10, Le Soleil de Colom’‘ie, 19 Juillet 1974 PADIO-CAMADA RADIO-CANADA. PADIO-CANADA la page de la radio @) — de CBUF-FM, VANCOUVER et de CBWK, TERRACE a "Bane dessai_ CBUF-FM et réseau AM = ve = i vendredi 26 juillet, 21h309 | RENEE TRUDEAU, flatiste | A Banc d’essai, de jeunes éléves de conservatoires ' Ou d'institutions et de.professeurs privés ont la chance d’effectuer une premiére percée sur la scéne musicale et, possiblement, de voir leur nom ’retenu par un critique | ou UN Sspécialiste de leur discipline-a l’écoute... L’émission du 26 juillet accueille une flitiste de 17 ans qui a nom Renée Trudeau. Originaire de Montréal, elle fut l'éleve de Marcel Baillargeon et avait auparavant étudié avec le regretté Wolfgang Kander, alors attaché au Conservatoire et a Orchestre symphonique de Mont- réal. Elle étudie présentement a Vincent-d’Indy. CBUF-FM uicro Theatre mercredi 24 juillet, 21h03 LA DERNIERE VISITE de Marie-Andrée Hamel - C’est l’histoire pathétique de la fin lamentable d’un vieux couple de prolétaires. Lui, a soixante-cing ans, n’a pu résister aux déceptions successives, au manque d’instruction, a la misére physique et morale, a la retraite, a.l’humiliation... + A sa femme qui vient lui rendre une derniére visite a l’asile ot Va conduit l'absurdité de sa condition, il tente d’expliquer tout ce qui se passe dans sa pauvre téte. Il raconte comme l’a décu son fils instruit qui méprise son misérable pére et qu’il ne comprend pas; il décrit le choc douloureux que lui a causé jadis la mort de sa petite fille et dont il est toujours inconsolable... Lui et sa femme Emma comme ils s’aimérent a vingt ans et comme ils se promettaient d’étre heureux... Il adorait méme son travail de menuisier malgré les heures interminables et la fatigue qui s’insinuait jusque dans ses os. Pourquoi faut-il accep- ter de se faire bousculer par les jeunes, de consentir a avoir « fait \ ‘son temps » et d’étre encore plus usé dans son ame que dans son corps ? Qu’est-ce qu’une existence ou, durant quarante ans, on réve d’une vie meilleure qui.n’arrive jamais ? Cetie émission de Micro théatre sera diffusée a CBUF-FM au réseau AM le mercredi 24 juillet 221hO3 — CBUF-FM Sete ees mardi 23 juillet, 22h00 HOMMAGE A MARTIN WALSER « Rien ne sera sauvé; méme pas lvart. » Martin Walser Auteur d’une ceuvre qui n’a pas connu les immenses succés d’édi- tion ni la faveur des critiques, Martin Walser n’en demeure pas moins pour beaucoup l’un des grands écrivains de la littérature allemande contemporaine. Nous apprendrons, au cours d’un Document consacré a cet auteur fonciérement pessimiste, bien que né dans un milieu ot rien ne le pré- disposait a devenir écrivain, que Martin Walser était néanmoins doté d’une puissante imagination nourrie par une vorace passion de lecture. Happé par le régime nazi il fut dés l’€ge de six ans embrigadé dans les jeunesses hitlériennes. Mais il échappa de justesse aux envot- tements néfastes de ce milieu grace, nous dit-il, 4 une inaptitude fon- ciére au commandement. Aprés la guerre, lors d’une nuit a la Paul Valéry et a la suite de la découverte de Il’ceuvre de Franz Kafka, il suf dans une sorte de fulgu- rance, qu’il serait écrivain. : La rigueur et I’humour noir du monde Kafkaien le marquent a jamais et il prépare méme une thése de Soe ‘pour montrer a Vevidence la réalité de l’absurde. En 1955, poussé par le besoin de se dégager quelque peu de cette influence écrasante, il cherche sa propre voie et son style personnel mais ses livres dépeignent toujours des personnages qui souffrent de Vabsence de raison d’étre et de l’impossibilité de faire accepter par les autres et leurs actes et leur existence. Dans une trilogie romanesque qui comprend Mi-Temps, la Licorne et la Chute, il met en scéne des personnages caméléons qui miment tout ce qu’ils sont et qui jouent différents réles afin de s’adapter a une existence qui nie leur authenticité. Condamnant la société de consommation qui efface les différences, Martin Walser, qui s’accroche au seul espoir de la solidarité, demande qu’on lutte contre les différences. Il ira méme jusqu’a dire qu’un laitier vaut bien un écrivain et que l’art, tout au plus, ne vise qu’a donner bonne conscience a ceux qui veulent vivre dans le présent. A l’intérieur d’ceuvres comme /e Cygne noir et Un jeu d’enfant il dénonce cette illu- sion de croire que l’art ait un réle charismatique ou révolitionnaire a remplir. Aucune ceuvre ne saurait faire disparaitre les camps de ta mort ou les guerres. Dramaturge autant que romancier, Martin Walser manifeste aussi, dans l'un et l’autre genre, tout ce qu’il doit a Proust qui nous a enseigné la grandeur de la vie quotidienne. L’auteur de A /a recherche du temps perdu nous a démontré que le moindre événement de la vie de tous les jours, méme dans une existence «plate», charrie autant d’expérience inédite et demande autant de courage et d’énergie que les voyages, LUNDI 22 JUILLET - 10h03 PRESENT A L’ECOU- BE 26 Les grands problémes’ de I’heure avec Réginald Martel Annonceur: N.Bisaillon - 1hs0 LES JOYEUX TROU- BADOURS 12h20 CARNET DES ARTS Magazine radiophonique de Vactualité artistique et lit- téraire - 12h30: COTE COUR COTE JARDIN - Emission disc- jockey - 15h34 MONSIEUR BRICOLE 15h40 D’UN SOLEILA L’AU- TRE -. Actualité agricole - 16h03 PAR QUATRE CHE- MINS - Musique de qualité par Jac- ques Languirand - 21h03 SUR TOUTES SCENES DU MONDE - ‘*Tchin-Tchin’’de Francois Billetdoux - Pr:RTB - 24h03 VIENNE LA NUIT - Joseph Haydn - LES MARDI 23 JUILLET - 21h03 L’ART AUJOURD’ HUI - L’audio-visuel, un art au- jourd’*hui - Laurent Lamy et-René Ber-. ger - Int: Maurice Fleuret, criti- que de musique - 21h380 LES GRANDES RE- LIGIONS - Le Judaisme - 22h00 DOCUMENTS -__. Littérature allemande - * Texte et recherches: Heinz Weinmann. MERCREDI 23 JUILLET - 21h0O3 MICRO-THEATRE - **l_a' derniére visite’’ de Marie-Andrée Hamel - 21h380 LES GRANDS CON- CERTS - Oeuvres de Dvorak - 24h03 PENSEE DE LA NUIT 24h08 VIENNE LA NUIT - Joseph Haydn - JEUDI 24 JUILLET - 21h03.. DES. =~ EIVRES. — EL DES HOMMES - 21h30 ORCHESTRE SYM- PHONIQUE - Orch. symph. de Londres, dir Davis - 3 OEUVRES DE Berlioz - VENDREDI 25: JUILLET - 21h03 ENTRETIENS - “Lucca Suppin: un peintre autrichien’’. Int: P. Jeancard 21h30 BANC D’ESSAT - Musique de Bach, Taffanel, Chaminade et Telemann - Piano et flate - 22h00 PREMIERES - ‘Et le réve. .'.et le temps’’ de Michel Mongeau - Cette émission a obtenu le **Grand Prix Paul-Giloon’’ en 1972 - AR gee PEON arte a : oe < F Accompagnée par Carolle Searles, une éléve de sceur Natalie et de Robert Weisz a Vincent-d’Indy, Renée Tru- deau sera entendue dans une Sonate de Bach, un Andante pastoral et un Scherzettino de Paul Taffanel, un Concer- tino de Cécile Chaminade et des extraits d’une Suite de Telemann. Banc d’essai propose donc a ses habitués et a ses nouveaux auditeurs de faire connaissance avec une jeune artiste émérite. Et, qui sait, Renée Trudeau est peut-étre un nom a retenir... Banc d’essai, le vendredi 26 juillet de 21h30 a22h heures a CBUF-FM. Réalisation: Rhéal Gaudet. PAR. Les Grandes Religions CBUF-FM et réseau AM mardi 23 juillet , 21h30 x LE YIDDISH, langue et littérature Le yiddish, qui est la langue des Juifs ashkénazis (Europe orientale) était, a la veille de la Seconde Guerre mondiale, parlée par plus de dix millions de Juifs. En fait, il s’agit d’un mélange de plusieurs dialectes allemands et il ne commenga a se cristailiser comme langue autonome que vers les XlVe et XVe siécles. Il s’y méle des éléments d’hébreu, de slave et méme — d’anglais. Mais cette langue s’écrit toujours en caractéres hébreux. Esther Markish et Alexandre Dercsansky nous expliqueront, au cours de cette émission sur le judaisme, que le yiddish, a Porigine, était surtout parlé par ceux qui ne connaissaient pas l’hébreu, c’est-a-dire les femmes et les enfants. | C’est a compter du XVIlle siécle qu’apparurent en yiddish | des traductions de la littérature universelle pendant que se for- — mait une importante littérature hassidique. Au XXe siécle, le foisonnement de la littérature yiddish est comparable 4 ‘la production de toutes les grandes 1ittératures. — Cette émission de la série les Grandes Religions, sera diffusée a CBUF-FM le mardi 23 juillet 4 21h30 alr Texte: Jean Ouellette. Réalisation: Jean-Charles Déziel. CBUF-FM et réseau AM vendredi 26 juillet, 4 22h00 Premieres ET LE REVE... ET LE TEMPS de Michel Mongeau « Qu’est-ce que l’homme ? Qui sommes-nous ? D’ou venons- nous ? OU allons-nous ?» On a donné a ces questions toutes sortes de réponses, qui n’en sont pas pour beaucoup. D’aucuns reconnaissent leur ignorance alors que d’autres ne veulent rien savoir. Cessera-t-on jamais de poser ces questions ? Mais l’univers est eae mais la vie est question; mais la conscience est question . ' Et Michel Mongeau se la pose a son tour sur Il’homme pris entre - le réve... et le temps, dans une dramatique en stéréophonie avec musique originale, qui sera proposée aux auditeurs- de CRUF-FM / Si chacun, tout au long de sa vie, cherche plus ou moins une explication a l’angoisse d’exister, sa fag¢on méme de vivre apparait comme l’esquisse d’une petite réponse personnelle. Michel Mon- geau a également la sienne; ou il la cherche ou il se demande si nous ne nous éloignons pas toujours plus de toute parcelle d’explication. Et le réve... et le temps qui sont ndtres, tissent également la trame de vie du héros de Michel Mongeau, LOMM qui, dans le monde infernal d’aujourd’hui, en pleine ville, parmi les bruits épouvantables, interviewe I’homme de la rue sur la présence de V’homme dans la vie. « Dites-moi, monsieur, dites-moi, madame, connaissez-vous LOMM ? » Parmi l’immense question que pose déja par lui-méme le bruit infernal, pleuvent les réponses qui sont de multiples ' questions. Aprés le « Parlez-vous de l’absolu génétique ou du répétitif quotidien ? » de quelque intellectuel, s’ajoutent des es- quisses d’interrogation, des réponses vagues attachées a d’autres dimensions, des borborygmes. LOMM et LA FEMM, depuis le Paradis, depuis la chute, ne vivent plus seuls quoique toujours seuls dans leur corps avec leur cceur qui bat dans leur poitrine. En parlent-ils a la cantonade, répondent alors, en écho a leur désir de communication sentimen- tale profonde, des mots, des phrases lourdes et plombées: com- merce, pangue, « pour manger ici ou pour apporier ? » L’homme s’englue dans son monde, ses voitures, ses rasoirs, ses gadgets, les choses nécessaires et inutiles. Tente-t-il de se rassurer « mais je n’ai rien a perdre voyons! Je suis bien trop nombreux pour avoir quelque chose a perdre, ae