personnalité d’envergure au Québec. Pierre a refusé plusieurs fois, craignant que si jamais Charles guérissait, 1] lui reproche d’avoir « récupéré sa maladie » pour mousser sa carriére professionnelle. Un jour que le Dr. Demers réitérait sa demande a un Pierre Bruneau qui s’apprétait encore une fois a refuser, Charles a entendu et a demandé a son papa : « Pourquoi tu n’y vas pas? » Son pére lui a répondu : « D’accord! mais on y va ensemble! » De se rappeler Pierre récemment : « Ce jour-la, je pense bien que j’ai signé un contrat a vie! » Et le paternel tient sa promesse, consacrant encore réguliérement de 10 a 20 heures par semaine a V’organisme. A partir de ce jour jusqu’au décés de Charles, papa et fiston ont parcouru le Québec comme ambassadeurs de Leucan. Pierre a notamment été président de l’organisme durant quelques années. D’autres réalisations ont suivi et se poursuivent toujours. Le nom de Charles Bruneau, jeune homme qui a été et qui demeure une inspiration pour tous les enfants atteints de leucémie, est prété a quelques écoles, arénas, parcs d’amusements. « Quand je serai grand, je serai guéri! vous fera découvrir un grand petit bonhomme 4 la fois émouvant, tendre, poignant, trés mir pour son age, vif et dréle. Ecrit dans un style accessible a tous, notamment aux jeunes qui ménent un combat contre la maladie, Quand je serai grand, je serai guéri! est plus que la biographie de Charles Bruneau; c’est un formidable recueil d’expériences de vie, un véritable message d’espoir, un hommage au courage de tous ces enfants qui se battent pour leur survie. » (plat arriére du livre). Qu’ajouter de plus? Dans un monde ou, trop souvent, on accuse les jeunes d’avoir « tout cuit dans le bec », c’est stimulant de lire l’histoire d’un des leurs qui a tout mis en oeuvre pour tenter de s’accrocher a la vie. Bonne lecture! GWley Lafleur Une greffe de cellules méres pour oublier la dépendance 4 I'insuline Sonia Avalos, Agence France-Presse Des millions de diabétiques pourraient a l'avenir se passer de leurs injections d'insuline si l'efficacité d'une nouvelle technique de greffe de cellules méres dans le pancréas, expérimentée avec succés par un groupe de médecins argentins, devait étre confirmée a grande échelle. Cette méthode inédite n'induit pas de risques de rejet du greffon, ne nécessite pas d'hospitalisation prolongée et peut étre réalis¢e par n'importe quel spécialiste en endoscopie, a expliqué a l'AFP le cardiologue argentin Roberto Fernandez Vifia. Le Dr Vifia est le coordinateur de l'équipe qui a réalisé avec succés la premiére greffe de ce type chez un patient insulino-dépendant a la Clinique San Nicolas, située dans la ville éponyme (a 270 km au nord de Buenos Aires). La méthode consiste a extraire des cellules méres de I'os iliaque et, aprés un traitement en laboratoire. a les implanter dans le pancréas grace a un cathéter introduit dans I'artére fémorale, voie d'accés au pancréas. «ll s'agit d'une technique inédite parce qu'elle fait appel a des cellules méres et non a des cellules embryonnaires comme cela se faisait jusqu'a maintenant et par la voie d'accés choisie, une artére directe et non une veine périphérique», a souligné le Dr Vifia. La méthode, selon lui, «ouvre un champ de recherche énorme» pour le traitement d'autres pathologies, comme I'hépatite C.