, agent politique et économique de _la F.F.C. [Photo Annie Granger] La francophonie vue par Marc Girot Un terrain arable aux allées mal soignées Notre troisiéme. coopérant francais s’en est allé aprés quatorze mois de service militaire au Soleil de Colombie. Marc Girot nous livre ses adieux et ses réflexions sur la Ci as mr _francophonie en nes solidement francophonie de notre province. Par Marc Girot C’était hier et c’était pour- | tant il y a 14 mois: je signais mon premier article dans “le Soleil de Colombie”’. C’était a -propos de la Fondation Le Soleil, qui venait de féter son quatriéme anniversaire. Cette année encore, des bourses seront distribuées 4 des élé- ves désireux de poursuivre l'étude du francais au niveau universitaire. La Fondation n’est qu’un exemple d’institutions franco- phones fonctionnant régulié- rement et efficacement dans leur domaine et dont le - nombre m’a d’abord surpris. A 4800 km de Montréal, la Colombie britannique existe bel et bien. Mieux, elle se consolide sans cesse, notamment avec. les progressions remarquables des programmes cadre et d’im- mersion. Des organisations — certai- enracinées dans le passé comme la Fédé- ration des Franco-Colombiens ou le Centre Culturel Colom- bien qui féte le mois pro- chain son dixiéme anniversai- re — témoignent de la prise en compte au niveau du Se- -crétariat d’Etat, donc du pays tout entier, des activités qui leur valent les subsides accor- dés. Cette question de l’argent, justement, interdit d’assimiler la francophonie locale a une espéce de “Butchard Gar- dens” luxuriants. ot chaque pOusse ne serait qu’un élément vigoureux d’un tout harmo- nieux. Nous sommes loin, trés loin, de cette vision idylli- ue, D’abord parce qu’a cété de certains plants orgueilleux, végétent quelques tiges sans séve, la séve étant soit un appui du public, soit une source d’argent réguliére. En- suite, chaque coin du jardin francophone a tendance a se trouver le plus coloré et le plus agréable au lieu de relati- viser son apport et de consi- dérer I’harmonie de l’ensem- ble. Certains gros arbres lais- sent ainsi croitre leurs racines sur les terres du voisin qui “dégoaté, menace d’aller trou- ver de l’ombre ailleurs. Le résultat: un terrain parfaite- ment arable aux allées mal soignées, renforcé a forte doses d’engrais en une extré- mité et quasiment désertique a l'autre, sous un ciel qui’ se couvre. Suite page 5 D’un mandat d’envergure — trop grand diront certains — la Commission Royale Mac Donald a un budget de dix millions de dollars. Elle est présidée par l’ancien ministre fédéral des Finances, Mon- sieur Donald MacDonald, lui- méme appuyé par douze com- missaires dont quatre franco- phones. L’Association des forestiers professionnels, le Conseil des arts de notre province, le Conseil canadien sur le déve- loppement social, l'association des manufacturiers canadiens et bien d’autres ont présenté leurs doléances sur les pro- blémes actuels. En effet, peu d'intervenants ont évoqué leur intérét de l'économie de |’an 2000; c’était pourtant la rai- son. de cette Commission. Mais “Arrangeons notre éco- - nomie malade, on verra par la suite!” a laissé entendre l’un oe _ des intervenants. ae evant” te Caine royale MacDonald. De gauche a: En résumé, le chémage a été évoqué assez souvent. Pro- bléme actuel, il se pourrait qu'il le soit encore dans plusieurs dizaines d’années si aucun effort n’est tenté. Les politiques protectionnis- tes qui maintiennent les in- ‘dustries vouées 4 I’échec et les emplois que celles-ci offrent, Suite page 14 La marine francaise a Victoria Un navire de guerre fran- Cais, l’aviso-escorteur E.V. Henry, sera au port d’Esqui- malt (prés de Victoria) du mardi 20 a 15 heures au samedi 24 a 8 heures. D’une longueur de 102 métres et d'un tirant d’eau de 4,35 m, ce vaisseau sera ouvert au public pendant deux heures le jeudi ou le vendredi. Repor- tez-vous a la page 3 de ce numéro, sous la rubrique de Victoria, plus de renseigne- ments vous sont donnés concernant les heures de visite. Le “E.V. Henry” est le dernier batiment mis a flot d'une série de neuf avisos- escorteurs, destinés a assurer en temps de paix des missions maritimes lointaines, et en temps de geurre des missions d’escorte. Ces escorteurs sont © - dotés d’armes antiaériennes, anti-sous-marines et des_mo- ‘yens de détection les plus modernes. Le “E.V. Henry” est commandé par le capi- taine de frégate Larroque, auparavant chef du groupe- ment opérations du __ porte- avions Clémenceau. L’arrivée de ce navire de guerre sera l'occasion le mer- credi 21 de l’attribution par Marcel Olliver, Consul de. Suite page 12 Cing ee en Inde Par Jean-Claude Arluison La téte haute, le regard hautain, la démarche lente et majestueuse, elle fait les cent pas devant Yaérogare. Puis, soudain, elle s'arréte et s’allonge mollement sur le trottoir. C’est ma premiére vache sacrée de ce voyage en Inde. Ce temple hindou fait 1 mentir le pai “pierre qui roule n’amasse pas mousse.” Le voyage n’a pas été de tout repos. Il aura duré vingt- neuf heures: vingt heures et vol et neuf heures d’ar- réts (a Toronto; Montréal, Francfort et New Delhi. Nous avons pris Air Canada de Vancouver 4 Montréal et Air India de Montréal 4 Bombay. Voyage fatigant, mais sans histoires. Un seul détail in- téressant a signaler: dans le Boeing 747 d’Air India, les enfants sont servis en premier. Nous arrivons de nuit au- dessus du Cachemire, mal- heureusement, ce qui nous prive d'un coup d’oeil sur Y'Himalaya. Nous voici donc, enfin, a laéroport international de Bombay. Avant de~ pouvoir récupérer leurs valises, les pas- sagers doivent passer aux guichets de 1limmigration; Suite page 14 Par Annie Genger sa presse écrite. “Le Canada est un pays du tiers-monde, parce que comme tous les pays de cette catégorie, il a des ressources naturelles et compte trés peu d’indus- tries. Il a done besoin de capitaux. Et ce n’est cer- tainement pas avee ses vingt-quatre millions dhabitants qu'il peut en acquérir. Mais d’un autre cété, il se classe parmi les ’ pays industrialisés.” Pa- trick, depuis quelques mois, est correspondant de AFP au Canada, il “vendra” le Canada a la France. Seul au bureau de l’agence dans la capita- le fédérale, il cou- vre. pour YAFP, la Chambre des Communes et tout ce qui se passe au fédéral. A partir du com- muniqués de presse en a partir de dépéches canadiennes, il va, de son diennes, il va, de son — Le métier d’un francophone Patrick, journaliste del’A.F.P. “Le Canadaest difficile 4 vendre. Il est inconnu dans. le monde entier. Mais c’est un pays avec un cété particulier et intéressant. C’est en méme temps un pays du tiers-monde et un pays industrialisé.” Patrick Crampont est journaliste et correspondant de _ cette énorme “machine” d'information qu’est Agence France Presse. Il était dans l’ouest canadien, d’abord _ pour prendre des contacts, mais également pour rechercher des sujets pouvant intéresser la France et tout article (non signé en ‘de la presse écrite- de de trois autres personnes du bureau de |’'AFP de Montréal, couvrir tout ce | qui arrivera de l’est a louest canadien. Cepen- dant, pour de gros évé- nements, comme exemple pour le nauira-. ge de la plate-forme O- cean Ranger, l'un d’entre eux ira sur place. A.F.P.: trois lettres que vous avez certainement remarquées dans l'un de vos journaux. (Certaine- ment pas dans le Soleil de Colombie, nous n’en a- vons pas les moyens!) Ces trois lettres précédent général), en provenance de cette agence mondiale langue francaise et qui se. classe. parmi les quatre plus grosses agences de presse de la planéte. Les trois autres étant Reuter (anglais) et les deux amé- ” citations du monde entier signé Karl Petit, et publié aux éditions Marabout, offre pour le mot traduc- tion la citation suivante: “Les traductions sont com- me les femmes. Lorsqu’el- les sont belles elles ne sont . bureau, et en compagnie Suite page 5: Prudence aes “Le dictionnaire des _ pas fidéles, et lorsqu’elles bs fidéles elles ne sont pas belles.” L’auteur de la citation est X... et ce nest certat- nement pas une mesure de prudence injustifiée: Oncle Archibald