Les Francophones en Colombie-Britannique avant 1900 Les Frangais a Victoria Plusieurs, parmi les nombreux chercheurs d'or francophones en C.B., se sont installés 4 Victoria, ov circulait a cette époque (1858-1880) une société mondaine et brillante. C’est dans cette veine que les Francais fondérent tour a tour une chorale de musique francaise, La Société des Enfans de Paris, dirigée par M. Georges Sandrie; un périodique francais Le Courrier de la Nouvelle Calédon:e, initiative du Comte Paul de Garro, réfugié politique; un pensionnat pour les Jeunes Filles de Victoria, ouvert par Mme V.A. Pettibeau, ou étaient enseignés: le francais, la musique, le dessin, le bon maintien, la géographie et l’astronomie. Deux hommes influents, a la téte de la communauté francaise de Victoria, M. Jules Rueff, entrepreneur et M. Sosthénes Driard, propriétaire de deux hétels réputés et trés fréquentés, furent responsables de la fondation de La Société Francaise de Bienfatsance et Secours Mutuels de Victoria, connue en anglais sous le nom de: French Benevolent Society. Une maison louée fut le premier lieu qu’occupa I’Hépital de la Société qui institua le Premier plan médical, tel qu’utilisé aujourd’hui dans la province. Le montant d’adhésion, un dollar par mois, permettait aux membres d’obtenir les soins médicaux et les médicaments sans frais additionnels. Les services étaient prodigués a tous, sans restriction de race ou religion. Les non-membres devaient payer deux dollars par jour. Le premier chirurgien directeur de l'hépital, fut le Docteur Nicolet Clerjon. En 1891, la Société Francaise de Bienfatsance et Secours Mutuels fusionna avec le Royal Jubilee Hospital. Entre-temps en province... Les francophones s'appropriérent des lots cultivables pour s’y établir de fagon permanente. La famille Lequime, venue de Californie, ouvrait, en 1858, un magasin général a Hope. En 1862, un autre magasin et un saloon furent établis 4 Rock Creek. En 1864, la famille Lequime quitta Rock Creek pour s’installer dans l'Okanagan. Les Lequime devinrent rapidement la famille la plus affluente de la région. Ils possédaient un magasin général, un bureau de poste, une forge, une scierie et un ranch immense oi paissait un large troupeau de bétail. Ils furent les premiers a introduire dans l’Okanagan un piano et une table de billard, transportés de la céte par une équipe de mules. La Mission de l'Okanagan, ouverte par les Péres Oblats quelques années auparavant, était un centre important de la région. Le Pére Charles Pandosy y avait planté des pommiers qui, déja, produisaient leurs fruits. En 1859, Cyprian Laurence revendiquait 160 acres de terrain, a l’Anse-au-Sable, prés du Grand Lac Okanagan. Plus au sud, dans la Prairie Langley, Etienne Pépin fut le premier homme 8 labourer le sol fertile en compagnie de Basile Brasseau et de Narcisse Falardeau. Dans la vallée du Bas Fraser, ow s’offraient d’intéressants paturages, Joseph Deroche devint le premier pionnier. I] acheta un lot pour y faire paitre ses troupeaux. Au nord de cette région, a Hatzic Prairie, Michel Lacroix, ancien engagé de la Cie de la Baie d'Hudson, entreprit de défricher la terre. I fut bientét rejoint par Gabriel Lacroix et lorsque le chemin de fer CPR fut amené jusque 1a, les deux hommes firent fortune en tenant un petit commerce. Lors de la ruée vers l’or dans la région des Caribou, en 1862, de nombreux francophones s’établi- rent dans le district de Kamloops, entre autres: Jos Bissette, Francois Chapperon, Charles Fortier, Jean Léonard, Auguste Menanteau...