Secs t atertn En marge du bi-centenaire _ du Capitaine James Cook Un apercu général sur sa vie et ses explorations par Alexandre SPAGNOLO Président du Cercle Francais de Coquitlam Sous la signature de M. J.C. Arluison, le Soleil de Colombie, a mentionné dans son numéro du 6 janvier, que la Colombie-Britannique cé- brera en grande pompe le bi- centenaire de l’arrivée du Capitaine James Cook, sur la céte de notre Province et notre Ministre du Tourisme, Mme Grace McCarthy an- nongait tout un vaste pro- gramme soigneusement éla- boré de manifestations de toutes sortes qui se déroule- ront de Mars 4 Septembre 1978, uniquement, semble-t- il, dans notre Province. 1978 n'est pas le bi-cente- naire de naissance du Capi- taine Cook, puisqu’il est né en 1728, ni de sa mort survenue en 1779, c’est tout simplement, comme I’a si- gnalé J.C. Arluison en écri- vant: “Cook n’avait pas eu Voccasion de voir grand-cho- se en Colombie-Britannique, lorsqu’il vint en 1778. En effet, son séjour au Nootka Sound-céte. ouest de l'Ile de Vancouver le 29 mars 1778, pour réparer sa flotte, aprés un long voyage, n’a duré qu’environ un mois. Pourquoi ce “tam-tam”’ autour de ce passage éphé- mére chez nous, alors qu'il passa, en divers voyages, plus de quatre années au Québec, Terre-Neuve, au Labrador, en Nouvelle-Ecos- se. En tout état de cause; il est bon de connaitre la vie de cet éminent navigateur et explorateur de tous les temps: un homme d’une ‘rare compétence a son épo- que, doué d’une volonté de fer. James Cook entra dans la Marine Royale Britannique (Royal Navy), mais aupara- vant, il y eut une période obscure entre 1742 et 1755. Des historiens signalent que chaque siécle produit un homme qui marque l’Histoi- re, qui dépasse ses contem- porains. Un homme qui, par son initiative, son génie, sa volonté et aussi un peu de - chance, atteint le pinacle de la profession choisie. Si, Lincoln fut Vhomme du X1IXe siécle, Winston Chur- chill du XXe, on peut avan- cer que James Cook fut celui du XVIIle. Il y a plusieurs points communs entre ces trois hommes: chacun était un autodicdate, chacun dési- rait dépasser les autres hu- mains et chacun arrivait tardivement. Churchill entra au Trans- val comme ‘journaliste et en sortit héros national. Il combattit aux cétés de Lord ~ Kitchener lors de la derniére attaque de la Cavalerie de La Caisse Populaire et la communauté par Roméo PAQUETTE Caisse Populaire de Maillardville 6iéme article d’une série LIINTERCOOPERATION . Dans les articles précé- dents, nous avons décrit sommairement certains principes de coopération et certaines applications de ces principes. Nous avons vu, entre autres, que la caisse populaire ne touchait qu’un aspect de la coopération et qu'elle devait s’insérer dans un ensemble de secteurs d’activités coopératives. Le rapport entre ces activités s’appelle l'intercoopération. Il devient de plus en plus évident que la coopération, si elle veut étre une alterna- tive valable dans la recher- che d’une économie plus adaptée a l’homme, doit s’ériger en systéme. Au- trement dit, le coopératisme doit étre en mesure de satisfaire tous les besoins économiques humains. Cet objectif sera atteint par la pratique de lintercoopéra- tion. : Dans les pays ou le coopé- ratisme est solidement im- planté, les coopératives sont groupées en fédérations sec- torielles qui établissent des rapports avec d’autres sec- teurs par la voie de conseils ou d’offices. La principale raison pour laquelle la coopération ap- pelle l’intercoopération est la suivante. I] n’est pas long, lorsqu’on prend un secteur isolément, celui de I’épargne et du erédit, par exemple, que l’on réalise 4 quel point ‘son action est limitée. En - effet, I’épargne collective qui ROMEO PAQUETTE sert 4 financer des préts, sert aussi a assurer l’expan- sion du marché de la consom- mation. Or, le marché de la consommation est entre les mains des pouvoirs mémes contre lesquels les membres d’une caisse populaire se sont associés pour se défen- dre. Dans son livre, Le Déve- loppement Intercoopératif, Henri Desroche appelle le processus de l’épargne et du crédit, un circuit coopératif de crédit qui, aprés avoir enrayé l’endettement usu- raire, sert, en définitive, “a donner des moyens a des familles qui n’avaient pas ces . moyens pour acheter frigi- daire, transistor, vaiture, etc... tous produits, notons- le, qui éventuellement n’ar- rivent que par l’importation; tout se passe comme si le circuit coopératif amorcait la pompe pour faire fonction- ner une industrie étrangére et pour élargir le marché de celle-ci”. Heureusement, au cours des années la coopération s'est développée dans d’au- tres secteurs: celui de la production et de la mise en marché des: produits agrico- les - trés actif dans les provinces céréaliéres et en Colombie-Britannique. Le secteur de la consommation a aussi pris de l’ampleur. Mais, de toutes les provinces du Canada, c’est le Québec qui offre l’exemple le plus significatif de limportance que peut avoir le coopératis- me chez un peuple qui veut s’affranchir des servitudes que l’histoire lui a imposées. En principe, le processus d'intercoopération, dans une perspective de systéme so- cio-économique, est complet quand s’établit dans une formule d’interdépendance - les trois secteurs de la production, de la consomma- tion et du erédit. Cet objectif est loin d’étre at- teint, au Canada. C’est pour y arriver éventuellement se sont formées deux associ- ations paralléles, l’une an- glophone, l'autre francopho- ne, la Canadian Co-op Union et le Conseil Canadien de la Coopération. Ces deux asso- ciations réunissent des con- seils provinciaux qui, 4 leur tour, regroupent les activi- tés coopératives de l'un ou de l’autre groupe linguisti- que. En Colombie-Britannique, c’est le Conseil de la Coopé- ration de la Colombie-Bri- tannique, créé il y a environ un an, qui se propose de chapeauter les activités coo- pératives francophones. II a son siége social a la Caisse Populaire de Maillardville. Vu l’importance que pour- rait prendre, dans l'avenir, un tel conseil, il en sera question avec plus de détails Varmée britannique 4 Om- durman, Soudan. James Cook, de son cété, eut l’habi- lité de se montrer sur la grande scéne historique des mers et océans, s’assurant que le monde savait qu’il était présent partout. Entre 1755 et 1759, une autre période obscure de sa vie, mais il était a bord du Le Soleil de Colombie, Vendredi 10 Février 1978 5 d’Orléans, exagtement en face des camps frangais for- tifiés de Montmorency et Beauport, afin de permettre a l’Amiral de placer ses navires face aux batteries francaises et constituer un bouclier favorisant les atta- ques du Général James Wol- fe contre l’armée francaise de Louis, Marquis de Mont- calm, aux Plaines d’Abra- ham. Cook fut chargé de cette mission d’éclaireur et de relevés hydrographiques. Il fut découvert par des Indiens, amis des Frangais, il échappa de justesse a la capture, mais ses relevés furent trés utiles pour la prise de Québec (1759) et la fin du Canada frangais...... et Capitaine James Cook é vaisseau “Eagle” sous le commandement du Capitai- ne Hugh Palisser devenu plus tard, Sir Hugh Palisser. Ce Capitaine, homme trés actif d’un grand courage, entreprenait de vastes opé- rations maritimes, on suppo- se que James Cook y prit part, dont la Bataille de Louisbourg, en 1755. Les Britanniques voulurent atta- quer Québec, mais avant il fallut s’assurer la-prise de la Forteresse de Louisbourg, a Yembouchure du fleuve St- Laurent; a cette fin, les Britanniques assiégérent la ville et la forteresse et finirent par vaincre les Francais. Le chemin vers Québec fut ouvert, mais les Britanniques subiiirent des pertes trés élevées, des na- vires furent endommagés, des renforts furent nécessai- res. Il a fallu attendre tout Vhiver, et, entreprendre la recherche d’un canal sfir a travers le fleuve St-Laurent. Cook dépendait naturelle- ment de ses supérieurs, vivait 4 bord au jour le jour, buvant énormément, dépen- sant son argent, puis il prit de l’avancement dans la Marine Royale. I] fut nom- mé “Master of Ship”, ce qui était un grand honneur. Placé au commandement du vaisseau “Mercury” il rejoi- gnit la flotte de Sir Charles Sanders, qui, conjointement avec l’armée du Général. James Wolfe, était déja en- gagé dans le fameux Siége de Québec. Au cours de ce siége, un travail difficile devait étre exécuté au préalable, soit l'étude du passage du Canal dans des articles a venir. * : da’ St-Laurent, prés de I'Tle James Cook n’est précisé- ment pas dans le coeur des Québécois... Par la suite, Cook conti- nua ses relevés hydrogra- phiques en demeurant au Québec, il dressa des cartes, surtout celle concernant le St-Laurent, poussant jus- - qu’a Montréal. II fit un beau travail; on lui alloua 50 livres sterling en considération de son labeur infatigable, se faisant maftre-pilote de cette immense voie d’eau. Ses cartes furent publiées avec de telles précisions, qu'il ne fut pas nécessaire d’en dres- ser d'autres. Une apparut en France, mais n’était qu’u- ne copie réduite de l’origina- le de Cook. Ceci prouva indiscutablement que James Cook avait de vastes con- naissances antérieures, ac- quises on ne sait comment. Cook était fermement atta- ché au travail, jamais fati- gué, ne se permettait aucun luxe, trés patient, silencieux méme, un coeur compatis- sant; sa vie privée, en famil- le, est inconnue comme celle de Shakespeare. II] avait trés peu d’amis. Arrivé aux honneurs, il avait négligé ses amitiés, par ailleurs rares, se sentant supérieur a eux. Cette carence d’amitié n’a pas permis d’obtenir plus de détails sur sa vie et mieux connaitre les opinions de ses contemporains. Le grade de “Master of Ship” fut aboli en 1860 pour celui de “Lieutenant-Navi- gateur” lequel fut de nou- veau aboli. Il était devenu de pratique courante de nommer “Capitaine” un sol- dat ayant la connaissance de commandement des _ batail- les. James Cook fut transféré du navire Mercury au Nor- thumberland, le vaisseau de lAmiral Colville, qui passait Vhiver a Halifax (Nouvelle- Ecosse), la il perfectionnales ~ sciences mathématiques, la géométrie etc. L’Amiral expédia les cartes de son subordonné en Grande-Bre- tagne aux fins de publica- tion, en ajoutant a son message a |’Amirauté que Cook était un génie et il conseilla de l’affecterd’ur- gence a de plus importantes missions du méme genre. Le Northumberland re- tourna en Grande-Bretagne en automne 1762 et le 21 décembre de la méme année, Cook se maria avec Elisa- beth Batts (1742-1835), il avait 34 ans. Elisabeth Batts apparte- nait 4 une famille aisée d’industriels bien connus, ainsi James Cook s’éleva sur l'échelle sociale. Sa lune de miel ne dura pas bien long- temps. En avril 1763, il fut appelé a dresser des relevés cartographiques et hydro- graphiques 4 Terre-Neuve (Newfoundland), aux Iles St- Pierre et Miquelon, qui fu- rent cédées a la France en vertu du Traité de Paix de 1763. Sa mission achevée, il retourna en Grande-Breta- gne. En 1764, son constant ami et chef, Sir Hugh Palis- ser, nommé depuis Gouver- neur et Commodore de Ter- re-Neuve et du Labrador, le fit nommer “Marin Carto- graphe” des deux régions précitées. Le schooner Grenville fut mis a sa dispo- sition: chaque automne il rentrait en Grande-Bretagne et 4 chaque printemps, il revenait continuer ses mis- sions. Ceci est prouvé par les dates de naissance de ses enfants. Ses travaux duré- rent jusqu’en 1767. Au cours de cette période de quatre années dans l’est Canadien, il exécuta des relevés exceptionnels et dressa des cartes, qui a la fin du XIXe siécle étaient enco- re en usage. I] avait 39 ans et 25 années de navigation a son actif. Mais les meilleu- res années de sa vie de marin étaient encore devant lui, il y était préparé. Sa vie dure de marin, ses constants contacts avec des illettrés la plupart et dont les vertus étaient ... des vices, avaient forgé son fort caractére. Comme cartographe et na- vigateur il n’était pas sur- passé. Quand il abandonna l'est-canadien, Georges Van- couver avait dix ans... Ses explorations commen- cérent a s’encadrer dans le cercle des expéditions trés lointaines et surtout maitre a bord. Il en effectua trois... -et de taille, que nous allons narrer avec une certaine briéveté. A suivre { Nos petites annonces j _ sont lues... la‘navigation et, surtout, le PaROE IISA, MA ee A RRR AAA AAA aR Ree GS 9 a) te WSIS Se I RT em Ete ge: Se eee