rena lh nc Rapport annuel du Commissaire aux langues officielles De ia Lo! au Renouveau ? OTTAWA: “Dans au moins 80 p- 100 des. institutions fédérales, la Loi sur les langues officielles de 1988 n'a. eu que peu d'effet." Soulignant quelques notables exceptions, voila le bilan gue. le Commissaire aux sens SS a D'Iberville Fortier, dresse dans son Rapport annuel pour l'année 1989, A partir de 1'évaluation de 50 institutions. Il réclame la mise en oeuvre la _ plus -compléte possible et sans retard de cette loi adoptée il y a déja 20 mois. Le nombre de _ plaintes déposées auprés du Commissariat augmentait pour sa part de 25 p. 100 durant la méme période. "Le message est clair", de dire le Commissaire. Pour ce qui est du service au public et du choix -de la langue de travail dans les régions désignées, "c'est le pas de la tortue." La Loi prévoit une importante et abondante réglementation, par exemple en ce qui a trait a la "demande importante" en matiére de services fédéraux. L'avant-projet n'en avait pas encore été soumis au parlement a la fin de la période couverte par le Rapport. "Si l'on craint les réactions négatives, aon. a). EOrtes. ecroites Me Fortier. "Il faut avoir le courage d'y faire face. Il ne s'agit pas aprés tout de faire la révolution", mais tout bonnement d'appliquer la Loi. Indépendamment de la réglementation, 1'adoption de “da lois aurait “par ailleurs di provoquer le renouveau. promis dans son préambule, grace =a l'émission de politiques et de directives précises, selon M. Fortier. "Les politiques et les directives sont le pain quotidien des organismes fédéraux qui ne parviennent guére a. se nourrir du caviar des textes de loi... Or, ce renouveau du bilinguisme de l'administration fédérale, nous l'attendons toujours", a constaté le Commissaire. Il n'est pas difficile, dans ces circonstances, de comprendre la __ paralysie @'organismes. pris entre la nouvelle loi et les directives accumulées depuis douze ans. Le Conmmissaire décrit ces lignes directrices, encore en vigueur et superposées les unes aux autres telles des sédiments, comme un mélange confus d'éléments, dont certains sont trop vagues pour étre utiles tandis que d'autres contreviennent manifestement a l'esprit et a la lettre de la nouvelle loi. "Ce ne sont pas les. orientations 4 fournir qui manquent, a- t-il précisé, car dans de nombreux cas, on ne _ peut s'offrir le luxe d'attendre un cadre réglementaire." I1 a cité, entre autres, les normes linguistiques objectives pour la dotation des postes (l'article 91), le recours aux médias de la minorité, les régles en matiére de langue et de documents de travail et les exigences de la Loi lorsqu'il s'agit de santé et sécurité du public. Plus évidentes encore, se trouvent les précisions nécessaires en ce qui a trait a l'offre active de services bilingues, devenue, 1a ot elle s'applique, une obligation ‘formelle. Elle n'a encore atteint de fagon satisfaisante ni l'offre en personne (bilingue seulement dans 14 p. 100 des cas), ni les services téléphoniques, selon les résultats d'un sondage réalisé par le Commissariat. Comment peut- on s'attendre dans_ ces circonstances €& ce que le public minoritaire se sente a l'aise pour faire affaire dans sa langue? Or, a-t-il souligné, "le Bureau du Conseil privé, dont le bras est ‘si long, ne semble guére avoir donné 4 temps le coup de _ pouce espéré" et le "Conseil du Trésor a laissé planer un flou pas trés artistique sur les obligations immédiates des ministéres, et encore davantage sur celles des sociétés d'Etat, qui n'ont pas recu collectives depuis le début des années 80". L'information diffusée sur la nouvelle loi a été, selon le Commissaire, "des plus chétives" tant a l'extérieur qu'a l'intérieur du gouvernement . Il estime qu'elle a manqué de coordination et n'a nullement contré la désinformation a4 laquelle certains groupes et individus se livrent. "Sans un effort impportant pour mieux communiquer les objectifs et les modalités de la réforme linguistique - notamment de la part des dirigeants politiques . qui ont voté pour la Loi - le doute: peut s'installer méme chez les _ plus confiants", a dit M. Fortier. "A 1'échelle de la fédération, note le Commissaire, certaines percées ont été accomplies, mais le climat général s'est assombri." Il estime que les progrés concrets sont restés d'une estréme lenteur dans le domaine de 1'instruction en langue minoritaire dans la plupart des provinces. Par ailleurs, plusieurs d'entre elles ont pris, avec le concours du Secrétariat d*Etat, d'utiles mesures pour mieux servir leur minorité - de langue officielle. M. Fortier réaffirme son appui aux clauses linguistiques contenues dans l'Accord du lac Meech et 4 celles qu'il juge complémentaires, du caractére distinct de la société québécoise. "Le Québec doit réintégrer sans retard la famille constitutionnelle i et Suite en derniére page de directives octet ttt art tn tt a a . 7 i 3® @?s Hebdomadaire: Second Class Mail no. 0046 Courrier 26me classe: VOL.22, NO. 47 VENDREDI, 6 AVRIL 1990 Inflation a la hausse en 1989 La banque du Canada reconnait son échec OTTAWA (APF): Méme si l'Ontario a engendré une fais de plus davantage d'inflation que les autres provinces, cest en Al- berta que le taux d'augmentation des prix a été le plus élevé au pays en 1989 avec plus de 6%. Dans l'ensemble révéle le rapport annue! de la Banque du Canada, les provinces de l'Ouest ont connu un regain économi- que. Le marché du logement a connu une forte relance en Al- berta, de méme qu’en Colom- bie-Britannique. C'est en par- tie ce qui explique la hausse des prix dans ces deux provinces. L’économie albertaine a profité dinvestissements im- portants dans les industries de fabrication de produits finis dérivés des ressources naturelles, et dans la construc- tion de pipelines. Une hausse de l'activité économique dans les industries d'exploitation des ressources naturelles est aussi al'origine de la forte croissance économique affichée par la Colombie-Britannique en 1989. En fait, le taux d'augmentation des prix dans cette province a presque atteint le méme niveau que celui de l'Ontario, soit environ 5.5 pour 100. Remises de la sécheresse de 1988, les provinces du Mani- toba.et de la Saskatchewan ont vu leur production progresser a un rythme supérieur a la moyenne nationale. Les difficultés dans Vindustrie de la péche et de la transformation du poisson ont contribué a la baisse de l'activité économique dans les Suite en derniére page Jean-Claude Boyer est 4 Beauvais. Il visite cette ; semaine la Cathédrale St-Pierre et l'Eglise St- Etienne. Suivons-le page 11. Photo: le portail Sud de la Cathédrale St-Pierre.