‘8— Le Soleil de Colombie, vendredi 14 janvier 1983 Point de vue Cinq raisons 4a la crise en C.B. Par J. Botsseau Je vois cing raisons princi- pales au chémage en Colom- bie britannique, a cété d’au- tres plus accessoires: 1) Une économie d’exporta- tion basé¢e sur deux produits seulement 2) Un seul et unique client $) Une importation déraison- nable de produits alimen- taires et manufacturés. 4) Une mauvaise conception de l’enseignement et des Res- sources Humaines de la part du gouvernement 5) Une collusion du grand capital et du gouvernement dans les années ‘70 dans un but de profit immédiat, sans se préoccuper de la gestion des ressources dans l'espace et dans le temps. Reprenons ces faits en dé- tail, qui éclairent bien la gravité de la situation actuel- le. Etat sous-développé Un Etat producteur, de deux produits seulement, est dans une position trés critique en temps de crise mondiale. papier; or le papier de toilette vient du Québec! On a fait faire 2000 milles a un rouleau de papier de toilette! Le prix du transport est le double du prix de la marchandise sortie d'usine au Québec! La grande majorité de ces réglements servent a deux fins en général; protéger certains groupements, et illustrer la stupidité de leurs auteurs. Un exemple? Un éleveur de pou- lets de Vernon (C.B.) a voulu y construire un abattoir. Per- mis refusé, tous les poulets colombiens doivent étre abat- tus 4 Vancouver. Ce qui fait que la ménagére de Vernon achéte un poulet qui a fait 400 milles vivants, puis 400 milles mort, pour revenir d’oid il est partil En procédant a une poli- tique de dérégulation et a un licenciement de la moitié des fonctionnaires, on obtiendrait déja d’excellents résultats. Quoiqu'il vous faille un “made in” quelconque est 1a pour servir. A l'exception de “made in Canada”. Voulez-vous des chaussures? pots. Surexploitation des foréts Le chémage est da en partie 2 la surexplottation des foréts. Les compagnies étant américaines,-. peu leur chaut que l'exploitation de nos fo- réts soit rationnelle ou pas. Le développement de l’exploita- tion forestidre a pris une ampleur incompatible avec les besoins constants de l’écono- mie. Tl en résulte donc des pério- des de surexploitation et des périodes de sous-exploitation. Donc chémage. Il va sans dire que le gouvernement est hau- tement responsable de cet état de choses. En donnant. les coupes pour le quart du prix mondialement reconnu par exemple. L'enseignement en Colom- bie britannique est également la chose la plus -étrange a laquelle l'on puisse penser. L’école est obligatoire jus- qu'a 16 ans. Trés bien... mais malheureusement on tombe a cété du but recher- che. ‘AWSABIA WARIARANY “AWAY ‘= SRK “i: La raison du marasme: économie qui ne produit pas assez pour elle-méme. Impossible de croire que la ité des années 70 allait durer éternellement. Depuis 200 ans le méme processus se répéte: prospérité, surpro- duction, crise économique. Tl y a deux palliatifs 4 cet état de choses: a) il eut fallu diversifier notre industrie. b) il eut fallu développer au maximum la petite entreprise. . Un Etat qui vend ses matié- res premiéres brutes s’appelle un Etat sous . La Colombie britannique est peut-étre le plus riche des Etats sous-développés mais en est un tout de méme. N'avoir qu'un seul et uni- que client, les USA, est d'une telle stupidité que cela se passe de commentaires. On devrait tout de méme insister sur le fait que 70% de “nos” grandes entreprises sont amé- ticaines! En temps de prospé- rité elles font de l'argent en C.B. et quand la crise est 1a préférent garder leurs chan- tiers de bois et leurs mines aux USA en fermant boutique en C.B.. L'état de santé écono- migue de la Colombie britan- de tout, de ce dont nous avons besoin, de ce dont nous n’avons pas besoin et méme de ce que nous ne savons que faire. 70% des marchandises des magasins (et dans bien des cas 90%) sont d'importation. A croire que l'on se fait rien en Colombie britannique et a peu prés autant au Canada. La Colombie britannique est bien connue pour sa pate a ~... Eek et ak) i Ow cae way 43 cd b) or: > = ee fms p eRe, bd 4 - y yy , 4 * oi i: = St Os wz Ms i avawaravavate “a ee on pa! AALBAALYS CL ite Il y a un marché de 4 mil- lions de paires par an a $20 la paire. Au lieu de cela, 80 millions de dollars vont en France, en Italie, 4 Tafwan. Alimentation? 50% sont importés. Cela implique la protection de nos marchés? Oui, pour le bien-étre du citoyen. Le Japon la pratique depuis 1955. Il n'importe que ce dont il a besoin. C'est la clef de la réussite économique. Combien de millions d’heu- res de cours dispensées en pure perte, quand on aurait pu faire des tourneurs, des ajusteurs, des téliers, des cor- Au fait, avez-vous déja essay€ de faire réparer une paire de chaussures? Une économie paralléle Une autre erreur grave en administration des Ressources Humaines: cette —volonté “d’employer” tout le monde. Méme si les affaires repren- nent, il y aura autant de chémeurs. Toutes les industries profitent de ces temps de crise pour mécaniser et robotiser a outrance. Alors, juoi faire? 11 est impensable ‘avoir 14% d'inactifs dans une société. Pourquoi ne pas créer une économie paralle- le? Une économie de petits fermiers autonomes, en leur donnant des terres? Connais- sez-vous la Suisse, les Alpes autrichiennes ou francaises? Regardez 4 quoi ressemblent les montagnes pelées de I'tle de Vancouver a cété des Alpes suisses. Voila ce qu’est une économie paralléle. Les Suis- ses payent pour garder leurs fermes de montagne. Les Francais les exemptent d’im- Les écoles professionnelles sont en C.B. pratiquement inexistantes, compte tenu de la population scolarisée. On embarque actuellement tout le monde en secondaire, avec des programmes unifor- mes. A 16 ans, 17 ans, déja 20% de perte, d’abandons scolaires. Que deviennent ces jeunes? Des employés a temps partiel ou des chémeurs, des drogués... De ceux qui fi- nissent la 12é@me année, com- bien iront a l'université? De 5 a 7%! Les autres suivront le méme chemin que ceux qui ont “laché” a 16 ou 17 ans. Quelle pitié, quel gaspillage d’énergie! Le gouvernement est cou- pable de mauvatse gestion. Ila toléré, il a encouragé les grandes compagnies a piller le territoire, a ne pas tenir leurs engagements vis-a-vis des tra- vailleurs. — Le capital devrait avoir les réserves nécessaires pour gar- der ses ouvriers. Les Japonais le font! Mon pére, de 29 a 36, pendant la Grande Dépres- sion, a gardé 45 ouvriers sur 250 hectares. Pas un n’a été licencié. Il a respecté le contrat social qui existe entre l'employeur et l’employé. Un saumon... sans fumée SVP! Suite de la page 1 restaurants n’établissent pas de sections fumeurs-non fu- meurs parce qu'il y a trop peu de demande et les clients ne demandent pas parce qu’elles n’existent pas! La fumée des autres n’est pas seulement une géne irri- tante, elle est aussi domma- geable a votre santé. Les gaz nocifs produits par la ciga- rette (monoxyde de carbone, entre autres) sont souvent trouvés en concentration excé- dant nettement les normes établies pour l'industrie et l'atmosphére, quelle que soit Jane Doyle, ménagére de 82 ans, trois enfants, a arrété de fumer tl y a 9 mots, apres avotr vidé un paquet de cigarettes par jour pendant 15 ans. Pour cela, elle a sutvi un pro- gramme spéctal [1]. ‘Je me suis retrouvée au milieu d’une quinzaine de fumeurs, déstreux comme mot de cesser. Nous nous sommes réunts un mots deux heures par semaine pendant presque deux mots. Le groupe étatt vrat- ment animé par sa propre dynamique, par les mott- vations des gens, le res- ponsable — lut-méme un la que pour nous atder. Trots phases dans la session. Pendant les quatre premtéres semaines, on s'encourage mutuellement. La deuxtéme phase consts- te @ abandonner réelle- ment le tabac. Les trots ou quatre semaines qui sut- ven5 sont la pour sécurt- ser. Les réunions nous permettent de partager nos succes et nos échecs de la . On sent qu'on aussi pour nous apprendre a compenser l'absence de la cigarette, par des exer- cices sportifs ou de respi- ration, des notions dtété- tiques, des informations sur les dangers du tabac. Au bout de la deuxiéme semaine, plusieurs avaient abandonné et nous n'étions plus que sept. A la fin du programme, trots avatent cessé de fumer. A ma connatssance, je suis la seule qui nate pas repris. Pourquot jas arrété? Eh bien parce que je me suts apergu que je n'appré- ctats réellement qu'une ct- garette de mon paquet quotidien. Et puts les fu- meurs ne sont pas “aidés” en Colombie britannique. Ils sont =‘m4tnoritatres [30%], culpabilisés. Je vis tellement mieux aujourd’hus: just terrific!” OOO Par Anderson, 38 ans, mariée, sans enfants, a cessé de fumer il y a deux ans, aprés avoir commen- cé a 19 ans. Elle aussi a suiué un tel programme. Deputs, elle assure Uans- mation de nouveaux grou- es. “50 & 60% des per- sonnes qu! commencent une session abandonnent la cigarette. C'est un bon résultat, par des moyens plus doux que cette autre ancten fumeur — n’étant — lefficacité du systéme de ven- tilation. La fumée n’est rien de plus que de la pollution concentrée. I] est honteux que si peu de restaurants offrent a leurs clients la possibilité de choisir, surtout quand les statistiques démontrent qu’environ 70% de la population ne fume pas. Je ne connais pas de restau- rants qui marchent si bien qu'ils puissent se permettre de rejeter des clients. Et je connais beaucoup de gens comme moi qui refusent sim- plement de manger dans un établissement qui oblige a méthode consistant a en- fermer les gens dans l’ob- scurtté pendant 24 heures! La réussite 3'est pas au- tomatique. C'est plus ou moins difficile. Parfots il faut recommencer. La vo- lonté dost étre la, le soutien de ses proches également. La plupart des membres des groupes ont plus de 40 ans. Les plus jeunes ne sont pas avertis encore ou tls ont déja cessé de fumer. Il y a ausst davantage de femmes alors qu'elles ne constt- tuent que 48% des fu- meurs. Elles sont sans dou- te plus conscientes. Les mottvations: elles sont diverses, des consetls supporter la fumée des autres. Brisons le cercle vicieux! Si la fumée des autres vous dérange, demandez la zone non-fumeurs chaque fois que vous mangez a l’extérieur, que ce soit dans un “fast-food” ou dans l’endroit le plus huppé de la ville. Quand les restau- rateurs mesureront le besoin, ils y répondront. Une claire application de la loi de l’offre et de la demande. Ils four- niront le choix quand ils percevront la demande. Jerry Steinberg Vancouver, C.B. Comment ils ont arrété... du docteur aux soucts sur sa santé — ce quia été mon cas — jusqu‘aux pres- stons familiales.” O00 Gabriel Gosselin, céliba- taire, 80 ans, a fumé pendant plus de 15 ans. En méme temps que la ciga- rette, tla jeté aux orttes la botsson en rejoignant la secte Hare Krishna. “La cigarette, ca te vole ton énergie, ¢a te vampirise” dit-tl aujourd’hut. Tl a sutu’ lut-ausst un programme, mats’ d'un Genre tout différent, pen- Suite page 19 n'est pas seul. Elles sont la} _ La prématernelle francophone “Le lidvre et la tortue” (3525, 24iame avenue ouest coin Collingwood] accepte présentement les inscriptions pour septembre 1983 pour enfants de 3 et 4 ans. Pour plus d'informations, contacter la registraire Pierrette Woods au 224-9306. £ Travaux publics Public Works Canada gible. Pacifique. Dépét: $25.00 Service, Burnaby. Pacifique. Ogilvie River, Rip Rap. Canada, Fort Nelson. Dépét: $250.00 soumissions. aucune des soumissions. Appels d’offres LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entre- prises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Chef, Soumissions et contrats de la Région du - pecous, ean gation Geaates eR pert | regues jusqu’a l'heure et la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par l'entremise du bureau de distribution des plans, a l'adresse ci-dessus sur versement du dépét exi- PROJET PR 100147 & 100398 - Révision de l’équipement Centravac, édifice fédéral & Maison des douanes, New Westminster & Vancouver, C.B. Date limite: ler février 1988, 11h00, heure du Les documents de soumission peuvent également étre consultés auprés de Amalgamated Construction Association of B.C., Vancouver, et Construction Plan PROJET PR 100145 — Pour le compte du Service correc- tionnel du Canada, écoulement des eaux d’orage, Mountain Institution, Agassiz, C.B. Date limite: 31 janvier 1983, & 11h00, heure du PROJET Dempster Highway, Yukon, km 221, 224, 287 & 241, © Les documents de soumission peuvent également étre obtenus auprés des bureaux de Travaux publics Canada a Whitehorse; Piéce 200, 2éme étage, 9925- 109éme rue, Edmonton; et ils peuvent étre consul- tés dans les bureaux de Construction Association a Dawson Creek, Fort Nelson, Fort St. John, Prince George; Yukon Contractors Assn., Whitehorse; Alber- ta Roadbuilders Assn., Edmonton; B.C. Roadbuil- ders Assn., Vancouver; bureau de Travaux publics Date limite: 10 février 19838, 4 11h00. INSTRUCTIONS Le dép6t afférent aux plans et devis doit étre établi a _Yordre du Receveur général du Canada. Il sera remboursé sur retour des documents en bon état dans le mois qui ‘suivra le jour de |’ouverture des Le Ministére ne s’engage a accepter ni la plus basse ni Canada Canada