sur cet accord et soumettre 4 ses membres une stratégie référendaire. Par ailleurs, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (F.C.F.A. du Ca- nada), organisme porte-parole pour le mil- ' lion de francophones canadiens vivant ailleurs qu’au Québec, tenait simultané- ment Ottawa une rencontre extraordinaire afin d’adopter une position officielle 4 l’égard de l’entente de Charlottetown. Les représentants et représentantes des diffé- rentes communautés francophones et acadiennes du pays ont décidé d’appuyer l’entente et de faire campagne en faveur du OUI, estimant que le texte de Charlottetown reconnait de facon suffisante la responsabi- lité des gouvernements d’assurer le déve- loppement et l’épanouissement des com- munautés minoritaires de langue officielle. Suite 4 leurs délibérations, le conseil d’ad- ministration de la F.F.C.B. en sont venus aux mémes conclusions que leurs collégues réunis 4 Ottawa et a décidé de mener une consultation auprés de son membership afin de rallier la communauté francophone de la Colombie-Britannique dans le camp du OUI. Conférence de presse a l’école Anne- Hébert Aprés cette consultation menée auprés de chacune de ses associations-membres, ou ces derniéres se sont trés majoritairement prononcées en faveur de l’entente de Charlottetown, la F.F,C.B. pouvait enfin annoncer sa position officielle 4 ’égard de lacampagne référendaire, ce qu’elle fit lors d’une conférence de presse tenue a l’école Anne-Hébert, le23 septembre dernier. Dans ce lieu choisi pour symboliser de fagon concréte l’appui que doit donner le gouver- nement de la Colombie-Britannique a sa communauté francophone pour assurer son €panouissement, et aussi pour rappeler a M. Harcourt que son engagement doit se tra- duire par l’octroi de la gestion scolaire qui se fait toujours attendre, la F.F.C.B. a an- noncé qu’elle allait se prononcer pour le OUI et faire campagne en faveur de 1’en- tente. Comme l’expliquait Marie Bour- geois, présidente de la F.F.C.B., aux éléves et aux journalistes présents:; «La F.F.C.B. appuie l’entente de Charlottetown parce qu’ elle représente une base raisonnable qui permettra de créer un climat dans lequel les Canadiens, les Canadiennes et leurs gou- vernements pourront continuer a travailler ensemble pour améliorer l’avenir du pays. Je considére que l’entente est bonne pour le Canada. C’est un compromis acceptable en- tre des intéréts divergents, qui représente en. plus un progrés considérable en ce qui con- cerne le droit des autochtones a l’autonomie gouvernementale, la société distincte du Québec et la réforme du Sénat.» Selon madame Bourgeois, rejetercette entente représente des risques inutiles. «Il faut profiter du momentum que nous avons créé pour enfin répondre aux nombreuses attentes du peuple canadien. «Dire “non” nous précipiterait vers une voie sans issue remplie d’incertitudes», lance la présidente de la Fédération. Par ailleurs, la F.F.C.B. estime que l’entente de Charlottetown répond aux princi- pales revendications des francophones de la Colombie-Britannique puisqu’on retrouve dans la clause Canada, comme l’une des caractéristiques fondamentales du pays, l’en- gagement des gouvernements & assurer le développementet1’épanouissement des com- munautés minoritaires de langue officielle. La présidente de la Fédération se réjouit du fait qu’on retrouve dans l’entente le principe de la double majorité au Sénat, et qu’il soit convenu que les sénateurs et sénatrices fran- cophones ne proviendront pas uniquement du Québec. Madame Bourgeois retient, comme un autre gain pour les francophones de la Colombie-Britannique, le fait que l’entente de Charlottetown ait prévu des accords poli- tiques qui considéreront la question du main- tien des services publics dans les deux langues officielles, lors de transferts de pouvoirs du fédéral vers les provinces. Toutefois, madame Bourgeois se dit contrariée par la traduction qui a été faite du texte anglais de la clause Canada alors que “commitment” est devenu “attachement”, un terme trop faible pour désigner laresponsabi- lité des gouvernements face a leur commu- nauté minoritaire de langue officielle. «Nous avons déja fait les démarches nécessaires pour que “commitment” soit traduit par “’en- gagement” des gouvernements», a-t-elle pour- suivi. «Il ne faut pas arréter le progrés parce qu’ il ne va pas assez vite,» répond madame Bourgeois aceux quicritiquentl’accord. Elle invite les francophones a se rendre aux urnes le 26 octobre, et ajoute: «Moi, j’irai voter, et cene sera pas de reculons, ou en me bouchant le nez!» ? SECTEUR POLITIQUE La F.F.C.B. s’active sur la scéne référendaire Dans le cadre de sa participation a la cam- pagne référendaire, la F.F.C.B. s’estdonné comme principaux objectifs de faire con- naitre la position de la F.F.C.B. auprés des communautés francophones et anglopho- nes, d’informer ses membres et de les inciter 4 voter «oui» lors du référendum, et finalement, de participer 4 la campagne nationale pour le «oui». Afin de bien atteindre ces objectifs, la Fédération ten- tera de s’inscrire auprés d’Elections Ca- nada afin d’étre reconnue comme comité référendaire, ce qui lui donnerait le droit 4 dutemps d’antenne gratuit surles ondes des réseaux radio et télé nationaux. La F.F.C.B. s’est déja engagée au © sein de la coalition provinciale «Les amis du Canada» qui comprend des représen- tants et représentantes des partis politiques fédéraux et provinciaux, des groupes de pression et d’individus ayant pris partie en faveur du «OUI». Cette coalition a déve- loppé un calendrier comprenant de nom- breuses activités de communication (con- férences de presse, colloques, participation ades lignes ouvertes) auxquelleslaF.F.C.B. prendra part. On prévoit l'utilisation des réseaux francais de la radio et de la télévi- sion dela Société Radio-Canada/Colombie- Britannique, la parution de publicité dans le Soleil de Colombie, la. diffusion de feuillets d’information aux francophones, l’organisation de discussions en région eta Vancouver, et l’utilisation de toutes autres tribunes telles que la radio, la télé ou a l'occasion de discours lors de rencontres publiques. Du cété politique, la F.F.C.B. entend préparer un envoi postal a tous les députés fédéraux et provinciaux ainsi qu’aux autres groupes de pression afin de les sen- sibiliser 4 sa position. La Fédération pré- voit également faire d’autres conférences de presse, au besoin, et de vous garder bien informés des développements qui inter- viendront dans cette campagne via le Trait d’union. les artistes pourront trouver une foule de renseignements utiles sur les programmes de bourses et de subventions, les différents programmes d’aide a la production et a la diffusion, le droit d’auteur, le statut de 1’ ar- tiste, etc. Nous continuerons 4 publier mensuellement le Trait d’union culturel. qui se veut un outil de communication pour le milieu artis- tique etculturel. N’ oubliez pas de nous faire parvenir de vos nouvelles. Organismes a connaitre dans le domaine culturel au Canada francais. Fédérati lturell ii : 1, rue Nicholas, piéce 202 Ottawa (Ontario) K1N 7B7 Téléphone: (613) 563-4134 | ou 1-800-267-2005 Télécopieur: (613) 563-0906 LesmembresdelaF.C.C.F. sontles associa- tions culturelles provinciales hors Québec, par exemple, le bureau des Affaires cultu- relles de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, ainsi que l’asso- ciation du Yukon et celle des Territoires du Nord-Ouest. De plus, les associations suivantes sont également membres: I t des édit ii de langue francaise: Cette association, fondée en 1989, regroupe les maisons d’édition hors Québec et a comme but de mener des actions concertées tant sur le plan de la politique qu’au niveau de la promotion, de la distribution et du développement des marchés. Pour l’Ouest, on y retrouve Les Edi- tions Louis Riel de Régina, Saskatchewan, Les Editions des Plaines et Les Editions du Blé, toutes deux de St-Boniface, Manitoba. cophones hors Québec; Comme son nom |’indique cette association regroupe les compagnies de théatre profes- sionnelles francophones hors Québec, au nombre de onze, dont le Théatre La Seiziéme, 4 Vancouver. / Yvan Morissette dans «L'Ange gardien» de Yvon Morissette. Une production du Thédtre La Seizieme. I ional d face: nels de la chanson et de la musique: Le but de cette association est de créer des liens entre les artistes de la chanson et de la musique et de répondre aux besoins de déve- loppement professionnel des membres. Ac- tuellement sont membres de cette associa- tion: l’Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique de I’ Ontario; 1’ Association des artistes dela Saskatchewan et l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick. culturels: } Peuvent devenir membre de cette association tout diffuseur qui vend ou qui distribue principalement des produits francophones; dont le sitge social et les actionnaires princi- paux sont situés dans l’Ouest ou le Nord canadien; qui opére principalement en fran- ais QUI FAIT QUOL... L’ artiste Martine Bilodeau ne chéme pas. Au cours du mois d’aoit, elle a exposé au Community Arts Council Gallery, rue Davie, a Vancouver. Présentement, on peut voir sesoeuvres au café Espart, 15 Lonsdale, a North Vancouver. Elle a également des oeuvres en permanence la Galerie Ace, au 1319 Commercial Drive, 4 Vancouver. Elle donnera un atelier sur “le dessin a partir du cété droit ducerveau” A tous les samedis, du 3 octobre au 21 novembre au Centre cultu- rel francophone de Vancouver. Elle don- nera également un cours aux adultes, «Drawing in Color», a l’école secondaire de Point Grey, du 22 septembre au 10 novembre et, finalement, des ateliers pour enfants lorsdes Francofolies de Vancouver. Onpeutentendre le comédien Marco Roy, atous les samedis matins, de 11 heures 4 midi, a l’antenne de la radio de Radio- Canada. Il est le nouvel animateur de 1’émission musicale Amadeus 2000. Nicole Dextras a présenté récem- ment, au Vancouver East Cultural Centre, une émouvante exposition, intitulée «Effi- gies». Son exposition de dessins, sur papier 2 LeTrait dunion Le Trait dunion culturel 3