> Pa eee ge ere Tribune libre ae ee PE TRIOS eee re Gere La sexualite, l’érotisme, le nudisme et jusqu’au célibat des curés sont A l’ordre du jour. Signe de vieillissement et de décadence, déplorent les uns. Preuve de maturité et de lucidité, affirment les autres. Il y a quelques se- | maines, l’auteur d’un article publié dans un journal A fort | la conscience et la jugeote. tirage me reprochait d’avoir | Elle me prie en outre de inséré dans mon récent ou- | rappeler que simoncuré cé- vrage - UN CURE CELIBA- | libataire emprunte au pas- TAIRE - une page qu’il quali- | teur presbytérien d’excel- fiait d’**incongrue’’, celleod | lentes idées en ce qui a un pasteur presbytérien ex- | trait & l’éducation familiale, plique que, dans le but d’ il s’abstient (page 193) de éduquer tot ses filles au , conseiller 4 ses ouailles la chapitre de la sexualité, il | pratique originale, mais pas pratique avec elles les ablu- | nécessairement ‘incongrue’ tions communes, ou si l’on | et nullement immorale, dela préfére, le bain hebdoma- ; baignade familiale, effectuée daire ‘‘en famille’’. Infor- | simultanément dans une mées de cette critique, Judy | méme piéce par une maison- Anderson, Sandra Hadley et | née qui prie...Honni soit qui Della Stanley, trois étudian- | mal y pense! : tes en conversation fran- , Aux correspondants qui leur gaise a l’université Mount | opposent comme un argu- Allison, eurent l’idée de vo- | ment irréfutable le chati- ler au secours de leur prof- | ment de Cham, mes étudian- -esseur en envoyant 4/| tes suggérent de lire plus une cinquantaine de quoti- | attentivement leur bible et diens et d’hebdos un billet | aussi de relire la page pré- dans lequel elles sou- | sumée ‘‘incongrue’’ de mon lignaient' que la page dite | autobiographie. J’ajoute que ‘‘incongrue’? ne leur sem- | Sandra et Judy sont 4 la blait pas plus A proscrire | recherche d’un emploi. qui que celles ot la Bible rap- | leur permettrait d’utiliser porte les amours incestueu- | leur connaissance du fran- ses des filles de Lot et d’| gais durant les mois d’été. autres équipées amoureuses | Elles ont l’oeil clair, l’es- que n’approuvaient certaine- | prit vif, et sont de bonnes ment pas les auteurs inspi- | moeurs. Vous saurez me le rés. dire si elles font halte dans Au trio qui se portait Amon | vos parages, mais je vous aide, des lecteurs ont répon- | préviens qu’elles ont la re- du par la vois des journaux;.| partie prompte. Vous 1’ap- d’autres par des lettres per- | prendrez & vos dépens si sonnelles de félicitation ou | vous affirmez devant elles de désapprobation. N’ayant | qu’il se trouve des ‘‘in- pas le temps de répondre 4 | congruités’? dans le propos ce volumineux courrier en| de mon curé célibataire ou période harassante des exa- | ceux de son brave homme mens de find’année, lestrois | d’ami, le pasteur presbyté- révérence susceptible de leur attirer, comme au fils de Noé; les malédictions cé- lestes. Della estime qu’a I’ ‘encontre . de beaucoup d?’ enfants dont l’éducation est négligée ou ratée, les trois filles du pasteur se forment, quand il enestencore temps, étudiantes me prient de bien | rien. Ce qui n’implique en vouloir remercier leurs | rien que ‘auteur d’ ‘*Un correspondants, sans ou- | curé ceélibataire’’ n’ait puse » blier ceux-lades clercs pour la plupart, qui leur repro- chaient d’engager la polémi- que, armées de citations bi- bliques, alors qu’elles pas- saient sous silence un texte du chapitre IX de la Genése of il est précisé que Cham fut maudit dans sa postérité pour avoir épié la nudité de -méprendre. Je ne me sou- viens plus quel humoriste a dit que les écrivains de fai- ble calibre mettent souvent dans leurs livres les sot- tises qu’ils ne veulent pas voir s’installer dans leurs vies. A bon entendeur, salut. Prof. Jean Bousquet, O.P., son pére en état d’ébriété. | Mount Allison University, Sandra et Judy soutiennent | Sackville, que les circonstances chan- | Nouveau-Brunswick gent la nature et la moralité d’un acte et qu’en prenant part aux ablutions de famille les enfants du pasteur dont je fais mention A la page 159 ne commettent aucune ir- LES GRANDS COURANTS Bua L’ESSENTIEL N’EST PAS D'ETRE DIFFERENTS MAIS BIEN REUSSIR On ne cesse de répéter au Québec que nous sommes une province différente des autres et que, de ce fait, nous avons droit 4 un traitement particulier dans la vie nationale cana- dienne. En effet, la plupart des grands débats publics qui ont ay alimenté l’actualité au cours des derniéres années, ont porté sur l’examen et la reconnaissance des caractéres propres de notre groupe ethnique aux fins d’en tirer différentes options politiques qui, de l’avis de leurs tenants, seraient susceptibles d’assurer l’épanouissement des Québécois, notamment du groupe canadien-francais. Nous admettons la diversité de ces points de vue et la nécessité méme de cette confrontation devant l’opinion pu- blique. Il est bien évident que l’évolution politique que nous connaissons nous forcera finalement 4 faire un choix entre la pratique du fédéralisme et une certaine forme d’indépen- dance qui ne saurait jamais étre compléte. Toutefois, ce besoin d’insister sur notre caractére particulier, dans tous les débats qui ont cours, semble avoir finalement conduit, méme certains de nos chefs politiques, 4 ne penser qu’a cet aspect de notre vie politique méme quand ils se penchent sur des problémes de nature économique. Une fausse conception Dans un régime économique comme le notre, qui est si fortement intégré A l'économie nord-américaine et ot la grande entreprise reste en forte partie responsable de la mise en valeur de nos ressources naturelles, il est faux et méme dangereux de croire que le comportement méme de notre économie se pliera aux particularités de notre groupe ethnique et surtout qu'il tiendra compte des luttes idéologi- ques qui se développent depuis assez longtemps déja dans la province. C’est mal connaitre les différents mécanismes qui guident la production, la consommation et surtout le mouve- ment des capitaux que de croire que ces derniers sont suffi- samment souples pour s’adapter 4 tous les aspects de notre vié culturelle et surtout aux exigences formulées par une forte partie de notre élite intellectuelle. Au Québec, il arrive que les affaires se traitent et se développent suivant les principes et les méthodes qui ont cours en Amérique du Nord et au Canada et que nous sommes ainsi en présence d’une vérité fondamentale que nous avons, malheureusement, trop tendance 4 ignorer, comme nous I’avons indiqué précédem- ment. Nous pourrions citer de multiples exemples a l’'appui de cette affirmation en examinant les différents secteurs de © notre économie ou piusieurs de nos hommes d@’affaires ont non seulement fait leur marque mais aussi bati des entreprises d’envergure. Ils n’ont pas perdu leur temps a examiner si telles politiques administratives, si tels projets d’expansion étaient avant tout conformes 4 notre mentalité. ls se sont | : ” _surcout préoccupés du dévelo; t des entreprises renta-- "fF OO bles, en accordant a la gestion des capitaux une importance primordiale dans leur travail de direction. Ils ont concu leur tache selon les dimensions de I’économie ot ils conduisaient ‘leur exploitation et selon ses possibilités. I] importe surtout de souligner que ces réussites, qui sont nombreuses dans plusieurs secteurs et qui sont particuli¢érement brillantes 4 depuis quelques années dans le domaine bancaire, le com- a merce de fiducie et méme celui de l’alimentation, ont quand 7 méme respecté les aspirations fondamentales de notre groupe ethnique sans toutefois sentir le besoin d’en informer cons- tamment Il’opinion publique. Evolution encourageante - -Tl se produit actuellement dans notre société une évolution encourageante en cette matiére. Au fait, plus on fait de tapage autour de ce caractére différent de notre province, plus les milieux d’affaires gagnent a leur cause toute une jeune génération de jeunes dipl6més qui comprennent mieux les exigences fondamentales du milieu économique oU nous vivons. Nous avons méme été surpris, encore récemment, de constater que chez le monde de l’enseignement, plusieurs se préoccupent maintenant de mieux connaitre les données fon- LA “CAISSE POPULAIRE ST-SACREMERT Venez emprunter a la Caisse _ pour consolider vos dettes Devenes membre — et ouvres un compte Pour toutes informations _ .¢ommuniquez avec = Mtphme sheet: 0 Me Bement Om vancourer 8) 0.2 damentales du fonctionnement de notre économie, notamment en ce qui a trait au marché du travail, aux fins d’introduire beaucoup plus efficacement la formation économique dans la réforme scolaire qui est en cours au Québec. Nous savons que le chemin a parcourir en ce domaine est immense et qu’il suscitera encore de nombreux débats; mais nous sommes d’avis que la jeunesse, méme si elle est encore fortement intéressée par notre évolution politique, commence a s’éveiller aux grandes réalités Economiques qui restent a la base de notre développement industriel et par voie de consé- quence, de notre bien-étre. Nous savons qu’il est délicat d’insister sur certains mobiles qui semblent guider le gouvernement du Québec dans I’élabo- ration de ses diverses politiques économiques. II est toujours aux prises avec des questions de juridiction qui l’opposent au pouvoir central et qui, souvent, l’empéchent de respecter certaines données fondamentales de notre économie, du moins de tirer le maximum du fédéralisme actuel. Dans le contexte actuel ot! la relance de l’économie est si primordiale pour le Québec, nos gouvernements seraient peut-étre bien avisés de rappeler 4 la population qu’une saine administration gouver- nementale se fonde sur les mémes principes et les mémes méthodes qui font la force du secteur privé. OZART KONDITORE! | % 1011 Robson Street — Tel.: 685-9510 Patisserie francaise, Vous pou— . vez vous les procurer également & WOLF’S KONDITOREI __328 Oakridge Shopping Centre, 266-0345 gee, %: B : ) 4 ‘PopyS 4 ——— LE SOLEIL, 11 JUIN 1971, Il