12 Le vendredi 18 juillet 1997 _amélioration de la qualité de a productivité est la variable utilisée par les économistes pour évaluer les modifications relatives au niveau de vie dans un pays. Pour mesurer la productivité, les économistes comparent les augmentations respectives de la production totale de biens et de services et des intrants (main-d’oeuvre, machinerie et immobilisations de production) affectés 4 cette production, pendant une année. Lorsque tous les facteurs de production sont pris en compte, |’on parle de « productivité globale » et de « productivité du travail » lorsque seule la main-d’oeuvre est retenue dans la mesure de la variable. Une hausse de la productivité - soit réussir & faire plus avec les mémes ressources - se traduit par une a davantage de biens et de services. Si la productivité baisse ou stagne, cela constitue un indice de détérioration de La qualité e de vie Les gains en productivité, au Canada, ont été beaucoup moins importants au cours des derniéres années qu’au début des années 1980. En fait, la reprise économique que nous connaissons actuellement ne soutient pas la comparaison avec la reprise précédente, celle qui avait suivi la récession de 1982. Il avait fallu alors seulement trois années pour regagner le terrain perdu au chapitre de la productivité et du _ produit intérieur brut par habitant. Or, a la fmecde: 11996. Péconomie canadienne n’avait pas encore réussi 4 surmonter le recul subi durant la récession de 1990-1992. Quand on tire 9 @an de l’arriére Le facteur le préoccupant a trait au retard qu’accuse le Canada, depuis 1986, en matiére de productivité du travail par rapport & son_partenaire commercial, les Etats-Unis. L’écart le plus important en ce plus qui a trait 4 augmentation de la productivité du travail a été enregistré en 1996. Aux Ftats- Unis, Van dernier, la productivité a progressé de 3,8 %, comparativement 4 un piétre 1,1 % pour le Canada. collectivement, ont alors accés canadien par rapport au dollar américain ainsi que la hausse modeste des salaires, attribuable & notre taux de chémage élevé, qui ont permis au Canada de maintenir sa position concurrentielle. II semble cependant que l’année 1995 ait marqué un retour aux anciennes habitudes puisque, cette année-la, les hausses salariales ont été ple élevées au Canada qu’aux Etats-Unis. Le fait que les cofits de la main-d’oeuvre, au Canada, aillent en augmentant et ceux de la main-d’oeuvre amé- ricaine en diminuant ne peut que présager des moments difficiles pour notre pays. En effet, nos produits deviendront bient6t trop cofiteux pour les marchés américains. Afin de demeurer concurrentiels, les exportateurs canadiens de- vront soit réduire leur marge de profit, soit trouver des moyens d’améliorer la productivité. Grace aux investissements . dans de nouvelles immo- bilisations de production, les - ‘ i travailleurs ont accés aux plus - récentes innovations matiére de technologie, ce qui leur permet de _ produire davantage. Le gouvernement peut apporter son aide en en | créant un climat propice aux investissements. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il puisse obliger, par des mesures externes, une industrie, ou la concurrence est déja intense, a créer des emplois, comme c’est le cas pour Vindustrie forestiére en Colombie-Britannique. Chose certaine, le nouveau _pro- gramme provincial en matiére demploi provoquera une hausse des codits de la main- doeuvre. Il aura _ pro- bablement pour effet de hater le moment ot ce secteur ne sera plus concurrentiel sur les marchés internationaux. Ce programme d’emplois, il est vrai, pourra favoriser l’aug- mentation des emplois dans Pimmédiat, mais, a long terme, l’on peut s’attendre a la fermeture d’usines. Idéalement, le gou- vernement devrait élaborer “une » politique Along terme qui _ engloberait tous les secteurs d’activité de Jl industrie forestitre, de la sylviculture a la recherche et au développement. C’est 1a le seul moyen d’assurer la viabilité du secteur forestier. Des mesures simples, mais efficaces En ce qui a trait aux autres secteurs, le vernement, au niveau pro- vincial, devrait donner la priorité 4 trois objectifs. En premier lieu, il conviendrait de réduire les _barriéres interprovinciales qui entra- gou- vent la circulation des biens, des services et des personnes. Dans de trop nombreux cas, il est plus facile de vendre ses produits a l’étranger que dans une autre province et ce phénoméne a _ pour effet d’éliminer des emplois plutét que de les protéger. ‘' En second lieu, sans remettre en question l’autorité des provinces en matiére d’éducation, il faudrait réviser les. programmes offerts au secondaire afin que les diplémés soient mieux pré- parés 4 entrer sur le marché du travail. Trop souvent, Pamélioration des program- mes est retardée par des guerres de juridiction et par Pabsence d’une volonté réelle en matiére de recyclage des enseignants. De simples changements au chapitre de la rémunération et des mesures incitatives pourraient corriger le dernier probléme. Quant “aux programmes, il faudrait établir des liens plus étroits entre ceux qui les congoivent et les employeurs. Par exemple, sur tout le territoire de la Colombie-Britannique, Pon ne trouve aucune école qui donne des cours sur le langage Java utilisé dans la programmation informatique. Pourtant, il s’agit 1a d’un outil de base en ce qui a trait aux nouvelles techniques informatiques. Troisiémement, le sys- téme de taxes provinciales devrait étre révisé afin de s’assurer qu'il favorise la croissance et les _ inves- tissements. Les entreprises ne sont pas tentées d’effectuer des investissements _lors- qu’elles ne peuvent déduire les taxes provinciales & titre de dépenses d’exploitation. Cette mesure peut procurer des revenus aux provinces mais elle en restreint la croissance et revient a ajouter l’insulte a Pinjure. L’instauration d’une poli- tique visant a4 stimuler les investissements contribuerait & augmenter la productivité et permettrait au Canada de demeurer concurrentiel sur les marchés internationaux. Si rien n’est fait en ce sens, les Canadiens peuvent s’attendre a une diminution de leur qualité de vie. Davip E. Bonp Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires gouver- nementales et relations publiques, et économiste en chef & la Banque Hongkong du Canada, exprime - Popinion personnelle de Vauteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié dans conseil Vintention de fournir des conseils financiers. Nous recommandons aux lecteurs de communiquer avec — un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée - sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partic, sans l’autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. 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