2 - Le Solel, VENDRED! 3 suIN 1994 Le Billet Controle Le ministre de la Consommation (Consumer services), Joan Smallwood, a dévoilé, la semaine derniére, les grandes lignes d’un projet de loi sur le contréle des loyers résidentiels. D’aprés Madame Smallwood, cette loi protégerait les locataires d’augmentations abusives des loyers par _ des Ce projet de loi peu commun a soulevé un véritable tollé sous lacoupole parlementaire de Victoria. Cette loi aurait, sans doute, été mieux accueillie si elle avait été proposée, il y a deux ans, quand il fallait avoir de bonnes relations ou beaucoup de chance pour trouver un logement sans finir sur une liste d’attente. Le taux des logements vacants, était, a cette époque, inférieur a 1%. De nos jours, au centre ville de Vancouver, des logements a prix raisonnables sont, certes, difficiles a “dénicher’, mais il en existe. L’abus de certains propriétaires peut, toujours, 6tre sanctionné par la Residential Tenancy Branch of BC, sorte de régie du logement, qui intervient en cas de litige, et, il y a aussi le tribunal des petites créances concemant les montants de moins de 1000$ pour ceux qui ne veulent pas avoir recours 4 un avocat. Chose certaine, les lois existent. Le risque qu’entrainerait une loi sur les loyers serait, sans doute, une explosion des prix de location causée par les propriétaires désireux de la devancer. Le projet de loi Smallwood découragerait l’investissement et serait, finalement, négatif pour le marché de |’immobilier qui est l’un des plus importants moteurs de 1’économie. Ceux qui seraient tentés par un premier achat, réfléchiraient peut-étre, avant dese lancer dans une aventure pleine d’embiiches Puisque le gouvernement NDP prend a coeur les intéréts des locataires de la province, pourquoi n’économiserait-il pas son argent et son énergie pour la construction de logements a4 loyers modérés, ouencore, pour la création de coopératives d*habitation? Pierre Longnus Courrier Réeajustement necessaire ! Je suis indignée de lire les propos de Pierre Longnus parus dans le supplément Le Progrés du 13 mai dernier. Dans son article intitulé Travail et famille : une association difficile, Pierre Longnus aborde entre autres la question du partage des taches domestiques dans le couple lorsque les deux conjoints travaillent a l’extérieur du foyer. I] ne faut vraiment pas connaitre la réalité des femmes qui ont un emploi rémunéré pour se permettre d’écrire de pareilles faussetés. Oser dire que les deux parents sont sollicités au maximum pour la bonne marche de la maison et qu’ils sont tous deux fatigués, reléve du ridicule. Laréalité démontre que les tfiches domestiques, la responsabilité premiére des enfants, bref, l’organisation de la vie familiale reviennent toujours et encore 4 la femme. Le prix a payer pour les femmes qui travaillent demeure prohibitif. Une étude rendue publique par Statistique Canada, intitulée Oz va le temps, indique que les femmes consacrent quotidiennement 4,1 heures a un travail non rémunéré, soit les taches domestiques, alors que les hommes n’accordent que 1,9 heures par jour 4 ce méme type de travail. Et le pire, c’est que la situation s’améliore 4 peine au fil des années. En 1987, les femmes consacraient en moyenne 36 heures, et les hommes, 11 heures par semaine aux différentes taches On voit donc que ce sont davantage les femmes qui doivent concilier travail et famille. Ce sont les femmes qui vivent l’épuisement et qui subissent les effets pervers de la double tache. Ce sont elles qui prennent des emplois 4 temps partiel pour concilier leurs obligations familiales et professionnelles. Cette situation ne fait que les maintenir dans un mauvais climat économique. Alors, M. Longnus, une analyse plus juste de la réalité aurait été indiquée. Il m’ apparait important que les lecteurs et lectrices de votre journal ne s’alimentent pas d’informations erronées. Martine Lévesque Réponse Je ne pensais pas “indigner” en brossant un portrait global de la situation des familles face au travail. Mon but n’était pas de déterminer qui, de la femme ou de l”homme était le plus sollicité par les taches ménagéres. Ceci n’ était pas le but de 1’ article. Les informations et les statistiques que vous apportez sont, certes, intéressantes, mais rentreraient plut6t dans le cadre d’un article différent. Ma démarche était de décrire un phénoméne de société, concernant les foyers dont les deux parents travaillent, tentant de concilier vie professionnelle et vie de famille, et la répercussion de leurs difficultés familiales sur leur rentabilité au sein de la compagnie qui les emploie, d’ot la nécessité d’une nouvelle adaptation des directeurs d’ entreprises vis-a-vis deleurs employés. Je ne pense, en aucun cas, avoir minimisé le travail des femmes, ni avoir “écrit des faussetés”. Qu’ily ait des hommes qui participent plus ou moins aux tiches domestiques, ou qui sont carrément paresseux, je vous l’accorde, mais la encore, cen’était — pas le théme de 1’ article. Quant a votre préoccupation du fait que nos lecteurs ne doivent pas “€tre alimentés d’informations erronées’’, je vous enremercie. A propos, si vous avez un texte intéressant qui traiterait du partage des tfaches ménagéres au sein du foyer, je serais ravi de le publier, Acondition, toutefois, que son contenune soit pas que militantisme et agressivité comme celui de la lettre publiée ci-dessus. Respectueusement, Pierre Longnus Rédacteur en chef Référence Al’ article : Phénoméne de société, Travail et famille, une association difficile, Le Soleil de Colombie- Britannique du vendredi 13 mai 1994, Page A 7 dusupplément Le Progrés. —Nformation Clin d'oeil _| DEDX FRANCO-ONTARIENS SADRESSENT A LOND. PEP Lor } LLL — ON AIMERANT DEPOSER UNE PLAINTE... Es LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour aprés jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TVS, c'est le tour du monde en frangais. Ine vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'univers des variétés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TV5, cable 15*. * *« * * *« LA TELEVISION INTERNATIONALE * Peut varier. Consultez votre cablodistributeur. TOUT UN PROGRAMME! olet de Colombie-Britannique Le Le seul journal en frangais 4 l'ouest des Rocheuses “SANS PEUR NI FAVEUR" Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Pierre Longnus Journaliste-coopérante : Genevieve Gouin Administration et gestion : Noélle Mathis Infographisme : Suzanne Bélanger Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Stéphane Maher. Collaborateurs Arts et spectacles : Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Conseiller en publicité : Alain Barillaud Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Same avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} INS. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. L'abonnement annuel cote 25$ au Canada, 55$ a I'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. ; Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications OPSCz SM Membre de [Association _ APE —— de la presse francophone Sr <= Tél. : (613) 234-6735 Téléc. : (613) 234-6313 Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat