ee ee a oo ee ee Tree ae ee en ee sl SE aa ai a seme Le Soleil de Colombie, Vendredi 4 Novembre 1977 5 SECTION 13 : Chapitre / Les langues 0 fficielles et les provinces Les principes suivants, énoncés au chapitre 4, concernent les politiques et les programmes dont ‘application peut faire l'objet de décisions et‘de mesures par les provinces. Le francais et l'anglais Constituent un élément essentiel du patrimoine canadien. En conséquen- ce a) les politiques gou- vernementales, _ fédérales et provinciales, doivent garantir les conditions du maintien et de |’épanouis- sement de ce~patrimoine linguistique; b) la ot il existe des minorités francophones ou anglophones, les instances publiques fédérales et pro- vinciales doivent les inciter et les aider a préserver leur langue. 5 Sauf circonstances parti- culiéres qui justifieraient qu’on différe l’application de ce droit, les Canadiens ont le droit de faire ins- truire leurs enfants. dans la propriés leur seront offerts “chaque fois que le nom- bre d’éléves sera suffisant. Il est souhaitable que le plus grand nombre possi- ble de Canadiens connais- sent les deux langues of- ficielles du Canada; _ ils en retireront un enrichis- sement personnel qui pro- fitera aussi a la société tout entiére. Ces Cana- diens de l'une et l'autre langue officielle © pour- ront ainsi plus aisément communiquer entre eux, mieux apprécier leurs mo- des de vie respectifs et faire office de lien naturel entre les deux communau- tés linguistiques. Si l'on examine la fagon dont s’est faite, jusqu’ici, ‘application de la politi- que des langues officiel- les, il saute aux yeux que le gouvernement fédéral ne peut, a lui seul, en assurer le succés. Pour porter tous ses fruits dans l’ensemble du Cana- da, cette politique a be- soin* du- concours actif des gouvernements pro- vinciaux. On ne pré- tend nullement, par 1a, dicter leur conduite a ces gouvernements. On se contente de faire état de conclusions évidentes _ auxquelles a donné lieu, a ce jour, la mise en deuvre de la_ politique. Dans l'un des secteurs les plus importants par exemple, celui de |’édu- Cation, les provinces ont, aux termes de la consti- tution canadienne, compé- langue officielle de leur — - choix, et les services ap- _ identité. Ce tence exclusive. Dans d’autres domaines d’aussi grande importance pour la vie des gens et leur lan- gue, tels que les tribunaux, les services. sociaux et médicaux,. et la culture, les provinces ont autant de pouvoirs et d’influence que le gouvernement fé- déral et, dans certains cas méme, elles en ont davantage. Ainsi, les provinces ont le pouvoir de choisir la langue de ‘administration publique aux paliers provincial et municipal et, a l’excep- tion du Québec, la langue des parlements provin- ciaux et des comptes ren- dus de leurs délibérations. Méme en ce qui touche la formation des Cana- diens qui se destinent a la fonction publique fédé- rale, les provinces ont un role de tout premier plan _a jouer. De nombreuses person- nes, dont le Commissaire aux langues officielles, ont recommandé de favoriser l‘apprentissage des _ lan- gues par les Canadiens, les jeunes en particulier, plut6t que de maintenir une importante | organisa- tion fédérale chargée de dispenser cet — enseigne- ment aux fonctionnaires. Depuis 1965, le gouverne- ment fédéral a affecté des sommes importantes a la création de centres de for- mation linguistique afin que les Canadiens unilin-— gues postulant un poste bilingue dans la fonction publique puissent appren- dre l'autre cielle. Ces recommandations ne seront vraiment appliquées qu’avec l’engagement des > langue offi- provinces car, a lui seul, le gouvernement _ fédéral ne peut rendre totalement justice aux exigences é- ducatives et culturelles et aux autres droits des deux groupes de langue officiel- le du Canada. cours des années, le gou- vernement fédéral a pris un certain nombre de mesures pour inciter les Provinces a agir en ces domaines. Mais un enga- gement ferme de chacun des gouvernements pro- vinciaux est absolument indispensable si |’on veut fournir aux groupes mino- ritaires des moyens de préserver et renforcer leur chapitre aborde le rdle -des pro- vinces a l’égard des lan- gues Officielles du Cana- da et plus particuliére- ment des minorités franco- phones et anglophones. Certes, au . Le gouvernement fédéral est engagé au service d’un Canada uni dans _ I’accep- tation de la dualité lin- guistique et de la diver- sité culturelle. Si les gouvernements provin- ciaux partagent cet engagement, ils. devront, estime le gouvernement fé- déral, étre préts a recon- naitre, comme condition