5 Monique VOL. 14 No. 34 VENDREDI 12 FEVRIER 1982 Aprés 85 ans : LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE La mort du Corbeau » André Piolat “Entre 1981 et 1991, le réseau ferroviaire devra fai- re l'objet d’investissement de l’ordre de $17,8 milliards dont $13 milliards pour la partie ouest du systéme. Environ 75% des $13 mil- liards seront consacrés a l’ac- quisition de matériel et aux besoins de main-d’oeuvre. Ceci stimulera la diversifica- tion industrielle et accroitra les possibilités d'emploi dans cette région. L’autre 25% contribuera a la production manufacturiére et a l'emploi dans le reste du Canada”, cest ce qu’a déclaré le sénateur Ray Perrault, au cours d'une conférence de presse, lundi dernier, a I’hé- tel de Vancouver. Tl a fait remarquer que ces dépenses sont rendues né- cessaires par l’accroissement continuelle de la production de charbon, de potasse, de soufre: de grains, etc., pro- duits qui sont et continue- ront d’étre transportés prin- cipalement par rail. Durant les derniers vingt ans, le transport de ces pro- duits a été rendu possible par des trains plus longs, le con- tréle automatisé du trafic et- du matériel roulant; mesures qui ne suffiront plus pour satisfaire les demandes des années 80 a 90. II va falloir procéder & I'installation de voies doubles sur de trés grandes distances, opération re » st ~ Devant Vaquarium, une élave de Técole Gilmore, Richmond Aquarium de Vancouver sd bea *. Visite en francais Annie Granger Savez-vous qu’un épaulard se dit aussi orque? et ce que mangent les étoiles de mer? Avez-vous déja touché une ‘peau de requin? Et tout cela en francais! .’Aquarium de Vancouver organise des visites guidées, en frangais, pour les classes d’immersion et de program- me-cadre, tous les vendredis . Vendredi dernier, une tren- taine d’enfants de I’école Gilmore de Richmond ont | appris et rencontré Hyak, Finna et Bjossa les trois épaulards, entrainés par Maw, d'origine - francaise et guide attitrée de _. Taquarium. Ces tours d’une heure peuvent tre entrepris __ parchaque école, le vendredi - matin ou aprés-midi, avec un -- minimum de 10 éléves et un maximum de 35. Le prix est de $1.75 par enfant avec une entrée gratuite pour un adul- te qui accompagne 10 en- fants. Pour réserver et se renseigner, appelez la secré- taire du département de l'éducation de l'Aquarium au 683-6111 entre 10h et 15h tous les jours de la semaine. trés cofiteuse 4 travers les montagnes de la Colombie Britannique. Dot va provenir, ces mil- liards de dollars nécessaires a cette rénovation de notre systéme ferroviaire?: les compagnies des chemins de fer, le gouvernement et les producteurs. La contribu- tion de ces derniers sera par l'augmentation des tarifs de transport des grains. Aug- mentation qui ne se fera pas sans protestation de la part. des producteurs de céréales. Jusqu’en 1969, le grain était le principal produit _d’exportation en vrac ache- ‘miné par la cdte ouest. Depuis 1897 le tarif maxi- mum pour le transport du grain vers la téte des Grands lacs et les ports de la céte ouest et Churchill était régi par une loi connue sous le nom d’’Entente du Crow’s Nest Pass. Au cours des années, mal- gré la hausse continuelle des cofits de transport, le tarif est resté le méme, la diffé- rence entre ce qu'il en cofitait aux sociétés ferroviaires pour transporter le grain et la somme qu’elles rece- vraient des producteurs cé- réaliers étant comblé par des subventions du gouverne- ment fédéral. En 1980, selon le Rapport Snavely, le cofit moyen de transport pour un boisseau de blé (60lbs) était 61c. La contribution des producteurs était de 15c, celle des so- ciétés ferroviaires de 27c et la différence de 19¢ était comblée par le Trésor fédé- ral - Les frais variables occa- sionnés par le transport du grain ont passé de $247 millions en 1974 & 547 mil- lions en 1980; - Au cours de la méme période, les recettes prove- nant des usagers du service ont passé de $89.7 millions a $132 millions; - Les paiements du gouver- nement aux chemins de fer, qui visent & couvrir une partie des déficits résultant du transport.des. grains. ont passé de $54.4 millions a $170.2 millions. : - Sur la base des cofits variables seulement le déficit net assumé par les chemins de fer sur le transport des grains aux taux réglementés par l'Entente du Crow’s Net Pass, est passé de $103 millions en '74 a $244.4 millions en 1980. Au cours des années |’op- ~~ guite page 6 Le témoignage Le 2 février, la manifestation d'un groupe de parents francophiles mécontents a interrompu une réunion de la Commission scolaire de venait en effet de refuser l'introduction du programme d’immersion dans le district pour l'année scolaire 82-83. Le Soleil de Colombie publiera la semaine prochaine le témoignage d’un professeur de Mission. : Mission. La Commission COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL Graveuse Annie Granger Par deux fois, le Soleil avait essayé de vous pré - senter ce qu’on entendait par gravure sur métal ou étampe. Alors nous allons faire d'une pierre deux coups et entrer dans le en plus de la gravure, elle enseigne les matins dans une maternelle d’immer- sion en frangais a l’école ' James Douglas dans |’est de Vancouver. Claudie vient de termi- her sa premiére exposi-’ tion dans la galerie du Centre culturel colom- bien, et il y a deux semaines nous vous |'a- vions présentée dans les pages du Soleil. Alors j'ai été la rencon- trer au Centre Malaspina sur l’lle Granville — coo- pérative, ot pour $30 par mois et $10 par an, Clau- die peut se servir de Tinstallation de gravure. Et, pas a pas, elle m’a expliqué le principe de la Théétre Queen Elisabeth Les “Ballets Jazz” Laurent Deboise Les 20, 21 et 22 février prochains, Vancouver aura la chance de recevoir l’unique compagnie de danse de jazz au Canada: les “Ballets Jazz de Montréal”. Au Théatre Queen Elizabeth, deux heu- res d’un spectacle enthou- siasmant qui réunit des cho- régraphies de Louis Falco ou de |"“American Dance Machi- ne”, des musiques de Claude Bolling ou de Duke Ellington. “Les Ballets Jazz de Mont- réal f€tent en 1982 leur dixiéme anniversaire”, affir- me, non sans fierté la direc- trice artistique de la troupe, _Geneviéve Salbaing. Dix . bougies, pour dix danseurs: ils ont tous une formation. classique trés poussée, ils sont en majorité québécois et viennent des écoles de danse que Genevieve Salbaing a fondées & Montréal, Québec, Laval, Toronto. Originaire de Paris, établie a Montréal dés 1946 a déja accompli une double carriére prestigieuse de danseuse et de chorégraphe, sur scéne et pour la télévision. Mais c’est avec le jazz, en fondant les Ballets de Montréal en 1972, puis devenant directrice ar- tistique en 1978, qu'elle trou- ve vraiment sa voie: “J’aime le jazz, pour sa variété éton- nante en tant que musique, et donc les possibilités cho- régraphiques qu'il permet”. Geneviéve Salbaing a lancé a Montréal un centre artisti- que professionnel ou choré- graphes, danseurs et compo- suite page 16 Académie de Musique Laurent Deboise Jacques Douai en chiffres? ?lus de 1 000 000 de kms de sournées et plus de 250 thansons enregistrées, en 30 ans de carriére. Mais malgré ces milliers, ces centaines, ces dizaines, Jacques Douai reste le numéro 1, reconnu par la critique internationale comme le meilleur ambassa- deur de la chanson francaise. Il en fera la preuve une fois de plus, le 19 février, a Y'Académie de Musique de Vancouver, au cours d’un récital produit par ]’Alliance Frangaise. Jacques Douai appartient a cette lignée d'interprétes qui ne se démodent pas. Laraison en est simple: son répertoire ne. vieillit pas, qu'il s’agisse de chansons contemporaines ou de chan- Jacques Douai sons anciennes, qu’elles aient quelques mois ou quelques siécles, elles ont en commun la qualité de la musique et des textes. ; Depuis ses débuts Jacques Douai a toujours montré dans le choix de ses chansons une inclination particuliére pour les textes de poétes. II est l'un des premiers, aussi- - . t6t aprés la Libération, a leur avoir réservé une large place dans ses récitals. ‘il a dit luicméme “que “4 choix n'engagent que lui’, mais pour le public de I’époque, avide d’originalité dans la chanson, ce choix répondait & un besoin de “renouveau et non de nouveauté passagére. Avec la perséverence d’un orfévre en la matiére, Jac- ques Douais’est construit, au suite page 16 25 CENTS __les métiers des francophones —— sur métal gravure: Claudie dessine en gravant avec une poin- te séche, son sujet sur une plaque de zinc — aprés cing ans de pratique, elle dessine 4 méme la plaque. Ensuite l’encre est coulée sur la pee et ensuite nettoyée. Elle Jéum dont les lignes creu- ses sortiront blanches. Aprés avoir essuyé soi- gneusement I'encre et les bords dela ue, celle-ci est préte & passer a la presse. Le papier humide est pressé contre la pla- que, les épreuves sont signées et numérotées. “Je me suis mise a la gravure sur métal depuis cing ans, et j'ai découvert plusieurs techniques, |’a- quatinte, avec de l’acide et de la laque; il existe une quantité d'autres procé- dés comme avec du sucre et de la chaleur ou bien de Tencre et de la cire” ajoute Claudie. / Faisons maintenant con- naissance avec Claudie; née en Egypte, elle quitte ce pays, lorsque les non- musulmans ne sont plus les bienvenus (sous Nas- ser(; vit & Montréal ot trés jeune elle s'intéresse a la sculpture. se plus tardaprés son bac en psychologie, elle décide de vivre une expérience: aller en Israél suivre une équipe d'archéologues.'A- vec ma pelle et ma brosse, je grattais et nettoyais, nous étions sur un plan- : suite page 6