Le Moustique

PRIX SPECIAL - ROBERT DAUDELIN
C'est un honneur pour I'Académie canadienne du cinéma
et de la télévision de décerner un Prix spécial a Robert
Daudelin pour son engagement envers la conservation de
I'héritage cinématographique du Canada, ainsi que pour sa
vision et sa contribution a l'avenir du cinéma au pays.

En 2002, M. Daudelin a tiré sa révérence de son poste de
directeur général de la Cinémathéque québécoise a
Montréal, l'apogée d'une carriére qui s'étend sur plus de
trente ans. La passion de M. Daudelin pour le cinéma
remonte a ses années d'étude et a pris de l'ampleur alors
qu'il entre au service de Radio-Canada et demeure en
France ou il frequente réguliérement la Cinémathéque
francaise. A son retour a Montréal en 1960, M. Daudelin
co-fonde la revue indépendante de cinéma Objectif et en
devient le rédacteur en chef. Peu aprés, il accepte le poste
de directeur adjoint du Festival International du Film de
Montréal. En 1972, M. Daudelin est nommé directeur
général de la Cinémathéque québécoise qui, sous sa
gouverne, se classe parmi les plus importants
conservateurs d'archives sur film au monde grace a son
imposante collection d'ceuvres internationales, a sa vaste
bibliothéque de documents sur le cinéma, a sa
programmation et a ses publications.

Poemes d’AILLEURS !

Poeme d'un Africain
a son homologue blanc

Cher frére blanc,

Quand je suis né, j'étais noir.
Quand j'ai grandi, j’étais noir.
Quand je vais au soleil, je suis noir.
Quand j'ai froid, je suis noir.

Quand j'ai peur, je suis noir.
Quand je suis malade, je suis noir.
Quand je serai mort, je serai noir.

Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose.
Quand tu as grandi, tu étais blanc.
Quand tu vas au soleil, tu es rouge.
Quand tu as froid, tu es bleu.
Quand tu as peur, tu es vert.
Quand tu es malade, tu es jaune.
Quand tu mourras, tu seras gris.

Et, aprés cela, tu as le toupet de m'appeler...
Homme de couleur !

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Volume 6 - 3¢ Edition

ISSN 1704-9970 Mars 2003

Maurice Caréme
(12 mai 1899-13 janvier 1978)
Ecrivain, fils de la ville de Wavre est un
talentueux poéte belge, francophone, connu dans le
monde entier.
Nombreux sont les musiciens qui s’inspirent de ses
ceuvres.
Dans ses poeémes, il évoque sa mere, la nature,
amour, les animaux, la vie quotidienne mais aussi
des grands et simples moments de I’enfance.
ll est d'un humanisme vivant et fort. II sait parler,
sans crainte, avec force, de la misére humaine.
Instituteur de formation, Maurice Caréme reste trés
proche de la spontanéité des enfants et utilise un
langage simple. C’est pourquoi ses poémes sont
étudiés dans les écoles du monde entier ( En
France, au Canada, dans les pays d'Afrique, aux
Etats-Unis, en Russie...).
Sa poésie émeut aussi bien les enfants que les
adultes. Durant sa vie, Maurice Caréme a publié de
nombreuses ceuvres et a obtenu de nombreux prix.

http://www.restode.cfwb.be/francais/_SITES/PAT2/accueil

Devinettes populaires

Qu’est-ce qui ne fait pas d’ombre ?
L’écho de la cloche ronde.

Qui, sans peur, touche une abeille ?
La main dorée du soleil.

Qui parle sans qu’on le voie ?
Le vent qui joue dans les bois.

Qui marche toujours sans peine ?
La lanterne qu’on proméne.

Qui ne coud pas pour ses filles ?
La vaillante et fine aiguille.

Qui passe et qu’on n’entend pas ?
Le temps qui fuit 4 grands pas.

Qui n’a pas besoin d’échelle ?
La fumée qui monte au ciel.

Qui jamais, jamais ne ment ?
Le petit doigt de maman.

Maurice Caréme
Poémes pour petits enfants. Hachette, 1976.