i" Ad +! * 4 TELE-SOLEIL, Vendredi 14 Juillet 1978 Une «civilisation» dont l’auto est reine Prix spécial du jury au Festival international du film de San Fran- cisco et «Emmy» international pour la meilleure production-té- lévision de non-fiction 1977, te passionnant film documentaire l'Amérique des Ford sera a I'af- fiche de la chaine francaise de télévision le vendredi 21 juillet a 21 h 30. Ce long métrage cou- leur d'une durée d’environ une heure est une coproduction de 'Office national du film du Ca- nada et de la Société Radio-Ca- nada. Dans une longue _ interview qu'il accordait 4 L'Express du 6-12 octobre 1969, voici un ex- trait de la description qu'on fai- sait alors d’'Henry Ford II dans la présentation, signée des. initia- les R. F.: «Avec ses 90 kilos et 190 cm, ses éclats de rire toni- truants et les grandes claques qu'il vous donne dans le dos, les petits yeux rusés et les poils roux, qui, sur ses mains, trahis- sent ses origines irlandaises, c'est un peu le John Wayne de l'industrie américaine. A 52 ans, Dans le but de jeter un peu de lumiére sur-ce phénoméne du génie mécanique de I'homme, ce film nous rappelle la petite his- toire de |’automobile, de ses modestes débuts au gigantisme présent. Axé sur la dynastie Ford, depuis ses origines avec Henry jusqu’aéa son directeur ac- tuel Henry II, l’Amérique des Ford nous sensibilise aux mul- tiples contradictions de cette ‘in- dustrie, incarnées dans le per- sonnage méme de Henry Ford It. Qui est cet homme? Patron autoritaire, ennemi des causes sociales et des travailleurs, pol- lueur de la société, instigateur de réformes, défenseur de la li- bre entreprise et du droit de consommation, génie du_ sié- cle...? Aujourd'hui, l'automobile sem- - ble avoir acquis un. pouvoir de séduction, une force d'influence qui vont bien au-dela du prestige “et de la puissance d'un homme et de son organisation, aussi grands soient-ils. (il en a aujourd'hui 61 et 59 dans le film), Henry Ford II porte sur ses larges épaules un nom qui, pour des centaines de millions d'hommes, évoque le triple sym- bole du capitalisme, de'l’Améri- que et de l’automobile. Il y a un peu plus d'un demi-siécle, son grand-pére, Henry Ford |, inven- tait le travail a la chaine et créait la production automobile de masse. Aujourd’hui, Henry Ford Il est a la téte du deuxiéme em- pire industriel du monde (aprés la General Motors) qui emploie 415,000 personnes et produit en un an plus de 4,700,000 véhieu- les, dont les plus récents spéci- mens sont présents au Salon de Paris. C’est aussi l'un des rares chefs d'entreprise 4 porter le nom de sa firme et de celui qui l'a fondée. La dynastie des Ford - a survécu, alors que celle des Renault et des Citroén a disparu, et que personne, en Europe du moins, ne connait le nom des présidents de General Motors ou d'1.B.M.» Grace a de précieux docu- ments filmés, nous pourrons voir revivre devant nous le légendai- re Henry Ford I, né en 1863 a Greenfield au Michigan et décé- dé @ Dearborn en 1947. C’est en 1892-1893 qu'il réalisa piéce a piéce sa toute premiére automo- bile, une Ford va sans dire: un quadricycle dont le moteur de 4 cv était refroidi par eau. Dés 1902, il fonda successivement la Henry Ford Company, une socié- té d'études et la Ford Motor Company qui devint rapidement la plus importante compagnie américaine. L’on verra également son fils, Edsel |, plus humain et plus at- tachant que son pére; Henry Hl, pivot du film et fils de Edsel I, et finalement Edsel II, fils de Henry II, 4e héritier de la dynas- tie et, probablement, le futur pa-: tron de |’empire Ford. Est-ce la plus merveilleuse in- vention de I'homme ou le pire fléau de tous les temps? Chose certaine, |’automobile ne laisse personne indifférent pour la sim- ple raison qu’elle nous touche tous, a divers degrés, dans notre vie quotidienne. L'histoires contemporaine de ‘Amérique du Nord est a ce point liée a |’évolution de I'in- dustrie automobile que l’on-est en droit de se demander 4 quel point celle-ci ne constitue pas le | véritable «moteur» des €événe- ments. du siécle. Existe-t-il un secteur de la vie économique, sociale, politique et culturelle de |"homme d’aujourd’hui qui ne soit influencé et marqué par |’auto- mobile? Les principaux responsables du film Amérique des Ford sont: texte, réalisation et pro- duction: Donald Brittain; direc- teur'de la photographie: Andreas Poulsson; montage: Les Halman, Rosemarie Shapley; producteur associé: Janet Leissner; prise de son: Fraser McAninch; musique originale: Art Phillips; concep- tion originale: Ralph Thomas; co- ordonnatrice de la production: Dorothy Courtois; narration: Pierre Nadeau; régisseur: Gwen lveson; version: Hubert Fielden, Michelle Allen, Sonolab Inc.; montage du son: Bill Graziadei, Les Halman; montage de la mu- sique: Norman Bigras; mixage: Michel Descombes, Jean-Pierre Joutel; assistant-caméraman: Rodney Gibbons; animation: Pier- re L'Amare; administration: Ri- chard Hester, Gilberte Mayero- - vitch; services techniques. Ra- dio-Canada: Alf Norris; direction générale: Paul Wright, Roman Kroiter. Melody Pierson et Serge Coté sont les invités de Pierre Létourneau cette semaine Pour la 3e année consécutive, une foule de jeunes artistes de la chanson se sont réunis a ('Odéon de |'Université d'Otta- wa pour enregistrer devant pu- blic les émissions de la série Pulsion. Pulsion, c'est un atelier de chansons et de musique, une expérience de vie entre musi- ciens de tous les coins du pays, qui partagent leurs talents, leur travail, leurs joies et leurs in- quiétudes. Bref, pour chacun des participants, c’est un sou- venir agréable et peut-étre le coup d’envoi vers une carriére enrichissante. A l'émission du mardi 18 juil- let a 20 h 30 les téléspectateurs de la chaine francaise de Radio- Canada pourront applaudir Me- lody Pierson et Serge Coté. Montréalaise d'origine, née _ d'une mére comédienne, Melody Pierson s'est dirigée tout natu- rellement vers le monde du spectacle.. Elle peut se vanter d'étre la premiére Montréalaise d'origine anglaise auteur-compo- siteur-interpréte depuis la paru- tion de son premier album Ao- mance-Café. Pour y arriver, elle a travaillé ferme, suivant des cours de guitare, de piano et de - pose de voix au collége Georges-, ad Vanier. Melody avoue que ses chansons sont des _ conversa- tions ow la musique et le texte se marient étroitement, ou a- mour et vérité occupent la pre-. miére place. A Pulsion Melody Pierson chantera Romance-Café, Viens plus haut et Liberté. Serge Cété pour sa part a fait ses débuts en 1972 avec Chan- sons et poésie... improvisation d'un spectacle a l'Association des gens de la Basse Céte-Nord a Sillery. Il- chante également dans des boites de Sainte-Foy, Bt ES Te ee « rg phctid 1.0.0.4 Beauport, Québec. | participe & des spectacles de plein air au parc Montmorency; compose les thémes de la piéce de Jean Barbeau: Ben Hur et fait une tournée des Cégeps de la ré- gion québécoise. Serge Coté a fait partie de plusieurs des spectacles de Raymond Léves- que au Vieux clocher a Ottawa et il chante dans de nombreu- ses écoles et centres culturels de |’est de !'Ontario. II travaille actuellement a la préparation d'un spectacle intitulé /a Tour- mente. A Pulsion Serge Cété chantera Féte d'amour, la Tour- mente et Berceuse pour un en- fant. La Bataille de Québec En 1759, les 13 colonies amé- ricaines, situées entre |’Atlanti- que et les monts Apalaches, sont déja peupléés de plus d’un million de colons anglais. En re- vanche, au nord, la Nouvelle- France ne compte que soixante mille personnes dispersées sur un immense territoire, dont la capitale est Québec. Depuis cent cinquante ans, colons an- glais et francais se disputent ces terres. En 1754, commence la guerre de Sept ans. William Pitt, le premier ministre anglais, réve d'un empire. Louis XV est plus préoccupé de la guerre qu'il méne en Europe. Le tiers de la flotte britannique et vingt-cing mille hommes débarqueront a New York et a Boston. Paris n'enverra que cing mille soldats. L'offensive du général Wolfe emporte Louisbourg. La route de Québec est libre. Montcalm re- plie ses troupes sur Montréal et Québec. Le 9 juillet 1759, la flotte an- glaise commence le siége de Québec qui durera deux mois. Les Anglais auront déversé quarante mille bombes et pots a feu, rasant pratiquement la ville. Le dernier affrontement qui oppose les hommes de Montcalm et les Ecossais du 78e Highlanders dure un quart d'heure. Les généraux Wolfe et Montcalm sont tués... Et on peut aujourd'hui se prendre, a réver des différences qu’aurait con- nues |'Histoire des deux siécles passés, si l’'Amérique avait été francophone. On verra cette autre émission de la prestigieuse série les Grandes Batailles du passé, le mardi 18 juillet 4 17 heures a la télévision de Radio-Canada. Une émission de Henri de Tu- renne et Daniel Costelle réali- sée par Aimée Danis, avec la participation des professeurs Bonenfant, Trudel, Ecclés et Va- chon, de |’écrivain et poete Mi- chel Graneau, de Mére Boucher, du couvent des Ursulines de Québec. L’Histoire des Maritimes; l’Abitibi, ’Estrie 4 Phonneur Le lundi 17 juillet: Moncton L’animatrice de Reflets d’un pays a Moncton, Louise Im- beault, invite les téléspecta- teurs de Radio-Canada le lundi 17 juillet 4 13 h 35 a un vaste tour des Maritimes. En passant par Beauséjour, Cumberland, Beaubassin, Chignectou, Baie Francaise et Baie de Fundy on résume histoire. du Canada, que ces noms racontent en fran- cais et en anglais a la fois. Reflets d'un pays évoque sur- tout trois volets de l'histoire des provinces Atlantiques, de la frontiére de la Nouvelle-Ecos- se a celle du Nouveau-Bruns- wick: le fort Beauséjour , qui joua un grand réle lors de la Déportation des Acadiens en 1775; la construction de la voie ferrée qui allait permettre de transporter les bateaux sur la terre ferme et, enfin, la splen- deur et le calme du parc natio- nal de Fundy accroché aux fa- laises de la baie du méme nom, C'est une réalisation de Ronald Cormier. Le mardi 18 juillet: Rouyn- Noranda 3 Reflets d’un pays du mardi 18 juillet nous invite a rencontrer un chanteur-compositeur tout a fait “nature” qui avait fait fureur il -y a quelques années. Voila qu’aprés un long silence Réal V. Benoit remonte sur scéne. Aprés o.5 52D late tat. 4 Jinkdad 9 ja avoir chanté les mineurs, les gens de son pays, les humbles et les sans grade, que chantera- t-il maintenant? La suite de |’é- mission se passera a Malartic oui nous visiterons le Musée de la mine en compagnie de son concepteur M. Paul Dorion. C’est une réalisation de Marcel F. Garneau. Le mercredi 19 juillet: Sherbrooke Jeannine Desharnais, animatri- - ce de Reflets d’un pays a Sher- brooke, plongera les téléspecta- teurs de Radio-Canada en pleine période «des sucres» le mercre- di 19 juillet. Il sera question a cette émission de |'acériculture en Estrie. Nous visiterons |'éra- bliére Idéale de Waterloo, fief de la compagnie /es Produits d’éra- ble Beaudry de Sherbrooke et la Société coopérative /es Pro- ducteurs de sucre d'‘érable du Québec de Plessisville. De |’éra- ble, nous passons aux poissons, pour visiter la station de pisci- culture de Baldwin Mills, l'une des plus importantes du Qué- bec; le reportage nous permet méme diassister 4 |'ensemen- ‘cement du lac Memphrémagog, une initiative du service d’amé- nagement de |'Estrie, relevant du ministére du Tourisme, de la Chasse et de la Péche. C'est une réalisation de Christine Guillemette. i “hi